Quel genre de mec j'étais ? Celui qui veut rompre avec sa copine le jour où elle apprend qu'elle pourra peut-être plus jamais marcher. Autant dire, j'étais un vrai connard. Peut-être que Sharon avait raison au final, j'étais un enculé et je ne méritais pas d'être aimé par une quelconque fille. Je ne faisais que du mal autour de moi et Vanille était tout simplement en train d'en faire les frais. Comment pouvait-elle m'aimer ? Comment pouvait-elle simplement aimer un lâche comme moi ? « LA FERME. » Mais je pouvais pas me la fermer. Elle devait comprendre, comprendre ce que je voulais lui dire. Comprendre qu'elle et moi, ça finirait mal éventuellement. Je n'arrivais pas à assimiler le fait qu'elle puisse pas le voir alors que c'était si évident. « Tes excuses sont nulles. Et j'veux même plus t'entendre. On n'quitte pas les gens qu'on aimes. T'es un menteur. Un menteur, hypocrite et lâche. Et j'veux plus jamais te voir ni te parler. J'te hais Florès, t'es qu'un con. » La voir pleurer me brisait totalement le coeur mais c'était un mal pour un bien. Elle méritait un Trung et je méritais d'être tout seul. « VAS T'EN ! » Je la fixais, me retenant de laisser sortir mes émotions si dévastatrice. J'étais mort, à l'intérieur. Mort parce que je la perdais, tout simplement. Je commençais alors mes manoeuvres avec le fauteuil pour m'en aller mais après avoir contourné le lit, je me remettais face à elle, la boule dans la gorge. « J'suis amoureux de toi, j'suis amoureux de toi et ça m'tue, ça m'tue de savoir que tu veuilles te prendre une balle à ma place... parce que j'arrive même pas à concevoir un monde sans toi, tu l'comprends ça ? T'es apparue dans ma vie comme un ange, tu m'as totalement chamboulé et tu m'as fait perdre des principes. J'ai eu un coup de foudre pour toi et... et en un instant, t'as ébranlé tout ça. Tu sais c'que ça fait, hein ? Tu sais c'que ça fait que de voir la femme qu'on aime perdre son sang dans ses bras ? Ca rend fou Vanille. Ca rend complètement fou. J'ai envie de tout casser, j'en veux à la terre entière parce que TU ne méritais pas ça.. et... et si t'en es là, c'est parce que t'as voulu ME protéger. Comment tu veux que j'm'en veuille pas ? J'aimerais être là pour toi, mais... même toi, un jour, tu vas m'regarder et tu vas dire "mais c'est à cause de lui que j'suis dans cet état là"... Et quand tu vas te dire ça, j'sais pas comment je gérerai ça.. Sûrement que ça me rendra aussi fou que pendant la prise d'otage. »