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Son cœur n’obéissait plus quand elle était avec lui, son cœur refuser de cesser de battre, son cœur s’entêtait à cogner sa cage thoracique, à fissurer la moelle osseuse pour s’éjecter or de cette prison de cartilage et de chair. Son cœur, lui, disait non. Pendant quelques secondes, Cody l’admira, bien que son esprit voguait vers des contrées lointaines, en train de discuter avec son cœur à lui, l’interrogeant sur ce qu’il ressentait, comment il se sentait, s’il pouvait affronter un cœur à cœur incessamment sous peu. La vérité, c’est que Cody n’était pas Cristina Yang. Dans Grey’s Anatomy, cette chirurgienne ne craignait pas une seconde de manipuler le cœur d’un papy de 77 ans ou d’un enfant de 3 jours, à peine sorti du ventre de sa maman. Mais pour Cody, plus les instants s’enchaînaient, plus la pellicule se déroulait, plus il éprouvait chaque contact avec Dia comme une opération à cœur ouvert, la chair à vif, les nerfs chauds, la dopamine qui s’éjectait et inhibait chacun de ses neurones, laissant place à une sensation de plaisir inégalée. A elle seule, en ne faisant strictement rien, Diamantika agissait sur Cody comme de l’adrénaline par intraveineuse à flux constant. Ça ne s’arrêtait pas, jamais. D’un souffle, d’un simple murmure, il la supplia ; « Fais-le obéir, avant qu’on … Avant que je … » M’attache à toi ? Que je tombe amoureux de toi ? Non, non, il chassa ces idées de sa tête. Non non, une belle connerie. AVANT QUE JE BANDE. Voilàààààààà, on a la fin de la phrase wesh. Après tout, Dia et Cody, à la base, ce n’était que du sexe, n’est-ce pas ? Voilààà, fallait qu’ils s’en tiennent aux bases. Enfin j’croooois. Il tenait fermement entre ses doigts la pièce de tissu lui servant précédemment de cravate. Sans faire exprès – et non ce n’était pas un lapsus révélateur – il cafouilla littéralement en débutant par une proposition SM pour embrayer sur une pratique étrange pour sortir Codynosaure du nid. Bref, chelou. Pour zapper le tout, il embrassa passionnément Diamantikrotte juste avant que celle-ci ne puisse glisser tout contre son oreille Ô combien elle lui faisait confiance. Et pas que pour lui bander les yeux. Il lui lançait un sourire sincère, légèrement esquissé, dévoilant que partiellement ses dents blanches, sa lèvre inférieure tremblotait sous le poids de cette révélation. Bien sûr, elle cassa tout le romantisme de l’instant en indiquant que ça faisait un moment que Codynosaure s’était réveillé. Euuuuh ouuui, certes. Il baissa systématiquement ses yeux vers son entrejambe pour constater à son tour l’évidence. « Oui ben il va patienter encore un peu, c’est pas l’heure de faire son tour de magie. Et arrête de regarder. » T’façon dans 30 secondes, elle n’aurait plus trop le choix. Il déplia la cravate de façon à ce qu’il constitue un bandeau qui recouvrirait le visage de Dia, de ses sourcils au haut de ses pommettes rosées, nouant délicatement le tout à l’arrière de son crâne. Il dégagea son front de ses mèches rebelles avant d’y plaquer ses lèvres fébriles pendant quinze longues secondes. Ce petit de répit lui faisait du bien, ce petit moment où il sentait le souffle de Kovache dans son cou recouvrir chaque pore de sa peau diaphane qui se dilatait comme les pupilles d’un chaque dans l’obscurité. Ça lui faisait du bien, son corps tressaillit. Il ne suffisait que de ça pour qu’il tressaille. C’en était inquiétant. Il lui souffla par la suite dans le creux de l’oreille ; « Allonge-toi sur ton gros bide, je reviens dans une minute. » Il prit quand même le temps de dévorer la chair de son cou, de la marquer de ses incisives de rongeur, d’embrasser l’antre de ses seins, de consacrer un peu d’attention au gros bide en question et leva pour quitter le lit, puis la pièce. Fallait qu’il fasse quelques provisions, les choses sérieuses allaient commencer.
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