You rather feel me or the music in you? Silvia

Bon alors là j'avais un sérieux problème... je venais de me comporter comme à mon habitude avec Silvia et pourtant je n'en étais pas fier... Je maintenais cette distance de sécurité entre elle et moi mais ça ne m'enchantait pas du tout... Ce baiser me hantais l'esprit et je prenais conscience du nombre de choses qui auraient put se passer entre nous si j'avais juste fermé ma gueule... On serait déjà en train de se donner l'un à l'autre je pense... mais bon... J'avais encore fait une belle connerie. Décidément... Quand elle s'arrêta et se tourna vers moi, je l'écoutais en silence, ouvrant la bouche pour dire quelque chose mais elle enchaîna sur un ton visiblement énervé... Je faisais rarement fuir les femmes mais avec elle il fallait croire que j'allais devoir m'y habituer. Je lâchais un long soupire alors que la suite de ses paroles me laissait juste sans voix. Je baissais les yeux et visiblement je ne trouvais pas les mots pour lui répondre... Il fallait que je fasse attention à ce que j'allais encore pouvoir sortir comme bêtises.

Silvia...

Je ne savais pas quoi dire... j'avais pas envie qu'elle quitte cette pièce alors que pour une fois ça ne s'était pas trop mal passé entre nous... J'écartais les bras et mon silence semblait l'énerver encore plus... Je serrais les dents en soupirant alors qu'elle allait pour franchir la porte.

Je ne suis pas ici sur la demande de ton père... je suis ici pour les mêmes raisons que toi!

Tant pis... en disant ça, je pensais que je réussirais à la faire rester ici mais je savais aussi que j'allais très certainement devoir m'expliquer sur bien des choses... Après tout c'était Silvia...

Il était vraiment bizarre, j'avais beau tenter de le décrypter je dois bien reconnaitre que j'avais un mal fou à le comprendre ou ne serait-ce qu'à piger le pourquoi du comment. Y'avait ces moments ou il se comportait comme le parfait des connards et le lendemain, on ne se tapait pas trop dessus. Parfois ça faisait du bien de ne pas avoir à me battre avec lui mais là tout de suite j'avais franchement autre chose à faire. Serrant les dents, je le regardais rester muet comme une carpe devant mes propos et d'un soupire agacé, j'allais pour quitter la pièce lorsqu'il daigna finalement prendre la parole. La main sur la clanche, je m'étais stoppée avant de me tourner à nouveau vers lui, le fixant quelques secondes en silence avant de revenir lentement vers la scène, bras croisés contre ma poitrine. « Tu ne sais même pas quelles sont mes raisons alors comment tu peux dire qu'on est ici pour les mêmes raisons ? », arquant un sourcil, je penche la tête. Moi et ma logique à deux balles. Pourtant je ne manque pas de reprendre la parole sans lui laisser le temps d'en placer une. « Si t'es pas là sous la demande de mon père qu'est-ce que tu me prend la tête avec une société que je n'ai pas envie de diriger ? autant que le fait d'avoir un frangin me soit utile un peu », levant les yeux vers lui, j'étais au bord de la scène alors que lui était toujours dessus. De là ou j'étais j'avais un plan parfait de son corps d'apollon, mais là n'était vraiment pas la question !

Je la regardais doucement et je soupirais de soulagement en voyant la jeune femme revenir doucement vers la scène et donc vers moi, s'éloignant de cette porte qu'elle avait eut si envie de prendre quelques secondes plus tôt... J'étais sans doute en train de m'enfoncer dans une merde sans nom mais bon je pensais pouvoir gérer ces soucis en temps voulu... Je la regardais donc du haut de la scène et elle prit la parole me demandant comment je pouvais savoir qu'on était là pour les mêmes raisons. J'écartais doucement les bras et je haussais les épaules dans un soupire.

On vient tous les deux d'une famille riche... Et nous sommes tous les deux ici alors... je suppose que c'est pour les mêmes raisons!

Je soupirais doucement en baissant les yeux quand elle me demanda pourquoi je lui cassais les couilles avec cette histoire de société et tout ça... Putain si seulement elle savait ce que c'était que de faire affaire avec son père... C'était une plaie surtout que ça m'était tombé dessus comme ça à la mort de mon père, je n'avais absolument rien demandé. Son vieux était con, bête et méchant, tout comme le mien d'ailleurs...

Je te prend la tête parce que... je déteste bosser avec ton père! J'ai envie de le tuer quand je le vois! Je préfèrerais largement faire affaire avec toi, nos réunions seraient tellement plus... intéressantes...

Je me mordais doucement la lèvre en la regardant comme pour lui faire comprendre le fond de ma pensée... Je soupirais doucement en me demandant si elle allait bien vouloir de remonter sur cette scène peut-être qui sait pour reprendre ou on en était...

Penchant la tête, je le scrutais alors qu'il m'expliquait comment il pourrait connaitre mes raisons et dans une moue, je vins poser mes coudes sur le bord de la scène tout en soupirant, ma main venant pianoter quelques secondes sur le sol. « C'est une réponse assez vague ça, je ne suis plus riche si ça t'intéresse vraiment d'en savoir plus à mon sujet, mon père m'a déshéritée, je suis aussi fauchée qu'une étudiante lambda et je jongle entre plusieurs boulots pour vivre la vie dont je rêvais, mais non, je ne regrette strictement rien », ma mère était inquiète pour moi et ça je le savais aux nombreux coups de fils que je recevais d'elle par semaine, elle avait tenté de me convaincre d'accepter qu'elle subvienne à mes besoins mais je n'avais pas voulu non, ce serait dire à mon père 'finalement tu as raison j'ai besoin de toi' et je ne supporterais pas qu'il se sente si puissant. Les yeux toujours rivés sur le jeune homme j'écoutais ainsi les raisons qui le poussait à me parler de l'entreprise et.. comment dire, mon visage resta aussi indifférent et froid que l'iceberg qui avait planté le titanic. « Oh ouais.. quelle belle motivation tu me donne. Tu préfèrerais faire affaire avec moi pour qu'on puisse jouer à la secrétaire et au PDG ? ça n'a jamais été un kiff de me faire prendre sur un bureau », moi, être une peste avec un caractère terrible ? non, juste une italienne.

Je l'écoutais doucement et je finissais par baisser doucement les yeux. Bon d'accord les seules choses que je savais d'elle c'était peut-être ce que son père m'en avait dit mais... je n'étais pas venu ici à la demande de son père, j'étais ici pour moi... Je finissais par hausser les épaules tout en cherchant mes mots... Bon c'était officiel, je n'allais pas arriver à la mettre dans mon lit et rien que d'y penser ça me frustrait comme jamais. Je me passais une main dans les cheveux avant de baisser à nouveau mon regard sur elle. Comment lui dire que j'avais envie d'enterrer la hache de guerre... Par moments je n'avais pas la sensation que c'était dans ses projets. Comment lui en vouloir après tout j'avais tout fais pour me rendre exécrable... Et elle me le rendait vraiment très bien. Je ne lui ferais pas le plaisir de crier haut et fort que je bandait sur elle et que mon fantasme était de la baiser... Elle se ferait un putain de plaisir de me rembarrer et de me frustrer...

Je l'ignorais... Après tu sais moi non plus je ne voulais pas suivre les instructions de mon père mais il est mort et j'ai pas vraiment eut le choix... ma vie je la gagne en faisant des striptease car je refuse de toucher à mon héritage... mais bref!

Au fond, qu'elle était l'importance de dire ça? Ca ne changerait rien à l'opinion qu'elle avait de moi alors autant ne pas se fatiguer bêtement. Je serrais doucement les dents quand elle reprit la parole et je me posais une main blasée sur les yeux. Elle commençait à me fatiguer sérieusement avec son caractère de merde.

Tu ne serais pas la simple secrétaire on serait président tous les deux... et si tu n'aime pas te faire baiser sur un bureau, c'est soit parce que t'as pas essayé ou alors que tu t'es faîtes tringlée par un naze dessus! Mais vue comme tu es aigrie de la vie, tu dois avoir que des merdes dans ton lit!

Elle était réellement casse burne quand elle s'y mettait et elle venait en plus de réussir l'exploit de me braquer...

L'observant silencieusement à ses paroles, un petit soupire quitta ma bouche alors qu'il me confiait avoir repris l'entreprise car son père était mort. Baissant les yeux quelques secondes, je les reposais finalement sur lui tandis qu'il me confiait bosser en tant que stripteaseur afin de ne pas toucher à son héritage. « Je suis désolée pour ton père », quoi, après tout je l'ignorais et j'étais sincère alors autant le lui dire. Même si je ne l'avais jamais aimé, ce n'est jamais drôle de perdre quelqu'un. J'aurais ainsi presque pu commencer à m'assagir, mais ce fut sans compter sur le retour de flamme de l'italien qui sembla se venger de mes paroles précédentes. Fronçant les sourcils, j'écoutais ses paroles sans ciller avant de faire un petit saut pour me propulser sur la scène avant de me redresser pour lui faire face. Ok, il faisait au moins deux tête de plus que moi, mais ce n'était pas ça qui allait m'impressionner. « C'est justement pour éviter d'avoir des merdes dans mon lit que je fais le tri, tu te prend pour qui au juste ? tu te pointe comme ça, tu m'approche pour les mauvaises raisons et après tu t'attendais à quoi ? qu'on se pomponne et qu'on se fasse des tresses ? », ils venaient de se braquer mutuellement, cette fin de journée allait être longue. « Moi au moins je n'ai jamais détruis le chateau de ma famille parce que j'étais trop défoncée ! » et hop, les coups bas commençaient à pleuvoir. Age mental ? un an et demi je dirais..

Elle avait réussit l'exploit de me gaver à mort et je la fusillais du regard tout en serrant les dents... une chance que je ne frappais pas les femmes parce que sinon elle se serait prise une belle baffe qui lui aurait remis la ficelle du string dans le bon axe! Il fallait qu'elle redescende elle était en train de voler un petit peu trop haut là sérieusement. Je détestais ce genre de fille et en plus elle se croyais drôle... Je la regardais après lui avoir répondu et je regrettais un peu la colère qui était grimpée en moi simplement parce que je savais que ça nuirait à mes chances de la mettre dans mon lit un jour... mais d'un autre côté c'était déjà très mal engagé à la base. Quand elle monta sur la scène j'esquissais un petit sourire en entendant ses paroles. Elle était supposée me vexer là? Je devais me mettre à pleurer tout de suite? Putain mais meuf achète toi une répartie! Elle venait me parler du château de mes parents que j'avais détruit en tirant un coup de canon dans les fondations... j'y peux rien moi s'il y avait un boulet dans le canon...

Alors le château je l'ai fais reconstruire à mes frais donc ça ne compte pas!

J'aurais put lui rétorquer un truc un peu plus méchant... notamment comparé à ses conditions de vie actuelle mais j'avais choisis exprès de ne pas le faire... Je serrais les dents en soupirant.

Je ne t'ai pas abordée pour les mauvaises raisons... j'ai fais ce qu'il faut pour m'assurer que tu restes loin de moi...

Je me rendis compte de ce que je venais de lui dire et je soupirais en haussant les épaules et ce fut à mon tour de prendre le sac et de partir vers la porte.

Plus ça allait et plus il m'agaçait et autant dire que ça semblait réciproque. Serrant les dents je le scrutais sans broncher, à cette vitesse on aurait facilement pu en venir aux mains mais je ne frappais pas les hommes. Plissant les yeux, une moue se forma sur mon visage. « Tu l'as quand même détruit, t'aurais pu tuer quelqu'un », croisant les bras, je me pinçais les lèvres alors que je m'étais retenue d'ajouter que de toute manière dans sa famille ce devait être des choses normales : tuer. Énervée, je sentais mon coeur tambouriner dans ma poitrine alors qu'il finissait par me répondre un truc qui me fit buger. Vous voyez quand l'écran de votre pc se freeze ? et bien j'dois dire que mon visage venait de donner exactement la même illusion. « Quoi ? nan... attend une minute.. », ouvrant la bouche avant de la refermer, je me tournais vers lui alors qu'il commençait déjà à partir. « Comment ça tu as fais ça pour t'assurer que je reste loin de toi ? » voyant qu'il poursuivait sa route, je plissais les yeux avant de sauter de la scène afin de le rattraper. Je détestais laisser des conversations en suspens, surtout ce genre de conversation. « Oh je te parle ! » toujours aussi caractérielle oui, prendre des pincettes ça m'arrivait mais.. pas souvent. « Explique. Si tu crois que tu vas t'en tirer à la fuite », autant dire que je ne lâchais jamais l'affaire sauf quand on me donnait une raison de penser à autre chose.

J'avais sentit la connerie arriver dans la voix de la jeune femme quand elle me fit la morale pour le coup de canon mais visiblement elle se retint elle aussi et je lâchais un long soupire en baissant doucement les yeux. J'avais envie de la tuer de l'étrangler et de la piétiner ou encore de lui mâcher les yeux... Autant partir et je n'avais pas honte d'agir en lâche en ce moment même. Je baissais doucement les yeux alors que je l'entendais rouspéter parce que je m'en allais et elle me rattrapa en m'imposant de me tourner vers elle. Mon regard se planta dans celui de la jeune femme et je soupirais en écartant les bras. Putain mais qu'est-ce que qu'elle pouvait être casse couille bon sang! Je la fixais doucement d'un air las et je haussais les épaules.

Qu'est-ce que tu veux que je te dise? Hein?

La colère me faisait souvent dire des conneries et là en prime j'étais complètement blasé alors que j'écartais les bras doucement en laissant tomber mon sac à nos pieds.

Tu veux savoir que dès que je te vois je bande plus dur que du béton armé? Que tu me rappelle une personne qui a beaucoup compté pour moi? Que depuis que je t'ai vue la première fois encore en Italie, je ne pense qu'à te baiser et je pense presque tout le temps à toi? Voilà, c'est dit tu le sais maintenant pourris moi autant qu tu veux j'ai mieux à faire!

Il avait fini par se tourner vers moi alors qu je l'observais silencieusement quand il me demanda ce que je voulais qu'il me dise. Soupirant de manière agacée, je croisais les bras contre ma poitrine, attendant simplement qu'il prenne la parole, non je ne le laisserais pas s'échapper comme ça il pouvait toujours rêver. « Ce que tu veux, parle », le moins qu'on puisse dire c'est que si un jour je venais à devenir femme d'affaire, j'avais le caractère qui convenait parfaitement au style. Sentant son sac tomber entre nous, je baissais les yeux sur celui-ci avant de redresser mon regard sur Ezio à ses paroles. Le scrutant ainsi sans un mot, je me pinçais les lèvres calmement avant de lâcher un petit soupire. Honnêtement je ne savais pas quoi lui répondre et alors qu'il me disait que je pouvais le pourrir bien comme il faut maintenant, j'ouvris simplement la bouche avant de la refermer dans une petite moue un brin boudeuse. Non, je n'avais aucunement envie de l'envoyer pêtre et c'était bien ce que signifiait ma mine. « Donc c'est pour ça que tu m'emmerde avec lasociété de mon père ? car tu sais que ça me fout les nerfs mais que comme je te rappel quelqu'un et que tu as envie de me sauter dessus... », laissant un blanc j'écartais ainsi les bras. « ... je suis en train de chercher la logique là si ça ne se voit », concluais-je ainsi d'un ton calme et posé.