JAXINE ღ Are you a devil ? Or an angel ?

Charline & Jax

Le petit matin. A ma montre il était même pas encore 5h du matin. Je sortais de boîte et je crevais de chaud. Il y avait tellement de monde, même alors que le lieu se vidait peu à peu il y avait franchement trop de monde. Mais alors que j'étais dehors, juste à l'entrée, je venais de me rappeler que j'avais oublié ma veste en cuir. Avec toute cette agitation et ce besoin extrême de sortir de ce four j'en avais oublié de récupérais ma veste qui allait m'être utile vu que je compte rentrer à pied. Et puis merde elle m'a presque coûté un rein. Je pus tout de même facilement rentrer et il n'y avait personne heureusement aux vestiaires. Vestiaires qui étaient à côté des toilettes. Ce détail est pertinent parce qu'alors que ça allait être à mon tour de récupérer ma veste, voilà qu'une brune dont je reconnaissais le visage passa à côté de moi, limite en me bousculant pour se diriger droit dans les toilettes. Je n'étais pas vraiment sûr de moi mais j'avais cru apercevoir quelques larmes sur son visage. Encore une qui n'en avait que pour le cul et les drogues. Elle avait essayé de me choper un jour mais ce genre de meuf je ne peux juste pas, même quand je suis ultra bourré, chose qui n'arrive plus au final. Mais là je dois bien avouer que ce que j'ai lu sur son visage, n'était pas du tout une peine de cul, non, c'était différent. J'ai ralé un bon coup puis j'ai finalement franchi la porte des toilettes féminines, ouais j'en ai rien à battre, et puis il n'y a plus personne à cette heure-ci.

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►Jaxine + i'm not what you think.
Je ne serais certainement pas Charline Kovalevski si je ne sortais pas au moins trois fois par semaine, ça non. Et pour bien faire honneur à ma réputation, ce soir était le genre de soir ou bien entendu, je n'allais pas rester enfermer dans mon appartement. Non, à la place, j'allais sûrement faire la tourner des bars avant de terminer en boîte. Surtout que j'en avais bel et bien besoin puisque le besoin de se changer les idées était de plus en plus fort. Je savais très bien que chaque chose chez moi était constituait d'apparence que je mettais en place mais derrière, j'étais pas aussi forte et aussi incassable que ce que je voulais bien faire croire. C'était même tout le contraire. Et quand je sentais que je perdais pied, j'allais noyer le tout dans de l'alcool comme si ça allait arranger les choses. Alors une fois de plus, j'étais dans une boîte de nuit où je m'étais bien évidement rendu seule puisque j'avais si peu besoin de compagnie. Et j'avais passée la plupart de la soirée à boire plus que de raison et à me faire coller par des mecs dont même la plus laide des personnes n'auraient pas voulu dans son lit. Ouais, j'faisais ma difficile. Puis quand j'en arrivais au point de ne plus réussir à placer un pied devant l'autre, j'finissais par m'affaler sur une banquette vide me laissant rattraper par le pathétisme dont je pouvais faire preuve. Regarde toi avec tes yeux cernés de noirs et ton incapacité à réfléchir. Pauvre fille. C'était ça le fin mot, pauvre fille. Et je laissais le trop plein de blessure remonter à ma tête pour m'infliger un peu plus de peine avant de fondre en larme. La boîte c'était vidée peu à peu et personne ne faisait attention à la pauvre idiote qui fonçait se réfugier aux toilettes. Oui, j'étais une pauvre idiote. Appuyée contre un des lavabos, le regard figé sur le miroir, je laissais les larmes couler me forçant à regarder ce que j'étais réellement. Autrement dit, la petite fille brisée ayant si peu de respect pour soi même qu'elle en était réduite à se mettre plus bas que terre toute seule. Pathétique.

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Charline & Jax

Je ne me souvenais pas de son prénom, mais je me souvenais parfaitement la soirée où elle avait essayé de me chauffer dans le seul but de passer une nuit torride. Etait-ce vraiment ça le but de sa vie d'étudiante ?! Entre ça et l'alcool je trouvais ça affligent et pathétique. Seulement même si je n'avais pas apprécié la façon dont elle m'avait abordé et la trace qui avait sur elle, la voir en si piteux état ne me réjouissais guère, au contraire. J'aime pas voir les gens aussi mal et surtout seul. J'aurais pu attendre de voir si on la suivait, s'il y avait quelqu'un pour elle, mais non, je suis rentré aux toilettes à sa suite, mais j'ai fini par hésiter et à regarder derrière moi, dans le couloir qui menait aux toilettes. Personne. Même la meuf des vestiaires s'en foutait et était occupée sur son téléphone. Je suis donc définitivement rentré et je l'ai vu, larmes aux yeux, se regardant dans le miroir. Je me demandais si elle allait me voir. Je refermais derrière moi et m'approchais d'elle tout en gardant une certaine distance Est-ce que ça va ? Demandais-je bêtement. J'aime pas demander ce genre de chose, je sais pertinemment en connaissance de cause que lorsqu'on pleure seul comme ça, c'est que clairement rien ne va. Mais je me sentais pas à l'aise, surtout pas avec elle, alors j'avais pas trouvé mieux pour engager la conversation.

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►Jaxine + i'm not what you think.
J'avais tellement honte de moi à cet instant précis. Honte de ce que j'étais devenue, de l'image que je m'étais forgée. J'avais jamais été cette petite fille parfaite à l'image des Kovalevski. Jamais aux yeux de ma famille je n'étais arrivée un jour à la cheville d'Apple. Quelque part, je m'étais résignée à l'idée de ne pas pouvoir être aussi bien qu'elle. Résignée à l'idée de savoir que la différence dont je faisais preuve ne serait jamais bien vu. Résignée de savoir que mes efforts ne seraient jamais reconnu parce que je n'étais personne d'autre que Charlie. La fille qui avait sombrée dans l'anorexie à l'âge de quinze ans. La fille qu'on avait vulgairement renvoyée à Londres loin de tout à cette période là parce qu'il était tellement plus facile de faire sortir par derrière cette fille malade et pas saine d'esprit. C'était peut être ça le problème. J'avais été tellement résignée à cette étiquette qu'on m'avait collée que maintenant, j'représentais plus rien. Ma vie entière était un désastre, j'avais aucun principe et je ne faisais pas partie de ce genre de fille admirée pour tout un tas de qualité. J'étais juste la peste qui marchait sur les plates bandes des autres pour se faire une place. Celle qui avait tentée de ruinée le mariage de son propre frère. Celle qui n'avait plus aucun contact avec sa jumelle pour divergence d'opinion. Celle qu'on pouvait mettre dans n'importe quel lit en claquant des doigts. Rien de bien glorieux à mon effigie. Et plus les pensées envahissaient mon esprit, plus les larmes coulaient sur mes joues faisant ressortir ce que je gardais trop enfoui. Est-ce que ça va ? J'sursautais. Simplement. J'me sentais violée dans mon intimité aussi. Puis je me trouvais faible d'avoir craquée comme ça et qu'il l'ait vu. Lui. J'avais pas pour habitude de me souvenir des gens, j'aimais pas les souvenirs en général mais.. C'était l'un des rares à m'avoir envoyer me faire foutre alors son visage, j'pouvais pas l'oublier. C'était ça qui rendait la situation ironique en fin de compte. Que ce soit lui. Mais ce soir, j'avais pas la force de me battre. Pas la force de l'envoyer chier à mon tour. Pas la force de grand chose en fait. « Tu t'es déjà sentit misérable ? J'veux dire.. Comme si tu valais vraiment rien ? Comme si ta propre existence était un échec, une erreur ? »

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Charline & Jax

C'était bizarre comme situation, j'aurais pu partir d'ici, m'en foutre royalement de cette fille qui n'avait aucune estime pour elle, mais quand je l'ai vu pleurer, je me suis dis que je m'étais peut-être trompé, parce que ayant connu la douleur et la souffrance, je sais la reconnaître, je sais la voir quand elle est vraiment là. Et d'un côté ça faisait parti de mon côté curieux que de découvrir pourquoi cette fille là qui aimait faire n'importe quoi de son corps était si mal ce soir. Des regrets peut-être ? Ca semblait être plus fort que ça. J'avais réussi à la faire sursauter, moi qui pensait qu'elle m'avait vu ou au moins entendu, c'était raté. Je vis dans son regard qu'elle me reconnaissait et je m'attendais sérieusement à ce qu'elle m'envoie chier, mais non, elle me posa diverse question qui me fit froncer les sourcils légèrement Ca m'est déjà arrivé oui, il y a longtemps ... C'est ton cas ? Demandais-je simplement, repensant à ma vie d'adolescent quand j'habitais encore avec mes parents et que ça se passait clairement mal entre nous. Depuis j'avais décidé de ne plus dépendre d'eux quand je suis venu ici rejoindre ma soeur, et putain que ça m'avait changé la vie, je m'étais senti devenir un autre homme, un homme plus heureux et de meilleur valeur. Seulement il est clair pour cette fille, c'était loin d'être le cas et ça me touchait vraiment, et me faisait de la peine.

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►Jaxine + i'm not what you think.
J'savais même pas pourquoi je lui demandais ça. Après tout, même si c'était le cas, même s'il avait déjà ressentit ce sentiment, qu'est ce que ça changerais pour moi ? Probablement rien. Puis.. J'étais pas ce genre de fille à montrer mes faiblesses, à craquer devant les autres. Alors certes, en tout premier lieu, je n'étais pas allé le chercher mais ça ne changeais pas le fait qu'il était en train de me voir pleurer. Qu'il voyait quel genre de fille misérable je pouvais être. C'qui du coup changeais du tout au tout par apport à notre première rencontre. J'étais plus la Charlie aguicheuse. Non. Là, j'étais là Charline faible et brisée. Et je détestais lui laisser le loisir de voir ça. Lui laisser la chance de peut être s'en servir. De peut être exposer que je n'étais pas la fille froide et hautaine que tout le monde connaissait. Ca m'est déjà arrivé oui, il y a longtemps ... C'est ton cas ? Peut être que là, c'était le moment ou je devais l'envoyer chier. Le pousser loin de moi comme j'avais l'habitude de faire avec tout le monde mais.. Fallait croire que ce soir, j'en avais juste pas le courage. J'pouvais juste pas agir comme d'habitude et.. J'finissais par reprendre la parole. « Ça a toujours été le cas. Je ne suis pas Apple la parfaite et encore moins comme Kenny qui réussit tout. » Bien sûr, je ramenais tout à ma famille parce que c'était ça le problème. C'était Apple, ma jumelle, le problème. C'était tout ce que je n'étais pas qui consituait le problème. « J'suis que Charline. Trop dur à gérer. Le genre sans intérêt dont on aimerait bien se débarasser. » C'était ce que j'avais toujours représentée.

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Charline & Jax

C'était comme si c'était une autre personne. Une autre fille que je ne connaissais pas du tout, que je n'arrivais pas à reconnaître, même si j'avais la forte impression que c'était elle qui avait essayé de me mettre dans son lit. J'aurais pu accepté si ses manières n'avaient été trop drastiques et défoncées. Elle est même très jolie et j'ai pas l'impression qu'elle se respecte pour arrêter ce genre de connerie. C'est enfin ce que je comprend. Enfin faut dire que j'avais pas non plus chercher de midi à quatorze heures, j'évite juste ce genre de meuf. Jusqu'à ce soir. Je n'osais pas encore me rapprocher d'elle, c'est comme si j'avais peur qu'elle explose ou un truc du genre. Du coup je ne faisais que l'écouter pour finalement lui répondre sans réflexion extrême C'est pourtant pas l'impression que tu donnes. Mais maintenant je comprend mieux ton comportement. C'est quand même dommage, tu te détruis toute seule ... Disais-je avec un peu trop d'assurance très certainement et surtout de culot, ça ne me regarde pas ce qu'elle vit et je ne suis pas le mieux placé pour lui donner ce genre de conseils mais c'était venu tout seul et je le regrettais un peu, tellement que je me suis mis à reculer d'un pas. Elle ne me fait pas peur non, mais presque (a).

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►Jaxine + i'm not what you think.
Le problème, le vrai problème était là. On m'avait tellement dénigrée pendant tant de temps que peu importait la carapace que je me construisais, elle finissait par péter un jour. Comme maintenant. Et alors, tout était à refaire. C'était triste à dire. Vraiment. C'était fatiguant de ne jamais réussir à avoir une bonne estime de soi même. J'donnais que des apparences alors qu'à l'intérieur, j'étais totalement ravagée. C'était idiot. Et... J'en pouvais plus de cette situation. J'avais besoin de m'en sortir, réellement. Pas de manière fictive, pas l'espace de quelques semaines. Définitivement. Mais malheureusement, je semblais bien loin de pouvoir y arriver. Et t'encaissais ses mots essuyant une nouvelle fois tes yeux. « T'as pas compris hein ? J'finis juste le travail. J'montre juste ce que tout le monde as dis que j'étais. » Je serrais les poing vraiment frustrée par le ton qu'il avait employé. Et de toute évidence, il semblait lui aussi se rendre compte que ce n'était pas la meilleure façon d'agir au monde puisqu'il reculait comme s'il s'attendait à ce que tu lui sautes dessus prête à lui arracher les tripes. « T'sens pas obligé de rester. Ça va aller. »

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Charline & Jax

Apparemment je ne comprenais pas. Elle m'expliqua alors sa façon de penser, et même là, non je ne comprenais toujours pas. Je restais muet mais je ne bougeais plus, j'avais pas envie d'aller plus loin, c'était juste par sécurité, au cas où elle serait devenue un peu violente, parce que après tout je ne savais pas du tout comment elle aurait pu réagir. C'était idiot, je ne pouvais pas me faire attaquer par une fille, enfin elle ne pouvait pas gagner. Toujours est-il qu'elle avait du croire que je me fichais royalement d'elle, ou c'était juste sa façon à elle de me dire qu'elle ne voulait plus me parler, vu qu'elle voulait que je prenne congé d'elle. Seulement à la place, je venais à ses côtés et m'appuyais contre le rebord des lavabos, croisant les bras sur ma poitrine. Pourquoi tu ne leur prouves pas qu'ils ont tord ? Je ne comprenais pas le fait qu'elle se laisse aller à de telles vacheries et qu'elle aille dans ce sens. Je voulais bizarrement comprendre, pour au final quoi en faire, ça je n'en sais rien, peut-être que j'avais découvert la vraie Charline et qu'elle m'intéresse bien plus que je n'aurais pu l'imaginer un jour possible.

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►Jaxine + i'm not what you think.
Ouais, qu'il s'en aille tiens. De toute manière, j'allais pas rester enfermée ici pendant des lustres et y aurait forcément un membre de la boîte qui viendrait me sortir à un moment ou un autre. Dans tout les cas, je retrouverais le chemin de la sortie et puis.. A quoi bon tenter de lui expliquer le pourquoi du comment ? Il ne m'aimait pas, je l'avais bien compris. Ou plus exactement, il n'aimait pas les filles comme moi. J'avais donc absolument pas dans l'idée de le forcer à rester ici. Sauf que maintenant que je lui demandais plus ou moins explicitement de partir, il s'approchait s'appuyant contre le lavabo. Chouette, j'avais le droit à un thérapeute gratuit. Quelle belle vie ! « Peut être qu'ils n'ont pas tord. J'suis une pauvre fille droguée. Faut pas chercher plus loin. » J'avais déjà essayée de montrer le contraire. De montrer que je pouvais m'en sortir. Et j'avais plutôt bien réussi jusqu'à ce que mon merveilleux géniteur meurt de l'épidémie en janvier. Là, ça avait juste provoquée une chute rapide et douloureuse prouvant une bonne fois pour toute que j'étais pas capable de garder la tête hors de l'eau. Fallait peut être se faire une raison. Au final, j'en savais rien et puis, fallait dire qu'avec l'alcool que j'avais ingurgitée ce soir, j'avais pas forcément les idées claires non plus. Un coup oui, un coup non. J'étais juste paumée de toute façon. « Pourquoi tu restes là ? »

(Invité)

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