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June & Leandro
Ce n’était pas difficile à comprendre pourtant Leandro était un garçon gentil et j’avais peur de m’attacher à lui, j’avais peur que je finisse par éprouver un jour quelque chose qui ne serait de toute évidence pas réciproque et c’est pour cette raison que je mettais déjà les choses au clair mais du coup il ne comprenait rien, comme je lui avais dit il comprendrait plus tard, je me faisais pas de soucis pour ça. Il me dit que je pouvais rester dans ses bras, dès lors je resserrais un peu son étreinte. Il me répondit ensuite qu’il n’avait pas d’argent pour me payer si jamais je voulais garder son bébé, mais j’avais pas besoin d’argent, je faisais ça pour le plaisir de voir sa petite et de le voir aussi par la même occasion : « Pleins, mais je ne te demande rien en retour ! ». Répondis-je avant de poser mes lèvres sur les siennes. Je me mis à rire quand il me dit qu’il m’aurait dragué à l’âge de douze ans, j’aurais certainement préféré ça, peut être même qu’il aurait été mon premier amour. Franchement, il aurait été certainement mille fois mieux que celui que j’avais eu, un gars qui c’était foutu de moi, qui avait couché avec moi pour un pari car à l’époque j’étais un peu en surpoids, je ne comprends pas les gens…Je me mis à rire quand il me demanda si mon papa était militaire. J’aurais tellement préféré qu’il le soit, militaire et sein d’esprit, qu’est ce que ça aurait été bien d’avoir un tel papa. « Pas vraiment, tu as peut être vu toute à l’heure, j’ai des petites marques sur le ventre. Mon père est schizophrène, quand j’avais neuve ans, il m’a poignardé à de nombreuses reprises…Par la suite il a été placé en hôpital psychiatrique. » Je parlais très rarement de cette histoire et je m’étonnais même que Leandro soit au courant, c’était étrange de lui avoir dit. Il me dit ensuite ne plus avoir de liens avec sa famille, je le regarde, l’air interrogatif : « Pourquoi, ils t’en veulent ? Tu n’as pas l’air d’être si jeune que ça pour avoir un enfant… ». Je sais pas Leandro devait avoir pas loin de mon âge et c’est possible d’avoir un enfant à 26 ans non ? Je l’embrassais alors doucement en lui caressant la joue « Je parle pas trop de ça d’habitude mais….j’ai l’impression que tu me comprends, je sais que c’est bête, on se connait depuis quelques heures mais…je trouve que tu es une personne spéciale… ». Pas spéciale dans le sens méchant au contraire, dans le sens rare. L’avantage dans ma situation c’est que quand j’avais cru être enceinte mes parents n’avaient rien dit : mon père étant fou et ma mère morte, cela avait été vite réglé.
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