You rather feel me or the music in you? Silvia

Le matin ne s’était pas encore levé que j’étais déjà en train de faire mon sport. Je commençais comme toujours par des séries d’abdominaux, de tractions et des pompes avant de partir faire mon footing. Je rentrais ensuite chez moi pour me laver et me changer afin de partir en cours… Des cours assez intéressants puisque c’était que des matières qui m’intéressaient… Et en général après les cours qui se finissaient assez tard, je partais travailler. Mes nuits se résumaient à me déshabiller pour des jolies jeunes femmes qui y mettaient le prix. J’adorais ce travail tout simplement parce qu’il me permettait d’allier l’utile à l’agréable. Je vivais de ma passion et je finissais très souvent dans le lit d’une belle bombe anatomique. Enfin bref, aujourd’hui l’ennui était que je finissais à quatorze heures cependant mon travail ne commençait que vers onze heures du soir… ce qui faisait un trou de sept heures à combler et autant dire que je ne savais pas du tout comment passer ce temps. Aussi, je passais à mon casier pour prendre des vêtements de sports et je me rendis au Tercentenary Theater du campus. J’entrais dans la salle et admirais de loin la belle scène qui se dressait devant moi. Elle était tout bonnement parfaite pour danser et j’avais justement besoin de m’entraîner. Je finissais par monter sur la scène avant de me diriger vers la chaine hifi. Je mettais tranquillement un CD dans la chaîne avant de partir m’échauffer afin d’éviter un claquage. Bah oui, une blessure et je pouvais m’asseoir sur plusieurs centaines de dollars de salaire pour chaque jour de travail perdu… Une fois bien prêt, je lançais une musique idéale pour la danse et sans vraiment avoir de chorégraphie en tête je me mis à danser, mon corps suivant tout simplement le rythme de la musique, me laissant totalement aller à cette mélodie envoûtante et terriblement plaisante.

Grâce à Alexia, j'avais réussi à rattraper ce putain de partiel que j'avais complètement zappé à cause de mes troubles de la mémoire. On travaillaient sur son application depuis un moment maintenant et je dois avouer que ça m'encourageait bien à ne pas trop me fixer sur ces quelques petits détails qu'il m'arrivait d'oublier à nouveau. Depuis la bombe, mon coma et cette amnésie de deux semaines j'avais encore parfois du mal à remettre des noms sur des objets mais ça me revenait toujours. J'avais le sentiment d'être devenue Alzheimer en fait et c'était réellement frustrant pour moi. Néanmoins c'était sur la bonne voie et ça ne gâchait pas spécialement ma vie non plus alors je pouvais souffler et vivre. Sortant ainsi de mon amphi vers 16h la tête pleine de lignes de cours, j'avais l'impression que mon cerveau était en train de se transformer un disque dur alors que je passais devant le Tercentenary Theater, de la musique me parvenant aux oreilles. Hum c'était plus fort que moi, je ne pouvais décemment pas ne pas m'arrêter. Dans un sourire, je passais ainsi ma tête dans l'ouverture de la porte, voyant un jeune homme sur scène. M'approchant ainsi finalement, je penchais la tête alors que durant son mouvement, il terminait par se tourner vers moi, mon regard se figeant en instant en le reconnaissant. Ezio ? putain je pouvais pas ouvrir les yeux la prochaine fois ? tournant légèrement les talons en espérant qu'il ne m'ai pas vu, je repartais lentement vers la porte. Il avait cette fâcheuse manie de me rappeler régulièrement que mon père essayait de me motiver à travers lui et je détestais ça.

J'étais vraiment bien là tout de suite, laissant mon corps suivre la musique sans trop réfléchir à ce que je faisais... les danseurs avaient la capacité d'oublier tous leurs soucis en s'abandonnant à la musique, au rythme... C'était une façon comme une autre d'aller toucher le ciel du bout des doigts... Depuis que j'avais découvert la danse, c'était un peu comme si un tout nouveau monde s'était ouvert à moi, un monde qui n'était pas dur, pas mauvais ou bon, qui était simple comme un rythme de musique... Enfin, dire que la musique était simple c'était réducteur vis-à-vis du boulot que les musiciens et les compositeurs avaient à faire... J'avais même fermé les yeux, me concentrant sur mon souffle pour ne pas user des forces inutilement et finir avec un point de côté... Je tentais ensuite une petite figure et durant celle-ci, j'entrevis furtivement la belle italienne qui était devenu un objectif depuis mon arrivée et ce fameux soir ou je l'avais vue au People's Republique... Je finissais par me stopper, constatant que la jeune femme s'eclipsait sans doute pour pas que je la gave avec cette histoire d'héritage et tout le tralala... Je lâchais un petit soupire avant de partir pour la chaîne hifi ou mon index vint presser le bouton stop, la musique s'arrêtant aussitôt alors que je me tournais doucement vers la jeune femme qui partait.

Ca alors... Silvia qui fuit une scène avec de la musique... Et dire qu'elle prétend aimer la danse...

Je venais de prendre une bouteille d'eau pour en boire une longue gorgée tout en fixant la jeune femme. Mon doigt vint appuyer sur un autre bouton pour lancer une chanson que je savais qu'elle aimait et je lui tendis doucement la main.

Non non ce n'était pas un effet d'optique, j'étais bien en pleine tentative de fuite, mais de toute évidence, je crains que la tentative ai lamentablement échoué alors que j'entendais la musique cesser. De toute évidence, il ne l'avait pas stoppée par télépathie et encore moins pour danser du mime.. j'imagine que j'étais grillée comme une vulgaire gamine. A ses paroles, mon opinion sembla confirmée tandis que je finissais par me tourner lentement vers lui, levant mon regard vers le beau brun qui était littéralement en train de vider sa bouteille d'eau. Il avait toujours été sexy, c'est un fait que je ne pouvais pas nier mais son statut, sa réputation et tout ce qui s'en suivait faisait que j'restais pas mal récalcitrante. Penchant ainsi la tête sur le côté, je me pinçais les lèvres tout en le scrutant. « Ne te méprend pas Ezio, je ne fuis pas la scène.. » j'pense qu'il était assez intelligent pour comprendre ou je voulais en venir bien que j'avais un doute sur le fait que ça puisse réellement le perturber. Non, ce n'était pas le genre de mec à être pris de court par ce genre de révélation et puis s'il ne l'avait pas compris depuis le temps. Voyant ainsi sa main se tendre vers moi je lâchais un soupire avant de détourner les yeux tandis qu'il lançait une musique que j'affectionnais particulièrement. « T'essaye de m'acheter hein là j'rêve pas ?» lui vouant malgré tout un petit sourire, je décidais de le rejoindre sur la scène silencieusement, retirant mes bottes pour être plus à l'aise.

Je n'avais que trop l'habitude de voir des jeunes femmes aussi canon... après tout j'étais italien non? Ne disait-on pas que c'était le pays des plus jolies femmes du monde? En fait tous les pays disaient cela alors bon... Mais Silvia avait quelque chose de particulier, un petit plus qui la rendait unique. Elle avait un beau visage, un regard intense, des lèvres attractives, un corps de rêve mais aussi et surtout un caractère tellement merdique qu'il lui donnait un charme fou... Ou alors j'étais sadomasochiste! J'étais persuadé que ce n'était qu'une carapace simplement pour cacher une personnalité sensible et fragile. Je lui lançais une petite pique tout en sachant que j'allais la reprendre en pleine face très vite et ça ne manqua pas d'ailleurs, la jeune femme me faisant rapidement comprendre qu'elle me fuyait moi et non pas la scène... Je me pinçais les lèvres tout en luttant pour réprimer un petit sourire bien amusé.

J'aime quand tu me parles d'amour...

Ma main tendue l'invitait à me rejoindre... Silvia était une une superbe danseuse et je savais qu'au moins, le temps d'une chanson nous allions nous supporter et j'esquissais un petit sourire amusé en l'attirant dans mes bras quand elle eut prit ma main.

Je ne suis pas certain que tu ai un prix en fait... tu es trop sauvage pour pouvoir être achetée...

Ezio était le mélange parfaitement perturbant de l'italien de base. Ca pouvait être pris comme un compliment ou non, ça restait à voir. Toujours est-il que je le voyais un peu comme le pitbull engagé par un père trop sur de lui et peu convaincu à me laisser vivre ma vie. J'étais prise entre deux feux car globalement je n'avais rien contre le beau brun devant moi, c'était plus une question de timing.. de mauvais timing. Je savais très bien ce que ma famille avait en tête en voulant absolument me faire prendre la suite et autant dire que vu que mon frère n'était pas gay... bref vous suivez le fil de ma pensée quoi et je détestais qu'on m'impose mon style de vie. Le scrutant ainsi à sa réponse, je lâchais un bref et léger rire. « Amour ? j'suis pas certaine que tu connaisse vraiment le sens, mais je ne t'en veux pas.. t'es un mather après tout.. » provocatrice comme à mon habitude, autant dire qu'il ne faut pas y voir une quelconque agression, je dis les choses quand elles me viennent et de la façon dont elles me viennent. M'approchant donc pour le rejoindre sur la scène après avoir posé ma main dans la sienne, je le sens m'attirer à lui alors que je m'étale clairement contre son torse musclé avant de lever les yeux vers lui calmement. « Celui qui essayera de m'acheter n'aura que ses yeux pour pleurer malheureusement » d'un petit sourire, je le repousse légèrement de moi avant de commencer à bouger sur la musique. Allé Ezio voyons voir ce que tu as sous le capot.

Quand elle monte sur la scène, je ne peux empêcher mon corps de parcourir son petit corps parfait... elle pourrait faire bander un mort avec un corps pareil mais malheureusement pour eux, ils n'auraient pas la possibilité d'en faire l'usage... Elle se trompe sur mon compte... je ne suis pas ici simplement pour la ramener dans le rang que ses parents lui impose mais comme elle ignore tout de moi, elle ne peut pas savoir qu'on est pareil... Je n'ai reprit l'affaire familiale qu'à la mort de mon père sinon jamais de la vie je ne me serais fais chier avec ça. Mais je le prenais comme une sorte de devoir de mémoire ou une connerie dans le genre. D'un autre côté, je faisais absolument tout pour qu'elle pense que c'était l'unique raison de ma présence parce qu'elle me rappelait un peu trop une personne qui avait énormément compté pour moi et je ne voulais pas jouer avec le feu... Si elle me déteste au moins je ne risque pas de la décevoir... Enfin bref, je l'attire dans mes bras avant de la regarder à ses paroles.

Amour? Vade retro satanas!

Un petit sourire illumina mon visage à ses paroles sur les mathers mais je préférais ne pas relever alors qu'elle lançait une remarque concernant ceux qui chercheraient à l'acheter... j'ignorais si je devais me sentir concerner... mais elle commença à danser et je la regardais un instant alors qu'elle me faisait un sacré effet... Et puis je finissais à danser avec elle, bougeant en rythme avec elle venant la faire tourner dans les airs...

A sa réplique sur l'amour, je ne peux m'empêcher un petit sourire, au moins c'est assez clair et ça m'arrange car je suis dans le même cas. Depuis l'histoire avec Romane à mon arrivée ici je dois admettre que depuis je ne me prenais plus réellement la tête avec ces conneries. Ca me paraissait juste impensable et puis j'étais jeune je préférais de loin m'amuser, et quand je voyais des gens comme Liyah qui était enceinte de jumeaux.. j'ignorais comment elle faisait. De plus quand je voyais l'état dans lequel je l'avais trouvée la dernière fois que je l'avais vue... ça me faisait mal au coeur. « Bien, ça nous fait au moins un point commun », commençant ainsi à danser avec lui, autant dire que la complicité des gestes n'étaient pas difficiles à trouver, il était même vraiment douer je ne pouvais pas le nier. Continuant ainsi sur une petite battle du 'celui qui aura le plus d'imagination', je finissais mon salto arrière avant de lui tourner autour dans un petit sourire en coin. « Ben alors c'est tout ce que tu sais faire ? » entre la troupe de danse et les cheerleaders j'avais largement le temps pour me perfectionner et ces petits moments de danse loisir était ce que je préférais. Je n'étais pas une fille vantarde, loin de là, mais j'aimais bien pousser les gens à bout.

Les choses étaient toujours plus compliquées qu'il n'y paraissait et j'avais le sentiment que la jeune femme avait du sacrément morfler en amour d'ou la raison de son méprit pour l'amour... C'était un peu mon cas aussi, la seule femme que j'avais aimé un jour avait été la pute de mon père... alors forcément ça calme... Bon j'étais un peu jeune aussi mais ça restait quelque chose de marquant. L'Italie ne me manquait en rien bien que je pressais souvent la jeune femme d'accepter de prendre la suite de son père pour soit disant rentrer le plus vite possible en Italie et quitter le pays de sauvages qu'était les Etats-Unis. Pourtant en agissant ainsi je la refroidissait beaucoup à mon égard et autant dire que je ne risquais pas un jour de pouvoir me soulager de mon envie d'elle si je continuais ainsi... Un petit soupire jaillit de mes lèvres alors qu'on se lançait dans une battle assez intense... Et voilà que la jeune femme me chambrait, essayant de me faire sortir de mes limites. Aussi je capturais sa main pour venir attirer la jeune femme tout contre moi. Cette fois la danse commençait à devenir un peu plus chaude, nos deux corps se collant l'un à l'autre alors que je prenais ses hanches pour la tourner dos à moi, lui laissant tout le loisir de me sentir contre ses belles fesses... et vu comme elles étaient confortable, elle me sentirait bien longtemps...

Et toi alors de quoi tu es capable?

Ma voix n'avait été qu'un doux murmure dans le creux de son oreille... Allez savoir si je parlais de la danse ou d'autre chose... ce serait surtout à elle de juger en réalité parce que moi même je n'en savais strictement rien de mes intentions aujourd'hui envers elle...

Il y avait toujours la partie de l'iceberg qu'on ne voyait pas et autant dire que pour ma part c'était planqué à 20 000 lieu sous les mers. J'étais la fille que tout le monde connaissait pour son sourire, sa déconnade et son humour, je détestais parler de moi sauf à mes proches et encore moins me plaindre de ma pauvre vie qui entre nous n'était pas si misérable que ça, il y avait de loin bien pire. Ezio et moi, c'était une histoire de magouille, on se connaissait sans vraiment se connaitre et tout était partie de cette putain de compagnie de pétrole. Je savais plus ou moins qui il était et ce qu'était sa famille et c'est sans doute un truc qui faisait aussi que je préférais ne pas rester trop proche de lui. C'est alors que ma petite provoc sembla le faire réagir alors qu'il chopait à nouveau ma main pour me coller à lui. « Hum je vois.. », amusée, mon corps commençait ainsi à se déhancher contre le sien au son de la musique la température montant légèrement avant qu'il ne me tourne après avoir posé ses mains contre mes hanches. Mon bassin bien plaqué à lui, j'avais ainsi tout le loisir de le sentir se frotter à moi, des frissons me parcourant sous ses mouvements jusqu'à ce que son souffle n'arrive à ma nuque et à ses paroles, je me pinçais les lèvres. « De pleins de choses... tout dépend de quoi tu es en train de parler », sourire aux lèvres, je rend la pression de mon fessier contre son entre jambe bien plus perceptible avant de lui prendre soudainement une main afin de faire un tour sur moi même et de m'éloigner à nouveau de lui.