Invité
est en ligne
Invité
On voit la valeur de l’argent chez les Kovalevski. Seriously, Papa Kova pensait sincèrement que Cody pouvait se permettre de payer une année scolaire à 25 000 dollars pour paresser et ne pas suivre ses cours ? Oh pitié. Toutes ses économies passaient là-dedans et toutes les économies de sa mère sans parler de la maigre bourse d’études qu’il touchait. Certes, il avait foiré sa première année, il avait sûrement très mal calculé les efforts nécessaires pour toucher du bout des doigts ce diplôme. Mais personne n’est plus motivé qu’il ne l’est pour ses études, ça c’est clair. Enfin, trêve de blablas avec le papa, c’est pas qu’il n’était pas intéressant mais Bleeker avait faim et il était temps de passer à table. Seulement, des interférences apparurent sur l’écran radar et il trouva une Diamantika totalement déboussolée dans le salon. Youhouuu Diaaaaa, le Sud c’est là, le Nord c’est là, ton homme est là. Ce dernier, inquiet, prétexta vouloir libérer Kiki – aka le Yorkshire mais apparemment personne ne l’avait pigé – et attrapa la main de sa petite amie pour s’éclipser à l’étage, là où ils pourraient faire un bilan de ce premier contact avec la famille. Cody, lui, était plutôt satisfait. Il n’avait pas spécialement eu le droit à un interrogatoire piège, ça allait, il s’en était bien sorti, non ? Mais Diamantika était aussi blanche que le fromage de chèvre qu’ils boufferaient en raclette et pour une pseudo Africaine, ça n’était pas narmooooollll. En plus, elle puait la peur et le souffre à des kilomètres. Wesh, depuis que Cody était en couple, le Docteur Love l’avait équipé d’un sixième sens archi développé qui empêchait Kovache de lui cacher quoique ce soit. Et là, surpriiiiseeeee, elle demanda si madame B. avait déjà tué quelqu’un. « T’es folle ! » Et bizarrement, ça ne le choqua pas plus que ça d’apprendre qu’elle avait menacé sa petite amie avec un couteau. ‘fin, quand même, va falloir qu’elle atténue ses excès de colère. Il l’enlaça et la lova dans ses bras. Il souligna de haut en bas la courbe de son dos telle une fine pellicule de pluie s’écoulant sur le chapiteau d’un parapluie. « Ecoute, j’veux pas la défendre, parce qu’on n’a pas à menacer la copine de son fils avec un couteau juste parce qu’on a peur qu’elle lui brise le cœur. » Se rendant compte que, par cette phrase, il cautionnait un tant soit peu les actes de barbaries de sa madre, il se reprit après un silence d’une courte grimace ; « OK, on menace personne avec un couteau et pour aucune raison mais … ça doit être dur pour une mère de récupérer son fils au fond du trou et … T’en fais pas, tu peux me quitter demain, elle ne te fera rien. Elle s’est entraînée à la sorcellerie quand Joan s’est tirée, au vaudouisme et nunchaku, et tu vois bien qu’elle est encore vivante la Lindley. Elle ne sortira pas les armes quand tu me briseras le cœur, ne t’inquiète pas. C'est jamais rien de plus que des mots. » Notez l’utilisation pas innocente du ’quand’ et pas du ’si’. Cody avait beau croire en la pureté et l’authenticité des sentiments de Diamantika à son égard, on ne lui enlèvera cependant pas de la tête qu’ils n’étaient que deux feuilles de papier. Ils pouvaient résister face aux vents les plus violents, ils pouvaient se plier, se déplier, se replier, se tenir l’un contre l’autre pour être plus forts, mais un tout petit rien pouvait les déchirer. Et il est impossible de recoller une feuille que l’on a déchiré (sauf si cette feuille est sur Paint et qu’on dessine des zboubs dessus, dans ce cas, nan, ça ne se déchire po).
(Invité)