Je ne suis pas celui que tu crois ♣ Minnie

Cela faisait plusieurs semaines que j’avais accouché de mon enfant, Royce était depuis me voir plusieurs fois, il s’occupait bien de Charles. Il s’occupait même de Charles plus que de moi ce que je ne trouvais pas très logique puisqu’il était avant tout mon petit ami et pas le père du bébé. J’avais envoyé quelques messages à Andrea, je n’avais rien compris à ce qu’il me disait mais alors…Strictement rien. Il parlé d’une fille qui avait accouché puis qui avait perdu la mémoire, moi je n’avais rien compris mais il m’avait dit qu’il avait mes cours et j’en avais besoin. Depuis un mois je n’avais pas suivi un cours et j’avais besoin d’une séance de rattrapage, Royce m’avait dit qu’il n’avait pas eu le temps du coup c’est Andrea qui m’avait proposé de me donner mes leçons, j’avais accepté, pour les partiels. Lorsque je l’entendis arriver, je venais fébrile à la porte d’entrée : « Andrea, rentre… » . J’étais septique, je ne savais pas quel comportement adopter je lui en voulais mais en même temps, il était venu.

Pour moi c’était tout à fait normal que Royce soit venu pour voir le petit ce que j’avais du mal à comprendre c’est qu’il soit aussi distant avec moi. Certes il aimait le bébé et c’est bien tout ce qui comptait mais j’avais l’impression d’être du coup devenue complètement transparente. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais contente de voir qu’il avait fait un effort pour venir me voir, pour venir voir comment je me portais lui qui avait juré qu’il ne s’intéresserait ni à moi, ni au bébé. Il sortit alors mes cours et je lui fis une petite bise sur la joue : « Merci Andrea, tu crois que je vais comprendre toute seule ou tu pourras m’aider ? ». Je ne savais pas ce qu’il allait répondre, je ne savais pas vraiment si il avait envie de passer du temps avec moi. Il me demandait si il pouvait voir le bébé et j’hochais la tête, je me dirigeais vers la chambre du petit : « Le voilà ». Le bébé était entrain de dormir pour l’instant mais il était très beau. D’ailleurs il ne ressemblait pas beaucoup à Andrea : « A part les yeux peut être, on ne dirait pas que c’est ton fils.. ». Il ressemblait plutôt à Royce.

Je souris lorsqu’il me répondit qu’il pourrait m’aider, je ne suis pas sûr que le Andrea d’avant m’aurait dit oui, c’était si étrange, j’avais l’impression qu’il avait beaucoup changé depuis l’arrivée du bébé et j’avais vraiment du mal à le haïr comme avant. Surtout qu’aujourd’hui il venait pour voir son fils et cela me faisait plaisir d’un certain côté. Je suis contente qu’il soit là même si je ne me serais jamais imaginé dire ça. « Si, je ne sais pas si je comprendrais tout, je noterais ce que je ne comprends pas… ». Je souriais ensuite puis je l’emmenais vers son fils, nous avions ensuite parlé des ressemblances, il me disait que c’était le portrait craché de Royce mais bien sûr, je ne voyais pas le lien : « Bizarre, en effet… ». Il me demanda ensuite si il m’avait rendu visite, je soupirais avant de lui répondre : « Bien sûr qu’il est venu, c’est normal non ? ». Bon le problème c’est que Royce lui avait complètement marché dans le truc en me disant que oui, c’était bien son petit ami.

J’ai du mal à comprendre pourquoi il dit que c’est normal qu’il ressemble à Royce. Je souris quand il me dit qu’il veut bien le prendre contre lui et je suis contente, je suis contente qu’il ne soit pas insensible à voir son fils. J’espère qu’avec le temps il finira par l’aimer et nouer un lien avec le petit : « Non, pas si on y va doucement… ». Après tout le petit à quand même un bon sommeil même si c’est dur de l’endormir. Je prends alors doucement le petit contre moi et je le mets dans les bras d’Andrea. « Tu sais… ». Je chuchote pour pas que le bébé se réveille car c’est difficile de le faire s’endormir. « Je vais faire reconnaitre l’enfant à la mairie et… ». Tout à coup un souvenir me revenait, je me voyais poser cette question à Andrea, quelque chose s’éclairait en moi : « Andrea, c’est toi que j’aime, ce n’est pas Royce ? ». Tout était entrain de s’embrouiller.

Tout me revenait petit à petit, mon accouchement les complications…J’avais confondu Royce avec Andrea pendant plusieurs jours. Je comprenais enfin tout ce qui c’était passé. Mais Royce m’avait donc menti en me disant qu’il était mon petit copain. Je n’y comprenais plus rien. « Andrea, c’est toi que j’aime, je t’aime Andrea, je t’aime plus que tout au monde… ». J’avais pris conscience de mes sentiments envers lui, c’était un truc de dingue. Il était mon premier amour et je voulais qu’il soit le dernier. Je pris ma main dans la sienne en regardant le bébé : « Alors que compte tu faire pour le bébé ? ». Je lui demande en sachant bien que ce n’est pas le père biologique mais je lui avais posé cette question déjà avant que j’accouche, il voulait du temps pour réfléchir.