Les mots de trop - [ with Henri ] TERMINE

Henri acceptait avec plaisir mon invitation à aller manger dans un restaurant de quartier, ce qui me rendit heureuse. Il ne m’en fallait pas beaucoup, mais ces simples moments à ces côtés je les apprécier car jusqu’ici il avait toujours accepté mes idées, il n’était pas compliqué, chose que j’aimais beaucoup chez lui.

- Non je n’en connais aucun, on a qu’a aller faire un tour, il doit surement en avoir dans le quartier.

Main dans la main, nous nous étions alors dirigeais en direction du quartier. Le vent gelée me fouettait le visage, ce n’était pas vraiment agréable, j’avais hâte que nous trouvions un restaurant pour nous tenir bien au chaud. Malheureusement, ils furent beaucoup plus loin que prévu. Nous avions enfin atteins les quartiers les plus animé, et Henri me proposais « d’aller manger du chien » autrement dit, aller manger dans un restaurant chinois. J’aimais beaucoup la nourriture asiatique, cela ne me posais donc aucun soucis. Mais il était vrai que les chinois dans leur pays, pouvaient manger du chien, je pense que rien que pour ça, je serai incapable d’aller dans ce pays, je ne cautionne pas ce genre de chose, nous avions bien assez à manger sur terre comme cela.

- D’accord allons-y ! Mais s’il y à vraiment du chien, je préfère te prévenir, je ne reste pas dans le restaurant. plaisantais-je, sachant déjà qu’il n’y en aurait surement pas.

On entra dans le restaurant, et nous avions de la chance, il était peu peuplé, nous pourrions donc être au calme. Trouvant une table, je m’assise devant lui, attendant que le serveur vienne chercher nos boisson. Henri m’avait proposé un apéro, il était donc autant prendre notre temps. Quelque instant plus tard, le serveur arrivait et je commandais un Monaco avec en complément des cacahuètes.

- Je sais , Monaco ça fait pas trop apéro , mais je suis plutôt difficile pour ce qui est de l’alcool.

Eléonora commanda un monaco et moi, un verre de vin rouge. Elle m'annonça ensuite qu'elle était difficile pour ce qui était de ces goûts pour l'alcool, ce que je trouvais étrange pour une fille venant dans une des régions qui disait Amen à la bière. C'était bien connu ! Le serveur arriva rapidement avec nos deux verres et on trinqua alors.

- A Noël ! Souris-je.

J'aurai pu trinquer à nous, à ce que nous avions fait aujourd'hui, mais non. Nous n'avions pas besoin de ça pour nous sentir bien. J'attrapais les menus, pour en filer un à la demoiselle, alors que j'ouvrais le second pour regarder ce qu'il y avait à manger ce soir. J'optais pour des beignets de crevette, du riz cantonais et me gardais une place pour le dessert. Je remis le menu à sa place, buvant une nouvelle gorgée de vin, avant de demander :

- Parle moi de l'Irlande.

Je savais qu'elle adorait son pays, qu'il lui manquait beaucoup, même si elle ne s'en plaignait jamais. J'adorais ça chez elle, elle ne se plaignait absolument jamais de ce qui lui arrivait et pensait toujours que le meilleur l'attendait quelque part. Je ne voulais pas prétendre à ce titre, mais je ferai de mon mieux pour compenser, oui.

Le serveur nous apporta nos boissons commandées, et nous avons trinqué « à Noël ». Je repensais au voyage que j'allais bientôt devoir faire et à comment les choses aller se passer. Même si mes parents avaient décidé de m'envoyer mes cadeaux par voie postal, les événements allé être beaucoup plus différentes. Cela allait me faire bizarre de ne pas me retrouver en famille pour ouvrir à minuit nos cadeaux de Noël, car chez nous c'était comme cela que ça se passer. Bien heureusement, je ne serai pas seul, mais je ne pourrais ouvrir mes cadeaux que bien après, même si pour moi ce n'était que superflu, le petit plus de Noël. Cela me rendait un peu triste, mais je ne pouvais pas leur en vouloir. Mes parents s'aimaient, et ils voulaient profiter de la vie autant que possible. Henri me tendit le menu, et en y jetant un coup d’œil, je décidais de prendre du porc au caramel avec des nouilles sautées.

Il souhaitait à présent que je lui parle de mon pays, l'Irlande, et cela me rendit enthousiaste. Il y avait tellement de choses à dire que je ne savais pas par ou commencer, preuve que j'aimais réellement mon pays, même si comme de partout il y avait des points négatifs. Mais jusque là, à part pour ce qui était de mon accent, j'avais de quoi en être fière.

- Il y a tellement de choses à dire que je ne sais même pas par où commencer ! L'Irlande est un pays formidable, ou la nature y est beaucoup présente. On fait en sorte d'en prendre soin, c'est rare de voir des détritus par terre. Ce qui est fascinent c'est que qu'importe où tu vas, tu auras toujours le droit à des magnifiques paysages, verdoyante. C'est ce que j'aime le plus ! Je dirais que le seul point négatif peut être, c'est le temps. Il est très changeant, on peut passer d'un beau soleil, à de la pluie en une fraction de seconde, l'été, on ne dépasse pas les 22c°. Quand je suis arrivée ici, ça ma fait un choque de voir à quel point il faisait chaud.

Je me souviens assez bien de mon arrivée à Harvard, c'était en plein mois d'Août. J'avais eu cette impression de fondre comme un glaçon, une sensation bizarre que je n'avais jamais connu auparavant. Et malgré ces trois années passées en Amérique, je n'étais toujours pas habituée.

Elle me parla de son pays d'origine, ça avait l'air vraiment très calme et reposant. Comme un exil et je devais avouer pour être totalement honnête que je n'avais jamais pensé à aller me rendre là-bas. L'Irlande n'est pas un pays qui attire les foules, cela attire un petit comité restreint, amoureux de la nature, du calme, de la plainétude et c'était d'ailleurs bizarre que je n'avais jamais pensé à m'y rendre, j'étais sûr, d'après ce que ma Viking Girl me disait, que j'allais adorer. J'étais un amoureux de l'esprit naturel et sauvage après tout. Vivre à poil et courir dans les champs était mon utopie de vie quotidienne après tout. Non, il ne fallait pas pousser le vice mais dans l'idée, c'était à peu près ça.

Nos plats ne tardèrent pas à nous rejoindre, fumant d'odeurs. Ca avait l'air très bon. On se souhaita un bon appétit et on commença à déguster nos plats. Le porc au caramel d'Eléo sentait vraiment très bon mais en général, je supportais très très mal le mélange sucré-salé donc je refuserai poliment si elle me proposait de goûter. En attendant, mes beignets de crevette étaient délicieux, je me régalais.

- Tu fais quelque chose demain? Demandais-je entre deux bouchées.

Nos plat arrivèrent rapidement, et comme je l'avais pensée, mon porc au caramel était délicieuse. J'aimais beaucoup la nourriture Asiatique, en particulier la chinoise, même si je détestais les fruits de mer et le poisson. C'est assez compliqué quand on vit en bord de mer comme en Irlande, surtout pour les odeurs, mais on s'y fait assez vite, on n'a pas vraiment le choix de toute façon. Henri semblait lui aussi apprécier son plat, ce qui me fit plaisir, ce n'était pas vraiment un restaurant chic, mais on y mangeait bien quand même. Puis il me demandait si j'avais quelque chose de prévu demain.

- Il ne me semble pas non. Et toi ?

À bien y réfléchir, je n'avais qu'une chose à faire : déposer mon cv au bar qui se trouvait en face de l'université dont j'avais totalement oublié le nom. Je ne préférais pas lui en parler, je savais d'ors et déjà qu'il n'approuverait pas ma décision, et je ne voulais pas gâcher cette soirée qui se passer pour l'instant plutôt bien. Et puis cela ne serait que pour un certain temps, je ne comptais pas y rester toute une année, mais seulement le temps qu'il me faudra pour payer les réparations de ma voiture. Je décidais donc que demain matin je me lèverais tôt, afin de pouvoir y passer sans éveiller de soupçon.

Elle me répondit que non, elle n'avait rien de prévu pour demain. Je lui répondis alors, après avoir fini ma bouche :

- Je dois voir mon meilleur ami, on s'organise une petite après-midi entre garçon, mais si tu es libre le soir, on pourrait se voir?

Elle m'avait dit qu'elle souhaitait passer ces trois derniers jours avant les vacances, avec moi, mais il est vrai qu'Angel et moi ne nous étions pas vu depuis longtemps et que j'avais très envie de le voir avant mon départ pour NY. Il avait des choses à me dire et vice versa, je voulais lui parler d'Eléonora. Je n'avais pas encore eu l'occasion de lui en toucher deux mots.

On continua à dîner, tout en discutant. Terminant alors nos assiettes, on resta un long moment sans rien à manger, juste à boire et à discuter. On ne s'arrêtait pas de parler, le temps passait, mais je m'en fichais. Je me sentais bien. Mais finalement, lorsqu'on se rendit compte que le restaurant s'apprêtait à fermer, on nous proposa un dessert, je laissais pour ma part, le libre choix au cuisinier, de m'apporter ce qu'il voulait.

Il prévoyait de revoir son meilleur ami, que d'ailleurs je ne connaissais. Nous n'avions jamais vraiment parlés de nos amis, peut être en avions nous en commun ? Je repensais à ma meilleure amie que je n'avais pas vu depuis un petit moment. Elle avait eu beaucoup d'histoire compliquer et pour ma part avec les études et le boulot je n'avais plus autant de temps qu'avant surtout en période de Noël, mais j'étais rassurée, nous serions ensemble pour ce voyage au Canada, nous allions donc pouvoir rattraper le temps perdu, et je pourrais lui racontais ma petite ou plutôt grande histoire avec Henri. J'acceptais l'invitation de mon Indiana Jones.

- Qui est ton meilleur ami ? Demandais -je curieuse. Peut être que je le connais ?

Le restaurant commençais à se vider, je n'avais pas vu le temps passer, en sa compagnie, c'était toujours ainsi, il me captivait. Nous dûmes choisir le dessert, et je choisis de prendre des beignets de poire et de pommes. Pas très Asiatiques, mais tout de même très bon, Henri lui préférait laisser le choix au chef de cuisine, ce qui était étrange pour moi. Nos desserts arrivèrent rapidement, et cela fut tout aussi délicieux que ce que nous avions eu le droit précédemment.

Elle me demanda qui était mon meilleur ami, j'étais content qu'elle s'intéresse à moi et me pose des questions. Je lui souris avant de commencer :

- Il s'appelle Angel et je ne crois pas que vous vous connaissiez. Je l'ai rencontré il y a trois ans, quand je suis arrivé. Mais on est devenu très proche après son accident, y'a moins d'un an.

Angel et moi étions vraiment proches et on se racontait presque tout. Il n'avait pas eu une vie facile, il galérait toujours, rien que ce qu'il m'avait annoncé la dernière fois... Mais il faisait face, au jour le jour, toujours plus fort et pour ça, je l'admirais tellement.

- J'ai beaucoup d'admiration pour lui, il est très courageux.

Je ne pouvais pas trop en dire, je ne pouvais pas donner d'exemples, peut être plus tard, quand notre histoire sera un sérieuse, peut être, mais pas ce soir. Nos desserts arrivèrent enfin, j'avais le droit à des boules molles à la noix de coco, c'était tout ce que j'avais compris. J'en goutais une, c'était bizarre. Pas bon, pas mauvais, ça passait. Enfin, on nous proposa un thé pour finir le repas, durant nos dessert. J'acceptais avec plaisir pour ma part et finalement, je retournais la question à la jeune femme :

- Et toi alors, qui est ta meilleure amie?

Son meilleur ami se prénommé « Angel », peu commun mais comme il l'avait pensé je ne le connaissais pas. D'un autre côté, je ne connaissais pas énormément de personnes à Harvard, même si cela faisait trois années que j'y étais. À mon arrivée, j'avais eu beaucoup de mal à m'intégrer, de part mon accent, et ma timidité. Pourtant, je n'étais pas timide à l'extrême mais j'avais et même encore aujourd'hui, du mal à faire le premier pas.

Il me confiait qu'il admirait beaucoup son meilleur ami. Surement était-il l'inverse de lui, enfin c'est ce que j'imaginais, ne le connaissant pas, je ne savais pas vraiment en quoi il l'admirait. Pourtant, Henri n'avait rien à envier de personne. Il était humble, gentil et était un vrai gentleman, ce que toute fille rêverait d'avoir. Je remarquais à quel point j'avais la chance de l'avoir rencontrée et d'être à présent à ces côtés. Il me demanda ensuite qui était ma meilleure amie.

- Elle s'appelle Joan, elle fait partie de la Lowell House. On peut dire que c'est elle qui à prit soins de moi jusqu'à présent. Je ne pense pas que tu la connaisse non plus.

Cela avait été ma toute première rencontre, et nous nous étions vite attachée l'une à l'autre. Au début nous étions très souvent ensemble, mais nous avons nos problèmes de chaque côté. Heureusement, cela ne nous a pas séparée, et au contraire chaque fois que nous avions l'occasion de nous voir, nous en profitions pour parer les problèmes de chacune, pour ensuite profiter un maximum. J'avais été très chanceuse de l'avoir rencontrée, et qu'elle soit venu en mon aide. Tout comme mon Indiana Jones.

Le thé que nous apportait le serveur fut succulent, il était au jasmin. Une fois que nous avions terminés notre tasse de thé, je me levais afin de prendre ma veste, et me dirigeais vers le comptoir afin de payer ma part. Ce dîner avait été fabuleux et je me promis d'y revenir.

Le nom de sa meilleure amie ne me dit rien du tout. Et d'un côté, ça me rassurait, imaginez qu'elle soit amie avec une des amies de mon ex ou quelque chose comme ça? Le truc bien compliqué quoi. Ca n'aurait pas été possible ! On termina donc notre repas avec ce délicieux thé, puis, on se fit un peu mettre dehors par le restaurant. On paya chacun sa part, ce qui me fit bizarre, personnellement, c'était bien la première fois que ça m'arrivait. Je n'avais jamais connu, avant Eléo, une personne ne venant pas de mon milieu social, si je dois m'exprimer ainsi et donc, dans mon milieu, les hommes paient toujours, même si les filles sont aussi riches qu'eux, c'est un principe et aller contre ses principes, c'est difficile, mais apparemment, je n'allais pas avoir le choix avec Eléo.

- C'était vraiment super ce petit dîner en tout cas, ça t'as plu?

Finalement, on quitta le restaurant pour se mettre en marche vers l'école. On avait un peu de marche à faire, il faisait encore plus froid que tout à l'heure, je pensais même qu'il allait pleuvoir cette nuit. L'heure à ma montre indiquait bientôt minuit. Je n'avais pas envie de rentrer chez moi, juste comme ça. Je proposais donc à la jeune femme :

- Tu es fatiguée ou... on peut se regarder un film chez moi si tu veux?

Azazel était sûrement dans la chambre, mais s'il me voyait débarquer avec une fille, il allait vite comprendre qu'il faudrait nous laisser de l'intimité. Même si je n'avais aucune envie de passer à l'étape supérieure avec Eléo, regarder un film, posés, en "couple" avec un gars assis sur son lit, en face, ça ne vous semble pas bizarre?