Chanix ✗ a long time ago.

►Chanix + a long time ago.

J'esquissais un sourire très ironique que je lui adressais pour appuyer mes paroles. Au final, je me fichais qu'elle rêve d'avoir un rendez vous avec Phoenix ou pas mais je trouvais particulièrement agaçant sa manière de se comporter. Et si cette petite menace de ma part pouvait l'empêcher de revenir encore une fois jouer les idiotes dans l'espoir de lui plaire ça l'arrangerait. Sauf que Nix, il rentrait pas du tout dans mon jeu. Bien au contraire. Il faisait clairement savoir que je venais de mentir et ça me plaisait pas vraiment. Je fronçais donc les sourcils alors qu'il prenait un malin plaisir à dire que j'étais son ex. « Ouais, perds pas ton temps. J'suis sûre que tu veux pas d'un lâche dans ta vie. » Oeil pour oeil, dent pour dent comme on dit. J'aimais pas ce qu'il était en train de dire et bien évidement, il fallait que je réplique. Et le pire, c'est qu'il continuait dans sa lancée. C'est cela oui. Comme si moi je rêvais de son corps. C'était du grand n'importe quoi tiens. Mais la suite était tellement plus drôle. Parce que là, la serveuse elle devait avoir honte. C'était tout un lot de critique qu'elle venait de se manger en pleine face et je pouvais pas m'empêcher de sourire pour le coup. Bref, elle faisait demi tour et y avait fort à parier qu'elle ne s'occupe plus de notre table. Au moins, c'était déjà ça de gagner. « J'en rêve depuis des années mon coeur. Je pense vraiment qu'on est fait pour être ensemble. » J'esquissais le sourire le plus faux au monde avant de planter ma fourchette dans mon plat. « Je pense vraiment qu'on devrait essayer une nouvelle fois, on a teeemps de chose à partager bébé. »

Je ne rentre pas dans le jeu de Charline, d'un côté c'est pour l'embêter et d'un autre côté parce que c'était une simple envie. Bien sûr, elle, tête la première elle rentre dans mon petit jeu à moi, en m'insultant de lâche par la même occasion et elle a le droit. Je regarde Charline et lui envoie un bisou hypocrite. La serveuse repart, tête baissée et je suis certain qu'elle a pleuré. En même temps je n'ai pas pesé mes mots, elle a dû être blessée mais je suis loin d'avoir pitié. Je mets alors toute mon attention sur mon assiette, Charline m'a bien renseigné c'est très savoureux. Je rie alors suite à sa remarque. Je pose la main sur mon coeur, et la regarde d'un air amoureux transi qui en fait est hypocrite à vomir « Oh, mon amour tu m'ôtes les mots de la bouche. » Je reprends ma fourchette alors, et pique dans une pâte. Je hoche de la tête pour répondre à ses dernières paroles, bois une gorgée de mon verre pour me rincer la bouche puis je me lève. Je prends le visage de Charline entre mes deux paumes de mains et attrape ses lèvres. Je fais passer ma langue entre la commissure de ses lèvres et lui donne un baiser chaud et langoureux. Oui, ça ne sent pas l'amour mais je trouve ça marrant. Je l'embrasse brièvement une dernière fois, puis me remets face à elle. Je plante mes pupilles vertes dans les siennes, penche ma tête sur le côté et lui dis « Depuis que j'attendais ça ma princesse. Enfin j'ai de nouveau goûté à tes lèvres si douces comme de la soie. » Je lui fais un sourire, puis remets toute mon attention sur le repas. C'est complètement fou, et con ce qu'il vient de se passer. Je ne sais pas ce qu'il m'est passé par la tête, il doit y avoir un truc dans le whisky.

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Gosh, je venais de me vomir dans la bouche à sortir des conneries pareil. Premièrement, c'était carrément pas moi. Et sortir autant de niaiserie en un temps si court, ça me donnait envie de sortir mes tripes. Totalement glamour en somme. Mais fallait bien avouer que les trucs mielleux de la sorte, c'était juste atroce. Et les couples s'adonnant à cette activité devrait être lapidés sur le champs. Voilà. « Je savais que tu ressentais la même chose. Ce qui ce passe entre nous est tellement fort. » Et hop, je pouvais me vomir une nouvelle fois dans la bouche tant c'était hypocrite. Sans déconner, fallait qu'on arrête hein. On avait l'air de deux idiots profondément amoureux alors que.. Alors qu'on avait juste enterrer la hâche de guerre pour quelques heures ce qui au final en disait plutôt long sur notre relation. J'secouais la tête mettant la fourchette dans ma bouche et mettant toute ma concentration dans l'unique effort de mâcher. Jusqu'à ce qu'il se lève s'approchant de moi. Ok, c'était quoi là ? Un nouveau jeu ? Aucune idée. Mais il plaçait ses mains sur mon visage et mon coeur c'était aussitôt accélérer alors que ses lèvres prenaient possessions des miennes. Et croyez le ou non, mais je ne le repoussais pas. C'était plutôt le contraire même. Certes, y avait pas de sentiment dedans mais, y avait.. Comme de la passion, ou quelque chose dans le même genre. Et il repartait s'asseoir comme si de rien était me laissant perplexe pour le coup. « Attend attend, pause. Tu viens de m'embrasser là ? »

C'est tellement malsain et sournois de lancer des phrases remplies d'amour et d'affection alors que nous le pensons absolument pas. J'ai horreur des sentiments, et surtout horreur de les montrer, alors ça ne me ressemble, et elle non plus d'ailleurs. « Nous nous attirons comme des aimants joli coeur. » Je lui fais un sourire. Suite à cela, je ne sais pas ce qu'il m'a pris mais je l'ai embrassé, pour faire mine de rien après être revenu m'assoir. Bizarre. Premièrement, elle ne m'a pas repoussé alors que je sais qu'une part d'elle me déteste pour l'avoir abandonné, deuxièmement je sais qu'elle a apprécié puisque dans un sens pour moi aussi cela fut le cas et troisièmement je m'attendais à une remarque ou à une question de sa part. Alors que je prends une bouchée de mon plat je lui réponds sourire malicieux aux lèvres. « Je crois bien ouais. » Je marque une petite pause, la pointe du doigt et reprends « A moins que ça soit quelqu'un qui me ressemble fort, qui a la même odeur et qui embrasse aussi bien. » J'avale ce que j'ai dans la bouche puis attrape mon verre. Je dis alors, avant de boire une gorgée « Ne me blâme pas ok ? Je voulais juste voir ce que ça faisait d'embrasser une ex pour qui on ne ressent plus rien. C'est fait. » Je porte le verre à mes lèvres, et termine le peu de vin qu'il restait. « Maintenant si tu veux bien, j'aimerais terminer de manger. » Je lui fais un sourire et reporte toute l'attention sur mon assiette. On ne va pas épiloguer sur un baiser, ce qui est fait est fait et je sais qu'on le désirait tous les deux, je n'ai juste fait qu'assouvir nos moindres petits désirs aussi fous soient-ils. Je pense que c'était le baiser des retrouvailles que l'on aurait dû s'échanger au secrétariat voilà tout.

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Encore une fois, c'était une question con. Parce que oui, bien évidement qu'il venait de m'embrasser. Je l'avais même laisser faire lui rendant la pareille alors j'avais pas posée cette question. En fait, ce que j'aurais vraiment du demander c'était : pourquoi ? Parce que c'était à ne plus rien comprendre pour le coup. Limite, on ne faisait que s'envoyer des vacheries, pique sur pique et puis paf, il venait m'embrasser. Et même si ce n'était qu'un jeu, même si ça ne représentait rien, c'était juste carrément bizarre. Pour le coup, j'avais de plus en plus de mal à le cerner. J'comprenais plus rien à ce qui était en train de se passer et ça me perdais vraiment. « Tu te prends pour un dieu en fait ? » C'était tout ce que j'avais trouvée à répondre. Peut être que j'étais trop sonnée pour dire quoi que ce soit d'autre. Au final, j'en savais rien. J'savais plus grand chose pour le coup. Tout était juste beaucoup étrange. Voilà. « Contente de t'aider à atteindre un but dans ta vie. » Bordel, j'étais pas en train de lui faire des reproches à la base. Bien au contraire. Mais il avait le don de me mettre de mauvaise humeur avec ses manières et ses façons de répondre. « Ouais. Etouffe toi. » J'esquissais un sourire ironique alors que je me remettais à manger beaucoup plus silencieuse que par habitude. En fait, j'avais l'impression que jamais je n'arriverais à le comprendre. C'était limite quelque chose d'impossible et il avait le don de me paumer à chaque fois. C'était d'ailleurs terriblement agaçant, je tenais à le préciser. « Bien sûr, j'veux que tu t'étouffes simplement parce que ça me permettra de venir t'embrasser encore une fois. » Maggle.

Mais s'il n'y avait pas de questions débiles, la petite vie de Charline serait bien moins animée, et la mienne moins pimentée. Alors j'ai répondu à sa question idiote en lançant des phrases ironiques, ça ne doit pas vraiment lui plaire, mais dans un sens elle le prend bien. Je rigole face à sa remarque et ne peux m'empêcher de lui dire « Je n'ai pas à me prendre pour un Dieu, je suis un Dieu. » Je lui fais un petit sourire taquin. C'est une plaisanterie, même si venant de ma part et en vue de l'égocentrisme surdimensionné que j'ai cela pourrait être bien possible que je le pense vraiment. Voulant toujours lancer des piques, j'ajoute « Et tu pourrais m'aider à atteindre un tout autre but en partageant mon lit, ce soir. » Surtout qu'avec le temps elle doit être devenue bien meilleure au lit, parce que nous manquions d'expérience lorsque nous avons fait notre première fois ensembles mais là, ça doit changer du tout au tout. Puis elle me dit qu'elle veut que je m'étouffe. J'arque un sourcil, suspect. Pourquoi ? Mais elle répond vite à mes questionnements bien avant que je le lui demande, et un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres. Je porte une nouvelle bouchée à mes lèvres, et c'est au bout de la quatrième bouchée que je fais mine de m'étouffer. Bien entendu, j'ai avalé le contenu de ma bouche, c'est juste pour voir si ce qu'elle dit est vrai ou si ces paroles sont jetées dans le vide. « Chaaa mon amour... hum...hum... je meuurs !! »

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Ahem. Peut être qu'on partait un peu trop loin dans ce jeu, non ? Parce que y allait avoir un moment ou on finirait par déraper. Quoi que le baiser échangé était déjà un dérapage en lui même de toute façon. Et puisque Nix, tout comme moi aimait franchir les limites, il était fort possible qu'au final, le jeu monte d'un cran. Suffisait juste de voir le semblant de proposition qu'il était en train de me faire. Sérieusement ? Passer la nuit avec moi ? « Pourquoi pas. Ce sera l'occasion de me montrer tes prouesses. » J'esquissais un sourire amusée continuant à manger tranquillement alors que la serveuse de tout à l'heure semblait avoir choisit de devenir invisible. Au final, ça ne m'étonnais même pas, elle devait être en train de pleurer toutes les larmes de son corps dans un coin. Pauvre fille. Phoenix, lui, continuait à manger sans dire un mot jusqu'à.. Wait. Il était vraiment en train de s'étouffer là ? Ou c'était juste un subterfuge ? Ouais, à en entendre sa phrase, c'était juste pour que je vienne le gratifier d'un baiser. « Je savais que tu ne pourrais pas résister. » Posant ma fourchette, je me levais allant prendre place sur ses genoux un petit sourire amusée sur le visage. Et puis puisque c'était le deal, je posais mes lèvres sur les siennes laissant ma langue passer la commissure de ses lèvres pour aller jouer avec la sienne. Il voulait un baiser, il en avait un.

C'est bien connu qu'à trop jouer avec le feu on finit par se brûler. Ce jeu est malsain, mais nous aimons cela tous les deux, alors il ne faut pas se priver de ce que l'on aime. Moi je ne me prive pas pour tuer. Elle accepte ma proposition et je fais un sourire satisfait sans pour autant y répondre. Je mange dans un silence total, espérant qu'elle tombe dans mon subterfuge. Et ça marche. Alors que je fais mine de m'étouffer, elle pose sa fourchette, et se mets sur mes genoux. Elle me donne un baiser langoureux, entremêlant sa langue dans la mienne. Je pose une main dans sa nuque et une autre en bas de sa taille pour l'approcher davantage vers moi. Je relâche ses lèvres, et plante mon regard dans le siens. Hum..en fait ses yeux ils sont chocolat, j'ai juste envie de les manger. C'est une plaisanterie tellement nulle que je me suis fait à moi-même, que je préfère lui donner un dernier baiser. Je me mordille la lèvre « Dépêche toi de terminer, que je te montre mes prouesses au lit. » Non ce n'est pas parce que nous avons échangé un baiser plus que langoureux que ça y est l'érection arrive, simplement il faut avouer que la demoiselle embrasse bien, et que notre discussion de toute à l'heure plus le baiser m'ont mis l'eau à la bouche. Je la laisse se remettre à sa place. Et reprends une fourchette. C'est vrai que ses pâtes au caramel c'est bon. Et comme s'il ne s'était rien passé je lui demande accompagnant mes dires par un petit sourire « Au fait je ne te l'ai pas demandé, mais tu étudies quoi à Havard ? » Je porte le verre à ma bouche, et la coupe net alors qu'elle allait me répondre « Laisse moi deviner.. La photographie, la mode ou truc comme ça ? »

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Et pas des moindres puisqu'on pouvait clairement dire que j'y mettais de l'ardeur tiens. Et très franchement, d'un point de vue extérieur, ça faisait très sexuel. On été bien loin d'avoir le genre de comportement adéquat pour ce genre d'endroit mais je me foutais tellement du regard des autres que j'aurais pu continuer comme ça des heures avant que ça ne me dérange. « T'as intérêt de déchirer mon coeur, j'ai l'habitude du haut de gamme. » Ouais bon, c'était clair que cette rencontre n'allait pas se terminer de la manière la plus catholique qui soit mais.. C'était un mal pour un bien. Et j'aimais tellement le sexe que je pouvais pas dire non quand on me proposait de s'envoyer en l'air. Bref, je retournais m'asseoir à ma place reprenant ma fourchette en main pour terminer mon plat. Jusqu'à ce qu'il me demande en quoi consistait mes études. Et c'était plutôt drôle de le voir essayer de deviner comme ça. Parce qu'au final, il avait faux. « Plutôt le design. Architecture d'intérieur tu vois ? Mais t'y étais presque. » J'reposais ma fourchette le fixant du regard. « Et pour toi j'dirais.. Homme d'affaire. Politicien ? »

Il ne faut jamais douter de moi au lit. Je sais que je suis bon pour avoir une multitude de conquêtes qui pourront en témoigner. « T'inquiètes pas mon amour. Je t’emmènerais au septième ciel. » D'ailleurs pour septième ciel ? Les gens sont branchés chiffre sept. Les sept nains, les sept merveilles du monde, les sept péchés capitaux, les sept jours de la semaine, et je suis sûr d'en oublier pas mal. Alors pourquoi sept ? Pourquoi pas huit ? C'est un chiffre comme un autre. Enfin bref, je ne vais pas faire une philosophie sur le chiffre sept car je mange assez de philosophie à cause de mes études. Je tente ensuite de deviner ses études, et je trouve presque la filière qu'elle a prise. Je souris satisfait de moi-même, comme toujours j'ai envie de dire. « Haha, je le savais. » Je lui fais un petit sourire, puis mets une fourchette dans ma bouche. Je hoche de la tête quand elle aussi tente de devenir mes études. Bingo ! Elle a trouvé. Le pire c'est que je fais des études en droit et économie alors que je ne sais même pas sur quoi partir. Je vais sûrement reprendre l'entreprise de papa, qui est sous les ordres de ma mère actuellement. « Oui c'est un mixte des deux. En fait j'étudie l'économie droit, pour dire de faire quelque chose.. Mais au fond, ça sert pas à grand chose. » Autant jouer la carte de la sincérité au lieu de trouver des arguments débiles. Surtout que je ne vais pas de façon régulière en cours, mais Charline doit s'en douter. Malgré tout, j'obtiens de bons résultats, j'ai un cerveau en béton armé.