You rather feel me or the music in you? Silvia

Silvia & Ezio

Je venais de tout lui expliquer et la jeune femme répétait une partie de mes phrases pour essayer de chercher la logique de mes paroles et j'esquissais un petit sourire amusé et amer en même temps... Elle m'avait reproché de penser que je la connaissais et elle était en train de faire exactement la même chose... Elle ne savait rien de moi et elle n'avait pas de tact... j'ignorais si je devais tout lui raconter pour qu'elle comprenne ou si je devais la laisser se faire des noeuds au cerveau... enfin si elle arrivait à le trouver. Je soupirais doucement en serrant les dents alors qu'elle me confirmait chercher la logique avec son éternel air suffisant et sa voix cassante. Moi je la fixais droit dans les yeux en essayant de retenir ma main qui mourrait d'envie de lui en coller une belle, le genre de baffe qui chatouille les oreilles... Mais non je ne frappais jamais les femmes!

La logique? Tu ne me connais pas, tu ne peux pas trouver la logique.

Je serrais doucement les dents en écartant les bras avant de soupirer, essayant de calmer le ton de ma voix... Après tout j'avais quoi à perdre vu ce que je lui avait déjà dis?

Je ne crois pas à l'amour... j'ai beaucoup trop morflé... sauf que tu es tout à fait mon genre... et pour ne rien arranger je souffre de trouble bipolaires... j'ignore complètement ce que mon esprit peut me faire ressentir et j'ignore aussi à quel moment... Je peux me mettre à chialer ou m'énerver à tout moment... ça peut me faire ressentir des sentiments que je n'ai pas envie de ressentir... Si tu me déteste je suis à l'abri... sauf que je déteste que tu me déteste!

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En fait peut-être qu'on était partit sur de mauvaises bases tous les deux, avec un peu de chance si on ne s'étripait pas avant on pourrait certainement parvenir à s'entendre. Silencieuse et me contentant de le scruter, je me contente de détourner les yeux dans un léger sourire alors qu'il me balance que je ne le connais pas et que par conséquent je ne peux pas connaitre la logique. Arquant les sourcils, je reporte ainsi mon attention sur lui. « D'ou le fait que je te pose la question de façon détournée », il est long à la détente pour une fois que je ne lui avais pas parlé méchamment ni même de façon snobinarde. Mais bon, tant pis pour lui s'il avait préféré le prendre dans ce sens. Je voyais bien aux contractions de son visage qu'il se retenait. A quoi ? m'en mettre une ? oui surement mais il n'y avait pas que ça, ce n'était pas le fond du problème et tandis que je m'apprêtais à l'ouvrir à nouveau, il me coupa dans mon élan. Mon visage semblait totalement s'adoucir, tirant même un poil sur le perdu. Laissant un blanc de quelques secondes une moue se forma sur mon visage avant que je ne plisse les yeux. Je cherchais mes mots, ça se voyait. « Tu.. pourquoi t'as pas juste commencé par me dire tout ça au lieu de te la jouer crétin ? Si tu déteste que je te déteste arrête de m'y pousser.. j'sais pas moi.. moi aussi j'ai morflé avec l'amour mais ce n'est pas pour ça que je pousse au loin toute les personnes que.. j'apprécie », le scrutant, pour le coup j'étais bien déstabilisée.

(Invité)

Silvia & Ezio

Je ne supportais pas de parler de mes troubles bipolaires tout simplement parce que c'était quelque chose que je ne supportais pas... Je faisais tout mon possible pour contrecarrer ça, je me goinfrais de médicaments et de drogues diverses... ainsi que d'alcool et de sexe. Je soupirais donc en espérant que Silvia était fière d'elle car là je me sentais terriblement mal à l'aise... Je baissais d'ailleurs les yeux. Silvia était la seule chose qui me rattachait à mon passé... Elle me rattachait à l'Italie, elle me rattachait au souvenir de mes vallées aux alentours de Sienne et puis elle me rappelait Ashley, cette femme que j'avais tant aimé et qui m'avait fait découvrir tant de choses... et qui était morte avec mon père dans le même attentat. Je soupirais doucement en entendant ses paroles alors que je haussais doucement les épaules.

Mais justement Silvia, je suis un crétin! Un petit con d'italien qui ne pense que très rarement avec sa tête...

Bon dieu que c'était embarrassant... J'avais envie de disparaître six pieds sous terre et je serrais à nouveau les dents avant de baisser les yeux en écartant les bras.

Tu as peut être morflée mais... toi tu contrôle tes sentiments et tes émotions... Moi je ne les contrôle pas et quand j'ai des crises, elles sont très violentes... J'aimerais que tu prennes la suite de ton père parce que je pense qu'on formerait une bonne équipe malgré le fait que tu sois une tête de mule... Mais tu as raison de ne pas vouloir te prendre la tête avec ça maintenant...

Je haussais doucement les épaules avant de me pencher pour prendre mon sac.

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Je me doutais bien que parler de tout ça ne devait pas spécialement le mettre en confiance ni même se sentir très bien. Je n'avais pas voulu le pousser aussi loin dans ses vérités non... j'avais simplement voulu qu'il soit un peu franc avec moi et autant dire qu'il ne l'avait pas été qu'un peu. Soupirant une énième fois j'avais fini par baisser les yeux à mon tour tout en l'écoutant avec calme. « On a tous une part de crétinerie en nous », non je n'essayais pas de lui remonter le moral, ou du moins ce n'était pas ce genre de phrase qui y parviendrait mais j'le pensais. Il suffisait de me regarder pour le savoir. Ecartant finalement les bras en relevant les yeux vers lui, je me pinçais les lèvres tout en digérant le nombre incalculable d'infos qu'il me lançait à la figure. Je n'allais pas me plaindre c'est moi qui l'avait cherché. « J'suis pas parfaite Ezio et je n'ai jamais prétendue l'être. Je contrôle mes sentiments à ma manière.. ça ne veut pas pour autant dire que c'est la bonne façon.. », baissant la tête vers lui en le voyant se baisser pour récupérer son sac, je serrais doucement les dents. « Peut-être qu'un jour je me déciderais à reprendre la société, mais pour le moment je ne suis pas prête.. je ne suis encore qu'une gamine au fond.. et comme tout gamin j'ai besoin de vivre avant de devoir me prendre la tête avec des responsabilités », j'avais posé ma main sur son poignet alors qu'il s'était redressé, histoire de m'assurer qu'il ne reprenne pas ses jambes à son coup.

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Silvia & Ezio

J'étais énervé et quand je m'énervais soit je cognais, soit je parlais et comme je ne frappais pas les femmes, bah il ne me restait plus qu'à parler et c'était ce que j'avais fais... J'avais envie de retourner en Italie pour me cacher dans les ruines du château que j'avais détruit à Sienne... En fait je l'avais fais réparer jusqu'à la dernière pierre alors bon, ça compensait un peu sa destruction non? Je n'en savais rien. Je soupirais doucement en l'entendant dire qu'on avait tous une part de crétinerie et je me pinçais les lèvres... La destruction du château n'était qu'un tout petit fragment des conneries que j'avais réussi à faire. Je haussais doucement les épaules alors que je préférais ne rien répondre pour ne pas lui donner de nouvelles armes à me balancer dans la gueule dans des accès de colères parce que je savais très bien qu'on continuerais de se prendre la tête... une part de nous adorait tellement ça...

Et tu as bien raison de ne pas te prendre la tête avec ça parce que ça craint grave!

Des réunions, des obligations, devoir bien se tenir, devoir signer des contrats, licencier des gens ou gérer des plannings et des crises financière... youhou trop bandant.

Et si tu as une grande part de perfection en toi... et puis ton caractère... une italienne dans toute sa splendeur.

Je souriais doucement avant de sentir sa main sur mon poignet... je lâchais doucement mon sac pour prendre sa main et l'attirer contre moi pour l'embrasser tendrement. Je connaissais un excellent moyen de briser la glace...

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Dans un sens c'était peut-être un brin égoiste de ma part de le laisser dans sa merde face à mon père. Hm.. non. Quand je dis que je ne suis pas encore assez mature pour gérer des entreprises, je ne mentais pas spécialement et qui plus est, je tenais à ma liberté. Ce que mon père avait du mal à comprendre c'est que je ferais les choses seulement si je me sentais prête à les faire et encore j'ai bien dit si. Je n'aimais pas qu'on me dicte les marches à suivre pour une vie bien remplit et bien.. agencée. Non je préférais encore que ce soit le gros bordel dans lequel seul moi pouvait m'y retrouver. Soupirant doucement je haussais les épaules. « Tu sais tu aurais pu laisser les Castiel diriger cette société.. après tout ta famille n'en manque pas spécialement ça n'aurait pas fait un trou dans les caisses », j'savais très bien de quelle genre de famille il venait et à quel point ils étaient peut-être même plus riche que nous. On ne m'en avait pas parlé mais j'avais fini par comprendre toute seule. C'est alors qu'il me lança que j'étais parfaite, une vraie italienne tandis que je reportais mon attention sur lui. C'était un compliment ou... oui ça devait surement l'être, du moins je le prenais comme ça. J'avais un doute sur le fait qu'on arrête de se chamailler mais il pouvait toujours y avoir des moments de répits non ? « Mon caractère de merde ? oh tu sais tu peux le dire j'en ai parfaitement conscience », un sourire en coin, je l'avais scruté alors que ma main était toujours contre son poignet alors que je sentais son sac retomber au sol avant qu'il ne m'attire une nouvelle fois contre lui afin de prendre mes lèvres. Baiser auquel je n'eu aucune envie de résister, le prolongeant tendrement pendant que ma main se hissait dans sa nuque. Me brosser dans le sens du poil, ça marche parfois.

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Silvia & Ezio

Quelque part je l'enviais vraiment... sa vie semblait tellement plus simple que la mienne même si elle avait aussi ses ennuis et ses emmerdes... J'avais la sensation que les choses n'allaient jamais s'arranger dans ma vie et puis cette connerie de trouble bipolaire ne m'aidait pas du tout... Lors du dernier conseil d'administration de mon entreprise j'avais commencé à pleurer parce qu'on avait parlé d'un nouveau projet de forage et que je m'inquiétais du sort de Némo... Et deux minutes plus tard j'engueulais mon assistante parce qu'elle m'avait apporté un café à moitié froid... Bref super palpitant comme attitude et ça faisait très sérieux dans un conseil dans ce genre là. Breeef! Je reportais toute mon attention sur la jeune femme. Elle devait connaître ma famille apparemment et je baissais à nouveau les yeux dans un soupire.

Je crois comprendre que tu connais ma famille... Alors faut juste que tu saches que si je tiens autant à cette affaire c'est justement parce qu'elle est légale... Je refuse de toucher à l'argent sale de mes vieux, et je ne vis que de cette société et de mon taff!

Quand elle compléta ma phrase en confirmant avoir un caractère de merde j'esquissais un petit sourire. Je n'étais pas mal dans mon genre non plus elle aurait tout le loisir de le découvrir si elle ne le savait pas encore. mais voilà que je venais prendre ses lèvres en la collant bien à moi avant de poser mon front contre celui de la jeune femme, tournant la tête vers un bureau au fond de la salle.

Et si je te faisais changer d'opinion quant aux baises sur un bureau?

Et je lui laissais aussi faire connaissance avec mon côté direct...

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On avait tous une vie merdique à notre manière, j'avais la mienne il avait la sienne, on ne pouvait pas comparer. D'autant que j'avais la chance de ne pas avoir ce soucis de bipolarité... c'est marrant mais maintenant qu'il m'en parlait je me rendais compte que ça ne m'avait jamais marqué. Avait-il déjà eu des crises en ma présence ? pas à mon souvenir.. enfin j'pense que je m'en souviendrais d'un truc pareil non ? L'écoutant ainsi me parler de sa famille, je secoue les mains devant moi comme si je voulais lui faire comprendre qu'il n'avait pas à se justifier, mais il le fait malgré tout et je penche doucement la tête en le fixant d'un calme presque flippant. « Tu sais t'avais pas besoin de me le préciser.. j'veux dire, tu toucherais à l'argent de tes parents j'pourrais comprendre.. j'sais pas.. je juge pas à ce niveau là.. après j'peux comprendre que tu veuille de l'argent dont tu connais la provenance », comment ça j'étais en train de me ranger d'son côté ? on se pouillait y'avait encore quoi.. à peine cinq minutes et maintenant ? J'cherchais même plus à comprendre vous savez, après tout il n'y a que les cons qui ne changent jamais d'avis. Autant dire que cette phrase s'applique aussi très bien au baiser qui s'en suit alors que je perd un peu mes repères jusqu'à ce qu'il ne quitte mes lèvres pour lâcher une phrase qui me tire un rire. « T'es du genre direct toi nan ? », d'un petit sourire en coin, je jette un oeil au bureau dans une moue avant de prendre sa main pour l'y attirer, soulevant mon popottin pour le poser sur le métal froid avant de le coller à moi de mes jambes tout en reprenant ses lèvres avec passion.

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