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ADRUZY + moments of happiness we enjoy take us by surprise

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Ouais bon au final tout ce que j'aurais à faire c'est être la présidente du fanclub, au moins j'aurais le respect et j'aurais pas de souci à me faire. Mais bon, tout ça n'est qu'illusions, et tant mieux dans un sens. Ce n'était pas un rêve mais plutôt un cauchemar, ou du moins je le percevais comme ça et j'espérais profondément que lui aussi. N'empêche, mes pensées finirent par dériver sur le fait qu'Adriel était sûrement assez courageux pour revenir ici après deux ans, retrouvant les personnes qui le pensait réellement disparu, car les retrouvailles sont sûrement sur cette planète la chose la plus dure à accomplir; on appréhende toujours tout. « Je ne peux pas dire que je comprends, mais.. dans ma tête aussi, je pensais que tu ne reviendrais jamais, je m'étais faite à cela, et te revoir d'un coup.. je ne vois pas comment l'on pourrait te rejeter, en réalité. Enfin, ça me semble inconcevable. Ca tient plus du miracle que du cauchemar. » Après, bien entendu, je disais ça selon mon point de vue, nos affinités, mes sentiments, mais je supposais que d'autres ne pensaient pas de la même façon. Cela m'étonnait d'ailleurs qu'il me le dise aussi ouvertement; il n'est pas du genre à parler de ce qu'il redoute, lui qui est si sûr de lui. « Pour tout t'avouer, je n'en sais rien. Je pense que sur le moment, je n'ai pas vraiment cherché à comprendre, après les évènements.. je n'étais pas trop en mesure de réfléchir. Je suppose que l'idée que tu sois mort était bien réelle dans ma tête. » répondis-je alors en regardant ailleurs. Ce n'était pas comme si c'étaient les plus beaux jours de ma vie, ceux qui suivaient l'épisode de la bombe.
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Et si je lui expliquais ? Il était peut-être temps que je lui parle. Elle avait le droit de savoir de toute façon, comme tous les autres qui étaient au courant. Je me mordais l'intérieur de la joue, légèrement gêné. Bien évidemment, comme les autres, elle s'était faite à cette idée que je ne reviendrais pas. Que j'étais réellement mort. « Ouais, malheureusement tout le monde ne réagit pas de la même façon. Et même si on ne me rejette pas vraiment, on me fait quand même comprendre qu'il y a sûrement peu de risques pour qu'on me pardonne.. » avouais-je simplement. Je ne savais pas pourquoi je lui disais ça, pourquoi je balançais d'un coup tout ça. Mais il fallait avouer que ça me faisait du bien quand même de le dire à quelqu'un, alors pourquoi pas Suzy ? « Je comprends, ça n'a pas dû être facile. » La bombe avait été horrible pour de nombreuses personnes, il y avaient eu tellement de blessés, de morts, ça paraissait logique. « Tu sais, si j'ai fait croire que j'étais mort, c'est parce que je m'étais mis dans la merde. Si je ne disparaissais pas, j'allais me faire tuer alors ça a été la seule solution que j'avais trouvé. » rajoutais-je l'air de rien.
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Et ainsi nous entrions dans le vif du sujet. J'avais passé deux ans à penser qu'Adriel sortait ainsi définitivement de ma vie après la bombe et voilà qu'il revenait soudainement; au final, j'étais loin d'être à plaindre, car je n'avais absolument pas à vivre ce qu'il vivait en ce moment; les explications, les retrouvailles, ça avait l'air bien compliqué à vivre, apparemment. « Je t'en aurais voulu aussi, si tu étais parti deux ans en laissant penser que tu étais mort et que tu revenais soudainement comme une fleur pour sortir que t'avais juste besoin de vacances. » soupirai-je avant de reprendre. « Mais si tu as une véritable raison, je ne comprends pas que l'on puisse t'en vouloir. » Après tout, se faire passer pour mort n'était pas non plus la chose la plus anodine que l'on accomplissait dans notre vie. « Il ne semble pas que ce soit pour moi que ça ait été difficile. » Certes, j'avais du vivre cette bombe, j'avais vu l'horreur la douleur et tout ce qui s'en suivait, mais au final, il fallait s'en remettre, se relever et continuer à avancer en vivant avec. « Je suppose que tu n'en a parlé à personne pour que personne ne veuille s'interposer, te retenir ou t'aider à régler cela? » demandai-je alors tandis que j'examinais les possibilités dans ma tête; lorsque l'on ne demande pas d'aide, c'est que l'on connait déjà les conséquences à l'avance.
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Je détestais me confiais et dire ce que je pensais, ce que je ressentais. Mais parfois, ça faisait quand même du bien de le faire, alors je faisais un effort. Puis surtout, je n'avais pas le choix en ce moment, je devais tout dire pour qu'ils sachent. Que tout le monde sache. « Non mais ça aurait été normal dans ce cas ! Puis, je n'aurais jamais osé revenir si j'étais pas parti pour une bonne raison comme c'est le cas. » répondais-je en souriant. Ma soeur m'aurait tué si je lui avais donné comme explications "les cours me saoulaient alors j'ai décidé de faire le mort". Oh que non, parce que sinon, je pense que personne ne m'aurait pardonné et j'aurais pu le comprendre. Je n'aurais pas pardonné non plus si quelqu'un m'avait fait cela. Mais je dois avouer que si la personne avait une explication comme la mienne, alors je pourrais peut-être pardonner. Sûrement d'ailleurs. Mais je n'étais pas en position de juger. Je riais très légèrement à la suite de ses paroles. « Tu me connais quand même depuis le temps et tu sais bien que je ne parle jamais de mes problèmes à personne. Je suis bien trop fier pour ça malheureusement. » avouais-je en haussant les épaules. C'était sûrement l'un de mes plus gros problèmes, car je savais que certaines personnes auraient pu m'aider pour régler mes dettes, mais non, je voulais le faire moi.« Tu sais, j'étais dans des problèmes de drogue, comme toujours. Mais j'ai voulu jouer au con, alors je l'ai payé. » rajoutais-je doucement, baissant les yeux.
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Hmm, c'est vrai que quelqu'un qui part juste pour des vacances, personnellement, il vaudrait mieux qu'il ne se représente jamais devant moi après un coup pareil, parce que je pense que je ne lui accorderais même pas un mot. « Il y a des choses que tu n'oses pas, dans la vie? » lançai-je alors, un sourire amusé sur le visage. Quoi que je le comprenais, sur ce coup. Lorsqu'il me parlait de la question de sa fierté, je ne pus que me reconnaitre légèrement là-dedans. Ou plutôt, je comptais sur les autres à ma façon; c'était là tout l'intérêt de l'art de la manipulation, car finalement, je réglais seule mes problèmes, mais par l'intermédiaire de nombreuses actions qui n'étaient même pas faites de ma propre main. « T'es un boulet, Adriel. » sortis-je alors en regardant ailleurs avant de remarquer ce que je venais de dire, mais sans ciller physiquement; j'étais en train de me faire la même réflexion dans ma tête mais apparemment, ma bouche ne souhaitait pas s'associer à mes pensées. Mais en même temps, c'est vrai que si j'avais pu faire quelque chose pour lui, je l'aurais fais, tant que je n'y perdais rien. « Et bien, on paie toujours de ses erreurs, malheureusement, mais.. je peux savoir qu'est ce que tu avais fait pour en arriver là, quand même? » demandai-je en reportant mon regard sur lui, désormais légèrement plus concentrée.
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Je riais légèrement à la suite de ses paroles. Je n'étais pas le genre de mecs qui se prenaient la tête, je faisais ce qu'il me passait par la tête et je réfléchissais qu'après aux conséquences, alors j'osais un peu tout finalement. « J'ai jamais osé venir dans ta chambre pour te faire passer la meilleure nuit de ta vie, par exemple. » répondais-je du tac au tac, sur un ton amusé. Je préférais souvent réagir par l'humour plutôt que de dire ce que je pensais réellement. Mais bon, ça passait tout le temps, c'était bien pour cela que je continuais m'voyez. J'arquais un sourcil après ses paroles, mmh.. J'étais donc un boulet. J'avais eu droit à connard, enfoiré, petit con. Mais boulet était clairement le plus gentil de tous. « Tu as raison. » disais-je simplement, haussant les épaules. Mais elle me demandait ensuite ce que j'avais fait. C'était la seule qui me l'avait demandé, j'étais resté très soft avec les autres et je n'avais pas donné les détails. Mais puisqu'elle me le demandait, j'allais répondre. « Disons que j'ai aidé des potes pendant un trafic et j'ai voulu faire le malin. J'ai piqué de la drogue qu'il y avait, pensant que personne ne le verrait. Malheureusement, je n'étais pas au courant que les personnes à qui nous livrions ça n'était pas de gentils garçons, tu vois ? Ils ont vu qu'il en manquait et avant que ça remonte jusqu'à moi, j'avais déjà tout consommé et pas les moyens de rembourser.. » répondais-je doucement, histoire que toutes les personnes autour n'entendent pas mon histoire.
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En fait, retirez-moi de ce projet de colocation, j'ai vraiment peur de me faire violer par ce beau jeune homme. « T'as bien fait, tu mets un pied dans ma chambre t'en mettras deux dans une chambre d'hôpital. » répondis-je à la fois sérieusement et sur le même ton amusé. Sur le chemin du désespoir j'ai trouvé ma voie, en vivant avec lui. Après qu'il eut acquiescé sur ma légère réflexion à son égard; ce qui me surprit légèrement, c'était rare qu'il avoue être en tort sur certains points. Mais bon, au moins, il reconnaissait que sur ce coup-là, sa gentille fierté avait pas géré sur tout les points, pas du tout même. Et puis, je lui avais demandé ce qu'il avait fait pour en arriver là, avant de l'écouter de manière concentrée; il y avait du bruit, et comme il avait baissé la voix, je devais faire des efforts pour entendre. Personnellement, j'étais totalement contre ses histoires de drogue, et j'avais presque envie de lui dire qu'il avait qu'à pas jouer sur ce terrain là s'il ne voulait pas que ce genre de choses lui arrive, mais je préférais également m'abstenir. « C'était pas très fin, ton plan. » finis-je par dire avant de reprendre. « Et donc suite à ça ils ont voulu te tuer et donc tu as fais croire à ta mort lors de la bombe pour leur "échapper" en quelque sorte? Mais dans ce cas-là, comment tu t'en es sorti après? » Finalement, comme j'étais prise dans son récit, ma curiosité dictait mes paroles plus que de raison.
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Je rigolais bien évidemment. Je n'oserais pas venir dans sa chambre en pleine nuit, j'aurais trop peur qu'elle me frappe violemment. « Tu crois ça ? T'es toute fine, je t'attrape, je te casse en deux tu sais. » rétorquais-je sur un ton des plus sérieux. Elle était vraiment mince et j'étais musclée, je vais pas le nier, alors elle ne pourrait rien me faire. Sauf si elle était armée, bien évidemment, mais ça n'arriverait pas. Tout ça n'était que pure hypothèses, bien évidemment. Je lui expliquais mon histoire et plus j'y pensais, plus je me disais que j'avais été con. Mais je n'étais pas mature à ce moment, alors que je le suis bien plus maintenant. Il fallait dire que les deux ans que j'avais vécu m'avait pas mal aidés pour mûrir. « Ouais, je m'en rends compte maintenant. » disais-je en grimaçant. C'était même complètement con, mais je ne pouvais pas retourner en arrière, donc je n'avais plus qu'a assumer mes torts, c'est tout. « Je n'ai fait que bosser, ne gardant que l'stric minimum pour me payer un endroit où dormir et de la bouffe, puis une fois que j'ai eu toute la somme que je devais, je l'ai envoyé à mon pote qui leur a donné. J'ai ensuite eu confirmation qu'ils me laissaient maintenant tranquilles et que je pouvais reprendre ma vie.. » répondais-je en soupirant.
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A sa remarque, je levais les yeux au ciel. Quoi qu'il n'ait pas totalement tort sur le fait que j'étais particulièrement fine contrairement à lui qui.. ben avait une carrure masculine plutôt marquée, quoi. « Mais j'ai pris des cours de self defense cela dit, je suis pas qu'une jeune fille sans défense. » dis-je en plantant mon regard dans le sien, tentant de trouver au moins un peu de crédibilité dans ma précédente menace. « Tu n'as jamais autant reconnu tes torts. » remarquai-je lorsqu'encore une fois il faisait remarquer qu'effectivement, son plan n'était pas des meilleurs. De toute manière, dans ces cas-là, il ne pouvait définitivement plus qu'assumer ses torts et laisser couler pour le reste; il n'y avait aucune autre alternative possible. De plus, j'avais assez de mal à imaginer Adriel vivre autrement que dans ce luxe permanent dont il se contentait à Cambridge. « Dans un sens, t'es quand même qu'est le plus à plaindre. T'as du te faire passer pour mort en sachant très bien ce que cela ferait à tes proches, et survivre en réparant tes conneries. J'dirais même que t'as du mérite, même si je ne nie pas que t'aurais pu t'éviter tout ça très facilement. » répondis-je alors sérieusement. Peut-être que ce genre de discours ne me ressemblait pas, mais on est pas dans une conversation normale, de toute manière, alors qu'importe.
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Est-ce qu'elle essayait de me faire peur ? De m'impressionner ? Pour le coup, ça ne marchait absolument pas. Mais j'allais faire le mec galant et polie, pour une fois dans ma vie. « Je ne t'approcherais donc jamais pendant la nuit, tu me fais bien trop peur maintenant. » disais-je sur le ton le plus sérieux possible. Je ne savais pas si elle allait me croire, je ne savais pas si c'était crédible. Je ne savais pas jouer la comédie, clairement. Mais bon, au moins, j'aurais essayé. « Exact et c'est sûrement le seul sujet sur lequel je reconnais mes torts. » rétorquais-je en riant légèrement. Clairement, le mec fier que j'étais en prennais un coup, à reconnaître absolument tous mes torts. Mais en même temps, dans une histoire pareille, je ne pouvais pas faire le contraire. Alors que mes proches en profitent, car ce sera la seule fois. Je souriais comme un idiot après ses paroles. C'était l'une des premières fois où on me disait cela, où on reconnaissait ce que je pensais au fond de moi mais que je ne disais pas pour ne pas aggraver mon cas. « C'est sûr, mais tu me connais, j'aime pas avoir une petite vie normale et bien tranquille. Il fallait bien que je me complique un peu la vie pour avoir des choses à raconter à mes futurs gosses. » répondais-je en souriant.
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