ALETIM - Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment. -hot-

Tu n'allais tout de même pas la laisser seule dans cette ruelle, tu savais que quelque chose pouvait lui arriver et tu en serais malade. C'est pour ça que malgré ce qu'elle te disait, même si elle te blessait, tu ne voulais pas la laisser dans cet état-là, au bord de la route. Tu te souvenais qu'elle aurait pu te laisser le long de cette route, laissez-me vider de mon sang sans rien faire. Tu n'avais pas le droit de la laisser prendre des pilules justes pour que madame se sente mieux. Tu savais qu'elle foutait sa vie en l'air, tu savais que son frère ne serait pas heureux en l'apprenant. Tu te baissais à son niveau, tu soulevais le menton de la jeune femme et tu la regardais. Tu caressais le bas de son menton, tu souriais tant bien que mal et tu restais là en face d'elle. « Arrête de dire ça, s'il te plaît. Je ne peux pas faire comme si je ne t'avais pas vu. S'il t'arrive quelque chose, je n'arriverais pas à vivre avec ça. » Tu soupirais, tu disais la vérité et elle le savait parfaitement. Tu ne pouvais plus te passer de ses visites, de tes soirées avec elle et de tes fous-rires. Tu te relevais, tu restais devant elle, tu avais décidé de ne plus décoller d'ici sans elle. Si tu devais dormir dehors avec elle, tu allais le faire. Elle avait perdu, tu n'allais pas partir, tu étais une tête de mule, tu n'écoutais jamais personne. Tu en faisais toujours qu'a ta tête. Tu prenais sa main et tu la tirais près de toi, l'obligeant à se lever et à venir avec toi. Elle n'avait pas le choix, sinon tu allais finir par la prendre en sacs à patates et la porter jusqu'à ton appartement. Tu en étais capable, tu le ferais en dernier recours. « Ce n'était pas une question, tu viens et c'est tout. Tu me perdras réellement, si tu ne viens pas. » laissais-tu échapper entre tes lèvres.

Même si tu étais énervé, tu n'allais pas la laisser pourrir dans cet endroit. Surtout que tu ne saurais pas quoi dire à son frère. Même si tu ne le connaissais pas tellement, tu devrais le voir si madame Carpenter perdait vie cette nuit. Rien qu'à cette pensé, tu attrapais un frisson tout le long de mon dos et venais sur mes bras. Tu tournais la tête en direction de la ruelle, tu préférais ne pas savoir ce qu'elle avait acheté. Tu posais de nouveau ton attention sur la jeune femme, toujours assise sur le sol. Elle avait l'allure d'une petite gosse, d'une vraie grosse. Tu caressais doucement sa joue et tu plongeais ton regard dans le sien et tu laissais sortir « bien sûr, je te le promets. » Un petit sourire sur tes lèvres, tu te levais et tu tendais ta main. Tu attendais qu'elle pose sa main dans la tienne pour l'aider à se relever. Tu savais que l'idée que Grace soit à l'appartement la bloquait. Mais tu savais que Grace ne serait pas présente cette nuit, elle t'avait prévenu qu'elle sortait avec des amis et tu avais décidé de la laisser partir sans toi. Tu n'étais pas étonné lors de sa question et tu répondais rapidement « Non, elle est en soirée. Tu n'as pas à t'inquiéter. » Tu souriais et tu attendais toujours qu'elle se relève.

Tu te relevais, tu remettais tes cheveux comme il faut, tu étais obligé de te recoiffer presque chaque minute quand tu avais la tête à l'envers ou vers le bas. Tu avais regardé la jeune demoiselle dans les yeux, tu voyais la tristesse qu'elle avait au plus profonde d'elle. Tu voulais l'aider, mais tu savais que tu ne pouvais pas faire grand-chose. Tu soupirais, tu n'en pouvais plus de la voir dans cet état, tu te tenais debout, tu lui tendais toujours la main pour qu'elle s'y agrippe et qu'elle t'accompagne jusqu'à chez toi. Tu savais qu'elle ne voulait pas que quelqu'un l'apprenne, tu devais donc garder cette soirée pour toi et seulement toi. Grace n'était pas à la maison, elle avait de la chance. Personne ne sera au courant à part toi, tu souriais à la jeune demoiselle et tu plongeais ton regard dans le sien. « Je te le promets, personne ne sera au courant. Maintenant viens avec moi. » Tu attrapais sa main et tu la tirais près de toi. Elle n'avait plus le choix, elle devait te suivre, plus rien ne l'empêchait à te suivre.

Plus le temps passait et plus la température descendait, tu commençais à sentir des frissons sur ta peau. Tu commençais réellement à avoir froid, tu n'étais pas habillé pour passer des heures dehors. Tu voulais qu'elle se dépêche, mais au final, tu prenais ton mal en patience et tu acceptais qu'elle prenne son temps. Tu essayais de te mettre à sa place et tu comprenais pourquoi elle hésitait. Tu savais que pendant un moment tu étais dans son état, dans le même cas. Mais, tu voulais l'aider et ce n'était pas en restant dans cette ruelle que tout allait bien se passer. Au contraire, si une de ses amies passait, elle serait dans une encore plus belle merde qu'elle ne l'était. Au final, tu sentais sa main dans la tienne, tu l'attrapais contre toi. Elle s'appuyait doucement et te soufflait quelque chose au creux de ton oreille. Tu lui avais promis de ne pas en parler à quelqu'un et tu savais tenir les promesses. Personne ne serait au courant de cette histoire, ni même de cette soirée. Tu souriais et tu la tenais toujours contre toi, commençant à marcher doucement. « Tu n'as pas le choix de toute manière. » tu lui lançais cette phrase rapidement et tu regardais devant toi. Tu soutenais la jeune femme en passant ton bras autour de sa taille et tu laissais un silence planer entre vous deux. « Tu veux dormir où ? Dans la chambre de Grace ou si tu veux je te laisse mon lit ? » tu ne pouvais pas t'empêcher de poser des questions. Et au moins, tu pensais à autre chose qu'à cette boîte qui se trouvait dans ta poche.

Elle était enfin près de toi, elle était enfin contre toi. Tu allais pouvoir rentrer chez toi et te réchauffer près du radiateur. Et savoir qu'elle était près de toi, tu n'allais plus t’inquiéter, enfin normalement. Tu marchais doucement, tu l'as tenu par la taille, comme ça tu étais sûr qu'elle n'allait pas te glisser entre les doigts. Elle ne pouvait plus s'échapper et elle n'était pas en état pour lutter ou pour partir en courant. Tu la laissais s'appuyer contre toi, tu étais là pour ça non ? Pour la soutenir et l’amener jusque chez toi. Tu posais une question plutôt originale pour combler le silence qu'il y avait eu entre nous deux. Mais, au lieu de te répondre à ta question, elle disait qu'elle ne voulait pas passer par cette rue. Tu ne savais pas pourquoi, mais tu allais donc changer d'itinéraire simplement pour elle. Heureusement que tu connaissais cette ville comme dans ta poche, tu traversais donc la route en sa compagnie pour t'enfoncer dans une rue parallèle à celle où tu l'avais retrouvée complètement épave. Tu marchais tranquillement et tu posais alors ton regard sur la jeune femme, tu avais bien entendu ce qu'elle avait dit, tu n'avais pas fumé ? Dans ton lit avec toi ? Tu regardais la jeune femme et laissais glisser entre tes lèvres « Avec moi ? Rien que ça ? » tu rigolais doucement.