TOPIC DE GROUPE ✱ Prise d'otages #2

Finalement oui c'était mieux de ne pas mourir ici, sous un coup de feu. T'étais pas chrétienne pratiquante, ce que n'appréciait pas ton père d'ailleurs, mais en cet instant ça ne t'empêchait pas de prier pour toi et surtout les autres qui avait certainement plus de raison de vivre que ta petite personne. Certains ici avaient des personnes pour lesquelles ils se souciait, toi t'avais pas grand monde, 4 ou 5 personnes à tout casser. La jeune femme gardait un oeil sur ce qu'il se passait." Je suppose que tout ce que je veux c'est.. " Tu compris que ce qu'il l'avait coupé dans son élan était la voix de votre agresseur. Venait-il par là ? Pas le temps de lui poser la question qu'un tir se fit entendre et tu entendais les gens courir. Ton regard se porta sur la jeune femme qui était resté à tes côtés. Tu te doutais que tout cela venait de finir et tes pensées furent confirmer lorsque tu jetas un regard curieux dans la petite embrasure du banc. Le corps inerte de l'étudiant dans une marre de sang. Tu ne t'attardas pas et sans vraiment savoir pourquoi, ta main venait chercher celle de l'inconnue qui tremblait de toute part. Tu restais silencieuse quelques minutes." Ca va aller ? Tu veux que je te ramène quelque part. " T'essayais de ne pas penser à ce qui venait de se passer, à cette peur qui te tiraillait encore. Tout ce dont t'avais envie c'était d'aller voir ton frère et te foutre sous la couette.

J’avais essayé de parler au mec (Augustus) mais tout c’était passé si vite. Comme un flash qui s’était déroulé sous mes yeux. D’un coup, il était la au milieu de la salle puis la prochaine chose. On pouvait entendre la police a travers l’interphone et le gars il se tire un balle dans la tête. Je restais la stupéfait. C’était pas la première fois que je voyais quelqu’un se suicider, mais la, c’est diffèrent. J’arrivais pas a bouger. C’était Keyla qui me ramenait un peu a la réalité alors qu’elle venait se blottir contre moi. Je ne m’y attendais pas tant que cela, qu’elle se sente en sécurité avec moi. Toute fois, avant que je ne pus répondre elle reculait pour laisser Briony la prendre dans ses bras. Elle disparaissait bien rapidement, surement pour rejoindre son copain. Je finis toute fois par prendre Keyla dans mes bras, la serrant contre moi. Je caressais doucement ses cheveux, espérant de la rassurer. “C’est bon, j’suis là. Le pire est passé. C’est fini maintenant.” J’sais pas pourquoi, mais je sentais qu’elle avait besoin de ça, qu’on la rassure. Je finis par déposer un baiser sur le haut de son crâne. “Je t’avais bien dis que je laisserai pas la mort t’approcher.” La salle se remplissait de policier et d’ambulancier, mais nous on restait juste la, au plein de la salle. Je pouvais pas la lâcher, j’avais trop peur de la perdre.

J'avais peur, je tremblais, j'faisais une crise de panique alors que j'étais en bonne santé. Mais j'pensais à trop de choses. J'pensais à ces gens de l'amphi, j'me demandais si ils allaient s'en sortir, surtout le mec qui s'était fait tirer dans le bas du dos, si ses jambes n'allaient pas le lâcher. J'me demandais comment allaient mes proches qui n'avaient pas été avec moi dans l'amphi, j'avais pas l'occasion de les contacter. Et j'avais peur de ce que j'pouvais apprendre. Peur de savoir que quelqu'un était touché gravement, peur même qu'un était mort. Mais Wade était vivant, Wade m'entourait de ses bras, me rassurait et c'est tout ce que j'avais besoin là maintenant. Il était en vie. Il respirait, il bougeait, il était pas touché, juste recouvert d'un sang qui venait de je ne sais qui et qui me faisait peur putain. J'me blottis fort contre lui, laissant encore des larmes couler le long de mes jours toujours par rapport au choc que j'venais de vivre. J'avais besoin de Wade, j'avais besoin de lui plus que jamais, j'voulais pas qu'on se sépare même pas une seconde sinon j'allais m'écrouler. Tu n'as rien ? Tu n'es pas blessée ?! Il t'as fait quelque chose ?! J'osais pas le regarder dans les yeux, de peur qu'il voit justement cette faiblesse que j'avais et qu'il s'inquiète encore plus pour moi. Il avait l'air terrorisé, angoissé qu'il puisse m'être arrivé quelque chose. C'était une évidence en cette instant: je l'aimais, j'aimais Wade. J'fis non de la tête. Il m'a rien fait, j'suis pas blessée.. lançais-je dans un souffle pensant alors à son jeu du hasard pour toucher quelqu'un. Et toi ? Qu'est-ce qui s'est passé Wade ? T'as été touché ? T'étais où ? J'le regardais enfin, inquiète pour lui, de peur qu'il se soit déplacé tout en ayant mal. Il en serait parfaitement capable.

Tu avais du mal à comprendre pourquoi ce jeune homme avait commis un tec acte et surtout comment il avait eu le courage de se suicider même s'il devait savoir que la mort était la seule chose qui l'attendait pour avoir commis un tel crime et ce même s'il n'avait fait que blesser des gens. Enfin tout aurait pu tourner au carnage et heureusement que ce n'était pas le cas. Tu ne sais pas ce que tu serais devenue si tu aurais vu Briony ou Xaver se faire descendre. Cette image fut très vite chassé de ta tête quand le jeune homme entoura ses bras autour de toi, te rassurant par des paroles et des gestes tendres. Tu te sentais tellement bien là qu'il n'y avait aucuns mots pour décrire ce que tu ressentais à cet instant. Tu arrêtais de penser, tu profitais de ce moment tendre dans cette scène d'horreur." Merci, merci d'être là pour moi. Tu ne peux pas savoir ce que ça représente pour moi. " Non il ne le savait pas hélas ça ne t'empêcher pas de rester blotti dans ses bras réconfortants. Tu voulais y rester des minutes, des heures, des jours entiers.

Encore une fois. J'avais vu le corps de ma soeur tomber devant mes yeux, j'avais vu le corps d'inconnus tomber devant moi lors de la bombe, et là, je voyais cet homme, même s'il était un psychopathe, un malade, un taré, se tirer une balle. C'était comme si l'histoire perdurait à se répéter, j'avais l'impression que chaque année, encore, et encore, je devrais revivre ça, que c'était destiné à se graver dans ma tête, dans mon coeur, dans mon âme. Alors que je ne me préoccupais plus de rien tant je sentais presque toute mes forces me quitter, le contact avec la main de la jeune fille qui se trouvait à côté de moi me fit reprendre conscience, avant d'entendre le son de sa voix à nouveau, brisant le silence qui n'en était pas réellement un, puisque la mort de ce psychopathe avait ainsi libéré tout le monde. " Ca va aller ? Tu veux que je te ramène quelque part. " Il y avait cette ambiance pesante de mort dans les lieux, et j'aurais voulu être n'importe où plutôt qu'ici. Ca me va bien de jouer à celle qui veut vivre quand je ne suis pas capable de supporter un petit peu de sang. « On pourrait pas.. aller n'importe où plutôt qu'ici? » murmurai-je alors. « Il y a.. une horrible odeur de sang, ici. » continuai-je en tentant de me reprendre.

C’était fini, tout ça c’était fini. Je ne savais même pas quoi penser. Mon esprit divaguait encore tellement. La dernière fois que j’avais vu ce genre de chose s’était a l’armée, mais c’était il y a 5 ans maintenant. J’avais vu des horreurs dans le passé, a mon service militaire, et cela m’avait choqué plus que tout. Je n’étais pas fait pour voir cela. Je me demandais même comment certaines personnes pouvaient le faire, vivre ce genre de scène au quotidien. Je pensais aux hommes qui étaient déployé dans les zones a risques, ce qu’ils devaient voir comme horreurs. Non, je ne voulais tout simplement pas y penser. La violence et l’agression dans ce monde allaient-ils juste partir un jour? Pourrions-nous vraiment a voir la paix? Les attaques terroristes en France, Boko Harem au Niger et maintenant ces actes, j’en doutais. La police et les ambulances venaient s’occuper des lieux. Cette salle de conference avait un tout autre aspect a présent. J’étais heureux de savoir que personne n’avait été touché que je connaisse. Je devrais voir avec ma soeur aussi. Je ne pourrais pas me pardonner si il lui était arrivé quelque chose. Toute fois, en ce moment, je pensais surtout a Keyla qui était dans mes bras, me remerciant d’être la. J’hochais simplement la tête. Je savais même plus quoi dire. Il y avait tellement de choses que j’aimerai pouvoir lui dire, sauf que je ne savais pas si c’était le bon moment, ni si elle le prendrait bien. Argh mais pourquoi je réfléchissais au tant. Je m’étais bien dis que j’allais plus réfléchir et que je vivrais pour ne pas pouvoir de regrets. Je prenais son visage entre mes mains. “Et je pense que tu sais pas ce que tu représentes pour moi.” Répondais-je avant de venir poser mes lèvres sur les siennes. Si je me prends a râteau ou une gifle, c’est pas grave, au moins elle saurait ce que je ressens pour elle.

Un coup de feu, puis plus rien. Spencer ne bouge pas, reste en sécurité entre ses bras. Ce n'est qu'une fois les voix des secours arrivant dans l’amphithéâtre qu'elle relève la tête, voyant les brancardiers courir partout pour soutenir les blessés. Dans une impulsion la demoiselle se lève, encore un peu tremblante, et jette un œil au cadavre d'Augustus. Il y a de la colère, mais aussi de la tristesse. Triste vie qui se termine, comment en était-il arrivé là ? Spencer passe sa main dans ses cheveux courts, respire profondément, et en esquivant certains paniqués, offre son aide aux médecins sur place pour aider à sortir les abîmés.

L'incident d'aujourd'hui prouvait une fois de plus à quel point la société allait de mal en pire. Et même s'il faut de tout pour faire un monde, tu te serais bien passée d'avoir à te retrouver face à ce genre de personne complètement dérangé, tu te demandais d'ailleurs comment c'était possible de laisse des personnes comme ça dehors. Vous aviez tout de même eu une bonne étoile au dessus de votre tête, étant donné que ça ne s'était pas fini en drame avec des dizaines de morts. Encore heureux pour toi car les images  que tu avais vu et l'angoisse que tu avais vécu étaient assez douloureuses comme ça, vivre pire aurait été insoutenable. Tu avais trouver refuge dans les bras de Xaver et entendre son coeur battre était la plus belle musique que t'aies été donné d'entendre. Il était vivant, il était là et ne t'avait pas abandonné comme il te l'avait toujours promis. Tu n'avais pas trouvé le courage de dire plus qu'un simple merci, pourtant t'en avais des choses à dire mais tu n'osais pas t'avancer sur ce chemin dangereux alors que c'était pourtant le bon moment de lui dire que tu n'aurais pas supporté de le perdre. Tu fus étonnée par son geste lorsque qu'il déposait ses mains sur ton visage pour relever ta tête, plantant ainsi ton regard dans le sien. Tes yeux étaient tellement concentrée sur son visage que tu n'entendis que la moitié de sa phrase et sans crier gare ses lèvres s'emparèrent tendrement des tiennes. Tu sentis des ailes te poussaient dans le dos. C'était avec des papillons dans le ventre que tu prolongeais ce baiser, passant ta main dans sa nuque. Ce baiser annulait toute la tragédie autour de vous et réchauffait ton coeur.

On faisait vraiment tout pour survivre dans ce monde, de s’accrocher a ne serait-ce qu’un petit morceaux d’espoir dans le but de survivre. Est-ce que c’était parce que nous savions qu’un jour ou un autre nous allions mourir? Notre vie n’était pas éternelle. Nous allions mourir, que cela soit aujourd’hui, demain ou même dans 20 ans. C’était malheureusement notre destiné en tant qu’humain. Toute fois, j’avais pas eu envie de mourir aujourd’hui. Je pense que personne le voulait et j’espérais juste que les personnes touchées allaient survivre. Personne ne devrait mourir des actes de ce fou dont le corps gisait a présent sur le sol. J’avais même pas pu vraiment regarder et maintenant c’était la police, les ambulanciers et les agents fédéraux qui devaient surement s’en occuper. A vrai dire, j’avais l’esprit un peu autre part en ce moment. Je savais pas ce qui m’a prit de faire ça, mais ça avait fait du bien. Je me sentais plus léger, comme si en venant l’embrasser un poids se retirait de mes épaules. Je ne m’attendais encore moins que Keyla ne vienne prolonger le baiser, passant sa main dans ma nuque. Je finis par rompre notre contact. Je la regardais dans les yeux. Je savais même pas quoi dire en fait. “Euhm…j’sais pas trop quoi te dire en fait. Désolé si je t’ai surpris ou même désolé si j’ai attendu pour te montrer ce que je ressentais pour toi.” J’étais quelque peu gêné. Ca faisait trop longtemps que je n’avais plus rien eu avec une fille, qu’il y avait des sentiments même si ceux-ci naissaient encore en moi.

Les mains de Wade tremblaient alors qu'il serrait Briony dans ses bras, encore sous le choc de tout ce qu'il venait de ce passer, et de la peur inimaginable qui l'avait bouffé quelques secondes auparavant. Elle était bien là, vivante, sans blessures apparentes mais malgré ça, il fallait absolument qu'il s'assure qu'elle n'avait rien, que ce type ne lui avait rien fait. Il avait tellement peur qu'il l'ait blessée, ou même touchée.. Il m'a rien fait, j'suis pas blessée.. dit-elle en secouant négativement la tête. Elle fuyait son regard, et il pouvait voir les larmes couler le long de ses joues rosies. Tu me le promets ? demanda-t-il d'une voix tendue, caressant doucement sa joue alors que son ventre se nouait en la voyant si mal. Elle lui demanda ensuite qu'est-ce qu'il lui était arrivé à lui, si il allait bien, si il avait été touché.. Elle leva enfin ses yeux boursouflés vers lui, et son coeur se serrait un peu plus. Non, je vais bien, j'ai rien... J'étais au Mcdo, une fille du campus nous a prit en otage et... Tout va bien maintenant d'accord ? dit-il sans rentrer dans les détails, de peur de l'effrayer. Ça va aller ma chérie, c'est fini dit-il en séchant ses larmes avec son pouce, avant de l'embrasser avec force et de la serrer contre lui, enfouissant son visage dans ses cheveux. Il avait eu tellement peur de la perdre... Il avait besoin d'elle, plus que jamais. Plus question qu'il ne la quitte d'une semelle, et pour un bon moment. Viens.. dit-il en l'entraînant loin de l’effervescence des lieux, l'emmenant jusqu'à sa voiture. Personne n'est blessé ? Tu étais avec Keyla non ? Elle va bien ? demanda-t-il sans lâcher sa main. Qu'est-ce qu'il s'est passé.. ?