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Le jeune homme se mit à rire, non en fait, il éclata de rire, un rire incontrôlable. Nerveux certainement aussi. S'il se rappelait bien, elle n'avait pas l'air très convaincue quelques instants plus tôt que leur nuit passée ensemble serait partie remise. Voilà qu'elle changeait d'avis. En tout cas, plus ils avançaient dans les confidences, plus Leo était perdu. Aussi le rire lui permettait là de se détendre, relativiser, fallait plus en rire qu'en pleurer. On se détend. Elle voulait pas se compter d'un bisou sur la joue ? La Cerceï était bien plus gourmande qu'elle voulait le laisser croire dites-moi. « Tu veux qu'on couche ensemble ? Là maintenant ? C'est pas un soucis, vas-y montre-moi ta chambre, on y va on fonce puisque c'est ce que tu veux, mais après t'assume. » Il l'écoutait, il comprenait, il avait de la peine pour elle, pourtant il ne se sentait toujours pas acteur, il était spectateur. Il entendait, il hochait la tête, comme s'il pouvait y faire quelque chose, mais non seulement elle ne pouvait pas lui demander de faire d'elle le centre de son monde, mais Leo en était incapable. Il n'arrivait pas à accorder assez d'importance à une fille plus d'un quart d'heure. Pas exclusivement, il n'était pas doué avec ça le moins du monde. Ellyn était le centre de son monde, sa meilleure amie son âme sœur, et elle avait disparue. Il travaillait dur à faire de Maxine une espèce d'exclusivité, mais il y avait eu d'autres filles, d'autres soirées torrides, il y avait eu Cece, celle qui sortait du lot en quelque sorte. Mais elle n'en sortait pas assez, au fond il aurait limite préféré qu'elle s'impose, qu'elle lui exige quelque chose pour qu'il ait à faire un vrai choix. Là, elle le laissait toujours dans le flou. Elle voulait rien exiger de lui, mais c'était tout comme. « Je peux te laisser croire que je peux te donner tout ça, mais je le ferai pas, tu le sais. »
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