LOWELL TEAM ✮ Le bizutage ultime de la mueeeeeerte

Mes nuits au sein de la Lowell House se faisaient plutôt rares, mais ce soir j’avais décidé de laisser Aylin à la maison avec Apple et Coraleen, pour m’accorder une soirée à la Lowell, et donc une nuit. Tant pis, je serais de retour à la maison le lendemain, Apple avait l’habitude après tout, ce n’était pas pour rien que je m’étais pris une chambre en colocation avec Irina, mais bien pour être sûre d’avoir un endroit où dormir les soirs ou je dansais – ou festoyais avec mes amis Lowells – jusque pas d’heure. Sauf que, voyez-vous, hier soir je me suis couchée tard. Quelle ne fut pas ma surprise, alors, lorsque je fus réveillée au petit matin par de la musique assourdissante, et les cris de nos présidents – mais surtout Elizabeth nous concernant – pour qu’on se lève en vitesse. « Mais what theeee … ? » marmonnais-je en me frottant les yeux pour essayer de dé-brouiller ma vue et pour comprendre ce qui se passait. De son côté, Irina hurlait littéralement sur Lizie, si bien que je posais un index sur mes lèvres : « Chuuut, aies pitiéé… » Mais pas de pitié aujourd’hui, enfin cette nuit, enfin ce matin, WHATEVER. Cody et Lizie gueulaient que nous avions une minute pour nous retrouver dans le hall. Et là ça m’a frappé : Putain, je suis bizut. Pourquoi, POURQUOI j’ai quitté les Lowells, hein ? J’veux dire, c’est ma maison, et j’dois en subir le bizutage. J’espère juste que c’est pas un truc horrible. Je me laissais tomber lourdement de mon lit, avant de choper un sweat et un short pour m’habiller rapidement. La tête encore dans les vapes, je zig-zaguais jusqu’au hall, m’arrêtant devant les dirigeants de la Lowell : « Vous… Etes des sadiques. » RIP moi.

Joan descendit jusqu'à la salle commune, pas franchement disposée à entendre les deux singes de président et vice-présidente gueuler. Fort heureusement, la jeune femme constata qu'elle n'était pas la seule à avoir subit le supplice du réveil underwaaaateeeeeer Sauf Devyn et Cece ce qui voulait donc dire que les Lowells subissaient un régime non seulement autoritaire, mais qui en plus de ça avait installé un système de privilèges, elle qui était future femme de chef aurait espéré faire partie des privilégiés. Soit, les deux chefs violets voulaient jouer au concours du tee-shirt mouillé, Lindley aurait sa revanche. Elle attendait juste le bon moment. Joan passa devant Cody en marmonnant dans la barbe qu'elle n'avait pas, pas d'humeur à jouer les courtisanes du roi, puis fusilla du regard Lizzie, au passage, c'est sympathique. La seule chose qui dérida la brune fut de voir Irina s'écrouler par terre, genre, chute de cinéma sans cascadeur et doublure. Puis de toute façon, si elle voulait voir le bout de son calvaire arriver le plus rapidement autant y mettre du sien. Voyant Cerceï se mettre à courir Joan l'imita. « Allez hop hop on se motive, la vie est belle, on court, on est trempés, vive la Lowell House. »

C'était si beauuuuuuuuuuuu ce petit troupeau de bizuts Lowell qui accouraient, prêts à se soumettre à leur sentence irrévocable. Ouaip, Cody se sentait comme Denis Brownie dans Koh-Lanta à la fin du conseil, demandant au candidat éliminé de venir le voir avec son flambeau. D'ailleurs, il s'empressa de lancer les paris avec sa chère vice-présidente d'amour ; « Alors, on a le droit à 20% de perte cette nuit, c'est ça ? Tu paries que c'est lequel qui ne survivra pas ? » Au même moment, on entendit un gros boum et, OH SURPRISE, on retrouva Irina assise en bas de l'escalier. La meuf, quand elle est née, elle avait dû rater la distribution des pieds quoi, si bien qu'elle s'était contentée des fonds de tiroir, à savoir deux pieds droits (et pas deux pieds gauches NON parce que les gauchers sont merveilleux). Avec un regard complice, il murmura à Liz ; « Deux cents dollars sur elle. » Maintenant qu'ils étaient tous présents, les présidents violets pouvaient leur indiquer ce qu'ils attendaient d'eux. « C'est nuit, c'est LA nuit. La nuit où vous devenez des Lowell, des vrais. Vous allez être soumis à différentes épreuves et, malheureusement pour l'un de vous, il partira avec un handicap. Il devra transporter un poids mort. » Son regard se tourna systématiquement sur Irina qu'un des bizuts devra porter, même si elle n'était pas mourante. Les Lowell prônaient la solidarité à toute épreuve. « Liz, tu choisis qui supportera Irina. » Les femmes au pouuuvoiiiir. Puis comme ça, s'il faut huer quelqu'un, ce sera la vice-présidente.

Joan me semblait pas vraiment goûter la plaisanterie, ce qui pouvait aisément se comprendre : qui aimerait se faire réveiller à coup de seau d'eau apparemment glacée ? Tu eus cependant la chance qu'elle ne soit pas particulièrement mauvaise à ton égard et qu'elle comprenne bien que tu n'y étais de base pour rien dans cette histoire. Tortionnaire oui, cela correspondait bien à l'idée que tu te faisais du Bleeker cette nuit-là. Tu n'avais pas répondu cependant, te contentant de suivre la bizute dans le hall, dévalant assez rapidement les marches pour rejoindre le hall sous les "encouragements" de ton bizuteur. Une chance que tu n'aies pas eu à subir le réveil par le saut d'eau, c'était toujours ça de pris, et hormis toi et Cerceï, tout le monde y avait eu droit. Même si tu n'étais pas sportif, tu tâchas de continuer ensuite au pas de course sous le regarde vos dirigeants, te doutant cependant que, si tu n'avais pas subi le premier défi, tu aurais bien droit à une revanche plus tard. Une chance également que tu ne fis pas comme Irina à dévaler ainsi les marches, même si cela avait été apparemment plus de peur que de mal. C'était l'attente maintenant, alors que tout le monde était aligné devant les chefs qui annoncèrent qu'une personne devrait porter Irina, comme un handicap. Bizarrement, tu sentais mal cette histoire, mais alors vraiment très très mal.

(Invité)