KENYA ♥ ça fait 4 fois que tu vas au petit coin aujourd'hui. Pourquoi d'instinct t'essayes toujours de t'échapper

Aujourd'hui, j'avais rendez vous avec Kenny, à sa séance de psy. Pour tout avouer, cette histoire commençait sérieusement à me courir sur le haricot pour être poli. Je me demandais ce qu'il lui avait prit d'aller voir une sexologue, pourquoi je devais moi aussi assister à cette séance. Kenny m'avait parlé de l'hypothèse que la professionnelle avait émis : Apparemment, Kenny coucherait avec moi pour la simple raison qu'il avait peur de me perdre et que c'était comme ça qu'il comptait me retenir. En entendant ça, j'avais l'impression d'être une femme facile, une femme pour qui le sexe passe avant les sentiments et la vie quotidienne, alors que c'était le contraire. Cependant voilà, même si je l'avais déjà dans le nez,  cette séance était important pour mon mari, il voulait que je vienne alors je faisais l'effort. C'est directement après mes cours, vers 18h30 que j'arrivais au rendez vous,  J'avais un peu de retard, mais ce n'était pas de ma faute, j'étais en classe et le temps d'arriver ici, avec les bouchons ...le timing n'était pas respecté. Affublée d'un jeans noir taille haute et d'une veste en cuir de la même couleur j'ouvrais la porte, essoufflé après m'être dépêché, bon peut être bien que je faisais exprès d'être essoufflé en cet instant, mais au moins, je n'allais pas me faire engueuler.
Désolé d'être en retard, j'ai eu le droit au bouchon, puis j'ai pas trouvé de place alors, je me suis garé un peu plus loin, mais je suis là maintenant dis-je d'une traire, après avoir ouvert la porte du cabinet, sachant que Kenny m'attendait déjà dedans en présence de la psy. J'enlevais ma veste, posant mon sac à mes côtés avant de déposer un baiser, rapide, sur les lèvres de Kenny après que ma respiration eut repris sa course normal. Après avoir serré la main de la psy, j'arrangeais mes cheveux en attendant que tout ceci commence.

Depuis que je lui avais annoncé la thèse que le psy avait pu dire à mon sujet, le climat à la maison était comme en Russie, glaciale. Anya n'était pas vraiment elle-même, elle était là sans vraiment être présente et moi aussi, hier avait été difficile déjà parce que je n'avais toujours pas les résultats du scanner de contrôle mais aussi à cause de la soirée qu'on avait eu. J'avais pas échangé énormément de mots, j'avais pas envie de me prendre la tête avec elle, j'avais peur honnêtement, je voulais pas la perdre certes mais je pensais aussi à la vie qu'on menait, à ma santé. J'étais perdu, j'avais donc travaillé sur mes cours de russe pendant toute la soirée, j'avais essayé de rattrapé mon retard et qui était en retard d'ailleurs? Anya. J'étais persuadé qu'elle ne viendrait pas, je l'avais même dit au psy que c'était désormais une certitude. Une qui s'évanouissait bien vite quand elle débarquait. Je sursautais légèrement face à son entré, le pire dans l'histoire c'est son baiser, je fronçais les sourcils, j'en revenais pas, elle venait de faire un geste qu'elle avait eu du mal à faire hier. "Ce n'est pas grave." Lâcha la psy. Je regardais Anya toujours un peu surpris. "Un souci Kenny? Vous avez l'air surpris." J'haussais les épaules en m'enfonçant dans mon siège. "Un peu… On s'est prit la tête hier, je m'attendais pas à ce qu'elle m'embrasse." Avouais-je en tournant les yeux vers Anya. "Très bien, preuve qu'elle vous en veux pas entièrement peut être. On reviendra sur les disputes. Anastasiya, si vous êtes c'est entièrement dans le but d'aider Kenny, ce n'est pas une thérapie de couple, juste que j'ai besoin certaines informations que vous êtes la seule à pouvoir donner, considérez ici comme la Suisse, un lieu neutre ou vous pouvez parler librement de tout ce que vous souhaitez. Il n'y aura pas de cris, ni de jugements, juste des adultes qui s'écoutent. Alors maintenant, j'aimerais savoir comment vous voyez Kenny. Positif et négatif." Nerveux, je jouais avec mes doigts, je me sentais nul d'être ici, j'avais envie de partir, de fuir, j'aurais pas du l'entrainer dans cet endroit.

J'arrivais en retard avec une bonne dizaine de minute de retard d'ailleurs, mais je n'avais pas pu faire mieux. Sachant que Kenny était déjà à l'intérieur, je toquais à la porte pour entrer directement. J'allais m'asseoir à côté de Kenny, déposant un baiser contre ses lèvres jusqu'à ce qu'il dise à la sexologue qu'il était surpris que je l'embrasse parce que nous nous étions disputés. C'est une blague ? Je le regardais avec de gros yeux. En quoi cette femme devait être au courant de ça ? J'avais envie de partir. Maintenant. La sexologue se mit à me parler, me dire qu'ici était un lieu de paix, qu'elle représentait par la Suisse. Qu'on ne devait pas se tenir rigueur de ce qu'il se passait, mais tout ceci allait être difficile, je vous le dis. Vous voulez que je vous dise ce que je pense sur Kenny ... et il n'y aura aucune répercussion ? Non parce que ça se passe comment ? Pour en être sûre, vous allait venir vivre chez nous durant un certain temps ? j'avais envie de rire, je croisais les bras contre ma poitrine en tournant le regard. Je sais pas quoi vous dire, puis je pensais que vous étiez pas un psy ? oui j'avais bien du mal à dire tout ce que je pense. Je l'aime et il le sait.

Quand ANya parlait, je levais les yeux au ciel. "Anya." Dis-je comme la rappeler à l'ordre. Elle faisait un effort pour venir mais n'allait pas jusqu'au bout c'était ridicule du coup. "Aucunes répercutions, on est là dans le but de l'aider tout simplement et non je ne viendrais pas vivre avec vous." Je bougeais un peu sur mon siège, j'étais mal à l'aise mais j'avais envie qu'on le fasse, je voulais savoir ce que j'avais car clairement dans ma tête on aurait dit que j'avais un souci. "Pourquoi vous détounez la question par une autre? Ça vous dérange de savoir ce que votre compagnon puisse entendre? Il n'y a pas de honte à avoir, ni devant moi, ni devant lui et si vous voulez prenons les choses à l'envers. Kenny je vais vous retournez la question, que pensez vous d'Anya. Commencez par le négatif." Elle me parlait, je la regardais un peu surpris enfin j'avais déjà répondu à la question hier, je pensais pas que j'allais devoir le refaire. "Euh… si je commence par le négatif je dirais qu'elle est pas facile à vivre, qu'elle demande toujours de l'attention et que lui en donne pas elle râle, elle dit que je fais pas attention à elle. Elle fait des caprices, elle reconnait pas ses tords et c'est tout enfin, je le savais tout ça quand j'ai décidé de m'engager avec elle. Je savais qu'il y aurait des moments difficiles, puis je suis pas non plus un modèle, j'ai aussi mon caractère." J'haussais les épaules, regardant la psy. "Et le coté positif." Je souriais un peu. "Elle est drôle, parfois je me suis même demandé s'il était possible de mourir de rire, quand elle boude, elle adorable, elle me laisse toujours un mot sur le miroir quand elle s'en va, elle prend soin de moi quand je suis malade, elle est gentille et elle se sacrifie beaucoup pour ce que l'on est maintenant, une famille. Elle rit à mes blagues douteuses ou à faire des bêtises, c'est ma meilleure complice, elle a toujours un regard bienveillant sur moi, elle m'aime aussi mais d'une manière que je n'aurais pas cru possible en tant qu'être humain." La psy hochait la tête, souriant un peu avant de regarder Anya. "Vous voulez vous lancez?"

Je n'avais pas envie de répondre à cette question, je ne comprenais pas à quoi elle servait. Pourquoi elle me la posait d'ailleurs. Elle m'avait elle même dit que nous n'étions pas chez le psy. Kenny quant à lui, se lançait dans le sujet. Me disant les points négatifs de ma personnalité. Je n'étais pas facile à vivre ? Et lui alors, se prenait-il pour une perle ? Pour un être parfait ? Bien sûr que je voulais qu'il fasse attention avec moi, j'avais envie qu'il ne voit que moi et il savait très bien pourquoi j'étais ainsi avec lui ... je n'avais pas eu tout ça dans mon enfance. Je sais bien que je ne reconnais pas mes tords, mais je n'aime pas avoir tord, je préfère me dire que j'ai toujours raison et que les AUTRES ont tord. Cependant, il était temps des points positifs. Le visage baissé sur mes mains, je l'écoutais avec un petit sourire qui se formait sur mes lèvres. J'aimais qu'il parle ainsi de moi. Qu'il pense tout ceci de moi. Je me tournais un instant vers lui, sourire aux lèvres pour rapidement regarder la psy. C'était à mon tour. Je jouais avec mes doigts, je n'avais pas l'habitude de faire ce genre de chose, je m'ouvrais assez à lui en général, du moins, c'était l'impression que j'avais. Je pense qu'il... qu'il est lunatique, qu'il ne sort pas assez je veux dire, je me demande s'il prend le temps de souffler un peu, d'aller boire un coup avec ses amis, que lui aussi peut être difficile à vivre, il tente toujours de me préserver en me cachant des choses et pourtant moi, j'ai envie de savoir, j'ai ... j'ai l'impression qu'il ne me fait pas confiance, il pense toujours que je vais le quitter et j'en ai marre de devoir me justifier sur l'amour que je lui porte mais, il a pas que des points négatifs. C'est aussi quelqu'un de gentil, de drôle , d'intelligent, je sais qu'il me fait passer toujours en première, quitte à se mettre de côté lui même. Il fait des choses dont il n'a pas spécialement envie quand je lui demande, juste pour me faire plaisir comme la cuisine ... Il prend toujours soin de moi, à longueur de temps, sait aussi se montrer doux mais passionné quand il le faut, aucun jour ne se ressemble, je veux dire, ça va bientôt faire deux ans que nous sommes ensemble et pourtant, je vois pas la routine s'installer entre nous et je sais ... qu'il met bien souvent sa fierté de côté, lorsqu'on se dispute, en revenant vers moi oui, j'en avais dis pas mal et pourtant, ce n'était pas tout, je pensais tout un tas d'autre chose sur mon mari. Je vois ... avec Kenny nous avons parlés hier et il m'a confié qu'il prenait souvent les devants lorsque vous vous retrouvez à deux, pourquoi vous ne le faite pas ? Je regardais Kenny vivement, parler de ça me dérangé clairement Je sais pas .. je veux dire, je suis aussi demandeuse, certes pas autant mais ... il ... il a tellement plus d'expérience que moi que je me dis qu'il va se lasser un jour ou l'autre

Se fut mon tour, je pensais que ça allait être difficile d'entendre Anya me dire autant de points négatifs mais non, je savais tout ça, j'étais pas une perle, je suis sur qu'elle avait encore des points négatifs en stock par contre le positif, je pouvais pas m'empêcher de tourner la tête vers elle. Mes yeux brillaient comme si un feu d'artifice c'était joué à l'intérieur, je l'aimais mon dieu ce que j'avais envie de la prendre contre moi, je luttais et la seconde d'après je lui faisais un bisou sur la tête. "Pardon." Dis-je à la psy, je rigolais légèrement. "Y a pas à s'excuser." Elle nous regardait puis notais un truc sur son carnet, je regardais Anya une fraction de seconde quand elle posait la question sur notre vie à deux. J'étais curieux de la réponse et je fus un peu choqué. "Quoi?" lâchais-je très spontanément. J'en revenais pas. "Allez y exprimer vous on est là pour ça." Je regardais mon épouse avec une incompréhension totale. "Bien je suis un peu choqué, je veux dire… me lasser de toi attend ça fait deux ans qu'on est ensemble c'est jamais pareil entre nous, tu m'as fais découvrir des lieux ou on pouvait et je le pensais même pas, non je suis pas d'accord avec ce point. Je me sens bien avec elle, c'est pas comme j'ai vécu, y a tellement de trucs qui se passe quand on est à deux, c'est… J'avais jamais vécu ça." Jamais amoureux aussi, Anya resterait mon premier et dernier amour. La psy souriait un peu. "Le fait qu'elle ne vous demande pas, vous dérange?" J'hochais la tête positivement. "Oui souvent." Avouais-je. "Anastasiya, vous pensez donc malgré les paroles de notre mari, que l'expérience sexuelle d'une femme fait que la routine ne s'installera pas? J'essaye de comprendre, est-ce que vous avez déjà essayé les avances sur Kenny, comment vous sentez vous quand vous lui en faite? Mal à l'aise?.

J'avais un peu de mal suite à la question de la sexologue. Je n'aimais ses questions et j'avais un peu de mal à répondre, j'avais peur de la suivante, surtout que Kenny était choqué de ma réponse. Il venait à parler des lieux... sans vraiment parler des détails bien entendu mais merde ça me mettait mal à l'aise. Pour qui allait-elle nous prendre ? Je ne regardais pas Kenny qui était comme indignait vis à vis de ce que j'avais dis. Puis cette femme, de l'autre côté du bureau qui demandait à Kenny si cela le dérangeait. La réponse fut la positive. Je levais enfin mon regard dans celui de la quadragénaire, une main dans mes cheveux. Il m'arrive de le faire, je laisse pas toujours faire non plus ... mais oui, ça me rend un peu mal à l'aise, je sais pas, j'ai peur d'être ridicule. dis-je en haussant une épaule. Je ne le regardais toujours pas , j'avais un peu honte de ce qu'il se disait, moi, Anastasiya, moi, la reine des glaces qui a peur de prendre les devants, peur d'être ridicule. Quand on me connait, c'est le genre de chose qui ne me corresponde pas. Je me dis qu'il veut surement essayer d'autre chose, d'aller un peu plus loin ... il n'y a qu'à voir, au Brésil, pour notre nouvelle année, j'avais initié les choses, certes, mais ça restait romantique, tendre et amoureux.

J'étais sur les fesses. "Mais en quoi tu es ridicule?" dis-je en la regardant. "Tu peux pas savoir quand je te vois venir contre moi, commencer à m'embrasser et tout ce que j'éprouve, j'aime bien savoir que tu me désire, c'est pas ridicule ce que tu fais puis je crois que tu peux pas me battre, je t'ai quand même fait les pires coups de la terre, je me suis piqué la langue avec une rose rien que pour te faire des avances." Je rigolais un peu d'ailleurs quand je pensais à ce jour là, au soir ou j'avais mis des roses partout et que je m'étais retrouvé avec la langue affreusement douloureuse parce que je voulais jouer les Casanova. Silencieux, la femme nous regardait avant de reprendre. "Kenny, la question la pose indirectement, est-ce que votre vie actuelle en couple vous suffis ou vous voulez plus." Je regardais Anya puis mes mains. "Globalement oui c'est vrai que moi j'attends des vrais avances, même dans les préliminaires, parfois je la sens un peu… c'est pas de la fragilité c'est… comme si elle avait peur maintenant essayer de nouvelle chose, non enfin je lui dirais si c'était le cas." Je regardais Anya, je l'aimais tellement, je voulais pas qu'elle se sente comme ça car j'avais l'impression de limite l'intimider. "Vrais avances vous entendez quoi par là?" Outch. J'aurais du ne rien dire, j'étais gêné, je prenais même une aspiration. "On est obligé?" Je voulais pas le dire à voix haute cependant la sexologue me laissait pas le choix, on devait parler tous les deux. "Bien parfois je sais pas par exemple passait sa main sur le centre de mon pantalon ou… l'attraper à travers le tissus, c'est tout." Je me raclais la gorge. "Et vous Anastasiya, vous avez des demandes? Il faut à tout prix que vous appreniez à vous dire ça, c'est essentiel, ça permettrait de ne pas vous sentir frustré ou autre, vous devez communiquer, ne pas avoir honte, vous êtes en couple, vous marchez à deux." Lâcha la psy, elle écoutait mon épouse puis se relançait. "Je peux vous dire que je n'ai pas besoin de vous voir encore et encore, tout ce qui se passe pour vous Kenny c'est simplement que votre épouse à autant envie que vous sauf qu'elle ne le dit pas, vous n'avez pas de problème vu qu'elle ne refuse pas vos avances. Vous partagez une relation très dévorante, passionné, j'ai rarement vu des couples qui étaient comme ça, malgré la distance que vous avez actuellement, votre dispute ou autre, on le voit par les regards, le corps qui se rapproche sans le vouloir vers l'autre. Tout ce que je peux vous dire maintenant c'est qu'il y a un réel souci, le manque de communication."

Au vue de la réponse de Kenny, je ne devais pas me sentir ridicule de lui faire des avances, sauf que je n'avais jamais eu l'habitude d'en faire. Quelques fois, je lui en faisais. Je venais l'embrasser, je me mettais sur lui .. mais c'est vrai qu'aussi, il prenait rapidement les devants, parce que dans notre vie intime, il aimait avoir le dessus. C'était une sorte d'exécutoire apparemment. J'écoutais ce qu'il me disait. J'écoutais ce qu'il voulait. Je riais un peu, en me rappelant de cet instant avec la rose, je levais un peu les yeux au ciel, j'avais trouvé ça drôle. Puis, la sexologue, posait la question qui m'intéressait réellement. Il était satisfait de notre couple, de notre intimité, j'étais soulagé sauf que selon lui, je ne lui faisais pas assez d'avance et le verdict tombé. Il disait clairement ce qu'il voulait. J'étais un peu surprise d'ailleurs, c'est vrai que je n'avais jamais vraiment fait ce genre de chose, lui oui par contre. Tu veux que je fasse ce genre de chose ? Enfin je pensais pas, j'aurais dû m'en rendre compte en fait .. oui parce que lui même avait prit les devants en prenant ma main. Se fut à mon tour de répondre à la question de la psy. J'haussais les épaules, si j'avais des demandes ? Non, enfin je veux dire Kenny ... me montres toujours son intérêt et il s'occupe toujours bien de moi La quadra, nous disait ne plus avoir besoin de nous voir, c'est vrai, j'avais hâte de savoir pour Kenny, parce que même si j'étais là en complément, j'avais l'impression que c'était devenu ma séance, d'avoir les feux des projecteurs sur moi et je n'étais pas très à l'aise. Elle nous disait clairement que Kenny n'avait pas de soucis, en disant entre autre que j'avais une libido en flèche moi aussi et lorsqu'elle nous parlait de nos corps, je les regardais d'ailleurs, en baissant le regard, constant par moi même qu'en effet, nos corps étaient inclinés l'un vers l'autre. Je me raclais un peu la gorge Oui mais c'est pas un sujet facile à aborder à table entre le plat et le dessert dis-je avec un peu d'ironie

Elle s'en était même pas rendue compte, moi qui lui prenait toujours sa main pour la poser là, je pensais qu'elle avait vu que je cherchais à lui faire passer un message, mais non. "Oui." Avouais-je en la regardant, je devais pas avoir honte et je crois qu'en fait c'était plus la peur d'être jugé qui me posait un vrai souci. La question se retournait, Anya ne disait que non, elle me flattait en disant que je m'occupais toujours bien d'elle, je baissais un peu la tête en souriant avant de la relever pour écouter. Nos corps étaient tournés l'un vers l'autre, c'est vrai, j'étais appuyé sur l'accoudoir de ma chaise en la direction de mon épouse et même Anya vérifiait, nos regards s'entrechoquèrent, j'agrippais sa main dans la mienne. Je n'avais pas de souci mais par contre nous on en avait un à deux, on devait se parler. Rigolant à sa phrase, je tournais les yeux vers Anya, amusé par contre la psy moins. "Je dis pas en plein repas mais justement le soir si vous voulez vous faire un câlin parfois vous pouvez dire ce que vous voulez, ça va pas casser l'ambiance au contraire, vous serrez tous les deux contents." Je resserrais la main de mon épouse encore plus. "J'ai pas plus de chose à vous dire, vous êtes un couple très amoureux, vous voyez plus les points positifs de l'autre que les négatifs et tout s'explique, vos disputes nombreuses montre juste la passion." Sur les quelques mots, je remerciais la psy, on la saluait puis on sortait tous les deux pour aller régler la consultation à l'accueil. Main dans la main avec Anya, je lui lâchais avec difficulté pour signer des papiers et régler, en fait hier notre dispute avait été complètement ridicule même mes craintes. "merci." Dis-je à la secrétaire qui me donnait un papier puis on partait direction l'ascenseur. "j'ai cru que tu viendrais pas tout à l'heure avec ton retard et après hier." Je l'avouais, les yeux dans les siens, je voulais la prendre contre moi espérant que tout ceci soit loin derrière nous.