i always love you ✱ maxille

Jour 9

   

sous-titre

   

Heure : ??
Lieu : chambre de Max
Contexte : faut arrêter d'être curieux
Participants : Max et Vanille

Là, tu partais totalement en vrille. Tu faisais même carrément n'importe quoi. A un tel point que t'arrivais plus à te reconnaitre et au final, peut être que tes proches avaient raison. Tu ne cherchais pas à profiter de la vie mais plutôt, t'employais tout les moyens possible pour tenter de sortir Max de ta tête. Parce que c'était affreux à quel point il était présent dans ton esprit à chaque instant. Ça te rendais carrément dingue même et t'en pouvais plus. Y avait dix jours que vous étiez séparés et t'avais déjà l'impression que ça faisait une éternité. T'en pouvais plus, tu savais que tu ne pouvais pas continuer comme ça mais.. Qu'est ce que tu pouvais faire ? Après tout, c'était toi qui l'avait quitté et tu ne pouvais plus revenir en arrière. Fermant les yeux, t'attrapais cette petite boîte comportant tes comprimés de morphine en avalant plus que de raison comme à chaque fois. Ouais, tu faisais absolument n'importe quoi. T'inspirais un coup et finissait par sortir de la chambre pour profiter un peu de la journée. C'était sans compter que dans le couloir tu tombais nez à nez avec Max. Fallait croire que le destin aimait te jouer des tours.

Bon, autant dire que ce Spring Break était loin d'être celui que j'avais pensé, celui que j'avais imaginé et surtout celui que je voulais. Vanille me manquait genre puissance mille et j'pouvais rien faire pour changer les choses. Elle ne voulait plus de moi, elle avait rompu parce que je la détruisais. Comment améliorer les choses quand on vient me dire ça dans la gueule ? Sérieux, j'peux pas, juste j'peux pas. Elle me manquait mais je savais que je pourrais pas lui faire face. C'était pour me changer les idées que du coup, j'suis sorti de ma chambre. Sauf que bon, évidemment, le destin avait fait en sorte que je m'en remette pas. C'était pile à ce moment là que Vanille avait décidé aussi de se promener dans les couloirs. Et bien ça, c'est fait. Déglutissant, je me retrouvais face à elle, évitant malgré tout son regard. Je n'pouvais tout simplement pas le supporter. « Hey eh... ça tombe bien que tu sois là.. t'as oublié des affaires dans la chambre, si jamais tu veux les récupérer » Excuse bidon mais bon, fallait bien qu'elle les récupère. Il ne restait pas tant de jours que ça ici et les voir une minute de plus allait m'faire encore plus mal. Fallait que je m'en débarrasse et je venais de sauter sur l'occasion.

Ouais en fait là t'imaginais clairement que le destin était une personne et qu'il devait sûrement être caché dans un coin à se foutre de ta gueule. Parce que niveau coïncidence, il y allait fort le con. Tu sortais de ta chambre et bien évidement, Max sortait de la sienne lui aussi à ce moment précis pour te tomber dessus. Y avait peut être une conspiration derrière tout ça. Peut être que m'sieur le destin n'était pas d'accord sur cette rupture et que.. Ouais peut être que t'allais trop loin en fait. C'était fort possible. Tu partais souvent loin ces derniers temps mais fallait dire que t'avais pas vraiment le moral au top pour le coup. « Hey eh... ça tombe bien que tu sois là.. t'as oublié des affaires dans la chambre, si jamais tu veux les récupérer » Respire. Rien qu'entendre sa voix, c'était une torture. Genre vraiment. Ça te rendait malade. Alors non, tu ne pouvais pas le regarder. De toute façon, il ne le faisait pas non plus alors autant dire que vous étiez tout les deux hyper mal à l'aise. « Autant le faire maintenant, au moins ça sera réglé. » Et puis puisque cette histoire était plus que sensible, autant régler les choses rapidement plutôt que les laisser traîner sur la longueur. Ça serait certainement encore plus douloureux par la suite.

Faut croire que j'étais destiné à voir Vanille au moment où je voulais éviter de penser à elle. C'était comme ça à chaque fois en fait.. sauf pour les sept derniers jours. On a réussi à ne pas se voir, ce qui était revigorant et en même temps tellement mal. J'avais mal de ne pas la voir, elle me manquait et mon corps, chacune des cellules me constituant voulait être proche de la Dunster. Mais voilà, elle était face à moi à présent et tout ce que je trouvais à dire, c'était qu'il lui restait des affaires dans ma chambre. Notre chambre en fait à la base, jusqu'à ce qu'elle rompe et vienne récupérer le tout pour se foutre dans une nouvelle pièce loin de moi. J'inspire avant de l'entendre me répondre « Autant le faire maintenant, au moins ça sera réglé. » Ouais enfin bon, quand même. Mh, je pensais pas tout de suite mais pourquoi pas. On verra bien ce que ça donnera. Je fis alors demi tour pour aller jusqu'à la porte de ma chambre, vérifiant alors qu'elle suivait bien. J'aurais bien proposé de pousser son fauteuil mais j'avais pas envie de me faire rejeter. C'était bien trop courant dans ma vie en ce moment. « Fais pas gaffe au bordel... tes affaires sont dans un coin, j'y ai pas touché » Normalement, il n'y avait aucune affaire d'Asia qui trainait donc ça devrait être bon. J'ouvrais la porte et je me décalais pour la laisser entrer sans difficulté.

Puis c'était de ta faute ça aussi. Genre vraiment. T'avais tout fait dans la précipitation et pour le coup, t'avais oublié des trucs dans la chambre. Chambre que vous étiez censé partager au final.. Ouais non, c'était pas la peine de te torturer avec de nouveaux détails. T'étais déjà au plus bas pour le moment. Mais ouais, t'aurais pu faire plus attention histoire de ne pas avoir à y retourner. Puis du coup, t'avais pas d'autre choix que de le suivre jusqu'à sa chambre. Au final, t'avais juste à entrer, prendre ce qui t'appartenais et repartir. Rien de bien compliqué han ? Pourtant, t'avais la sensation que les choses ne seraient pas aussi simple que ça. Tu ne savais pas pourquoi mais tu le sentais au fond et ça te faisais flipper. Genre vraiment. T'inspirais un coup alors que tu suivais tant bien que mal la cadence avant qu'il ne vienne à déverrouiller la porte pour que tu puisses entrer. « Fais pas gaffe au bordel... tes affaires sont dans un coin, j'y ai pas touché » T'haussais les épaules sans rien dire. Le bordel, c'était vraiment le dernier de tes soucis à vrai dire. Tu te dirigeais juste vers le fameux coin pour récupérer ce qui t'appartenais et ton bracelet se prenait dans les mailles d'un pull juste pour t'emmerder un peu. « Merde, fais chier. » T'étais pas minutieuse avec ce genre de truc. T'étais plutôt du genre à tirer pour décrocher ce qui empirait le tout. Mais t'avais aucune raison d'agir avec patience, pas vrai ?

Bien sur que si j'avais pu, je me serai totalement passé de Vanille dans ma chambre. Mais là, elle avait proposé à ce qu'elle vienne les récupérer tout de suite et du coup, je ne me voyais pas lui dire non, sous prétexte que ce serait bien trop de temps passé en sa compagnie. Bon, ça serait toujours moins que l'ascenseur, mais quand même. Ca restait trop pour moi, qui ne voulait qu'une chose : arrêter de souffrir de la rupture qu'elle m'avait infligé. Une fois la porte ouverte, je la laissais rentrer. Elle allait assez rapidement trouver ses affaires puisque je les avais laissées en évidence. Et puis bon, ça me rappelait tous les jours à quel point elle me manquait et à quel point je l'aimais. Et à quel point je souffrais. « Merde, fais chier. » Je fronçais les sourcils et je me redressais - puisque je m'étais installé sur le lit en attendant - pour m'approcher d'elle. « Qu'est-ce qui a ? » Chassez le naturel, il revient au triple galop. Ouais ouais, c'était ce qui venait de se passer pour la simple et bonne raison que mes sentiments envers Vanille étaient réels et qu'aucunement je ne pouvais la laisser dans la merde sous prétexte qu'elle m'a brisé le coeur. « T'as besoin d'aide..? » demandais-je en voyant qu'elle avait son bracelet.. celui que je lui ai offert, bloqué dans les mailles d'un de ses pulls. Je déglutissais, en restant alors bloqué sur ce fucking bracelet. Pourquoi elle le portait encore ?

Toi au final, tu voulais juste partir d'ici au plus vite. T'avais juste du mal à te trouver en sa présence. Vraiment. T'avais l'impression de souffrir encore plus quand il était prêt de toi parce que ta seule envie était de lui sauter dessus pour pouvoir goûter encore une fois à ses lèvres. Tu voulais aussi lui dire à quel point tu l'aimais mais.. Tu pouvais plus faire tout ça. T'avais pas le droit. Alors non, tu t'énervais juste sur ton fucking bracelet et peut être que pour le coup tu t'montrais trop émotive et tout ça mais clairement, t'avais juste de plus en plus de mal à supporter la situation. « Qu'est-ce qui a ? » En deux secondes il s'était retrouvé à côté de toi et rien que le fait de sentir son parfum, ça te donnais envie de pleurer. Pourquoi tu l'avais quitté hein ? Pourquoi t'avais fais ça ? C'était dingue la force avec laquelle tu pouvais l'aimer alors pourquoi tu t'infligeais ça ? « T'as besoin d'aide..? » - « J'suis juste.. Empotée. » Tu tendais légèrement ton bras vers lui signe que t'acceptais son aide avant de croiser son regard pour la première fois. L'électrochoc, c'était affreux. T'avais envie de t'excuser, de le supplier de te reprendre mais non.. Tu ne disais pas un mot. Tu le regardais juste comme si t'étais totalement hypnotisée.

Bien sûr que nous retrouver là, tous les deux, c'était une mauvaise idée. Une des pires à vrai dire, parce que c'était juste de la torture. On aurait du partager cette chambre ensemble elle et moi, que moi ou pas que elle. Non, c'était elle et moi.. et au final non, et ça me gavait cette histoire. C'était parti d'un baiser de rien du tout, juste une paire de lèvres qui touchait celle d'une inconnue. J'aurais pu refuser et tout se serait bien passé. Sauf que non, rien ne s'était bien passé et je vivais le pire Spring Break de tous mes Spring Break réunis. « J'suis juste.. Empotée. » Je ne pus m'empêcher de hocher la tête, puisque oui, elle était empotée. Je la connaissais maintenant, faut bien le dire et elle était clairement empotée comme fille oui. J'attrapais alors le pull et je restais minutieux quand à mes mouvements pour éviter que les mailles ne viennent à faire des choses assez moches au pull si jamais je tirais trop fort sur le bracelet. Relevant alors le regard sur elle, je voyais qu'elle me regardait et je commençais presque à me sentir gêné en fait. « C'est... bon » disais-je en séparant finalement le bracelet du pull, sans faire d'accro irrémédiable.

Peut être que c'était le cas. Peut être qu'au final tu étais réellement absorbée par lui. En même temps, c'était fort probable. Max avait toujours eu cet effet sur toi. Et alors qu'il s'battait plus ou moins avec ton bracelet et ton pull, toi tu le regardais encore et encore comme si y avait plus rien d'autre autour de toi. « C'est... bon » Tu répondais pas. C'était comme si t'étais plus là. Il venait de relever la tête vers toi alors forcément, c'était dans son regard que tu te perdais maintenant. C'était comme ça. Venir ici était la pire idée au monde. Y avait trop de sentiment qui remontait à la surface. Trop de sentiment que t'arrivais plus ou moins bien à dissimuler quand t'étais loin de lui mais.. C'était juste impossible là maintenant. Tu ne pouvais pas. « Merci.. » C'était bizarre de ne pas vous voir vous balancez des piques effroyable en plein visage. Vraiment. Ça faisait du bien aussi. Tu t'pinçais les lèvres sans pour autant détourner les yeux. Tu voulais être avec lui. Vraiment. T'en avais besoin. Max t'étais vital mais.. T'étais convaincue qu'il était trop tard. Que tu ne pouvais pas rattraper les choses. T'avais incroyablement merdé et puis voilà.

J'étais pas le méchant dans l'histoire, j'étais celui qui l'aimait tellement qu'il n'arrivait pas à la quitter. C'était elle qui avait alors franchi le pas, sans faire gaffe aux dégâts que ça pouvait causer. Mais je ne lui en voulais pas.. enfin si. Mais là, alors que je venais de sauver son pull d'une blessure mortelle, je plongeais mon regard dans le sien et j'oubliais tout. Juste.. j'oubliais tout. Comment tout oublier ? Je n'en avais aucune idée. L'effet Vanille sûrement. « Merci.. » Et voilà qu'on était comme deux cons à se regarder dans le blanc des yeux sans se dire rien de plus. C'était pas awkward au final, c'était... la bonne chose à faire. Putain qu'est-ce qu'elle me manquait. Genre vraiment là, et c'était atroce parce qu'elle était juste à côté de moi, à quelques dizaines de centimètres. L'envie de l'embrasser commençait à se faire de plus en plus ressentir et moi j'étais faible comme mec. Et forcément, je cédais à cette pulsion. Me rapprochant d'elle, je venais déposer mes lèvres sur les siennes, même si elle ne m'aime plus, même si elle n'a plus envie d'être avec moi, je m'en fiche. Pas de regrets qu'on dit ? Et bien let's go, moi je vivais au jour le jour.