Une autre partie de moi (feat. Maxym)

Maxym & Ricardo
Une autre partie de moi

mise en page par .Stay Away

"Je ne te jugerais pas, promis ! Sauf s'il y a des posters de filles nues sur tes murs". Ricardo ria légèrement. Non, ça ça ne risquait pas. Il ouvrit donc la porte pour la laisser entrer dans son domaine. Il ne se sentait pas vraiment à l'aise d'ailleurs. Il y a des parties de vous, comme ça, qu'il vaut mieux garder secrètes. Mais le brésilien sait qu'avec Maxym, il n'a rien à cacher. La regardant se balader dans la chambre, Ric avait un sourire dessiné sur les lèvres. "Le mec de base quoi". Il haussa les épaules. "Tu t'attendais quand même pas à des mugs Hello Kitty éparpillés un peu partout ?" Il ferma la porte puis la laissa faire la visite. Rapide, évidemment, c'était loin d'être la pièce la plus grande de la maison. Ric s'y sentait bien, malgré l'aspect gamin qu'elle pouvait avoir. Ça lui rappelait ses années, si difficiles avaient-elles pu être au début de sa vie. Il n'avait en tout cas pas manqué d'amour ici. Un luxe que Maxym n'avait pas vraiment pu connaitre. Pourtant, la belle brune méritait d'être aimée, d'une façon ou d'une autre. "Et il aurait dit quoi, l'ado de 16 ans, si une fille comme moi était assise sur son lit ?" demanda t-elle alors qu'elle prenait place sur son matelas. Le brunet avança vers elle avec un sourire. "T'es pas la première à t'asseoir dessus tu sais.." Il se posa à ses côtés puis la regarda dans les yeux. "Ici, j'étais loin d'être avec les filles comme j'ai pu l'être ces dernières années. Mais j'ai eu une histoire très sérieuse avec quelqu'un. Elle s'appelait Ruby. Je suis resté plus d'un an avec avant de partir pour les Etats-Unis, nous forçant à nous séparer". Il bougea son regard jusqu'au mur en face de lui. "J'étais très amoureux et ça m'a brisé le cœur.. Si depuis j'hésite les aventures sérieuses, c'est pour éviter de revivre ce que j'ai pu vivre à l'époque de notre séparation". Il tourna de nouveau son regard vers elle. "Elle est venu me rejoindre à Harvard quelques années après. On s'est vu quelques fois.. Puis elle a perdu la vie dans un accident". Il fit un léger sourire à Maxym. "L'image que tu avais de moi et que beaucoup ont encore, c'est moi qui me l'a suis créée tout seul. Mais ça a jamais été volontaire de ma part.."

"Tu t'attendais quand même pas à des mugs Hello Kitty éparpillés un peu partout ?" Maxym etouffe un rire. « J'aurais eu quelques doutes sur ton orientation si ça avait été le cas. » Même si ça n'avait aucun rapport, je sais. Mais voilà, ça aurait été quand même bien étonnant et.. déstabilisant. Une fois installée sur le lit, Ricardo vient la rejoindre en s'asseyant à ses côtés.  "T'es pas la première à t'asseoir dessus tu sais.."  Froncant les sourcils, ne s'attendant pas vraiment à cette réponse, elle glisse rapidement entre ses dents : « Y a pas du en avoir beaucoup si tu commençais par ça. » Hum, ouais, chaque femme a envie d'être unique. Et c'était le problème premier avec Ric. Même si finalement, Maxym commençait à comprendre avec le temps. Il en fallait pour digérer, accepter. Puis il continua, et elle apprit.  "Ici, j'étais loin d'être avec les filles comme j'ai pu l'être ces dernières années. Mais j'ai eu une histoire très sérieuse avec quelqu'un. Elle s'appelait Ruby. Je suis resté plus d'un an avec avant de partir pour les Etats-Unis, nous forçant à nous séparer. J'étais très amoureux et ça m'a brisé le cœur.. Si depuis j'hésite les aventures sérieuses, c'est pour éviter de revivre ce que j'ai pu vivre à l'époque de notre séparation" Hoche la tête, elle comprend. Elle fuit aussi, alors elle ne peut que comprendre. Ado, elle avait ignoré les signes que montrait Antwan sur son attachement pour la demoiselle, préférant les histoires qu'elle savait perdue d'avance. C'est moins dangereux quand on sait que ça se terminera forcément.  "Elle est venu me rejoindre à Harvard quelques années après. On s'est vu quelques fois.. Puis elle a perdu la vie dans un accident" Ses lèvres se pincent, interdites. Et ses doigts glissent sur la couette jusqu'à la main de Ric, qu'elle attrape. « Je suis.. désolée. Je.. je savais pas. » C'est qu'on a l'air idiot dans ce genre de situation, malgré les efforts qu'on peut faire. Y a aucune bonne parole à dire, qui effacerait la douleur de la perte d'un être cher.  "L'image que tu avais de moi et que beaucoup ont encore, c'est moi qui me l'a suis créée tout seul. Mais ça a jamais été volontaire de ma part.." Ses doigts serrent ceux de son hôte, et elle harponne ses yeux bleus de ses plus foncés. « Je sais.. enfin, maintenant je sais. Je pense plus.. ce que j'ai pu te dire. J'aurais pas dû oublier l'homme que j'avais appris à connaître au début. » Juste à cause de « on dit », ou d'une réputation. D'ailleurs, la sienne n'était pas très jolie non plus. Heureusement qu'ils n'étaient pas tous aussi étroit d'esprit qu'elle. Se débarrassant de ses chaussures, la demoiselle s'installe en tailleur sur le lit, tournée vers lui, sans lui lâcher la main. Et elle l'encadre de son regard. « Pourquoi je suis là Ric ? » Pourquoi il lui avait demandé de venir, pourquoi elle était venue, grande interrogation. Oh, elle ne regrettait pas un instant. Elle en avait plus apprit sur le garçon en quelques minutes ici qu'en des mois à Harvard.

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"J'aurais eu quelques doutes sur ton orientation si ça avait été le cas". Ricardo ria légèrement. C'est vrai qu'il avait des goûts assez spéciaux en matière de films, de séries ou de musiques. Mais ça n'avait absolument aucun rapport avec sa sexualité. Enfin, de là à avoir des mugs Hello Kitty quand même, il y avait un monde.. Le brunet ne tarda pas à rejoindre Maxym sur son lit. Ça faisait bizarre de se retrouver ici avec elle, sur ce lit qui l'avait bercé pendant dix ans. Pourtant, personne d'autre qu'elle n'y avait plus sa place. "Y a pas du en avoir beaucoup si tu commençais par ça". Le brésilien sourit, conscient que ce n'était pas forcément la meilleure façon d'entamer les choses. Mais bon, elle allait très bien comprendre qu'il parlait d'une fille en particulier, et d'une seule fille d'ailleurs.  Le brunet lui révéla alors tout. Il savait que ça n'expliquait pas pourquoi il était devenu un Don Juan avec le temps. C'est juste qu'il n'avait pas envie de se prendre la tête. Enchaîner les femmes, c'était s'assurer de ne pas s'attacher. Enfin, c'est ce qu'il avait toujours cru jusqu'à il y a peu. Si Ric avait passé toute sa vie de jeune adulte à fuir les sentiments, c'est qu'il n'avait tout simplement pas envie de souffrir en amour. Mais aujourd'hui, il constatait qu'il pouvait également souffrir de l'absence d'amour. "Je suis.. désolée. Je.. je savais pas". Le brunet hocha la tête avec un sourire, serrant la main de Maxym lorsqu'elle venait rejoindre la sienne. "Tu ne pouvais pas savoir.. Tu sais que je suis pas du genre à parler de moi.." Il avait d'ailleurs horreur de ça et ça explique également le fait qu'il ait mit autant de temps avant de révéler à certaines personnes qu'il avait vécu dans des favelas pendant six ans. "Je sais.. enfin, maintenant je sais. Je pense plus.. ce que j'ai pu te dire. J'aurais pas dû oublier l'homme que j'avais appris à connaître au début". A l'époque, elle l'avait véritablement blessé. Venant de quelqu'un d'autre ça lui serait passé au dessus de la tête, mais pas elle. "C'est oublié.." se contenta t-il de répondre. Aujourd'hui, ils avaient décidé de repartir sur de nouvelles bases après tout. Ric n'était pas du genre rancunier. "Pourquoi je suis là Ric ?" Il leva de nouveau son regard vers elle, ne s'attendant pas du tout à ce qu'elle lui pose cette question. "Je sais pas.." Il mentait, il savait très bien. Mais à quoi bon ? "J'avais juste envie de te voir.." Oui, parce que c'est suffisant pour demander à quelqu'un de traverser plus de la moitié du continent pour venir nous rejoindre. "Pourquoi tu es venue ?" lui demanda t-il en retour.

"Tu ne pouvais pas savoir.. Tu sais que je suis pas du genre à parler de moi.." C'est vrai, Max pouvait pas savoir. Mais elle aurait pu s'interroger, creuser d'avantage. S'intéresser plutôt que juger. Des restes de sang bleu sûrement. Et ça la frappe seulement. Une Eliot dans la chambre d'un Mather, au fin fond du Brésil. Vous saisissez l'ironie ? Ses parents criseraient, s'ils savaient. Et ca la ferait sûrement rire. Au sein même de sa confrérie, pas sûre qu'ils apprécient. Peu importe. Y avait plus de couleurs désormais non ? « Tu devrais, des fois. J'aimerais bien en savoir plus sur toi. » Et même aux autres, ça leur ferait pas de mal d'en apprendre sur l'être derrière la réputation. C'était encore mieux quand on gratte la surface. Puis Maxym se sentait bien ici, dans cette chambre d'ado, comme si rien ne pouvait lui arriver. Ce lieu propice aux confidences l'avait poussé à s'excuser pour ses erreurs passées. "C'est oublié.." Le grand pardon, accueillit avec un sourire rassuré. Ca lui enlève un certain poids. Même si elle avait déjà fait quelques pas vers lui dans ce sens, ça ne valait pas autant que des excuses, de vrais. Et puisque c'était oublié, demoiselle ose l'ultime question. Celle qu'elle aurait pu commencer par poser au départ. Sauf que c'est Max et Ric, et que c'est les obliger à marcher sur des braises. "Je sais pas.. J'avais juste envie de te voir.. " Son front se plisse légèrement, et ses doigts s'ôtent de la main masculine. Elle recule même un peu sur le lit, pour venir caler son dos contre le mur. "Pourquoi tu es venue ?" Non, non, trop facile. « ..Parce que t'avais envie de me voir ? » Réplique-t-elle avec une ironie latente, effrontée qu'elle est. « Tu connais Skype ? C'est pas mal pour voir quelqu'un et lui parler, et ça évite de payer un billet d'avion. » Qu'elle continue dans la même veine, avec le sourire néanmoins. Elle ne savait pas où elle mettait les pieds, mais l'envie et la curiosité l'y poussait. Il l'avait convié ici, et elle n'avait pas hésité avant de venir. Le poussant légèrement de son pied nu, l'américaine orne ses traits d'un air taquin. « Ben alors Ric, on veut bénéficier de son droit à se taire ? » C'est pas simple, hein ? Du coup, adorable Maxym lui offre une porte de sortie.

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Ricardo ne se confiait pas à beaucoup de gens. Ce n'était pas vraiment son style. Il préférait régler les problèmes des autres plutôt qu'on s'intéresse aux siens. Il n'avait besoin de personne, il pouvait très bien se débrouiller tout seul. Du moins, c'est ce qu'il pensait, inconscient de sa vulnérabilité. Le brésilien n'était pas fait en mousse, mais pas en pierre non plus. Au delà de son aspect sûr de lui, il était très sensible et pouvait parfois attacher de l'importance à des petites choses. "Tu devrais, des fois. J'aimerais bien en savoir plus sur toi". Il sourit en regardant tout autour de lui. "Tu en as déjà appris pas mal aujourd'hui". Il décidait de lui pardonner. Parce qu'il s'était mis à sa place et parce qu'il avait essayé de la comprendre. Même lui-même se serait probablement fuit. Mais à l'époque, elle avait mis fin à un début d'histoire qui aurait pu en valoir le coup. Le brunet ne se livrait pas facilement, pourtant c'était le cas avec elle. Mais lorsqu'elle lui demanda pourquoi elle était ici, Ric ne pouvait se résigner à tout lui dévoiler. Pas maintenant, pas ici. Dans cette chambre, son beau-père non loin d'eux, ce n'est pas ce qu'il avait imaginé lorsqu'il avait invité Maxym ici. Mais elle l'avait prit au dépourvu en arrivant plus tôt que prévu. "..Parce que t'avais envie de me voir ? Tu connais Skype ? C'est pas mal pour voir quelqu'un et lui parler, et ça évite de payer un billet d'avion". Ric ne pu s'empêcher d'avoir un sourire. Il ne prenait cependant pas la peine de lui répondre. A quoi bon mettre des mots sur ses pensées ? "Ben alors Ric, on veut bénéficier de son droit à se taire ?" lui demanda t-elle, le taquinant avec son pied. Le brunet se leva, marchant droit devant lui comme s'il avait quelque part où aller. "Je ne suis bavard que lorsque je l'ai décidé, tu devrais le savoir.." dit-il en se retournant vers elle. Son regard dans le sien, il s'humidifia les lèvres avant de tourner son regard vers la poignée de la porte. "Tu veux pas qu'on sorte un peu d'ici ?" Il commençait à étouffer, à vrai dire. Ric, pas à l'aise avec une fille dans sa chambre, ça pourrait en faire rire plus d'un. Il avait mit de la distance entre eux, mais ça ne suffisait pas à le rendre moins nerveux.

Il en fallait des efforts, pour récupérer quelques informations sur Ric. Maxym avait l'habitude qu'on se confie facilement à elle, même si elle pouvait paraître un brin hautaine, elle savait garder pour elle tout ce qu'elle apprenait. La demoiselle était stable et solide. De larges épaules qui peuvent accueillir toutes les complaintes, sans jamais prendre en pitié ses interlocuteurs. Car ils avaient tous leurs fardeaux, plus ou moins lourds. Ne croyez pas aux existences complètement heureuses. Mais elle ne pouvait guère en vouloir au garçon, même quand il décide qu'il y en a assez pour aujourd'hui. "Tu en as déjà appris pas mal aujourd'hui" Elle-même ne parlait jamais de ce qu'elle ressentait, ni de son passé. Rien. Parce qu'il n'y avait rien de glorieux là-dedans, juste un truc vaguement triste et obscène. Max acquiesce légèrement d'un petit mouvement de tête. N'insistant pas. Non, y a plus intéressant. Soit, le présent, le futur, toussa. La raison de sa présence par exemple, ce qui était relativement lié. Alors qu'elle l'embête de son pied, ainsi que par son entêtement, il se lève et marche d'un pas décidé. "Je ne suis bavard que lorsque je l'ai décidé, tu devrais le savoir.." Ce n'est définitivement pas ce qu'elle voulait entendre, et ça se voit sur son visage renfrogné de gamine à qui on a dit non. « T'auras qu'à me faire signe quand tu seras décidé, monsieur Ricardo Rafael. » Ben oui après tout, c'est pas comme si elle avait abandonné Cambridge et compagnie pour venir ici, sans savoir ce qu'elle allait y trouver. "Tu veux pas qu'on sorte un peu d'ici ?" Qu'est-ce qu'elle peut dire ? Qu'elle est bien installée ici, et qu'elle a aucune envie de bouger ? Il a déjà la main sur la poignée, et elle n'est pas chez elle. Trop bien éduquée McAllister. Mais roule quand même les yeux au ciel, récupérant ses chaussures qu'elle tient en main en se levant, et faisant preuve d'une certaine mauvaise volonté. Elle se plante devant lui, réduisant une distance qu'il semblait vouloir lui imposer. Ses lèvres tracent un fin sourire espiègle. « T'as intérêt à m'emmener dans un super endroit, pour rattraper ça. » Histoire de calmer sa frustration de ne pas avoir eu de réponses.

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Ricardo était têtu et entêté, il avait ça en commun avec l'Eliot. Elle voulait à tout prix savoir la raison de sa venue, mais le brésilien préférait garder ça pour lui, pour l'instant. Son regard sur elle, il pouvait lire la déception dans son visage. Tant pis, ce n'était que partir remise. Le jeune homme savait se faire attendre, se faire désirer. "T'auras qu'à me faire signe quand tu seras décidé, monsieur Ricardo Rafael". Il hocha la tête avec un petit sourire en coin. "Si je me décide un jour.." dit-il avec sarcasme. Finalement, il s'approchait de la porte et lui demandait si elle ne voulait pas bouger. Il ne lui laissait pas vraiment le choix et elle semblait l'avoir compris. La belle brune se chaussa de nouveau avant de s'approcher de lui. "T'as intérêt à m'emmener dans un super endroit, pour rattraper ça". Ricardo arqua un sourcil. "Oh, je n'ai pas l'intention de te décevoir deux fois dans la même journée. Et ce malgré l'emprunte de ta main sur ma joue". Il sourit avant de lever sa main vers sa joue à elle et de passer son pouce dessus, calant sa main dans sa nuque. "Je te promet que tu ne vas pas le regretter". Après tout, elle était venu au Brésil et il y avait des endroits bien plus intéressants à voir que la chambre d'ado de Ric. Le brunet avait grandit à côté de São Paulo avant de déménager à Rio de Janeiro avec sa belle famille. Cette ville était à son goût bien plus belle que la précédente, composée de bien trop de buildings. Le brésilien sortit de la chambre en compagnie de Maxym puis prit les clés de la voiture de son beau-père avant de rentrer dedans avec l'Eliot. Roulant pendant quelques minutes, le brunet se gara finalement devant de grands feuillages. "Je te préviens, tu risques de ne plus vouloir retourner à Cambridge une fois que tu auras traversé ça". Passant devant elle, il poussa les quelques feuilles qui bloquaient le passage pour la laisser passer. Finalement, il traversa à son tour toute cette verdure. Derrière, une vue imprenable sur toute la ville de Rio, sur la mer mais également sur la statue du Christ Rédempteur située un peu plus loin. Ricardo avait découvert cette endroit en se baladant alors qu'il avait une dizaine d'années et qu'il se prenait pour un explorateur. Pour lui, il n'y avait pas plus belle vue. La jeune femme n'était peut-être pas sensible à ce genre de choses après tout, mais elle lui avait demander un super endroit et celui-ci était son préféré. Le regard du brésilien se posa donc sur elle; un sourire dessiné sur les lèvres.

Bien sur que Demoiselle était frustrée. Maxym le connaissait, les mois les avaient éloigné mais elle savait toujours lire dans ses gestes, décoder son regard. Le fait qu'il se distance d'elle et refuse de répondre à ses questions ne pouvait avoir comme seul effet d'éveiller sa curiosité. Surtout que Ric ne l'avait pas habitué à un tel comportement avec elle. "Si je me décide un jour.." Hum, mauvaise réponse. Vraiment mauvaise. Tellement que son sourire se fait acide, glissant entre ses dents serrées : « J'peux me décider aussi à prendre un billet retour. » Joue pas trop à ça Rafael, l'impulsive suivait son intuition, et on était jamais à l'abri d'un revirement soudain si il tardait trop à justifier sa présence. Présence qu'elle ne regrettait pas, certes. Mais il devait s'attendre à ce qu'elle demande pourquoi à un moment du séjour. Lui laissant sa marge d'erreur, l'Eliot lui permit de se rattraper, d'une manière ou d'une autre. "Oh, je n'ai pas l'intention de te décevoir deux fois dans la même journée. Et ce malgré l'emprunte de ta main sur ma joue" Oh, oui c'est vrai que son entrée n'avait pas été très sympathique. « Tu l'avais mérité. » Se contente-t-elle de justifier d'un murmure amusé. Elle n'allait pas s'excuser, il n'avait qu'à pas risquer sa vie pour des idiots. "Je te promet que tu ne vas pas le regretter" Maxym se fait assez docile, laissant le contact de Ric la calmer. Calmée, mais pas embobinée, faites la différence. Disons qu'elle lui laissait sa chance, et c'est donc sagement que la volcanique suivait le mouvement démarré par son hôte. Sortant de la demeure, puis en voiture. Pour finir devant des feuillages."Je te préviens, tu risques de ne plus vouloir retourner à Cambridge une fois que tu auras traversé ça" La moue septique mais curieuse, elle n'en attend pas plus pour le dépasser et s'engouffrer dans l'amas vert. Ne lâchant auparavant qu'un : « Je prends le risque. » empressé. Un amas qui débouche sur une vue splendide. Celles qu'on voit en carte postale, et qu'on espère pas même apercevoir en réalité. Croisant les bras contre son ventre, elle se tait, pour une fois. Quelques secondes de silence, qu'elle finit par rompre : « Ouais c'est... pas mal. Non, c'est vraiment très beau. » Ses billes dévient sur le garçon, ses traits trahissant un certain bonheur d'être ici. « Je commence à comprendre pourquoi tu voulais partir de Cambridge pour venir ici. Je suis pas sûre que j'hésiterais longtemps à ta place. » C'est vrai, c'était bien plus reposant. Revenir à la grisaille de Cambridge ne faisait pas du tout envie. « Je vais presque finir par ne plus t'en vouloir si tu décides de rester. » Et reprend aussitôt, avec un sourire en coin : « Presque. » Faudrait pas que ça lui donne des idées.

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"J'peux me décider aussi à prendre un billet retour". Ric arqua légèrement un sourcil. Non, elle oserait ? La connaissant, elle était capable de tout. Mais il savait également que sa curiosité allait surement prendre le pas sur son impulsivité. Puis, si elle était venu, ce n'était pas pour repartir quelques heures après. Il l'a trouvait tout de même bien impatiente. La brunette était là depuis quelques minutes et elle voulait déjà connaitre la raison de sa venue. Faut lui laisser le temps, au brésilien. "Tu l'avais mérité". Le jeune homme ria légèrement avant de hausser les épaules. "Surement.. Mais tu en mériterais une aussi". Sa main toujours contre sa joue, il continua de la caresser doucement. "Mais c'est pas mon délire de m'en prendre aux femmes. Puis, je pense que tu as déjà été assez punie comme ça" dit-il en désignant son bras avec ses yeux. Finalement, il retira sa main de sa joue puis s'empressa de sortir de la chambre, ainsi que de la maison. Ils arrivèrent très vite devant l'un des endroit favoris de Ricardo. Lorsqu'il avait un petit coup de moue ou qu'il avait simplement envie de se vider la tête, il venait ici. C'est d'ailleurs le premier endroit où il a été à son retour au pays. Les feuillages étaient un peu abîmés, signe que le brésilien n'en était pas à sa première fois. Mais pas suffisamment pour qu'on puisse penser que ce passage était fréquemment utilisé. Le calme fit son apparition pendant quelques secondes, avant que l'Eliot ne reprenne la parole. "Ouais c'est... pas mal. Non, c'est vraiment très beau. Je commence à comprendre pourquoi tu voulais partir de Cambridge pour venir ici. Je suis pas sûre que j'hésiterais longtemps à ta place". Le brunet tourna son regard vers elle, sourire sur les lèvres. Content que l'endroit lui plaise, il s'approcha doucement d'elle. "Je vais presque finir par ne plus t'en vouloir si tu décides de rester". Il arqua un sourcil, continuant sa progression vers la belle brune. "Presque". Il hocha la tête, sans que son sourire ne quitte son visage. "Mais il est hors de question que je reste.." Plus qu'à quelques centimètres d'elle, il s'arrêta, glissant ses mains dans celle de Maxym. "Comment tu veux que je tienne ici ?" Il regarda tout autour de lui avant de finalement replonger ses yeux bleus dans ceux plus foncés de la jeune femme. "La vue est magnifique, mais je préfère de loin la beauté de ton visage". Le voilà qu'il s'improvise poète maintenant.

"Surement.. Mais tu en mériterais une aussi. Mais c'est pas mon délire de m'en prendre aux femmes. Puis, je pense que tu as déjà été assez punie comme ça." Et ça la fait sourire l'imbécile. Parce qu'elle a pas besoin qu'on la plaigne Maxym, juste qu'on lui réponde quand il le faut. Ric sait lui dire stop, elle aussi. J'suppose que c'est pour ça qu'ils s'entendent si bien. Pour ça aussi qu'ils s'éloignent parfois. Mais le principal, c'est de se retrouver au bout non ? La preuve, elle le suit malgré tout dans ses délires, se laissant guider aveuglément. "Mais il est hors de question que je reste.." Elle n'oublie de toute façon pas sa promesse, et passe ses doigts sur le bracelet toujours présent à son poignet. « Je sais où t'habite maintenant, de toute façon. » Sous-entendu, j'viendrais te chercher si t'es trop têtu pour rentrer. ."Comment tu veux que je tienne ici ?" Elle, elle voit très bien. « T'as tout ici. » Et ce qu'il n'a pas, Maxym ne doute pas qu'il finira par le trouver. C'est comme ça, ils sont tous interchangeables, surtout elle. Ouais, voilà qu'elle doute, un instant. McAllister qui faiblit sur sa propre estime, on aura tout vu. D'ailleurs, elle a du mal à soutenir son regard, ses billes fuyants ses radars bleus. Elle se hisse sur la pointe des pieds puis se remet à plat, signe d'une certaine.. anxiété ? Non, c'est trop fort. Disons juste qu'elle n'est pas la plus à l'aise. Ce qui était idiot, puisque ce n'était pas la première fois qu'on lui disait quelque-chose comme : "La vue est magnifique, mais je préfère de loin la beauté de ton visage". Sauf que d'habitude on la baratine pour quelques soupirs, et qu'elle n'est pas dupe. Et là, elle a juste l'impression d'être la plus belle fille au monde pour une personne. Parait que c'est ce qui compte. « Arrête.. c'est même pas vrai. » Regarde le sol, puis relève ses prunelles sombres sur lui, les lèvres pincées. Un espèce de rire idiot se bloque derrière sa bouche. Comme si on ne l'avait jamais complimenté avant. Heureusement que son teint halé camoufle les débuts de rougissement. Ses doigts se serrent d'avantage. « Fait gaffe Ric, cet endroit te rend romantique. » Elle sourit, un peu. Son regard sonde son opposé. « Il te fait dire des trucs que tu vas regretter après. » Pas pessimiste, réaliste. Une désillusion, pas deux, elle supporterait pas.