TOPIC DE GROUPE ✱ Prise d'otages #2

J'espérais sincèrement que Graham n'avait pas été touché séverement au niveau des organes vitaux, j'espérais qu'il allait bien s'en sortir.. j'pourrais pas supporter que ce connard puisse bousiller sa vie d'une quelconque manière. Wade avait l'air de très mal supporter le fait que j'restais.. distante et j'le comprenais. J'deviendrais tarée à sa place, mais j'refusais qu'il m'voit comme ça. J'tais bien trop faible et j'détestais cette image que j'pouvais renvoyer. C'était pas moi, c'était pas Brioche et petit ami ou non, il fallait pas qu'il voit ça. Tu me le promets ? Ses mains effaçaient mes larmes, mais il n'arrivait pas à apaiser cette plaie béante que j'avais en moi par rapport à ce qui venait de se terminer y a peine trois minutes. J'étais encore sous le choc et dans mes émotions. J'acquiesçais à sa question. Il m'avait pas touché. Ni même parlé ou adressé un regard à part dans son jeu.. où il m'avait vu comme un pion. Non, je vais bien, j'ai rien... J'étais au Mcdo, une fille du campus nous a prit en otage et... Tout va bien maintenant d'accord ? Non, ça peut pas être que ça. C'est pas possible. Ils étaient tous entre eux, tous fêlés. Ces trois là. Car bien sûr j'étais pas au courant de la dernière prise d'otage qui était bien plus grave... Ça va aller ma chérie, c'est fini Et point pour lui dans la bataille des surnoms. J'le laissais faire, parce que même si j'supportais pas "chérie" au quotidien là j'avais juste terriblement besoin de tendresse, d'amour et de protection. J'avais besoin de Wade. Je me réfugiais dans ce baiser, lui donnant une intensité particulière, comme si c'tait mon oxygène et que j'en avais besoin pour remonter à la surface, pour enlever ces images de ma tête. Viens.. HJe jetais un dernier regard à mes proches qui sortaient de l'amphi, avant de suivre Wade jusqu'à sa voiture, serrant toujours sa main. J'voulais pas que le contact se brise même un instant. Personne n'est blessé ? Tu étais avec Keyla non ? Elle va bien ? J'levais le regard vers Wade, acquiesçant une nouvelle fois. Oui, Keyla allait bien, dieu soit loué. J'me serais jamais pardonnée qu'il lui arrive quelque chose. Qu'est-ce qu'il s'est passé.. ? J'déglutis péniblement, ralentissant le rythme et me collant contre le torse de Wade en avançant. Pendant la pause, un mec est allé devant en nous ordonnant de venir en bas au centre. Il a tiré sur une fille qui voulait s'échapper, sur un mec qui voulait aider une autre qui s'était évanoui.. il a tiré sur plein de gens. A un moment donné, il fait un jeu.. genre, il comptait jusqu'à 10 et la 10e personne se prenait une balle. J'me serrais nettement plus contre Wade. J'avais eu peur. Keyla n'a rien, Avery n'a rien.. mais Graham a été touché.. Il a voulu s'interposer et il s'est pris un coup de couteau dans le thorax, avant de se faire menacer par le flingue entre les deux yeux. J'ai cru qu'il allait y passer vraiment. Les larmes me montaient de nouveau, sentant alors la panique m'envahir. Puis après ça s'est passé tellement vite.. on a essayé de comprendre le mec de s'arrêter.. il a entendu la police et il s'est tiré une balle dans la bouche. Je levais le regard vers mon petit ami. Il était face à moi.. J'avais fini en chuchotant. Traumatisée.

Tu n'avais certainement pas encore pris conscience du drame qui venait de se produire. T'étais encore sous l'effet de l'adrénaline, de la panique, de l'anxiété de voir ton monde s'effondrait sans rien pouvoir y faire, excepté l'encaisser. T'avais pas envie de quitter ce monde maintenant alors que tu retrouvais une certaine stabilité dans ta vie, que tous les matins t'avait envie de te lever pour vivre une nouvelle journée alors oui tu remerciais Dieu de t'avoir protégé et de ne pas t'avoir retirer tout ce que tu as de plus précieux au monde. L'idée lugubre de perdre la vie te hantait encore mais, sans que tu t'y attendes, elle fut dissipée par ce baiser de Xaver. Mais très vite l'enchantement avait pris place sur l'étonnement. Un instant inattendu mais ô combien délectable que tu sentis une pointe de tristesse lorsqu'il se détacha de toi. Un retour difficile à la réalité. Chamboulée, t'avais perdu la parole, mais pas Xaver visiblement même s'il semblait ne pas trop quoi savoir dire." A vrai dire on est fautifs tous les deux je crois. " A la différence de lui, tu n'avais pas eu le courage de faire le premier pas, de dire ce que tu avais le coeur. Les silhouettes des gens autour te rappelait le drame qui venait de se dérouler ici là." Tu veux pas sortir d'ici. Je commence un peu à étouffer, à saturer de cet endroit. " Tu n'avais pas l'envie de supporter plus longtemps cette atmosphère si pesante, qui ne t'aidait pas à dire ce que tu ressentais en ce moment.

J’aurai aimé que cette journée, cela ne soit qu’un mauvais rêve, que demain j’allais me réveiller et je n’aurais jamais vécu cela. J’avais tellement du mal a réaliser. J’avais quitté l’armée après mon service militaire pour la simple raison que cela avait été impossible pour moi. J’avais pas le cerveau ni l’esprit pour ce genre de journée. C’est pour cela qu’a chaque fois qu’on parlait des soldats déployé, j’avais toujours un grand respect pour eux. Ils devaient voir ce genre de personnes, pas stable qui voulaient faire du mal a la population tout les jours. Rien que la, alors que ce type avait tiré sur les gens comme ça, ça donnait encore des frissons. Je ne pouvais même pas imaginer a quoi devait ressembler un champ de bataille. C’est pour ça que je voulais juste mettre ces instants de ma vie dans un coin de ma tête et essayer de les oublier. J’étais incapable de dire si je le pouvais vraiment, mais je pense que je n’avais pas le choix pour continuer de vivre. Je regardais Keyla d’un air un peu interrogatif, ne sachant pas trop comment interpréter ses paroles. Je ne savais pas ce que cela faisait de nous, vu que je l’avais embrassé et tout le tralala. “Oui, tu as raison. Viens, on sort! Tu as encore tes affaires a ta place?” Etant donné qu’avant que le drame arrive, nous étions dans une conference entrain de prendre des notes, et que j’avais juste laisser mon sac a ma place. Je prenais sa main et commencer a marcher vers le haut de l’amphithéâtre.

Autant dire qu'en te levant ce matin tu n'aurais pas pensé que ta journée tournerait comme ça, virant d'abord en un cauchemar sans nom puis finissant par un acte pour le moins inattendu mais tu étais loin de t'en plaindre. Ce n'était certainement pas le moment rêvé pour obtenir ce baiser tant attendu mais peu t'importait. Tu ne savais pas ce qu'il allait advenir de votre relation à l'avenir mais tu espérais que tu aurais enfin le courage de dire ce que tu ressentais à son égard même si cela t'effrayait, non pas parce que tu étais mariée mais bien parce que tu ne savais pas comment t'y prendre pour ne pas passer pour la fille accro. Troublée autant par cette prise d'otages que par l'ambiguïté nouvelle de ta relation avec le jeune homme, tu avais bien failli oublié tes affaires s'il ne te l'avait pas rappeler." Oh mince oui, j'allais oublié. " répondais tu, la tête totalement ailleurs, alors que Xaver te guidait déjà en haut de la salle. Tu attrapais donc ton sac au vol." Ca te dérangerait de me raccompagner jusqu'à mon appart ? Je suis un peu effrayée pour traverser tout le campus toute seule. " Tu te rendais compte que cela sonnait étrangement comme une invitation mais tant pis. Pressée de sortir de ce lieu ensanglanté, tu te hâtais de rejoindre la sortie, esquivant du regard le corps du psychopathe et te concentrant plutôt sur Xaver,

• Après la bombe, on venait d'avoir droit à cette putain de prise d'otage. J'avais encore les oreilles qui sifflait, l'impression d'être dans un rêve, ou plutôt... Un putain de cauchemard... Alors, après que ce connard ce soit donné la mort, je regarda son corps un instant, ne réalisant pas ce qui venait de se passer, me posant plein de questions, puis... Je tourna les talons, marchant lentement les marches qui menaient à la sortie, là où les secours nous attendrais, la où je serais emmené à l'hopital pour pouvoir soigner mon épaule. Je voyais la tristesse, la peur, la joie sur le visage des gens, et j'me disais qu'un seul être humain était capable de tellement de chose, contrôler les sentiments des gens juste avec une arme, faire de nous ce qu'il voulait. Tout cette merde faisait vraiment fliper, j'vous assure... Je laissa donc cette porte se refermer derrière moi, cette histoire rester entre ces murs, et, je continuerais de faire comme si tout allait bien, comme si toute cette merde ne m'avait pas choqué... •

Les choses sont allées assez vite et une fois que mes lèvres ont quitté celles de Blaise. L'homme qui s'avère être le preneur d'otage a pété un câble et s'est tué. Tout simplement. C'était assez inattendu comme réaction mais voilà, il était mort et tout le monde était enfin libre de pouvoir s'en aller, sous réserve qu'on ne reste pas tout le reste de la journée avec les autorités qui ont géré la prise d'otage de l'extérieur. Malheureusement, à cause de tout ça, j'ai du me séparer de la jeune femme et je ne l'ai plus revue.

J’étais vraiment content que ce cauchemar soit terminé. C’était fini, mais je ne sais même pas si j’allais vraiment réussir a oublier cette journée. C’était traumatisant de voir quelqu’un se tuer devant soit. Cela faisait longtemps que je n’avais plus vécu cela et ce n’était pas aujourd’hui que j’en avais envie. Je voulais plus jamais revoir ce genre de choses. Je pense que j’allais devoir appeler mes parents pour en parler. J’avais des images de mon année a l’armée qui revenait, c’était trop pour moi. C’est pour cela que je préfère bien plus me concentrer sur Keyla, bien que j’étais gêné de mon acte. Je ne savais même pas ce qu’on allait devenir maintenant et en plus, y avait toute cette histoire avec son mari. Pourquoi est-ce que rien ne pouvait être simple au niveau de ma sentimentale? Je pouvais pas juste tomber amoureux d’une fille normale, qui était célibataire? Enfin, j’aimais Keyla, beaucoup même, c’est juste que j’aurais aimé que les choses plus simples. Je prenais alors mes affaires en remontant vers la sortie. “Non ça me dérange pas. Viens on sort d'ici.” C’était pas étrange comme question et je pense même que c’était quelque chose de compréhensif après la journée d’aujourd’hui. Nous sortions alors de l’amphithéâtre, laissant derrière moi les souvenirs de cette journée (ou pas.)

OUT