Une autre partie de moi (feat. Maxym)

Maxym & Ricardo
Une autre partie de moi

mise en page par .Stay Away

"Si t'avais pensé à moi, tu saurais que t'avais quelque-chose à perdre". Il savait qu'en s'opposant à Nathan, Ric risquait de perdre beaucoup. De perdre tout, à vrai dire. Mais il continuait de penser qu'à côté d'Alex, il n'était pas vraiment grand chose. Ça ne lui arrivait pas souvent au brésilien, de se sous-estimer. Mais en ce moment, il avait tendance à ne plus être lui-même. Ricardo n'avait pas pu empêcher la mort de son père à l'époque, il avait encore moins pu empêcher la mort de sa mère. Il en avait tout simplement marre, marre de perdre tous ses proches un à un sans pouvoir rien faire. Le brunet avait failli perdre encore plus de monde ce jour là, et  ça, il ne l'aurait probablement pas supporté. "C'est.. la police qui aurait du faire ça. Pas toi. T'as a risquer ta vie pour personne". Il hocha la tête, son regard plongé dans les deux billes noires de Maxym. "Et pourtant, si c'était à refaire, je pense que je recommencerais" dit-il doucement. Heureusement qu'il ne s'était pas trouvé dans la même pièce que Max ce jour là, il aurait probablement fait un malheur. "De quoi ? T'aurais rien pu empêcher Ric.." Le brunet sentit les doigts de la jeune femme se lier au sien. Son regard se leva de nouveau vers le sien. "Je connaissais très bien Avalon... Si j'avais moins pensé à ma gueule et si je m'étais plus intéressé à elle, j'aurais pu l'empêcher de faire tout ça... Elle ne serait pas morte, tu ne serais pas dans cet état. Rien de tout ça ne serait arrivé".

Maxym essayait, en vain surement, de faire comprendre à Ric qu'il y avait des choses, des gens, qui le retenaient encore à la vie. A Harvard. Peut-être qu'ils ne lui avaient tous pas assez montré ces derniers temps. "Et pourtant, si c'était à refaire, je pense que je recommencerais" La demoiselle soupire doucement, son humeur s'étant tempérée depuis son entrée. « De toute façon quoique je dise tu restes persuadé que tu as fais le bon choix, non ? » Ils ont ça en commun : l'entêtement. Comme Max ne regrettait pas de l'avoir ouverte cette journée là, car c'est ce qu'elle était. Et il était hors de question qu'elle change sa nature à cause de la peur des représailles. "Je connaissais très bien Avalon... Si j'avais moins pensé à ma gueule et si je m'étais plus intéressé à elle, j'aurais pu l'empêcher de faire tout ça... Elle ne serait pas morte, tu ne serais pas dans cet état. Rien de tout ça ne serait arrivé" Elle se pince les lèvres, fronce les sourcils. Elle ne savait pas que son agresseur et Ric se connaissaient. « Bien.. comment ? » Une question de fille, oui. Ca n'a pas grande importance, mais finalement si. Puisqu'il avait perdu aussi quelqu'un, meme s'il s'agissait d'une meurtrière. « Tu crois vraiment que tu aurais pu empêcher ça ? C'était juste.. un monstre Ric. Elle.. se fichait des pleurs, de la peur, du sang, de la mort, elle nous haïssait sans nous connaître. Tu peux rien faire contre ça, personne. » Cette Avalon là, elle était juste perdue depuis des années, ou endoctrinée. Ses doigts quittent la main masculine et viennent rejoindre ses traits, qu'elle caresse délicatement avant de relever son menton. « Je ne veux pas que tu t'en veuilles pour ça. » Elle avait fait assez de victimes comme ça.

Maxym & Ricardo
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Ricardo avait de plus en plus de mal à se trouver utile, à trouver sa place. Lui qui était pourtant pas mal réputé à Harvard, le voilà en plein doute. C'est pour ça qu'il avait eu envie de partir au Brésil. Pour ça qu'il avait besoin de vacances et de se ressourcer, de se vider la tête. Mais très vite, il comprenait qu'une part de lui lui manquait terriblement. Une part de lui à qui il avait finalement demandé de le rejoindre. "De toute façon quoique je dise tu restes persuadé que tu as fais le bon choix, non ?" Il acquiesça de la tête avec un léger sourire. Cela ne servait de toute façon à rien de débattre pendant des heures. Ces deux là étaient bien trop têtus. Finalement, le brunet révéla à Maxym qu'il connaissait très bien Avalon. Ou qu'il pensait la connaitre plutôt. Il était inutile de cacher ça à la belle Eliot. "Bien.. comment ? Tu crois vraiment que tu aurais pu empêcher ça ? C'était juste.. un monstre Ric. Elle.. se fichait des pleurs, de la peur, du sang, de la mort, elle nous haïssait sans nous connaître. Tu peux rien faire contre ça, personne". Ricardo arqua un sourcil. Elle avait peut-être raison, puisque la Avalon qu'il connaissait n'avait rien de tout ça. Elle n'était plus la même et s'était littéralement transformée. S'il avait été présent au McDonald's ce jour là, peut-être même qu'elle serait le premier sur lequel elle aurait tiré. "Je sais pas.. Je sais plus.. Et à vrai dire, il ne trouva pas grand chose de plus à dire que ça. Il s'en voulait, oui. Peut-être pour rien finalement. Mais savoir qu'il y aurait pu avoir une infime chance d'empêcher que l'on s'en prenne à Maxym.. Ça avait le don de le rendre mal. "Je ne veux pas que tu t'en veuilles pour ça". Elle passa sa main sur son visage. Un frisson parcouru le corps du brésilien avant que son regard ne se lève de nouveau vers elle. "Je veux pas qu'on s'en prenne à toi. Je te jure que ça me tue. Rien que de te voir comme ça.. Je me sens tellement mal". Même si, au final, ce qu'il ressent lui a l'air d'être si peu de choses.

Ca servait à rien. D'essayer de chercher des explications, de dire que notre présence aurait changé quelque-chose. Y avait rien de logique dans tout ce qui était arrivé. Des gens étaient morts, et c'est pas un âge pour mourir. C'est pas un âge non plus pour nourrir des cauchemars aux airs de réalités. Maxym essayait de rester positive. Ne pas y penser. Quand elle se réveillait en sursaut la nuit, elle allait rejoindre Leyna, ou poser ses yeux sur Devyn. On fait comme on peut contre ses propres démons. Parfois même, on se barre dans un autre pays, comme Ricardo. Loin de tout, c'est vrai qu'on se sentait mieux. L'Eliot même, se sentait à son aise dans cet univers qu'elle ne connaissait pas. La présence du garçon suffisant à faire de l'endroit un lieu apaisant. "Je sais pas.. Je sais plus.." Y avait rien à savoir, si ce n'est qu'il n'était responsable de rien. Ou tous responsables, d'être les membres de cette vie formant des êtres sans valeurs. Bref, sa main arpentait les traits masculins, finissant sa route dans sa nuque. C'était étrange, de pouvoir à nouveau être proche de lui comme ça. Et finalement pas si étrange que ça, presque naturel. "Je veux pas qu'on s'en prenne à toi. Je te jure que ça me tue. Rien que de te voir comme ça.. Je me sens tellement mal" Un léger sourire pointe sur ses lèvres, assez touchée par la sincérité dont il faisait preuve. C'était peut-être mieux de le dire comme ça plutôt qu'à la façon sauvageonne comme elle avait pu le faire. « C'est bon.. ça va. Je vais bien. » Le rassure-t-elle d'une voix calme, son pouce caressant la peau du mather. Puis, se hissant sur la pointe des pieds, sa main quitte sa nuque pour le serrer contre elle. « Puis tu sais, les cicatrices c'est super sexy aussi sur les filles. Je vais passer pour une warrior. » Qu'elle se met à rire doucement dans le cou du garçon.

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On pourrait traiter Ricardo de fuyard, après tout il le comprendrait. Alex était dans le coma et plusieurs de ses proches avaient été touchés, que se soit physiquement ou moralement. Et Ricardo, plutôt que de rester avec eux, avait décidé de partir au Brésil. Pour une fois depuis bien longtemps, il avait fait passer son propre intérêt avant celui des autres. Se sentant de moins en moins à sa place, il avait besoin de fuir le train train quotidien. Ici, il se sentait un peu mieux. Il avait quand même vécu seize ans ici, c'est plus des deux tiers de sa vie actuelle. Bien qu'il n'avait plus vraiment de famille, exceptée sa belle famille et quelques cousins qu'il avait perdu de vu il y a bien longtemps, Ricardo se sentait ici chez lui. Et bizarrement, le fait que Maxym soit là ne lui semblait même pas étrange. Il s'était toujours senti bien en sa compagnie et il se sentait déjà apaisé depuis qu'elle avait mit les pieds dans la maison, même avec l'entrée fracassante qu'elle avait fait. "C'est bon.. ça va. Je vais bien" essaya t-elle de le rassurer. Ric ne l'a croyait qu'à moitié, puisqu'elle n'allait pas se plaindre auprès de lui, c'était tout sauf son genre. Mais elle était redevenu souriante. Et ça, ça n'avait pas de prix. La belle brune se rapprocha alors à nouveau de lui pour venir le prendre dans ses bras. Ric ferma les yeux à ce contact, passant ses bras en bas de son dos pour la serrer contre lui. Doucement, histoire de ne pas trop appuyer sur son bras. "Puis tu sais, les cicatrices c'est super sexy aussi sur les filles. Je vais passer pour une warrior". Le Mather ria légèrement à ses propos. "Tu n'as vraiment pas besoin de ça pour être sexy.." Il recula son visage pour la regarder dans les yeux. Il marqua un blanc, se perdant un instant en admirant ses pupilles puis le reste de son visage. Finalement, il se racla la gorge avant de reprendre. "Tu veux que je te fasse visiter un peu ?" Il parlait de la villa, évidemment. Mais il avait également beaucoup de choses à lui montrer ici. Ça lui faisait plaisir de partager cette part de lui avec l'américaine.

Maxym fait une pause. D'Harvard, des drames, du froid Cambridgien, et des gens aussi. De ses propres amis. Une pause de tout son quotidien sauf Ricardo. Tout semble plus simple là, bien contre lui. La respiration ample, elle profite de l'instant. Prenant même avec une décontraction qui est sienne l'atteinte à son épaule. Comme si on s'en foutait. Comme si ça ne faisait pas mal, et que tout son semestre n'allait pas en être affecté. "Tu n'as vraiment pas besoin de ça pour être sexy.." Qu'il lui balance en s'écartant d'elle, la demoiselle prenant le compliment avec le sourire, évidemment. Un sourire amusé par ce qu'elle répliquait : « Je sais. » Quoi ? Elle allait pas faire la gentille timide qui n'est pas consciente de l'image qu'elle renvoie. De toute façon, son corps est remplit de cicatrices et bleus en tout genre, à cause du sport et de ses relations tumultueuses. Il a l'habitude de souffrir ce corps. Et, un instant se perd. Se suspend. Mademoiselle se mord la lèvre. « Euh.. ouais carrément, j'aimerais bien ! » Puis se réveille dans un léger sursaut, motivée d'un entrain certain. Elle avait envie d'en apprendre plus sur Ric, et visiter la demeure était un bon moyen. Sortant de la salle de musique, Maxym attrape son bras. Comme un besoin de contact constant. « C'était.. ton beau-père  c'est ça ? Je crois que je lui ai fais la pire impression au monde. » Elle grimace et rit en même temps, légèrement gênée d'avoir foiré à ce point son entrée.  

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Si le temps pouvait s'arrêter lorsqu'il était en sa compagnie, ça l'arrangerait grandement. Ric avait beau fuir son quotidien, il allait lui revenir en pleine gueule, et avec une toute autre force que la baffe de Maxym il y a quelques minutes. Ricardo avait déjà raté pas mal de cours depuis son départ, et l'année avait déjà mal commencée pour lui. Conscient qu'il allait certainement devoir redoubler cette année, Ricardo n'en avait que faire. Après tout, son avenir en tant que footballeur professionnel devenait de plus en plus sombre. Il perdait peu à peu sa place dans l'équipe, passant de quarterback à running back qui n'ait pas dans la plupart des actions de jeu et perdant surtout son grade de capitaine. Il faut dire que Ric avait un peu fait n'importe quoi depuis sa blessure au genou l'année dernière, mais il peinait vraiment à retrouver son niveau. "Je sais" lui répondit-elle lorsqu'il l'a complimenta sur son physique. Il faut dire que la jeune Eliot doit avoir l'habitude des compliments et que celui de Ric ne devait pas avoir plus de valeur qu'un autre. "Euh.. ouais carrément, j'aimerais bien !" Ricardo hocha la tête avec un sourire, décidant de ne plus la regarder dans ses yeux histoire d'arrêter d'être envoûté pendant quelques minutes. Ils sortirent de la salle de musique et Ricardo l'emmena dans divers pièces de la maison, comme le salon, la cuisine, la salle de sport qui allait particulièrement plaire à Maxym ou encore la grande véranda. "C'était.. ton beau-père  c'est ça ? Je crois que je lui ai fais la pire impression au monde". Le brunet sourit devant ses mots, se contenant de hausser les épaules. "Tu sais, il nous a rencontré ma mère et moi par terre devant un hôpital alors que nous n'avions pas vraiment mangé et nous n'étions pas lavé depuis des semaines. Il est pas du genre à se fier à la première impression".

Maxym suit Ricardo dans ses pas, et découvre une à une les pièces de la maison. C'était vraiment une belle demeure. Et y avait une salle de sport, ce qui entraîna immédiatement l'approbation féminine, vous vous en doutez. Oui, la fille qui s'extasie plus sur une pièce dédiée à la sueur que sur un grand dressing. Et pendant ce temps son hôte la rassurait sur l'impression qu'elle avait donné à son beau-père. « Un homme bien alors. Vous avez eu de la chance. » Maxym n'avait pas vraiment l'habitude de tout ça. Elle, sa cage était dorée, ses problèmes autres. Mais elle n'éprouvait pas le même attachement que Ricardo pour ses patriarches. Sa famille n'était que des géniteurs, qu'elle visitait pas obligation, et qui ne voyaient en leur fille qu'une héritière de leur empire juridique, un moyen aussi d'attirer quelques clients par sa cambrure. Ouais, pas d'amour là-dedans. Du coup, elle ne pouvait qu'être touchée de la relation que Ric entretenait avec les siens. « J'aurais peut-être l'occasion de me rattraper. » Reprend-elle avec un sourire à sa destination. En fait, elle ne savait même pas ce qu'elle faisait ici. Pourquoi, ni combien de temps, si elle allait rester ici, aller à l'hotel. Si elle allait avoir l'occasion de se rattraper, justement. « C'est quoi la suite ? » Demande-t-elle avec la curiosité d'une petite fille, alors qu'il allait ouvrir une énième porte.

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"Un homme bien alors. Vous avez eu de la chance". Ah ça, elle pouvait le dire. Cet homme, qui était devenu son beau-père, leur avait tout simplement sauvé la vie. Quelques jours de plus et Ric serait mort de faim et sa mère l'aurait suivi intentionnellement. Le fait qu'ils finissent tomber amoureux et se mettre en ménage n'a été qu'un gros bonus. Parce que cela leur avait permis de connaitre une vie meilleure mais également à Ric de découvrir le sport qui aujourd'hui faisait qu'il vivait aux Etats-Unis et qu'il avait pu rencontrer des gens qu'il adorait plus que tout. "Malheureusement ils se font rare". Ricardo n’oubliait pas son père et ne l'oublierait jamais. C'est lui qui l'avait élevé jusqu'à ses six ans et qui lui avait apprit toutes ces valeurs auxquelles il était désormais attaché. Mais il avait tout de même une très grande affection pour son beau-père, c'est pour ça qu'il continuait de venir le voir encore maintenant. Evidemment, ça n'avait rien à voir avec l'argent, puisque ce n'était vraiment pas une priorité chez le Mather. "J'aurais peut-être l'occasion de me rattraper". Le brunet hocha la tête en signe d'approbation avec un sourire. "C'est quoi la suite ?" Ric posa sa main sur la poignée avant de se tourner vers elle. "Ma chambre.. Okay, ne me juge pas. J'ai pas changé la déco depuis que je suis parti à l'âge de 16 ans. Je ne viens pas souvent ici et ma mère tenait à ce qu'elle reste comme telle.." Il poussa finalement la porte. La chambre était typiquement celle d'un ado. Avec des magazines sur le foot ou les jeux vidéos, et des posters sur ses films préférés comme Star Wars ainsi que sur des joueurs de foot connus de l'époque.

"Malheureusement ils se font rare" Maxym hocha la tête succinctement, pour appuyer ses paroles. Ses parents à elle, n'auraient pas même accordé un regard à la mère et son fils. La petite fille sûrement, mais elle se serait faite réprimander. Je suppose qu'être élevé dans ces conditions vous apprend des valeurs qui restent gravées en vous, comme ça l'était pour Ricardo, qui faisait toujours passer les autres avant lui. Une Eliot qui a de quoi apprendre d'un Mather, on aura tout vu. Et alors que la demoiselle s'impatientait de la suite, elle se met à rire d'avance en l'entendant annoncer la suite : "Ma chambre.. Okay, ne me juge pas. J'ai pas changé la déco depuis que je suis parti à l'âge de 16 ans. Je ne viens pas souvent ici et ma mère tenait à ce qu'elle reste comme telle.." Levant les mains en l'air avec un fin sourire innocent. « Je ne te jugerais pas, promis ! Sauf s'il y a des posters de filles nues sur tes murs. » S'amuse-t-elle, avant d'entrer dans la chambre d'adolescent, effectivement. Disons que c'était typiquement une chambre de mec. Mais c'est vraiment comme elle l'imaginait. S’avançant dans la pièce, les billes sombres de Max se baladent partout, tandis que ses doigts arpentent quelques objets. « Le mec de base quoi. » Dit-elle en se retournant vers lui avec un sourire taquin. Puis elle s'assit sur son lit. « Et il aurait dit quoi, l'ado de 16 ans, si une fille comme moi était assise sur son lit ? » En fait, elle voyait là ce qu'il était venu chercher si loin. Il y avait quelque-chose de rassurant à retrouver ses racines.