Des retrouvailles plutôt mouvementées ♣ Chrissy

Ouais. Là, je lui laissais clairement le choix. Si la première fois j'avais plus répondu à mes pulsions, la, je lui laissais le loisir de faire ce qu'il voulait. Il pouvait me repousser s'il le voulait. Il pouvait le faire et après tout, il en avait le droit. C'était pas comme si je pouvais décider tranquillement de ce qui allait se passer. Et là, plus de retour en arrière possible puisque cette fois, c'est lui qui vient m'embrasser. Je sens ses lèvres gagner à nouveau les miennes et intérieurement, je fond. Je passe mes bras autour de sa nuque lui rendant son baiser puissance mille. Beaucoup plus intense, avec beaucoup plus d'envie aussi. J'y peux rien, c'est comme si je ne contrôlais plus ce qui était en train de se passer. Un mal pour un bien peut être, j'en sais trop rien. Je suis juste incapable de m'arrêter. Je peux pas et peut être qu'au fond, j'en ai pas envie.

Fallait dire qu'il ne me facilitait pas la tâche non plus. Parce que dans l'histoire, moi, j'étais célibataire et je pouvais donc faire ce que j'avais envie sans me soucier des répercussions derrière. Lui, c'était pas son cas. Il avait quelqu'un depuis plusieurs moi maintenant et au final, il était à blâmer. Certes, c'était en partie de ma faute puisque c'était moi qui avait provoquée la situation mais il me le rendait plutôt bien pour le coup. Si bien qu'il m'attirait encore plus contre lui de tel sorte que nos deux corps étaient collés l'un à l'autre. Et bordel, si on avait pas été suspendu dans le vie, j'étais persuadée que les choses auraient pu aller beaucoup plus loin. Tellement plus loin. Et finalement, à bout de souffle, je relâchais ses lèvres qui m'avait tant manqué. Andrea, c'était en fait une addiction. Un vestige de mon passé sur lequel je n'arrivais pas à tirer un trait.

Et j'avais beau avoir rompu le baiser, le contact qu'on venait d'avoir, il me gardait contre lui. J'avais pas envie d'interpréter les choses mais, quelque part, je me disais que ça signifiait que lui aussi n'avait pas tiré un trait sur tout. Et bien sûr que je ne me faisais pas d'idées mais, j'aimais bien savoir qu'au fond, j'aurais toujours une place. Parce qu'il était certain que lui en aurait toujours une. « Je suis désolée.. » J'étais consciente que j'avais probablement ruiné un couple. Du moins, s'il le lui disait. Dans le cas contraire, personne ne pourrait être au courant de ça. Mais même s'il décidait de taire ce qui venait de se passer, ça changeait pas le fait que j'avais un putain de mauvais rôle dans tout ça. Il posait son front contre le mien et je fermais les yeux respirant lentement. « Promis, je ne dirais rien. Je lui dirais pas. » Je savais pas si c'est ce qu'il voulait entendre mais je préférais lui dire. Je n'allais pas tenter de gâcher sa vie.

Non. J'étais pas du genre à tout faire péter autour de moi pour obtenir ce que je voulais et il était claire que je n'allais absolument pas tenir Minnie au courant de ce qui c'était passé. C'était pas à moi de le faire et même s'il ne le faisait pas, je me tairais. Gosh, moi qui n'avais jamais voulu être une de ces briseuses de couple, voilà que j'en étais typiquement une. Et j'étais confortée dans mon idée quand il me disait qu'il ne pourrait pas le garder pour lui. Du Andrea tout craché, honnête jusqu'au bout des doigts. J'aurais du me douter qu'il ne garderait pas ça dans un silence absolue et même si ce n'était qu'un baiser, je savais que sa copine du moment risquait d'en faire tout un drame. Ce qui était plutôt normal en fin de compte. « J'suis désolée d'tout gâcher. » Parce que c'est ce que je venais de faire non ? Même s'il m'avait embrassé, on en serait clairement pas là si je n'avais pas lancée le truc.

Incapable de me dire non, han ? J'savais pas si c'était une bonne chose ou pas parce que quelque part, j'aimais pas avoir cette influence. J'voulais qu'il puisse décider de par lui même ce qu'il voulait ou non sans être influencé dans ses choix à cause de moi. J'comprenais même pas pourquoi j'avais toujours cet effet sur lui. J'veux dire, y avait pas mal de temps qui était passé alors quelque part, j'avais cru que tout été finit. Mais fallait croire que non vu la manière dont j'avais agis en me trouvant avec lui. Et je détestais sentir qu'au fond, j'étais incapable de lui résister. Et merde, je craquais complètement à le regarder de la sorte. Du coup, j'posais une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes, au point ou on en était de toute manière, ça changeait plus grand chose. « Faut croire que moi non plus. » Sinon, j'continuerais pas sur un jeu aussi dangereux que celui là.