TOPIC DE GROUPE ✱ Prise d'otages #2

On ne s'habitue jamais à la peur, on ne s'habitue jamais à la mort. C'est ainsi, le danger nous fait redouter, encore et encore, que notre vie soit la prochaine à être prise, et cela, on ne peut rien faire contre. " Permet moi de douter. On sait tous comment finisse les prises d'otages. Des morts, des morts et toujours des morts et ce cinglé y compris. Mais ça il le mérite. " Ouais, ça, c'était bien la première chose à laquelle j'avais pensé quand j'avais entendu ce malade parler. Ses ordres, ses coups de feu, toutes ces choses ne s'effaceraient jamais et on risquait même bien pire, sûrement. Mais n'avait-on pas une chance de s'en sortir, aussi minime soit-elle? Garder la face dans ce genre de conditions était terriblement dur, et j'avais la chair de poule tant je ne savais plus quoi faire. Moi qui avait prévu de sortir un peu cette après-midi faire du shopping tranquillement, voilà à quoi j'étais finalement condamnée. « Il a plutôt intérêt à crever ouais. » fis-je légèrement sèchement avant de reprendre. « Je sais que ça semble limite utopique de se dire que ça finira "bien" enfin du moins dans la mesure du possible, mais.. t'as envie de vivre, non? » Parce que moi, je voulais m'accrocher à la vie, jusqu'à mes derniers instants, les dernières secondes, mais j'aimerais mourir bien plus tard, pas là, pas maintenant..

Je ne dis rien, j'essaye juste de garder le peu d'énergie qui me reste. Si seulement il ne m'avait pas touché, à deux on pourrait le désarmer et le plaquer au sol. Mais là c'est moi qui est plaqué au sol, incapable de bouger. J'ai juste l'impression que d'ici quelques minutes, je vais m'évanouir et j'ignore si je me réveillerais ou pas. Je sens mes yeux se fermer, mais je lutte. J'avais réussis à me tourner, de façon à voir Cora, pour me permettre de lutter contre le sommeil. Amen me dit qu'elle ignore où se trouve mon jumeau et j'essaye de me persuader qu'il va bien, et qu'il va s'en sortir, sans aucune blessure. " Il va bien... il va bien... " J'essaye de m'en persuader à vrai dire. " Tiens moi éveillé, faut pas que je m'endorme... " Si je m'endors, ce n'est pas bon, faut que je reste éveillé.

Maxime a l'air de s'affaiblir un peu trop rapidement, ce qui n'est pas pour me rassurer. Sa question au sujet de Isaac m'a submergé d'une inquiétude nouvelle. Je m'en veux un peu de ne pas lui avoir demandé où il allait, mais j'étais pressé par le temps. De sa voix plutôt faible il dit que son jumeau va bien, presque que comme pour s'en convaincre. La situation doit vraiment être affreuse pour lui. Je ressens une inquiétude immense au sujet de Isaac alors que nous n'avons pas de lien du sang lui et moi alors pour Maxime cela doit vraiment être éprouvant moralement. J'essaie de retenir mes larmes mais rien n'y fait, je me met à pleurer en silence. Il me demande de lui parler, de faire attention, il ne doit pas s'endormir. Oui.. Euh.. Parle moi de.. Je cherche un sujet tout et n'importe quoi. Ce qui compte c'est qu'il reste éveillé. Ta relation avec Cora. Oui, parle moi d'elle. dis-je d'une voix tremblante. J'ai tellement peur.

J'essaye juste de me convaincre que mon frère va bien, qu'il est sain et sauf et loin de tout ça. Je lutte pour lui mais aussi pour Cora. Pour mon frère, parce que je sais qu'il serait dévasté si je ne résistais pas à cette prise d'otage, et parce que ça fait deux ans qu'il a perdu sa copine, inutile qu'il perde son frère aussi. Pour Cora, parce que je sais qu'elle m'aime et que je l'aime plus que tout. Oh oui je l'aime et je m'en rends compte. Amen me demande de parler de Cora, et un sourire s'affiche sur mes lèvres. " Je l'aime... plus que tout... On se connaît depuis deux ans, mais juste récemment qu'on s'est beaucoup rapproché... Je lui ai tout avoué en Thailande, mais elle avait besoin de temps... Elle n'a jamais été à l'aise avec les hommes... Mais je l'ai attendu, parce que c'est avec elle que je veux être... Ca fait une semaine aujourd'hui qu'on est ensemble... " Je souffle un coup, ça devient de plus en plus dur. " Mon frère t'aimes bien... "

Etre pris au piège par ce fou psychopathe, te rappelait à quel point la vie ne tenait qu'à un fil, qu'à la oindre seconde tout pouvait basculer. Tes mains étaient moites et tu ressentais ce manque au plus profond de toi, ce manque que tu n'avais pas ressenti depuis des mois, depuis que tu étais devenue sobre. Si la fille à côté de toi t'avait proposé une bouteille d'alcool, tu l'aurais bu en entier pour la simple et bonne raison que ça aurait pu te soulager. Tu savais que c'était mauvais de ressentir ça même si au fond c'était normal que tes vieux démons resurgissent." Il a plutôt intérêt à crever ouais. " Si tu pouvais le faire de tes propres mains, tu le ferais. Tu éliminerais cette vermine mais que pouviez vous faire face à cette arme. Tu pensais à ces gens là derrière, à ce mec qui devait toujours avoir un flingue pointait sur lui vu que nous n'aviez pas entendu de nouvelles détonations." Je sais que ça semble limite utopique de se dire que ça finira "bien" enfin du moins dans la mesure du possible, mais.. t'as envie de vivre, non? " Cette question te déstabilisa. D'un côté t'avais envie de vivre, tu savais que t'avais encore beaucoup de choses à accomplir mais depuis la mort de Connor tu étais vide de l'intérieur, et tu n'avais plus grand monde avec qui partageait ta vie. A quoi bon vivre quand on a pas grand monde à ses côtés." En fait, je ne sais pas. " Ce n'était pas dans ton habitude de montrer cette facette de toi qui était brisée. Tu préférais faire la forte mais là ça ne te servirait à rien. Tu étais humaine.

Je suis à genoux sur le sol, des larmes pleins les yeux, à essayer de l'aider alors qu'il a prit une balle en s'opposant à Gus. Je me sens incroyablement chanceuse et coupable, parce que moi aussi je lui ai tenu tête à ma façon et qu'il ne m'est rien arrivé, du moins pour le moment. J'écoute Maxime me parler de Cora. Malgré les circonstances dans lesquels nous sommes tout ce qu'il raconte provoque un véritable intérêt chez moi. Je crois que je l'envie un peu. Il connaît l'amour. J'aimerais connaître l'amour un jour moi aussi. Une semaine et ce n'est que le début. Si on se sort de là vivant Max, j'exige que tu me racontes tout ça en détails ! dis-je avec un léger sourire que j'aimerais rassurant. Je me frotte les yeux, étalant encore un peu plus de sang sur mon visage. Son sang, dont mes mains sont couverte. Il en vient alors à Isaac et mes joues s'empourprent. Je lutte contre le sourire idiot qui se forme sur mon visage. Isaac m'aime bien. Mon coeur accélère. Oh.. Je.. Ma voix se noue. Je dois vraiment apprendre à dire les choses.

Si il nous découvrait ici, est-ce qu'il ne nous ferait pas du mal? C'était aussi une question qui revenait dans mon esprit alors que je tentais tant bien que mal de me rassurer; ne pas être à portée de sa vue, c'était peut-être pire encore. Rêver que ce malade crève, c'était bien beau, c'était comme penser qu'on s'en sortirait, dans un sens: c'était beau, mais même croiser les doigts ne suffirait pas à l'obtenir. Habituellement, j'arrive à trouver un moyen de m'en sortir, après tout, je suis le genre à tout calculer, mais là, là, c'était impossible, tout était improbable, tout survenait complètement par hasard, sérieusement, comment avait-on pu en arriver là? " En fait, je ne sais pas. " A entendre sa réponse, je compris que cette fille n'avait sûrement pas du voir que de belles choses bien roses pour en venir à hésiter ainsi. Personnellement, m'accrocher à la vie était le seul moyen de combattre cette peur obsessionnelle de la mort qui s'était installée en moi, après le décès de ma soeur, de certains de mes amis lors de la bombe.. mais d'autres n'avaient pas forcément le même point de vue sur la chose. « Tu ne dois pas abandonner, je suis sûre que.. tu as des raisons qui te poussent à rester en vie, des personnes, des amis. Abandonner, c'est le meilleur moyen pour lui donner raison, et c'est pas ce que tu veux, n'est-ce-pas? Sinon tu ne te serais pas cachée là, après tout. » J'étais qui pour jouer à la psychologue, moi.. mais il fallait tenter de garder espoir, puisque c'était bien la seule chose qu'il nous restait à chacun.

Et Spencer dans tout ça ? Elle s'est juste laissée glisser sur le sol, les bras entourant ses jambes, la tête enfuie. Chaque blessé a son aide-soignante, elle ne sert à rien. Tout c'quelle peut faire c'est espérer que ses proches n'ont rien, qu'ils sont tous sains et saufs, qu'il n'y a qu'eux de touchés. La demoiselle profite du répit accordé par le tueur pour respirer profondément, calmer ses nerfs et sa panique. Tout va s'arrêter bientôt, elle le sent. Il savait qu'il allait mourir, c'était un acte désespéré. Restait plus qu'à espérer qu'il ramène pas trop de gens avec lui.

Assise sur ses fesses Dinah priait pour que Maxine et Tate ne soient pas prise en otage eux aussi. La balle dans son genou lui faisait de plus en plus mal, tandis que le sang giclait toujours plus sur le sol. Posant doucement sa main sur la plaie, ses phalanges deviennent aussitôt rouges. Tremblante de toutes ses forces, la Dunster essayait de garder son calme en espérant que cette mascarade soit bientôt finie pour retrouver les siens.  En voyant l’aréole de sang s'agrandir, la cinquième année commençait à ne se sentir vraiment bien. Sa vue commencer à devenir floue en ayant qu'une seule envie fermer les paupières. Chose qu'elle fit au bout de deux minutes après une lutte acharnée. L'étudiante en droit et danse s'évanouit. Trop d'émotions en même temps, ce n'était plus possible.    

Alors que tu serrais la main de Jorden fermement dans la tienne pour le rassurer au mieux, tu regardas Oriana s'avancer et commencer à s'adresser à Augustus. Par les étoiles, elle était tombée sur la tête ou quoi ? Putain Jorden ! Dis lui de revenir merde, elle va s'faire tirer dessus. ronchonnes-tu en cherchant quelque chose dans ton sac, discrètement. AHAH ! Le voilà. Warren m'a donné ça quand les agressions ont commencé. J'pensais jamais avoir à m'en servir. chuchottes-tu en tenant dans ta main une petite bombe anti agressions, poivrée. Vous savez, ce genre de truc qui nique les yeux bien comme il faut. Merde ça marche pas, y'a une protection. grimaces-tu en essayant d'appuyer sur le petit bouton.. mais rien sortait. Tient, regarde toi. Moi j'vais chercher ton idiote de pote. Et tu pars en mode grenouille jusqu'au bout de la rangée après avoir foutu l'aérosol dans les mains de Jorden. Pssst ! Reviens ici espèce de greluche italienne ! Tu veux t'faire buter ou quoi ? Gus tire sans pitié, au cas où t'aurais pas remarqué ! Et tu l'appellais toujours par son p'tit nom.. merde, tu peinais toujours à croire qu'il faisait ça le Gus.