How you leave me breathless #2 Ft. THOMAS

Elle ne savait pas ce qu'il allait advenir de cette soirée pour le moins étonnante, mais elle ne s'en préoccupait pas réellement, préférant profiter de l'instant présent. Et le moment présent était plus qu'agréable, ses lèvres posées sur le pouce de Thomas, puis ce dernier commençant une phrase sans la terminer « je me demandais simplement quand nous allions nous revoir... » continua-t-elle calmement, avec un sourire véritable. Elle avait eu envie de le revoir et aurait fait en sorte que ça arrive de toute façon, bien que ça ne l'avait pas hanté l'esprit entre le moment où ils s'étaient rencontrés et celui où elle avait décidé de passer chez lui avec l'excuse la plus mauvaise jamais trouvée. Elle y avait pensé plusieurs fois pourtant, surtout quand Madame Nelly lui reparlait du "beau jeune homme de l'autre jour", lui demandant si elle l'avait revu et si elle se rappelait de son prénom. En riant, Elynn lui avait marqué sur un papier bien lisiblement le prénom de Thomas ainsi que le numéro de téléphone qui était sur une petite carte, dans la pille de papiers de l'entrée de sa maison et lui avait placardé sur le frigidaire pour ne plus qu'elle lui demande. Quoi qu'il en soit, elle était là, à environs cinq centimètres de son visage avec une irrésistible envie de l'embrasser.

Si Thomas savait toujours comment se débrouiller en mécanique, en cours de neuro' ou encore sur les bancs des salles de sport, il avait toujours eu du mal à trouver les mots justes avec une femme. Il lui restait quelques souvenirs désagréables de sa jeunesse. Thomas revoyait les couleurs d'un bouquet de fleurs qui avait fini dans la poubelle. De sa copine de l'époque avec un autre homme. Il avait 16 ans, il y avait prescription ; mais il ne pouvait s'empêcher d'y repenser à chaque nouvelle relation qu'il entamait. Il avait pensé à relation en regardant Elynn ? Il sentait bien qu'il y avait quelque chose de différent, de plus profond qu'avec toutes ses amies. L'étudiant connaissait à peine Elynn et pourtant, être à ses côtés lui faisait vraiment envie. ça devait ressembler à une scène d'un quelconque film à l'eau de rose, mais il s'en foutait.
Lui qui avait toujours une bonne blague à sortir se retrouvait avec la gorge nouée. Sous ses muscles et son assurance apparente, il y avait surtout un étudiant qui avait évolué une bonne partie de sa vie sans attaches. Thomas ne trouva rien à dire ou ne voulait tout simplement rien ajouter, préférant fixer son regard sur les lèvres de la jeune femme. Il venait de se retrouver par hasard, avaient bu une bière et commandé une pizza comme n'importe quel groupe de jeunes le ferait, mais il y avait plus. Ses yeux clairs ne savaient plus où se poser, entre les yeux et les lèvres d'Elynn.
- Je ne voudrais pas que tu penses que je fais ça avec toutes les filles qui passent chez moi, dit-il en souriant à moitié, se rapprochant davantage de la bouche entrouverte de l'étudiante. Sa main droite trouva naturellement le chemin vers le visage de la jeune femme, pendant qu'il pressait ses lèvres contre celle d'Elynn.

Son coeur battait à mesure que les lèvres de Thomas s'approchaient des siennes. Lorsqu'elles se retrouvèrent enfin ce fut comme une évidence, comme si elles avaient été crées pour se rencontrer, comme si elles étaient faites pour s'embrasser. Thomas avait tenté de la rassurer en disant qu'il ne faisait pas ça avec toutes les filles qui venaient chez lui, mais elle s'en fichait, même si c'était le cas, même si il était un peu volage. Elle l'avait été elle-même des fois, mais ce contact était tellement bon, tellement doux et chaud, que même si il lui avait avoué qu'il était du genre papillonneur, elle n'aurait échangé sa place pour rien au monde  « je ne le crois pas, et je m'en fiche... » dit-elle en un souffle, avant de reprendre les lèvres de Thomas, déjà trop loin des siennes à son goût. A présent qu'elle y avait goûté, elle en voulait d'avantage. Elynn passait plus qu'un excellent moment, c'était magique, c'était irréel. La chaleur du corps de Thomas passait à travers elle, et il l'emprisonnait de sa douce odeur et de la douceur de cet instant. Qu'allait-il se passer par la suite ? N'était-ce qu'un de ces moments éphémères qui ne resteraient que dans de lointains souvenir ? Allaient-ils se revoir dans de mêmes conditions par la suite ? Peu importait pour l'instant, Elynn ne voulait pas que ce moment s'arrête, et souhait par dessus tout rester près de lui, ce soir, faire durer ce baiser le plus longtemps possible.

Thomas fut presque surpris de cette proximité naissante, de cette intensité indéniable. Des femmes, il en avait embrassé un certain nombre depuis ses 15 ans. Mais les lèvres d'Elynn avaient un goût différent, rien à voir avec ce qu'il avait connu avant. Ils se donnaient sans retenue et leur baiser dura plusieurs minutes. Thomas ferma brièvement les yeux pour reprendre ses esprits, elle lui plaisait véritablement mais s'il y avait bien une chose qu'il ne voulait pas ; c'était lui laisser penser qu'il avait l'habitude d'agir de la sorte. Il ne mangeait pas de ce pain là. Avant d'avoir eu le temps de dire quoique ce soit, les lèvres d'Elynn reprirent possession des siennes et Thomas ne put que profiter de l'instant, reléguant dans un coin de son esprit ce qu'il avait envie et besoin de lui dire. Il n'y avait plus de match de football à la TV, plus de pizza sur la table basse, plus de barrières. Il ne voyait que les grands yeux de l'étudiante, semblant chercher les siens. Il se sentait presque coupable de ne pas ressentir de regrets, après tout, il ne la connaissait pas vraiment. Il laissa sa main vagabonder dans les cheveux de la jeune femme, bon dieu qu'elle était belle.
- Sérieusement...Il fallait qu'il lui fasse comprendre qu'il était un gars bien et que ce n'était pas son habitude de draguer toutes les filles de passage chez lui. Il ne se lançait que lorsqu'il était sûr de lui. Je ne suis pas comme ceux qui enchaînent les filles, c'est juste que...tu me plais.