You rather feel me or the music in you? Silvia

La jeune femme, je la connaissais depuis bien longtemps maintenant même si elle avait toujours fait tout pour m'éviter et depuis le début j'étais sous son charme y comprit quand je ne connaissais pas encore l'enfer des sentiments mais à cette époque, je n'avais pas encore assez de couilles comme elle le disait. Elle avait eut ma réponse à son pourquoi elle et de manière assez féroce et j'eus un petit sourire amusé en la sentant venir lécher mon doigt pour goûter à ce qu'il y avait dessus et qui lui donnerait le pourquoi du comment. Et son sourire me fit comprendre que je ne faisais que gagner des points jusqu'à ce que je manque d'envoyer tout sur les roses à cause d'une phrase mal tournée... je soupirais doucement en baissant les yeux alors que finissais de me rhabiller, sentant son index sur mon torse que je n'avais pas encore recouvert de vêtements.

Je savais que ma réponse serait assez claire...

J'avais finalement gagné, la jeune femme soumettait l'idée qu'elle pourrait se faire porter pâle pour pouvoir venir avec moi et j'eus un petit sourire alors que finissais de me rhabiller, notant sur un petit papier l'adresse de l'aéroport.

Je te laisses te charger de ton boulot et prendre quelques affaires... Mais n'oublie pas, on part dans une heure...

Je venais prendre ses lèvres très tendrement comme pour lui faire comprendre ce que serait ce séjour et je partais faire ma propre valise avant de me rendre à l'aéroport pour grimper dans le jet privé... Il n'y aurait que Silvia et moi... et les pilotes... Je me posais dans la chambre du jet dans un soupire, espérant qu'elle allait venir...

Assez clair ? oui je pense que de ce côté là il ne pouvait pas l'être plus et ce fut dans un léger sourire que je l'observais silencieusement tout en terminant de me rhabiller sans un mot de plus. Paris était une des villes que j'adorais par dessus tout, en particulier les champs Élysées qui à cette époque de l'année était toujours magnifiquement décoré. J'y allais tous les ans pour les fêtes avec mes parents à l'époque ou tout roulait. J'me demandais s'il le savait. Le voyant ainsi noter un truc sur un bout de papier, je m'approchais pour venir le prendre dans mes doigts dans une moue, l'écoutant sans broncher. « Okay... j'y serais ne t'en fais pas et si vraiment c'est mort je t'envoie un sms », j'aimais bien l'idée que ça le ferait stresser un peu. Après tout il ne fallait pas qu'il croit qu'il était privilégié par rapport aux autres, et puis quoi encore. Répondant tendrement au baiser, je le suivais des yeux jusqu'à ce qu'il ne soit partit avant de me pincer les lèvres afin de lire l'adresse. Une heure plus tard et avec une valise, j'arrivais au jet qu'on m'ouvrit, Ezio ayant été mis au courant de mon arrivée par un des pilotes du téléphone de la chambre. Et ben.. ça c'était du jet. Retirant mon bonnet et mon écharpe j'avais revêtue une tenue plus chaude, ayant troqué mon short pour un jean et mon débardeur pour un pull.

J'étais assis dans le fauteuil de la chambre et je regardais à travers le hublot jusqu'à ce que le téléphone ne vienne sonner. Je soupirais doucement en prenant le combiner pour décrocher et le poser contre mon oreille. La voix du pilote retentit pour m'informer que la jeune femme venait de me rejoindre. Je remerciait le pilote et je bondissais en dehors de mon fauteuil pour sortir de la chambre et me retrouver face à Silvia qui était toujours aussi canon... Elle portait un jean qui mettait bien en valeur ses jambes et ses belles fesses alors qu'un sourire vraiment tout con venait s'afficher sur mon visage... J'avais vraiment cru à ses paroles qu'elle ne viendrait pas et j'étais ravi de la voir... Ce séjour ne serait peut-être pas si pourrit que ça et peut être y prendrait-elle goût et envisagerait un jour de reprendre le business de son père... Mais ce n'était pas le sujet du voyage, bien au contraire.

Tu es là...

Oui elle avait gagné, elle avait réussi à me faire désespérer. Je lui fit faire un petit tour du propriétaire, lui faisant visiter la cabine de pilotage, la chambre, le bureau et la salle de bain... Du grand luxe et celui de son père l'était encore plus d'ailleurs... Je me mordis doucement la lèvre en la regardant doucement.

On a dix heures de vol devant nous... que dirais-tu que l'on passe directement au lit?

Je lui proposait ça en tout bien et tout honneur bien sur... on pouvait dormir... ou pas...

En le voyant débouler d'une pièce, mon regard se posa sur lui dans un sourire alors que je sentais presque le soulagement dans sa voix. J'étais vraiment horrible, allé jusqu'à le faire douter sur le fait que je pourrais ne pas me pointer à un rencart pareil. Enfin, par rencart j'veux dire sortie... 'fin.. vous voyez quoi ? Me pinçant les lèvres je hochais la tête. « Il faut croire oui, je n'ai pas de jumelle à ma connaissance », taquine, je le scrute un moment avant de poser mon manteau sur un siège alors qu'il commence à me faire visiter le jet qui était vraiment immense et particulièrement luxueux. Depuis que j'avais 18 ans, et donc la période ou j'étais partit de Passadena pour venir ici, je n'avais plus vraiment été dans ce style de... vie on va dire. Me tournant finalement vers lui en réajustant mon pull que je tirais vers le bas, je rigolais doucement. « Tu es insatiable en fait toi... j'sais pas le mot lit et dormir dans une même phrase et qui en plus sort de ta bouche.. ça m'rend toute chose. Dix heures c'est long quand même et j'ai faim », si t'as pas compris le message Ezio, si tu veux vraiment me baiser encore, va falloir me nourrir avant !

Oui j'étais rassuré parce que ce genre de voyages étaient chiants à mourir et j'avais vraiment envie qu'elle soit là pour partager ce séjour avec moi à Paris... Aussi je me doutais que en dix heures le vol serait long et que tôt ou tard la faim nous guetterais et j'esquissais un petit sourire amusé en la regardant droit dans les yeux. Je ne cachais pas mon plaisir même si je savais qu'elle, elle masquerait sans doute l'évidence si elle était à ma place... par fierté sans doute... Mais la fierté avait faillit me pousser en-dessous de la zone de non-retour dans le coeur de la jeune femme alors bon... Je compris rapidement le ménage et je haussais les épaules.

Ne t'en fais pas ma belle je vais te nourrir bien comme il faut pour que tu puisse supporter toutes les choses que j'envisage de te faire...

Elle était désormais prévenue et je l'amenais à un meuble qui ne payait pas de mine et qui était en fait un réfrigérateur et j'en sortit un grand plat qui contenait des lasagnes faîtes maison. Je les lui montrait avant de les mettre au four pour les en sortir dix minutes plus tard et nous en servir deux assiettes. On s'installa à une table dans une pièce de l'appareil.

Nap nap belle brune...

La plupart de mes proches qui me connaissaient bien savaient à quel point j'étais un ventre sur pattes. A vrai dire j'avais tout le temps faim et je ne prenais jamais un gramme... dans un sens j'avais des journées chargées alors ça devait compenser toute les cochonneries que j'ingérais. Le scrutant ainsi à ses paroles, je penchais la tête sur le coté avec amusement. « Tu vois... je savais que le lit n'était pas fait pour dormir chez toi », provocatrice comme toujours mais sans jamais de méchanceté dans la voix à la différence de nos débuts, je terminais par le suivre jusqu'à un meuble ou il en sortit un plat immense de lasagne. Me mordant la lèvre, je ne pu contenir un immense sourire. « Mon dieu... et elles sont faites maison ? ça fait des siècles que je n'en n'ai pas mangé des vraies », partant finalement nous installer dans une pièce une fois qu'il eut fini de les réchauffer, je me plaçais en tailleur sur ma chaise avant de commencer à manger. « Nap nap.. » l'observant, j'attaquais ainsi ce plat fabuleux sans le moindre ajout.

J'esquissais un petit sourire amusé quand elle me dit qu'elle avait raison sur le fait que chez moi, le lit n'était pas vraiment fait pour dormir et je haussais doucement les épaules dans une moue innocente... Parce que pour elle, aller au lit avec un beau gosse c'était synonyme de gros dodo tout chaud? Non je ne pensais pas... les petites bombes comme elle prenaient leur pied à se faire baiser comme des reines dans un lit... J'eus un petit sourire à cette pensée alors que je venais nous servir deux bonnes assiettes de lasagnes avant de daigner enfin répondre à sa question. Un petit sourire amusé au coin des lèvres et je penchais la tête sur le côté.

Avec un corps comme le tien tu vas me faire croire que quand tu vas dans un lit avec un mec tu fais du tricot?

Elle essayait me prendre pour un âne là non? J'esquissais un petit sourire en venant hocher doucement la tête quand elle me demanda si c'était fait maison... c'était fait de mes propres mains... j'aimais beaucoup cuisiner et je pensais vraiment être capable de le faire mieux que personne... Je me mordis doucement la lèvre alors que j'attaquais le repas. Plus vite on en aurait finit et plus vite nous pourrions aller au lit... Oui j'avais très envie d'elle. Et mon assiette fut vide assez rapidement.

Hum... Et pour après, j'ai de la pizza!

Le nez plongée dans mon assiette, je dois avouer que pour le coup je m'intéressais particulièrement aux lasagnes succulentes que j'étais en train de dévorer. Tous les mecs que je rencontrais pensaient que j'étais une fille facile qui passait son temps à baiser à droite à gauche, j'avais l'habitude à force, voilà pourquoi sa question ne m'étonna pas plus que ça tandis que je souriais vaguement avant de relever les yeux vers lui calmement tout en avalant la bouchée que j'avais mis dans ma bouche quelques secondes plus tôt. « Oui ça m'arrive, aussi surprenant soit-il, je sais c'est difficile à concevoir pour un aimant à femmes comme toi », amusée, je venais de piquer dans un nouveau morceau que j'enfilais entre mes lèvres tout en le fixant. Il n'était pas rare que j'aille dormir avec mon meilleur ami dans les coups durs, ça s'arrêtait là et ça me faisait du bien la plupart du temps. Finissant doucement à mon tour, je ne pu contenir un petit rire à sa phrase. « Pizza ? pour après ? », jouant la carte de l'innocence une moue se forma sur mon visage. « Je pense être calée pour l'année là.. » dans un sourire, je m'enfonçais ainsi dans mon siège, si c'était de lui alors là vraiment je lui tirais mon chapeau, et même si je n'avais rien dit il avait pus constater à mon "miam" de début que c'était tout à fait à mon gout.

La jeune femme était sans doute un aimant à mecs d'une puissance semblable au fait que j'étais un aimant à femmes... Mais quelque chose me disait qu'elle était un poil plus complexe que moi et je baissais doucement les yeux alors qu'elle me répondait sur le fait qu'il lui arrivait de dormir avec des hommes sans pour autant les faire passer entre ses cuisses et j'eus un soupire. En fait j'évitais ça simplement pour pas m'attacher... partager une nuit avec Silvia sans la baiser... je savais d'ores et déjà que j'y prendrais goût et c'était une très mauvaise idée... Autant pour moi que pour elle. Je me pinçais doucement la lèvre et je me triturais les mains dans un soupire.

Tu sais je ne dors qu'avec les femmes avec qui je couche simplement parce que... ça me donne une bonne excuse... Je me dis que la femme dors près de moi simplement parce que je l'ai baisée jusqu'à l'épuisement... pas parce qu'elle m'apprécie...

Silvia pouvait prendre conscience de combien je fuyais tout sentiment et c'était véridique... j'avais peur de m'attacher et j'avais peur de Silvia parce que je savais pertinemment que je pourrais m'éprendre d'elle sans le moindre mal... Je soupirais donc en relevant les yeux vers elle doucement.

Tu sais je pense que tu as un corps de folie mais... je doute sérieusement que tu sois une salope... Je pense juste que pour t'avoir il faut te mériter et... au fond que tu sois là ça me flatte... si tu pouvais juste... ne pas me laisser tout gâcher...

Je lui demandais d'être compréhensive avec moi quand je me comporterais comme le parfait connard et je baissais à nouveau les yeux. Je souriais quand elle parla de la pizza mais je ne répondais rien... En fait je n'étais même pas sur que je l'invitais à Paris juste pour la baiser à ma guise le temps d'un week-end...

Je pense qu'on avait certainement beaucoup à apprendre l'un de l'autre mais une part de moi en semblait ravie. Après tout, il n'était pas désagréable depuis ces dernières heures, au contraire même et ça me donnait envie d'en savoir un peu plus... peut-être même de comprendre plus ses motivations et ce qui le poussait à agir comme il le faisait. Bon je ne me faisais pas d'idée, je ne pensais pas en découvrir autant mais ce week end tombait plutôt bien au final. L'écoutant calmement, je fronçais les sourcils. Est-ce que c'était moi ou on se ressemblait beaucoup plus que je ne le pensais ? Ses propos me laissait sous-entendre qu'il fuyait terriblement les sentiments peut importe ce qu'ils pouvaient être et penchant la tête je baissais les yeux dans un soupire. « Tu sais sans vouloir pouiller ta logique... si une femme couche avec toi c'est qu'elle t'apprécie forcément un minimum, pour ton corps, ton caractère... y'a pleins de possibilités après. Je ne connais pas de filles qui couchent pour coucher hormis les putes », j'avais la sensation d'être en train de passer dans le moment confidence de la journée.. ça me faisait bizarre de parler posément avec lui et tandis que je dépliais mes jambes de la chaise, je le fixais en l'entendant. « Je... comment tu pourrais tout gâcher ? je ne suis pas la perfection incarnée, moi aussi j'ai mes travers.. crois moi s'il y a une personne qui peut blesser l'autre ici c'est moi », après tout des qu'il s'agissait d'attaches, je me mettais à paniquer et je me mettais à agir maladroitement. Autant dire qu'on verrait bien qui était le pire des deux.. mais j'étais fragile et sensible, et ça, je me gardais bien de le dire.