dangerous ground • Aarline

Bordel, dans quoi il s'est fourré... Il a accepté ce service parce qu'il y avait de l'argent à la clé et parce que le hackage, c'est son truc. Mais là, ça dépasse tout ce qu'il a pu imaginer. Et pour couronner le tout, il a tout avoué son passé à cette fille pour que tout deux soient quitte.Aaron n'a aucune confiance en elle et il le regrette. Comment a-t-il pu dévoiler tout ça ? Pour le moment, tout va bien mais le jeune homme ne se sent absolument plus en sécurité. Et là... Et là, il a besoin d'air, c'est pourquoi, il se réfugie sur un des toits de l'université. Peu importe si c'était interdit ou non. L'air le traverse et il respirer à plein nez. Quatre ans. Quatre ans, qu'il tient de cette façon, C'était bien trop tranquille.

Pourquoi est ce que tout partait en vrille en même temps ? Très bonne question. Mais c'était réellement fatiguant. Et puisque ton prochain cours n'était que dans deux heures et que tu n'avais absolument aucune envie de faire l'aller retour chez toi, tu te décidais à aller là ou tu te rendais à chaque fois que t'avais besoin de te trouver seule. Le toit de l'université. Personne allait jamais là-bas et toi même, t'avais l'impression qu'il y avait une éternitée que tu ne t'y étais pas rendu. Pourtant, rester un peu dans cet endroit, ça avait toujours eu le don de t'apaiser. Tu poussais la petite porte manquante te barrant l'accès avant de respirer l'air frais. Et fallait croire qu'en tant que poiseuse, t'étais la reine. Aaron était juste là lui aussi t'arrachant un soupir de dépit. Mais t'avais trop de fierté pour faire demi tour et lui donner l'impression que tu fuyais devant lui.

Main dans les poches, Aaron fait les cent pas sur ce toit. Il y vient quelques fois parce que c'est plus ou moins calme et que la vue est d'autant plus agréable que si nous étions en bas. Besoin de réfléchir ? Ce n'est pas tellement ça, juste prendre l'air et trouver la solution à tout ça. Il s'est carrément dévoilé à cette femme... Il aurait pu mentir ou dévoiler qu'une partie. Cela aurait été plus simple. Mais bon, peut être qu'elle aurait quand même tenté de faire des recherches sur lui. Et ce n'est pas dur. Venant d'une grande famille irlandaise... Son regard se tourne, au bruit de la porte et ... Bordel, c'est juste dingue de croiser la même personne, par hasard, à chaque fois. Un long soupir sortit. Pas d'humeur à tenter quoique se soit, puis elle veut de la distance... C'est bon, j'vais partir. dit-il en la regardant, furtivement avant d'atteindre la porte.

Non, tu ne pouvais pas fuir devant lui. Pas encore. Au final, chaque fois, c'était toujours toi qui partais et c'était limite un peu chiant. Puis au final, le toit était assez grand pour le partager non ? Tu le regardais même pas, tu gardais tes yeux rivée vers le sol alors qu'il annonçait qu'il allait partir passant à côté de toi pour atteindre la sortie. Et là, tu savais pas pourquoi, t'attrapais son bras pour le retenir. T'avais aucune idée d'ou venait cette réaction, tu savais même pas ce que tu pourrais bien lui dire mais tu l'avais fais. Et tu le lâchais d'un coup avançant de quelque pas avant de t'asseoir sur le bord. « Y a assez de place pour deux, tu peux rester. » Et puis t'étais pas du genre à parler toute seule donc t'allais pas non plus perturber sa tranquillité.

Remarquant la présence de Charline et sachant ce qu'ele veut, il la rassure en disant qu'il s'en va. Mais, il doit avouer qu'il est bien surpris de voir la main de la brune sur lui pour le stopper. Il ne se retourne pas, il attendit juste qu'elle enlève sa main pour se retourner. Un petit soupir sortit de sa bouche avant de s'avancer, non loin d'elle. Le regard rivé au loin. Tu t'es mis dans la merde, tout seul, Aaron. Assume les conséquences. Ouais... Son regard se pose sur Charline. Des milliards de questions à son sujet passent, dans sa tête mais il se tut. C'est le mieux.

Tu sortais une cigarette de ton paquet la portant à tes lèvres avant de l'allumer. C'était dingue comme une seule bouffée de ce machin te donnais l'impression de revivre. Comme si tout le stress s'envolait d'un seul coup. « T'en veux une ? » Tu le regardais pas mais tu tendais ton paquet vers l'arrière attendant une réponse de sa part. Tu savais pas pourquoi tu lui avais demandée de rester et au final, tu ne savais pas non plus pourquoi est ce qu'il n'était pas partit. A croire que même là maintenant vous étiez incapable d'arrêter de jouer l'un avec l'autre. « Pourquoi t'es là ? » Y avait bien une raison au fait qu'il s'isole non ? Et ouais, t'étais un peu trop curieuse par moment mais t'y pouvais rien, c'était comme ça.

Fallait qu'elle soit là. Fallait qu'aujourd'hui soit le jour où il la croise. Bien entendu, il est content de la voir mais ce n'est réellement pas le moment... Il s'avance vers elle, acceptant une cigarette. Il en prit une, la remerciant avant de l'allumer de son briquet. Restant toujours debout face à la vue, il entendit bien les propos de la brune mais en fait, il ne répondit ps. Il en a pas vraiment envie. Et toi, pourquoi t'es là ? demande-t-il, d'une façon totalement normale alors qu'il rejette un peu de fumée, dans l'air. Cela n'a aucune importance de savoir pourquoi, il est ici. C'est bien trop compliqué.

Comme t'aurais du t'en douter, il esquivait ta question. Ou en fait non, il y répondait juste pas préférant te la retourner. En fait, c'était ça que t'aimais bien chez lui, le côté énigmatique et mystérieux. L'fait qu'il semblait si dangereux. Et d'un autre côté, ça t'énervais. Parce que tu voulais savoir, tu voulais avoir des réponses mais t'avais bien compris qu'il n'agissait pas comme ça. Que ça ne servait à rien de l'énerver et de toute façon, t'avais pas encore envie d'une énième crise. « J'avais besoin de prendre l'air, c'est tout. » Y avait pas de raison particulière, c'était juste pour te sentir mieux l'espace de quelques instants. Tu posais ton paquet de cigarette à côté de toi gardant toujours les yeux rivés sur l'horizon. « Tu peux t'asseoir tu sais. »

C'est un peu comme si, il ne s'intéressait pas à ce qui se passe, autour de lui... Totalement absent. Prendre l'air.. Comme lui et on sait que cela cache quelque chose. Il peut s'en douter, avec ce qu'il sait d'elle. Bien qu'il ne sait pas du tout. J'sais. dit-il mais malgré tout, il reste debout. Il est faible. Trop faible, en sa présence. C'est juste énervant, ce sentiment. Il continue de fumer mais lâche un soupir entre deux lattes. C'est seulement au bout de quelques minutes, qu'il finit par s'asseoir, non loin d'elle. Mais son regard reste planté, au loin. Tu crois que ça existe, les gens, qui n'ont aucun problème ? Genre, tout roule, dans leur vie.. dit-il, spontanément.

C'était un peu comme une invitation. Il en faisait ce qu'il voulait maintenant. Mais très franchement, il devrait en profiter. C'était pas tout les jours que tu te montrais un tant soit peu aimable. Pourtant, il restait debout et t'ajoutais rien de plus. Tu t'contentais de fumer ta clope jusqu'à ce qu'elle soit entièrement consummée. Ce n'est qu'après qu'il venait s'asseoir et tu te risquais enfin à un regard vers lui. Lui, il faisait comme toi en regardant droit devant sans t'accorder la moindre attention. « J'crois pas non. C'est pas possible de n'avoir aucun problème. » Tu répondais simplement avant de te tourner légèrement vers lui pour continuer à le regarder. « Tu veux en parler ? »