LYDIA&TRUNG - rencontre au sous-sol, haloween est pourtant fini

J’avais vraiment l’air d’un con maintenant en face d’elle et très clairement cela me faisait chier qu’elle puisse me prendre pour un de ces boulets qu’il peut y avoir à harvard. Je m’étais posé sur un canapé non loin de là qui ne semblait pas trop dégueulasse. Elle semblait dépitée que je ne puisse pas avoir à manger et je pouvais très bien la comprendre. Je lui fais un petit sourire désolé avant de regarder autour de moi pour voir s’il n’y avait pas quelque chose qui pourrait nous aider. J’espère… si quelqu’un descend ici, c’est forcément qu’il veut entrer dans la cave et on l’entendra sans problème. Puis fallait-il déjà avoir un stylo et une feuille pour écrire un message, j’en avais pas sur moi pour ma part. Au pire des cas, je trouverai sûrement un moyen de sortir de là, on ne peut pas mourir enfermer ici. dis-je en bougeant ma jambe en rythme, je le faisais toujours quand j’étais un peu stressé et mes doigts tapant sur ma cuisse le montrait également. Je passais pour le plus gros des crétins maintenant.

Dans un sens, c'est stupide comme situation, mais tu ne lui en voulais pas pour autant, ça arrive, toi la première aurait été capable de laisser la porte se refermer derrière toi. T'installant sur le canapé, tu commences à parler, trop parler, tu paniques un peu en fait. Tu t'imagines déjà les pires scénarios, enfermés ici, vous alliez tout deux en mourir. Il faut que tu arrêtes de regarder la télé, certes. Tu prends une profonde inspiration, puis une deuxième, tu sens Trung devenir nerveux, sa jambe ne cesse de s'agiter à ton côté, sa main s'y met aussi. Tu l'observes du coin de l’œil, il ne s'arrête plus, d'un coup, tu poses ta main contre la sienne, faisant pression pour qu'il calme tout cet agitement "Pensons à autre chose, trouvons-nous une occupation, peu importe... on va devenir dingue sinon" dis-tu d'une petite voix faible sans lâcher le jeune homme des yeux, ta main n'avait toujours pas quittée la sienne, tu n'en avais pas conscience sur le moment, mais ce contact t'apaiser un peu dans un sens.

Je me sentais vraiment con et dans ce cas de figure, je me mettais à stresser pour un rien. Je tournais finalement la tête vers elle quand elle vient déposer sa main sur la mienne, je n’y avais pas spécialement fait attention trouvant cela un peu normal vu la situation. J’approuve de la tête doucement et penche la tête sur le côté essayant de réfléchir à ce qu’on pourrait bien parler. Tu ne m’as pas dis ce que tu faisais comme étude toi ? Et tu viens de quel pays ? Tu n’es pas américaine n’est ce pas ? On arrive bien à reconnaître les américains, ils ont un accent très brute et parlent rapidement donc forcément… Enfin, j’essayais aussi de trouver un sujet de discussion qui pourrait nous occuper. Je m’étais même mis à caresser le haut de sa main sans vraiment m’en rendre compte. Il fallait qu’on sorte d’ici mais comment on allait pouvoir faire cela hein ?

Cela ne sert à rien de paniquer maintenant, cela ne vous aiderait pas à vous sortir plus vite de ce sous-sol. Tu décides alors de te poser calmement sur ce vieux canapé afin de reprendre peu à peu tes esprits et contrôler cette peur irrationnelle, toi et ta façon à toujours t'imaginer le pire, il faut que tu arrêtes la télévision. Il gigote sa jambe, cela a le don de te stresser un peu plus, tu décides alors de l'arrêter en posant ta main contre. Discuter pour se changer les idées, c'est une bonne idée non? "Je suis étudiante en Journalisme" Tu ne manques pas de sourire lorsqu'il déduit facilement que tu n'es pas américaine, il voit juste, certainement dû à ce petit accent que tu avais lors de la prononciation des mots "Je viens de Grèce, je ne pensais pas un jour pouvoir étudier à l'étranger" Dis-tu avant de regarder autour de toi. Baissant tes yeux sur vos mains, tu la retires doucement de là où tu l'avais posée. "Mon père est très protecteur" Ajoutes-tu en posant ton regard sur Trung.

Elle semblait autant stresse que moi et pourtant, elle semblait également beaucoup plus calme physiquement. Il faut dire que je me sentais aussi coupable de la situation actuelle donc… Enfin pour passer le temps et pour éviter de penser au pire, il fallait absolument que l’on discute et puis cela nous permettra de nous connaître. Elle faisait alors des études de journalisme, j’approuvais de la tête doucement essayant de l’imaginer dans un domaine bien précis mais c’était difficile à savoir. Tu serais plus dans le journalisme de mode ? D’économie ? Tu te vois où plus tard ? dis-je assez curieux de sa réponse. J’avais donc très bien remarqué son accent, elle n’était pas américaine et je dois avouer que cet accent est très charmant. Je souris finalement quand elle me dit qu’elle vient de Grèce et qu’elle ne s’imaginait pas étudier à l’étranger. Moi je savais depuis longtemps que je ne resterai pas en Ecosse mais je ne m’étais pas imaginer à Harvard c’est vrai. Elle retira finalement sa main, j’avoue ne pas y avoir fait vraiment attention et cela m’attrista un peu qu’elle la retire mais c’était normal au final. Son père était donc protecteur, elle en a de la chance, ce n’est pas le cas de tout le monde. Mon père se moque clairement de moi donc que je sois là où en Ecosse cela ne change pas grand-chose. dis-je en haussant les épaules. Je ne me plaisais pas spécialement, même si mon but final est de lui prouver que je suis bien meilleur que ce qu’il pense mais c’est pour pouvoir lui faire le clapet et partir loin de lui après.

Voilà une bonne question qu'il te pose là, tu mets une minute pour trouver réponse à cette question, car en toute honnêteté, tu as toujours été plus ou moins incertaine sur ta spécialité "Probablement informations.. ou bien mode... je n'en sais trop rien en fait, je suis dans le flou total concernant mon avenir, je ne me suis toujours pas décidée" Dis-tu en baissant ton regard tout en te mordillant l'intérieur de la joue, il faudrait peut-être bien qu'un jour tu finisses par te décider, deux sujets opposés qui t'intéressent, un choix tu devras faire. Tu parles alors brièvement de ton père et de sa façon à toujours vouloir te protéger, tu as toujours eu du mal à lui faire accepter le fait de devoir partir à l'étranger pour voyager où bien pour tes études, mais tu finis par obtenir ce que tu veux. Tu grimaces en écoutant Trung, nous n'avons pas tous une famille évidente à gérer, ni la reconnaissance que l'on espère, toi-même tu as toujours eu ce sentiment de ne pas être à la hauteur des espérances de ton père. "Et tu te plais ici?" demandes-tu en penchant légèrement ta tête tout en observant le jeune homme.

Elle avait le temps de savoir ce qu'elle voulait faire plus tard après tout, elle n'avait pas besoin de se presser. C'est vrai que c'est deux choses différentes mais elle a encore le temps de découvrir dans quel domaine. Après tout, je ne savais pas moi-même ce que je voulais exactement faire dans ma vie malheureusement. Je savais que je voulais être en médecine mais est-ce que je voulais être médecin? Est ce que je voulais me spécialisé dans le cerveau? Dans la pédiatrie... C'est vrai que ce dernier m'intéresse beaucoup mais j'ai peur de souffrir à chaque mort d'un enfant. Tu as encore le temps, ne te presse pas... C'est en essayant les deux qu'on commence à connaître n'est ce pas? En faisant des stages par exemple, chose que je vais faire dans pas longtemps d'ailleurs. elle finit par me parler de son père qui la maternait beaucoup, j'aurais apprécier recevoir ce genre de chose de mon père mais il en avait clairement rien à foutre de moi. C'est comme être libre en fait... J'aime cet endroit car je me sens libre d'être ce que je veux donc oui, j'aime vraiment cet endroit. Et toi ? Pas trop dépaysé? dis-je en la questionnant du regard. J'avais presque oublier qu'on était tout de même enfermer dans le sous-sol...

Tu restes toujours incertaine sur ton avenir, tout ceci reste encore flou, mais un jour tu finiras bien par y voir plus clair un jour ou l'autre. Tu hoches doucement du visage "Tout à fait" dis-tu avec le sourire, oubliant peu à peu le fait que soyez enfermés dans ce sous-col, comme quoi, parler peut aider parfois. Pour toi, en tout cas, c'est le cas. Parlant de vos pères, l'un trop protecteur, l'autre très peu intéressé, voilà deux choses qui vous différencie. Ton regard se porte sur Trung, écoutant sa réponse à ta question. Tu esquisses un petit sourire en l'écoutant, tu ressens exactement la même chose que lui "Non ça va, même si ma maison me manque parfois, je suis bien contente de cette toute nouvelle aventure. Tout comme toi, j'aime cet esprit de liberté et puis, je fais de nouvelles connaissances, je ne peux qu'apprécier cela" Dis-tu d'un léger ricanement tout en détaillant Trung de haut en bas. Tu commences à te mettre bien plus à ton aise, pliant une de tes jambes sur ce canapé, tu te tournes un peu plus vers le jeune homme "J'ai l'impression de t'avoir déjà croisé" ajoutes-tu en plissant des yeux.

Les Etats-Unis étaient un moyen pour moi de m’éloigner de ma vie passé, même si mes deux abrutis de frères et sœurs étaient présents dans la même université. Cela n’empêchait en rien que je ne les croisais que très très rarement et c’était tant mieux pour moi. De toute façon, j’avais toujours Skyler a mes côté, ma seule sœur et je n’en demandais pas plus de mon passé. Je vois qu’elle aimait également l’esprit de liberté et cela me faisait plaisir de voir que je n’étais pas le seul dans ce cas. C’est vrai que les rencontres sont souvent ce qui te permet de vivre la vie que tu souhaites. Après tout, on dit que nos amis sont la famille qu’on aurait aimé avoir. Et c’était vraiment le cas, je peux l’assurer. Je fus surpris quand elle me dit qu’elle avait l’impression de m’avoir déjà vu quelque part. Vraiment ? On s’est peut-être déjà croisé à la dunster house ou même à l’université avant nan ? … J’étais à Londres pour mon lycée donc je ne pense pas qu’on ais pu se voir puisque tu étais en Grèce. dis-je en fronçant légèrement les sourcils. A moins qu’il y ait quelqu’un d’autre sur cette terre qui me ressemble, ce qui est probablement le cas.

Tu ne peux qu'approuver ses paroles, c'est agréable de faire de nouvelles connaissances, découvrir de nouvelles personnes qui partageront un bout de notre vie, il y a de bons côtés comme des mauvais, mais pour le moment concernant Trung, tu n'y vis que du bon vu l'agréable moment que tu passais avec lui, un moment bien sympathique qui te fait rapidement oublier le pire. T'installant plus aisément sur le canapé, tu venais de te tourner davantage vers le brunet, le fixant ou plutôt, le détaillant du regard. Tu ne sais pas pourquoi, son visage ne te semble pas si inconnue que cela. Il a raison, tu l'as très certainement croisé ici étant donné que vous faites partie de la même confrérie, même si le fait qu'il mentionne Londres t'interpelle vaguement "Tu as raison, même si je suis allé une année à Londres, il y a une chance sur un million pour t'y avoir croisé" Tu lèves légèrement les yeux au ciel, te mettant ainsi à réfléchir à ces moments passés à Londres, mais rien ne te viens sur le moment "Sûrement dans cette maison j'ai dû te voir." Dis-tu, en réfléchissant toujours.