Hello darkness, my old friend • CARRIE

Non, elle n'a pas le choix. Il ne va pas la laisser rentrer toute seule ou il ne sait par quels autres moyens. Il préfère s'en charger et être certain qu'elle rentre saine et sauve. C'est alors qu'ils rentrent ensemble dans la boite de nuit et malgré certains regards insistants, Isaac passe son bras autour d'elle, la ramenant contre lui. Y a rien à voir, profitez de la soirée. dit-il à quelques uns. D'ailleurs, la remarque de la blonde à une autre, le fait bien rire ! C'est ensuite qu'ils sortent de la boite de nuit. Tu habites vers où ? demande-t-il, en la gardant près de lui. Il faisait froid aussi. Et il ne va pas tarder à lui passer sa veste.

Y'avais trop de regards sur moi et j'aimais pas ça. Même si en temps normal j'aimais qu'on me remarque, aujourd'hui c'était différent et j'avais pas envie qu'on me mate parce que j'avais fais une crise à cause de ma maladie. Je sens alors le bras d'Isaac passer contre ma taille pour finalement me ramener vers lui. Ça ressemblait à de la possessivité, mais voyant comment il était, je me dis rapidement que ça ne devait pas être ça. Il envoyait balader plusieurs personnes et dans le fond j'trouvais ça mignon, je me demandais pourquoi il faisait ça pour moi. Puis là on sortait et bim, la brise glaciale me fit froid dans le dos. En même temps, fallait voir comment j'étais habillée, pas vraiment une tenue d'hiver. Je vis à la Mather House. Je tournais mon regard vers lui et souriait légèrement.

Ces regards insistants... Il en remit, quelques uns, à sa place. Non mais, certaines personnes devraient s'occuper de leurs affaires. Pas de quoi regarder de cette façon ! Le jeune brun arrive à l'extérieur, se tournant alors vers la jeune femme. Il hoche doucement la tête avant de lui passer sa veste autour d'elle. C'est ensuite qu'il l'entraîne sur le chemin de l'université. Pour le moment, il est silencieux mais pas mal à l'aise. Pas du tout. Il veut juste qu'elle aille bien.

Quel gentleman il était, c'était vraiment charmant et rassurant dans un certain sens. Il retira sa veste pour la poser sur mes épaules et même si au début j'eus un léger sursaut, j'esquissais un fin sourire par la suite. Il avait commencé à marcher et je le suivais alors, le rattrapant afin de me mettre à la même hauteur que lui. Il y avait un silence et je le trouvais assez pesant, je savais que moi, il me mettait assez mal à l'aise, surtout après ce qu'il s'était passé ce soir. Tu sais, tu n'étais vraiment pas obligé de proposer de me ramener... Je souriais vaguement et détournais le regard. J'avais l'impression d'être vraiment gentille avec lui, ce qui était une première, surtout quand on connaissait mon caractère de merde.

Avant de partir, il pose doucement sa veste sur les épaules de blondie, pour qu'elle n'attrape pas froid. C'est normal, pour lui... Sur le chemin, le silence s'est installé. On entendant que les bruits de la ville.. Pourtant, elle se décide  briser le silence et son sourire s'affiche, directement. Je ne me sens pas obligé... En fait, ça me fait plaisir... Je ne voulais pas que tu partes seule, ou avec quelqu'un d'autre. Ouais, il préfère garder un œil sur elle jusqu'à son domicile, en gros. Tu sais, ce qui s'est passé, ce soir... Ce n'est rien, dans le sens où ... tu n'as pas à avoir honte. Certes, il veut ma rassurer mais il est tout autant sincère. Tu crois que j'pourrais connaître ton prénom, maintenant ? finit-il par dire, amusé.

La veste sur les épaules, j'agrippais le col avec l'une de mes mains et tournait mon regard vers Isaac en souriant doucement. Il me disait que ça lui faisait plaisir de me ramener et je souriais instantanément, c'était gentil d'entendre ce genre de chose. J'avais l'impression que tout ce qui se dégageait de ce jeune homme ne représentait que paix et harmonie. Le gendre idéal en somme. Je... Je n'ai pas honte... Je n'y peux rien... Ça fait longtemps que je suis comme-ça, mais je déteste faire ce genre de crise... La plupart du temps je suis incontrôlable, et j'ai surtout peur de moi. Je détournais le regard. Oui des fois, j'avais peur de moi même et je trouvais ça triste dans le fond. Et là il me redemandait mon prénom et je laissais un nouveau rire cristallin s'échapper d'entre mes lèvres. Carrie. Je m'appelle Carrie. Même si je suis pas fan et que je préfère qu'on m'appelle Winny. Je souriais légèrement, posant un bref instant mon regard sur lui avant de finalement détourner le regard. Nous étions bientôt arrivés.

Bien sûr que cela lui fait plaisir, puis il peut passer, un peu plus de temps avec elle et comprendre mieux certaines choses à son sujet. Ils y gagnent, tout les deux. Tu .. Tu as déjà fait quelque chose de mal ? Sous l'emprise de cette maladie ? dit-il tout en marchant, alors qu'ils ne sont plus très loin. Dommage. Carrie... Elle s'appelle donc Carrie. Et non, il ne pense pas directement au film ! Moi, oui, par contre. C'est jolie, même ce surnom. Il vient d'où ? Ah oui, il est bien trop curieux !

J'avais un léger sourire sur les lèvres, sourire qui resta jusqu'à ce qu'il me demande si j'avais déjà fais quelque chose de mal à cause de ma maladie. Je pinçais les lèvres, et détournait le regard, silencieuse. J'pense que j'étais juste pas prête à en parler. J'observais alors en face de moi, continuant à marcher, je ne titubais pas, après tout je savais supporter l'alcool et la drogue depuis le temps. Faut avouer que Carrie c'est spécial comme prénom, mais j'avais pris un surnom juste parce que ce n'était pas le miens. Ce n'était pas mon prénom, mais celui de ma soeur et pour moi je ne m'appelais pas Carrie, malgré les papiers administratif qui démontrait le contraire. Il me demandait d'où venait mon surnom et je riais amusé, tout en lui répondant naturellement. Winny l'Ourson. Je riais d'avantage. Ben quoi, c'était vrai. J'adorais les dessins-animés et Winny l'Ourson, j'trouvais ça trop mignon, alors bon.

Posant cette question, il reçut comme réponse ... un silence. Il fit une petite grimace face à cela. Oui, il n'aurait pas dû poser cette question mais tant pis. Il n'insiste pas plus, et préfère enchaîner avec son prénom. Car oui, enfin il connait son prénom mais aussi son surnom. Et franchement, il eut un petit rire quand il entendit ses propos. Donc, la prochaine fois, faudra que je te ramène du miel ? La prochaine fois ? Ouais, c'est bien ce qu'il a dit. Isaac vient à la prendre plus contre lui, remarquant qu'elle titubait, un peu. Ils arrivent de toute façon, vers les maisons de l'université.

Il était là, tel un gentleman, il m'avait passé sa ventre et il me tenait par la taille pour ne pas que je tombe à cause de mes titubements. Je lui disais d'où venais mon surnom et il avait l'air amusé, en même temps qui ne le serait pas ? C'est ça. D'ailleurs j'suis déçue de pas déjà en avoir un. Je souriais un peu plus. C'est vrai que j'aimais bien le miel, signe du hasard probablement. Nous arrivions à la Mather House. Je montais les quelques marches du perron de la grande bâtisse et souriait légèrement en posant sur lui mon regard. Merci... Je l'observais intensément. C'était la première fois que quelqu'un proposait pour me ramener, c'était un exploit.