Chanix ✗ a long time ago.

►Chanix + a long time ago.

J'savais même pas comment je faisais pour qualifier ça de routine alors que c'était tout simplement affreux. Et franchement, à m'entendre parler, on pouvait aisément croire que je me fichais de tout, ce qui était faux. La mort de mon père m'avait pour ainsi dire, anéanti. L'an dernier, j'avais quittée la Mather House, arrêtée la drogue et intégrée la Cabot pour lui faire plaisir et lui montrer que je pouvais être autre chose que la Charline droguée. Et quand j'avais enfin réussit à m'en sortir, à le rendre fier de moi, il avait fallut qu'il meurt. Il était mort et à ce moment là, je m'étais sentit dévastée. J'avais laissée mes anciens démons reprendre le dessus ce qui avait entraîné la reprise de drogue, l'overdose et tout le reste. Ma vie était en fait comme des dominos. Si un truc s'écroulait, tout tombait avec. C'était aussi simple que ça. « La perfection ? J'savais pas que tu voulais m'intégrer à ton livre mais.. Merci. » J'esquissais un sourire amusée continuant à marcher. En fait, c'était étrange parce que malgré tout ce temps, je n'avais aucune idée de quoi lui dire. Comme si quelque chose était cassé et de toute manière, je n'étais pas la personne la plus bavarde au monde. Encore moins quand il fallait parler de moi. Bref, on arrivait à destination et encore une fois, il ouvrait la porte pour me laisser passer. Geste qui me faisait bien sûr levée les yeux au ciel mais j'avais pas le temps de râler qu'une serveuse arrivait se faisant très vite rembarrer par Phoenix. Pauvre d'elle, elle venait pas de tomber sur la personne la plus agréable au monde. Prenant place sur la table qui nous était désignée, je commandais un cocktail à base de Tequila avant de reprendre la parole. « Attends.. Laisse moi deviner. T'es rentré dans une maison mais pas n'importe laquelle. Eliot han ? »

Je lâche un petit rire en entendant les paroles de Charline, déjà petite elle avait de l'humour et visiblement il ne s'est pas dissipé avec le temps bien au contraire. « Ah, mais tu es parfaite aussi ? Nous sommes faits pour nous entendre. » lui répondis-je avec malice. Rapidement nous arrivons au restaurant, et j'envoie sur les roses la serveuse. Un rien m'exaspère et le fait que l'on ne voit pas ce qui nous pend au nez me met de mauvais poil, mais lorsque je commande mon whisky ça me remonte le moral. J'ai beau avoir tenu deux fois la porte à Charline, la deuxième fois surtout pour l'embêter, je ne lui ai pas poussé la chaise pour qu'il s’asseye, trop de gentillesse, tue la gentillesse. A peine sommes nous posés, que Charline tente de cerner la maison dans laquelle je suis. Je hoche positivement de la tête, et lui donne un joli sourire. « Effectivement, richesse Cartwith, élitisme, perfection.. Moi. » Je laisse apparaitre mes dents d'un blanc éclatant (ouais à la Lockhart, hp powaa), et continue par dire « Quant à toi je suis sûr que t'es chez les Mathers, il n'y a que ces cré.. enfin il n'y a qu'eux qui peuvent faire une overdose. » J'ai failli dire crétin, mais ce n'est pas le cas car pour nos retrouvailles je ne veux pas la froisser même si au fond je m'en fiche bien. « Mais peut-être que t'es une exception, et ton attitude de petite princesse me fait sourire. » Et venant de moi c'est un compliment, alors qu'elle le prenne bien. Moi ce que je prends bien, se sont nos deux verres qui arrivent, servis par la même serveuse à qui je n'adresse pas un regard et pourtant je vois les attentions qu'elle a envers moi elle veut se faire pardonner cette idiote. J'attends qu'elle soit partie, et plonge mon regard dans celui de Charline, tiens je ne me souvenais plus de ses yeux marrons chocolat. « A nos fraiches retrouvailles ! » lui dis-je en levant mon verre, pour après avoir trinqué en boire une gorgée.

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Ouais. J'étais convaincu de ne pas me montrer. Ses manières, sa façon d'agir, de parler. C'était un Eliot. Comme quoi, nos chemins s'étaient plus que séparés. Au final, fallait s'faire une raison. On était absolument plus compatible et ce pseudo repas risquait d'être le dernier entre nous. Sans vouloi être défaitiste bien sûr mais avec un peu de réalisme, il était aisé de voir qu'il n'y avait plus d'atome crochu, que quelque chose ne collait pas et c'était à prévoir. Y avait eu beaucoup trop de temps. On avait grandis, changés. On était plus les stupides adolescents d'il y a quelques années. Et puis, sa réponse montrait bien le petit côté -voir grand- snobinard qu'il pouvait avoir. Et je me contentais simplement d'esquisser un sourire ô combien hypocrite face à sa réponse. « Crétin ? Tu peux le dire. J'men fiche. Mais bingo, j'fais partie des crétins. » J'pianotais du bout de mes doigts sur la table sans pour autant le lâcher du regard. Ouais, on avait vraiment plus rien en commun. Plutôt que se soucier de si j'allais bien, de si je m'en sortais, de si je me droguais toujours, il préférait appuyer sur le fait que j'étais une idiote. Parce que oui, il pouvait bien se rattraper, je n'étais pas stupide et le fond de sa pensée, je la connaissais. « Moi ? Une attitude de petite princesse ? » J'secouais la tête sans pour autant surenchérir. La serveuse venait légèrement de me couper dans mon élan en ramenant nos boissons sur la table. Et très franchement, elle pathétique. C'était presque si elle ne se serait pas mis à genoux pour s'attirer les faveurs de Phoenix. Tristesse. J'poussais un soupir attrapant mon verre pour trinquer avec lui avant de reprendre. « A nos retrouvailles. Qui risquait d'être plutôt tendue.

Je suis contre les Mathers et suis capable de tout faire pour les descendre, je me suis retenu devant Charline même si elle me dit que je n'aurais pas dû me lançant cependant un sourire hypocrite. Elle veut donc se la jouer ainsi ? Très bien. « Hum..je le savais. » dis-je simplement évasif. Avec cette révélation je me rends compte de nos différences, bien sûr j'ai des souvenirs avec elle, mais parfois il vaut mieux les oublier surtout si nous sommes dans des maisons ennemies. J'ai une haine incontestable pour les Mathers tels qu'ils soient, je veux bien faire d'exception mais ça me ferait mal de casser mes principes surtout pour une fille, pas n'importe laquelle je le conçois mais tout de même. Au moment où je vais répondre à Charline la serveuse arrive et nous sert les verres, tout comme moi Charline remarque son attitude et je n'ai qu'une seule envie la renvoyer une fois de plus vaquer à ses occupations, mais sans savoir quelle mouche m'a piqué je ne dis rien et contente d'ignorer ses gestes. Avoir après trinqué et bu une gorgée je pose mon regard vert sur la Mathers, pour ensuite balayer des yeux la salle. La plupart des personnes présentes sont des couples en train de se bécoter, je lève les yeux au ciel et soupire, ça me désole tout simplement. Puis je repense à ce que Charline m'a dit, et je me souviens alors du fait qu'elle m'ait parlé de la mort de son père, or mon père est allé à l'enterrement.. « Au fait je suis désolé pour ton père. Mon père était là à l'enterrement il me semble.. Enfin je suppose qu'il a réglè quelques affaires par la même occasion.. » Je baisse alors les yeux, les pose sur mon verre et l'attrape dans la foulée pour en boire une gorgée. Repenser à mon père me déchire toujours le coeur. Toutes les personnes que je côtoie savent l'attachement que j'avais pour lui, et même si Charline n'est pas au courant de sa perte il n'en reste pas moins qu'elle savait à quel point mon père et moi étions liés. « Mon père aussi est mort récemment. » Je soupire alors et fais tout mon possible pour ne pas croiser le regard de Charline.

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Voir pire que tendu même. J'étais pas réputée pour faire des efforts quand quelque chose me restait en travers de la gorge et même si j'avais pu être extrêmement proche de Phoenix par le passé, ça n'allait pas changer grand chose. Puis, c'était bien connu que parfois, valait mieux laisser certaines choses là ou elles étaient. J'supposais que pour le coup, je pouvais tirer un grand coup sur ce qui nous avait liés quelques années avant. Alors en somme, ce repas allait juste provoquer un malaise ou chacun d'entre nous allait s'envoyer des piques encore et encore pour faire craquer l'autre. J'étais pas stupide. Il pouvait bien feigner l'indifférence, je savais que le fait que je sois dans la maison ennemi ne l'enchantait guère et c'était le genre de froid qui n'allait très certainement pas partir. Bref. Fallait vivre avec quoi. J'poussais un nouveau soupir contemplant mon verre comme s'il était passionnant au point de totalement m'absorber quand Phoenix reprit la parole. « Ouais.. A vrai dire, j'ai pas fais attention. Les gens étaient plus là pour faire bonne figure que pour lui. » L'hypocrisie, c'était ce qui ressortait le plus dans les familles riches. Tout le monde se fichait bien de savoir que mon père était mort ou non. Tout le monde s'en foutait mais tout le monde était venu comme si c'était important. « Mais c'est gentil. » Au moins, il avait fait l'effort de dire quelque chose, j'allais pas en plus le blâmer. Puis là, c'était la révélation. Je restais un peu conne sur le coup mais quelque part, ça nous faisait un point en commun et j'savais à quel point ça devait être dur pour lui. Vraiment dur. « Toutes mes condoléances. » Je cherchais son regard alors qu'il tentait d'éviter le mien. « C'est vraiment nul comme phrase. Mais j'suis désolée pour toi. J'sais que c'est dur. »

Je comprends Charline lorsqu'elle m'explique comment s'est passé l'enterrement. Pour mon père c'était différent, car il y avait plus des mafieux que de la famille, même si certains oncles et tantes sont venus de loin, mais ce jour là j'étais bien trop concentré sur le cercueil et sur la vengeance contre ma soeur que sur les personnes présentes. Je hoche simplement de la tête, accompagné d'un haussement d'épaules en guise de réponse ne sachant pas ce qu'il faut répondre. Elle me remercie, je lui souris et dis « Tu n'as pas à me remercier. » Je lui avoue donc la mort de mon père, même si ça me pince toujours le coeur d'avouer cela. Sait-elle au moins que les Cartwith sont dans la mafia ? Elle a dû se douter, puisque lorsque nous habitions encore à Londres, elle devait voir le nombre affolant de personnes défiler dans notre ancienne villa. Bref. « Ne t'en fais pas pour moi.. Je fais avec. » J'attrape mon verre de whisky et le termine d'un trait, ça me remonte le moral d'une manière impossible à expliquer. « Parlons d'autre chose ce n'est pas très gai. » Je lui fais un sourire forcé, car c'est toujours difficile pour moi, surtout depuis que je sais que c'est une Mather. Si je suis vu avec elle par un Eliot ma réputation est terminée. Je fais signe à la serveuse de me servir un autre verre, sans lui adresser de regard, ni même en étant poli. Et comme si je faisais parti de la famille royale elle s'exécute en m'admirant avec des yeux de biche, lamentable. Je lui fais signe de servir également Charline, puis lui ordonne de nous ramener les cartes pour que l'on puisse commander. Charline et moi restons silencieux, cette conversation a laissé un froid. La serveuse court presque pour nous donner les cartes et je la lui arrache des mains en lui faisant signe de repartir avec mépris. Je commence à lire le menu et soupire.. Je ne mange que très rarement dans un restaurant chinois, je prône sur la haute gastronomie. « Cha ! » dis-je pour l'interpeller, ne perdant pas mon habitude. « Tu me conseilles quoi ? » demandais-je en plantant mes yeux dans les siens.

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J'avais vécus la même chose alors forcément, je savais la peine qu'on pouvait ressentir. Même si je n'avais pas été proche de mon père comme mon frère ou ma soeur avait pu l'être, ça ne changeait pas le fait qu'il était mon père et.. Et j'avais essayée de rentrer dans ses bonnes grâces juste avant qu'il ne meurt alors forcément, j'avais souffert et je souffrais encore d'avoir l'impression de ne jamais avoir réussit à le rendre fière. C'était le genre de sentiment qui ne me quitterait plus de toute façon puisqu'il était maintenant trop tard pour que je fasse mes preuves. Et puisque j'étais tombée dans l'enfer de la drogue une nouvelle fois, on pouvait me considérent comme étant une cause désespérée. Au fond de moi, je le savais. J'étais incapable de changer de toute manière et ça, malgré tout mes efforts. Et j'en avais marre de me battre. D'essayer encore et toujours. J'pouvais juste pas, point final. « Ouais, parlons d'autre chose. » Et le silence fut. En même temps, on avait jeté un énorme froid et ni lui ni moi ne prenions la parole. Ça laissait voir de quelle manière le repas allait se passer. Pas très agréablement quoi. Le seul divertissement présent était la stupide serveuse qui n'arrêtait pas de se plier en quatre pour faire plaisir à Phoenix alors que celui ci se montrait toujours plus froid et méprisant envers sa personne. J'aurais peut être pu trouver la situation amusante si le fait que ce soit un Eliot ne venait pas me prouver encore une fois à quel point je pouvais détester cette maison et ses membres. Et même quand elle revenait avec les cartes, je restais plongée dans mes pensées ne réagissant que quand il m'appellait soudainement. Quoi quoi ? « Euh.. Les nouilles sautés au caramel sont pas mal. » Et puis merde. J'aimais pas faire semblant. J'pouvais pas rester des heures à le regarder et faire comme si de rien était alors que visiblement, on pouvait pas se supporter. J'étais pas une hypocrite. « En fait, ça sert à rien, j'ferais mieux d'y aller. »

J'ouvre la bouche pour la remercier mais elle me devance, en me disant que ça ne sert à rien et qu'elle préfère y aller. J'écarquille les yeux, et déglutis. Merde. Ouais c'est le premier mot qui me vient en tête. C'est vrai que depuis le début nous jouons tous les deux les hypocrites, mais ça tient au fait que nous n'avons pas brisé la glace quant à mon départ. Je ferme le menu et le pose sur mon assiette. « Bon, ok autant vider notre sac maintenant. » Je passe une main dans mes cheveux, puis passe ma langue entre la commissure de mes lèvres, prêt à lui expliquer la vérité sur ma personne. « Depuis tout gamin j'étais pas comme les autres, pas toujours dans le bon sens du terme mais je suis quand même tombé amoureux de toi.. Nous étions gosses à l'époque, tout juste ados même si un premier vrai amour marque toujours. » Je parle avec aisance même si ce n'est pas le cas intérieurement. « Mais c'est aussi au même moment que j'ai mal tourné, enfin pour les autres car pour moi c'est ce que je suis vraiment. J'ai suivi mon père, je l'ai pris comme exemple et je suis devenu son bras droit ! » Je fais une courte pause réfléchissant à la manière dont je peux terminer mon monologue. « Du coup, je me suis éloigné de mes amis, de toi, du lycée même si je suivais toujours mes études.. Je n'ai jamais quitté Londres, mais je voyageais beaucoup pour affaires de meurtre enfin tu dois être au courant. » Je bois une gorgée de mon whisky ce qui me permet de reprendre mes esprits également. Ce n'est pas toujours facile de trouver les bons mots, surtout après tant d'années. « Alors voilà, mon père est mort, ma mère est en dépression à cause de ça, ma soeur et moi c'est...mieux que d'habitude mais ce n'est pas l'amour fou non plus, je tue des gens à longueur de temps mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que malgré tout tu m'avais drôlement manqué. » Je lui fais un sourire qui cette fois n'est pas hypocrite. Et reprends « Tu peux toujours partir mais au moins je t'ai tout dit. »

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Ouais, c'était vraiment le mieux à faire. J'étais pas une hypocrite, j'avais pas envie de rester ici et lui sourire alors que j'en avais pas envie. J'voulais pas non plus faire comme si tout était normal alors que merde, ça l'était pas. Y avait un truc qui manquait et j'voulais pas faire semblant. J'préférais m'en aller plutôt que passer le pire moment de ma vie. Ça faisait mal, c'était dur parce que oui, Phoenix avait été super important pendant un moment mais, fallait se rendre à l'évidence, c'était plus le cas maintenant. Y avait eu trop de temps, de rancoeur accumulé et, j'voulais pas. Sauf qu'il n'avait pas l'air du même avis et il prenait la parole me laissant un peu sur le cul. On devait faire quoi ? Balancer ce qu'on avait sur le coeur ? Il semblait que oui. Je le laissais parler, expliquer les pourquoi du comment sans broncher. Il ne faisait que mettre des mots sur ce dont je m'étais toujours doutée. J'savais même pas comment réagir. Alors oui, c'était bien beau de dire qu'il avait été amoureux de moi mais, moi aussi je l'étais. Et il avait juste disparu sans me laisser la moindre explication. J'avais tout les droits du monde d'être en colère. Et il finissait son histoire alors que je ne l'avais pas regardée une seule fois. C'était à moi de vider mon sac maintenant ? Très bien. « Je le savais. Je savais tout ça. J'étais peut être une gamine mais j'étais pas bête et j'savais très bien que t'étais dans histoires louches. Et si j'avais voulu partir, je l'aurais fais. Sauf que je m'en fichais. Parce que moi aussi j'étais amoureuse de toi. » J'inspirais doucement avant de reprendre. « J'pense que j'aurais méritée au moins une explication. Et pas maintenant. Pas six ans après. J'aurais méritée une explication sur le moment et tu ne l'a pas fait. » C'était drôle de sortir toute cette rancoeur après tout le temps passé. « Tu m'as manqué aussi Nix. Mais on a prit des chemins différents et j'suis pas capable de faire semblant. »

Bien sûr, après ces révélations je ne m'attends pas à ce qu'elle se mette à genoux, ou pire me sers dans ses bras comme aurait pu le faire cette débile de serveuse. D'une part Charline n'est pas comme ça et d'autre part il y aura toujours cette barrière Mather/Eliot entre nous. Je l'écoute alors, m'expliquer son point de vue. Je ne suis pas non plus pendu à ses lèvres comme un amoureux transis mais j'écoute tout de même pour être certain de reprendre si je ne suis pas en accord, juste pour ma fierté personnelle. Une fois sûr qu'elle ait finis je m’éclaircis la gorge afin de lui répondre. « Je te comprends. Mais tu sais quoi c'est le passé, il ne faut pas sans cesse parler des regrets sinon on n'avance pas. T'as bien réussis à le faire durant tout ce temps sans jamais me croiser. » Je hausse des épaules d'un air un peu maussade puis regarde aux alentours, à la recherche de mots.. Ouais j'espère que des mots vont apparaitre au plafond ou tomber du ciel.. « Bah alors ne fais pas semblant, laisse toi juste aller et pense pas à ce que j'aurais dû faire ou ce que tu aurais dû faire. » Je marque une courte pause, puis instinctivement un sourire sournois et dragueur se dessine sur mes lèvres, lorsqu'une réplique me vient à l'esprit. « Et puis si tu tenais vraiment à moi, tu aurais essayé de me rattraper. » Je sais que je vais toucher un point fragile, et qu'en plus j'ai raison. J'ai beau être parti, m'être éloigné en ne donnant plus aucune nouvelle rien n'empêche qu'elle aurait pu essayé de me dissuader à l'époque. Bien entendu j'aurais dans tous les cas suivis mon père mais peut-être que nous nous serions quittés en bons termes, et ne pas avoir à faire semblant six années plus tard. Je ne veux pas faire la scène cliché des exs qui se parlent des erreurs du passé et finissent par s'avouer leurs sentiments six ans plus tard, car ce n'est que dans les films, et tout le monde sait que moi et les sentiments ça fait deux surtout depuis Poppy que je n'ai pas vu depuis presque un mois..