[FINI] Explosion in the sky

Elle refusa mon offre sous prétexte que le restaurant était trop cher pour elle. J'aurai du préciser que bien entendu, j'avais l'intention de l'inviter. Non pas par charité mais par galanterie. Comment lui faire comprendre ça sans la froisser? Elle cherchait déjà un autre restaurant des yeux alors je ne perdus pas de temps à répondre :

- Oui enfin j'avais prévu de t'inviter, je pensais que c'était clair, excuses moi. Hum... Pour ne pas que tu penses qu'il s'agit de charité on peut... Dire que c'est un rendez vous galant? Je crois que vous les filles indépendantes n'acceptez qu'à cette condition non?

J'essayais de plaisanter pour détendre l'atmosphère. J'espérais qu'elle ne le prenne pas mal du tout, j'avais pas envie de la blesser à ce sujet la, ni de la heurter ou autre. J'avais juste envie de passer une bonne soirée, devant un bon dîner sans me prendre la tête avec l'argent, personnellement je m'en fichais. Elle ne me devait rien. J'avais juste envie qu'on dine correctement et non qu'on bouche nos artères dans un fast food qui engraisse négativement le monde. Elle méritait mieux qu'un butter et j'avais envie de lui montrer et de lui faire plaisir. C'était ça mon monde, j'voulais le partager avec elle. Si elle refusait cela voudrait dire qu'il y aura toujours ce mal aise entre nous, lie à l'argent. J'avais pas envie de ça.

Il m'expliqua qu'il souhaitait m'inviter, et que l'on pourraient faire ça dans les règles c'est à dire un dîné galant afin que je me sente plus à l'aise. Je ne savais pas trop si je devais accepter. Je n'aimais vraiment l'idée qu'il allait dépenser autant d'argent juste pour un dîner et même si pour lui l'argent n'avait pas grande importance. Je n'ai jamais eu cette conception des choses. Je ne suis pas non plus pauvre, mais l'argent a de la grande valeur pour moi.
Cependant je ne voulais pas gâcher cette soirée, qui devait clore notre journée. C'était un choix compliqué à faire. Et finalement, je me suis dis que une fois de temps en temps, voir rarement, c'était un luxe que je pouvais accepter.

- D'accord j'accepte.

Je lui sourie afin qu'il ne pense pas que j'accepte sa proposition sous la contrainte mais avec plaisir. C'était un ami qui m'était devenu important en si peu de temps, et il serait dommage de jeter un froid entre nous pour si peu. Je me dirigeais donc à l'entré du restaurant, mais laissa vite place à Henri pour prendre la parole. Je n'étais pas vraiment à l'aise, mais je ne voulais pas non plus qu'il le voit. Je m’étais donc mise à contempler le restaurant somptueux.

Elle avait fini par accepter mon offre, ce qui me fit vraiment plaisir. On reparlerait forcément de cela, au cours du dîner ou bien un autre jour car apparemment, c'était un sujet délicat. Je n'étais pas du genre à claquer l'argent par les fenêtres, je n'avais jamais fait de caprices avec mon argent : voiture, maison secondaire ou à l'année, grosse montre en or etc. Je ne montrais pas que j'avais de l'argent, mais il est vrai que j'aimais aussi me faire plaisir. Pourquoi aller manger dans un Burger King quand je pouvais aller au restaurant? Pourquoi me priver d'un voyage et ses expériences? Ca paraissait logique, car j'avais toujours vécu dans le monde de l'argent et j'avais bien entendu, un plafond à respecter. Je ne pouvais pas claquer la fortune de mes parents sans leur rendre des comptes ! J'avais un budget par mois, conséquant certes, mais si je le dépassais, je me débrouillais tout seul (bien évidemment, j'économisais, d'où les voyages etc.).

On entra donc dans le restaurant, immédiatement, on fut pris en charge. Un homme nous demanda si l'on avait réservé, ce que je répondis par la négative. Il me répondit que nous avions de la chance car un couple venait d'annuler sa table, mais qu'à l'avenir, il fallait réserver. Je me tournais alors à Eléonora pour lui sourire, histoire de la mettre à l'aise. Je savais que cela pouvait être impressionnant, lorsqu'on a pas l'habitude, moi même à mes débuts j'étais comme un théâtre. Mais on s'habitue. Elle observait partout, tout le monde et c'était mignon, même si les autres repéraient tout de suite qu'elle n'était donc, pas habituée à ce genre d'endroit, j'en avais rien à foutre.

L'homme nous déshabilla et nous fit accéder à une petite table, vers le milieu de la salle. Je le remercia alors que l'on s'installait, tandis qu'il revint avec les cartes : celles des plats et pour moi, celle des vins. Bien entendu, sur la carte d'Eléo, il n'y avait pas les prix, est-ce que cela allait être dérangeant? Le serveur resta près de nous jusqu'à ce que je choisisse au moins le vin, je pris une bonne bouteille de vin rouge et il nous laissa enfin. Je souris à la jeune femme avant de lever les yeux au ciel, c'était vraiment splendide. Puis, je lançais à la demoiselle :

- Te pose pas trop de question pour ce repas. Ok? Tu prends ce qui te plait, tu bois comme tu en as envie et tu ne penses pas à l'argent. Je sais qu'on n'a pas la même vision des choses et j'ai pas envie de te blesser en étant maladroit à ce sujet, mais pour moi, c'est quelque chose que je connais depuis toujours, j'ai jamais jeté l'argent par les fenêtres, mais j'ai toujours vécu dans cette vie là... C'est mon monde, je ne peux pas le renier, tu comprends?

Un serveur vint nous apporter la carte avec les menu. C'étais bizarre de voir à quel point les choses différait entre un restaurant bourgeois et un restaurent de classe moyenne. Rien que le nom des plats paraissaient plus sophistiqués. J'étais un peu perdu et je ne savais pas du tout ce que j'allais prendre. De simple pâtes à la carbonara n'existe même pas dans leur menu.

Ce qu'il me demandait était un peu difficile pour moi, mais je me promis de faire des efforts afin de ne pas gâcher la soirée. Je comprenais le faite que pour lui c'était tout à fait normal et qu'il ne pouvais pas le renier, il avait toujours vécu comme cela. Et je ne pouvais pas y changer quoique ce soit, je ne le voulais pas de toute façon. Parce que ça fait partie de son caractère, et puis je suis son amie et les amie sa ne juge pas !

- Il n'y à pas de soucis, je comprend parfaitement. Mais il faut que tu accepte toi aussi le faite que ce ne sont pas dans mes habitudes, alors c'est normal que je réagisse de cette manière. Mais n'y pensons plus ! On est ici pour passer une bonne soirée.

Je lui souriais à présent. Je ne voulais pas l'enquiquiner avec la valeur de l'argent pour et je ne voulais surtout pas non plus que nous partions dans un débat qui serait de toute façon inutile. Nous avions deux points de vue différent et ça s'arrêtais là. Le serveur revint peu de temps après avec le vin demandé, et il prit notre commande. Je demandais alors un Dinderons : c'était de la dinde avec de la sauce au fromage. Enfin je crois .

Le serveur vint nous interrompre pour nous faire goûter le vin. Dans les restaurants chics, ils t'apportent la bouteille demandée, l'ouvrent devant toi et la servent dans le verre pour qu'on la goute et que l'on valide notre choix. C'est exactement ce qu'il se passa, même si je ne m'y connaissais pas spécialement en grand vin, celui ci était très bon. Il nous déposa donc la bouteille sur la table alors qu'on avait tout les deux le nez dans les Menus. Eléonora commanda une dinde tandis que moi, j'optais pour un poisson et ses légumes. Aller hop, Menus repliés et envoyés dans les mains du serveur. Il quitta notre table et l'on se retrouva tous les deux. Je souris à la jeune femme en me saisissant de mon verre de vin pour trinquer avec elle, avant d'en boire une nouvelle gorgée.

- Tu as déjà eu l'occasion de bouger depuis que tu es aux USA, ou pas encore?

Trinquant dans son verre, Henri me demanda si j'avais eu l'occasion de parcourir un peu les USA, ce que je répondis négativement.

- Non pas vraiment, j'ai visité quelque parc et musé mais ça s'arrête là. Je n'ai pas vraiment eu le temps jusqu'ici avec les cours et mon travail en plus. J'imagine que toi, tu doit tout y connaitre.

Pourtant, voyager j'adorais ça. Pouvoir prendre le temps regarder les paysages, de se promener, et de découvrir de nouvel chose. Mais depuis mon arrivé à Harvard je n'avais jamais pris le temps de le faire. Ce qui me donnais le plus envie c'était les plages. Elle me manquait énormément, et j'aurai aimée y aller cette été mais hélas le temps et passé trop vite. Lorsque les vacance d'été arrive , je travail à plein temps. C'est dire, direction la maison d'édition tout les jours les aider à mettre à jour leur fichier, en plus de notre boulot habituelle. Donc niveau vacance, c'était très vite tombé à l'eau.

- Qu'est ce que tu aime le plus quand tu visite un pays ?

Elle me répondit qu'elle n'en avait pas le temps. Qu'elle n'avait pas quitté la ville. C'était dommage mais compréhensible en effet. Je souris un peu jaune à sa remarque. J'avais l'impression qu'il y avait un double sens, insinuant alors que j'avais peut être que ça à faire comme je n'avais pas besoin de travailler à côté pour payer mes études mais je me trompais sûrement. Je lui répondus alors :

- J'ai fais la côté Ouest, la Floride et le Vermont avec ma famille et mes amis.

Je bu à nouveau un peu de vin avant qu'Eleonora me demande ce que je preferai pendant les voyages. Je lui répondus alors sincèrement, me souvenant alors de mon voyage en Amérique Latine:

- L'inattendu. Quand tu ne prévois pas un programme, que tu te laisses porter. Tu rencontres des gens extraordinaires, qui t'ouvrent les portes de leur monde sans crainte ni jugement. De la gentillesse à l'état pur...

Marquant une faible pause, je lui retournais la question dans un sourire doux.

Je remarquais une fois de plus que nous étions différent sur un autre point. J'aimais pouvoir tout planifier et organiser, et pour ce qui était des voyage il en allais de même. J'admire le faite qu'il puisse partir comme ça, s'en rien prévoir de ce qui va se passer. Sur ce point la j'étais tout le contraire. J'avais sans arrêt besoin de savoir qu'est ce que je ferais de ma journée, ou ce qui aller ce passer. C'était ma façon d’anticiper les imprévue. Henri me demanda à mon tour alors ce que j'aimais le plus dans le fait de voyager.

- J'aime surtout la découverte ! Ça peut être historique, comme ça peut être tout simplement la découverte d'une ville.

Le serveur arriva enfin avec nos plats en main, qu'il posa devant nous. L'assiette était bellement garnie, et cela me donnais presque de la peine de manger un si jolie plat. Je souhaita un " Bonne appétit " à la française, à mon chère amie, et commença à déguster. Et c'était vraiment divin.

Eléonora et moi étions vraiment différents. Nous n'avions pas vécu dans le même contexte, on avait pas eu les mêmes privilèges, la même éducation du coup. Nous n'avions pas la même vision dans le domaine de l'argent c'était certain, même si on évitait le débat pour une raison inconnue, mais nous avions aussi des points en commun. Le goût du voyage, de la découverte d'ailleurs, la passion de nos études, l'innocence, l'humour, la sensibilité, le côté timide aussi. Et c'était une bonne chose, d'avoir des points en commun, comme des différences mais il fallait juste trouver les bonnes différences, celles qui nous feront rester amis et celles qui peuvent nous faire passer à l'étape suivante si jamais ça doit arriver.

Le serveur était revenu avec nos entrées, on le remercia presque ensemble et mon amie me souhaita un bon appétit en français je crois. Je souris en lui souhaitant de retour. Je plongeais ma fourchette dans mon assiette et commença mon entrée, qui était divine !

Buvant un peu de vin, je fini par demander un peu maladroitement à la jeune femme:

- Et au fait, tu as quelqu'un dans ta vie?

On n'en avait pas encore parle et j'étais curieux. Allez savoir pourquoi !

Sa question me laissa perplexe mais j'y répondis tout de même avec franchise.

- Non, personne et pour l'instant ça me convient. Et toi ?

Il était vrai que c'étais un sujet dont nous n'avions jamais parlés, allez savoir pourquoi. Je ne mettais jamais demandée s'il avait une petite amie. Mais j'imaginais que s'il en avait une, c'est que ce n’étais pas un homme correcte comme je l'aurais pensée. Même si nous étions amis, on invite pas une femme à un dîner, et surtout dans ce genre de restaurant lorsque l'on avait une petite amie. Même si pour l'instant il n'y avait rien d'ambigu entre nous, je doutais fort que sa copine, si il en avait une, apprécie son geste envers moi.

Mais ayant appris à le connaitre durant cette journée, je ne pense pas qu'il en ai une. Sinon il m'en aurait parler au moins une fois dans la journée. Croyais moi, on en trouve toujours une de raison. Je parle bien sûr d'homme comme Henri. Pas d'un gros connard, qui vous cache tout et vous avoue seulement après. Ces hommes là sont des lâches. Rien que d'y penser, je sentais ma colère monter. Je décidais de me calmer en buvant une gorger de mon vin, et en souriant à Henri.