So we meet again {Brynn + Alejandro}

Alejandro souhaitait bonne nuit à Brynn, en espagnol bien sûr et l'affublant de ce petit surnom: princesse. Il avait toujours aimé jouer du statut noble de la belle blonde. Et dire que politiquement parlant, il est plutôt républicain et antimonarchiste... En tout cas, avec un grand sourire et un regard de joie qu'il reconnait bien, la Danoise lui renvoyait le bonne nuit, en anglais, dommage, parce qu'il aime bien le danois aussi!

Dans sa chambre, seul, il essayait de garder la tête froide comme on dit et de ne pas trop penser au fait que la belle blonde irait sans doute dormir dans la chambre d'invité, rien parce qu'il ne l'avait pas invité de manière plus évidente. Pourtant, il avait sans doute bien fait de bien se comporter et de ne pas le faire. Oui, il essayait de se convaincre qu'il était plus fort que cela, plus fort que ses propres envies.

C'est à ce moment qu'il redressa la tête, apercevant une ombre qui était déjà entrée dans sa chambre et qui se glissait déjà sous les draps. Il suivit des yeux ces fines jambes glisser sur le matelas, puis le reste du corps suivit et trouva refuge sous les draps; une scène bien familière. Brynn était entrée, comme cela et venait de se coucher dans son lit. À ce qu'elle dit, il eut un léger rire, puis se glissa à son tour sous les draps, mine de rien.

-Je vois!

Sur le dos, il ne tardait pas à jeter un regard à son ex', puis à se tourner sur le côté et à se rapprocher, pas collé sur la princesse, mais presque, à une fine distance d'elle.

-Comme ça, est-ce que je suis assez proche?

Fallait voir son regard qui cherchait le sien et ce petit sourire qu'il avait aussi. Bah quoi? Il était juste heureux qu'elle soit là.

Au final tu avais réussi à faire ton choix, même si ça t'avait demandé un effort surhumain. Tu tentais de rationaliser ton acte comme tu le pouvais, te disant qu'il n'allait rien se passer. Que vous alliez rien de faire mal, que vous alliez dormir simplement l'un contre l'autre et que donc tu n'avais rien à te reprocher. Enfin, maintenant que tu venais de franchir le seuil de sa porte, tu te disais que ta logique n'était pas très bonne. Maintenant c'était trop tard tu ne pouvais plus reculer. Tu ne pouvais pas rebrousser le chemin; alors tu affichas un grand sourire, plutôt nerveuse. Tu te faufilas donc très rapidement sous les draps regardant à peine l'espagnol, y voyant une protection. Tu glissas tes jambes, tirant la couverture vers toi. Voilà, c'était mieux maintenant, tu te sentais plus rassuré. "Tu comprends je ne voudrais pas mourir d'hypothermie, je suis trop belle et jeune pour mourir."rajoutas-tu une nouvelle fois, toujours aussi de mauvaise foi. Alejandro te regarda amusé, avant de te rejoindre à son tour. En même temps c'était son lit , tu n'allais pas faire ta difficile. Cette situation était étrangement familière, tu avais l'impression de faire un petit bon dans le passé à l'époque où vous sortiez toujours ensemble."Non c'est bon." dis-tu amusé. Il était mignon comme ça. Tu passas tes mains sous ton oreiller, l'observant. "J'aime bien la déco de ta chambre" finis-tu par dire entre deux bâillements. Bon c'était plus pour faire la conversation mais voilà.

Brynn lui donnait l'impression étrange d'éviter son regard. Or, c'est bien la première chose qu'il voulait établir, un contact visuel au minimum, avant de se rapprocher de celle qui lui tenait maintenant compagnie dans son lit. Si on lui avait dit avant d'aller à cette soirée qu'il finirait avec la princesse danoise dans son lit, il ne l'aurait jamais cru. Seulement voilà, la belle blonde y était bel et bien. Comme d'habitude, elle faisait des blagues et il ne semblait pas y avoir de limites à cet humour drôle parce que pas toujours très réussi.

-Je me ferai un devoir de t'éviter ce sort.

Un vrai gentleman! Par contre, le gentleman se rapproche un brin de son ex' et demande si c'était assez près. Il semblerait que oui. Ses yeux dans ceux de Brynn, il eut un doux sourire, hocha de la tête, puis demeurant à cette distance, il s'installait comme de dos, à nouveau, avant d'entendre une banalité royale.

-Si... J'ai fait venir une décoratrice de New-York pour avoir le style américain...

De l'argent bien investi on dirait. Puis, il tournait juste la tête pour regarder Brynn, qui depuis tout à l'heure, baillait régulièrement et elle avait une petite mine fatiguée, mignonne, mais fatiguée quand même.

-Tu as l'air fatigué princesa, te sens pas obligée de me faire la conversation. Je ne t'en voudrai pas de fermer les yeux et de prendre un repos bien mérité.

Sans doute que comme lui, elle avait eu une grosse journée.

Bon okay tu venais encore de faire une blague pas drôle, mais ce n'était pas ta faute ça sortait tout seul de ta bouche. C'est un peu un mécanisme de défense quand tu es stressé. À croire que tu étais incapable d'être sérieuse dans des situations qui le demandait. En tout cas tu étais là à sourire bêtement, contente d'être à ses cotés, d'avoir pu arranger les choses. Alors oui tu disais des choses pas très intéressantes, et presque inutiles pour continuer votre conversation, pour faire perdurer le moment. "Bah j'aime bien." dis-tu vaguement en haussant les épaules ce qui était plutôt bizarre vu que tu étais allongé. Oui oui c'était très intéressant tout ça. "Nan nan j'suis pas fatigué, c'est bon." lui assuras-tu mollement. Tu dormais pas, tu reposais juste tes yeux il y avait une différence hein. Tu t'allongeas sur le dos, regardant le plafond. Cela aurait été cool s'il avait mis des petites étoiles fluorescentes sur son plafond, genre un peu comme les trucs pour les enfants; au moins tu aurais pu les voir. Comme quoi sa décoratrice d'intérieur n'avait pas pensé à tout. "Après tu vas croire que je suis une vieille mémé, c'est pas très séduisant comme image."ajoutas-tu avec un petit sourire. "En tout cas ma journée se termine bien." sous les draps tu te mets à taper autour de toi, pour lui prendre la main, mais tu l'as trouve pas. "Bon si tu pouvais me donner la main ça serait bien aussi." ouai mieux valait pas risquer de toucher autre chose par mégarde.

Brynn qui aimait la décoration de sa chambre. C'était intéressant et gentil aussi. Alejandro aimait prêter attention aux détails, c'était dans son caractère minutieux sans doute. Par contre, si la Danoise préférait dormir, le jeune homme n'avait rien contre, qu'elle se sente à l'aise. Seulement, comme lui, elle disait ne pas être fatiguée. Autant continuer à discuter dans ce cas, de décoration, de tout ce qu'elle voudra bien. Franchement, peu importe le sujet, la blonde a le don de le faire rire au moins!

La belle blonde se mit comme lui, sur le dos. Alejandro ne pouvait pas s'empêcher de la regarder, de la trouver belle, mais à son tour, il riva son regard vers le plafond et ne put retenir un léger soupir, d'apaisement en quelque sorte. Puis, à son tour, il bailla un brin, couvrant sa bouche avec sa main.

-Pourquoi je croirais que tu es vieille? Je te trouve plutôt rayonnante de jeunesse.

Il lui lançait un petit sourire en plus. En tout cas, il était content lui aussi que la journée se termine de cette façon, mais amusé, il observait Brynn, mais surtout cette main sous les draps qui tapotait à gauche et à droite. Elle voulait sa main! Suffisait de demander pour l'avoir. Amusé, Alejandro tendit doucement sa main et attrapa celle de la blonde.

-La voila. Elle n'était pas bien loin.

"Tu sors toujours des compliments de ta bouche, je crois que c'est aussi pour ça que je t'aime bien." répondis-tu un grand sourire aux lèvres, tournant ton visage dans sa direction pour mieux l'observer. Il faut dire que depuis le début la soirée, l'espagnol n'avait fait que flatter tes charmes. Geste très apprécié, mais dans un autre sens tu culpabilisais quelque peu. Il semblait beaucoup te donner, alors que toi tu ne lui rendais pas grand chose en retour. Enfin tu étais quand même là, dans son lit, à dormir près de lui. Ce n'était pas non plus rien. Au moins votre relation avait un peu évolué. "Elle était peut-être pas bien loin, mais j'ai pas l'habitude ce lit, j'ai pas encore pris mes repères." annonças-tu timidement, contente qu'il t'offre sa main. Oui parce que sans lui tu aurais pu la chercher encore pendant cent-deux ans. Vous étiez pourtant proche, mais le lit était tellement grand que dans un sens vous étiez tout de même à une certaine distance l'un de l'autre. Tu serras donc un peu plus sa main dans la tienne, appréciant la tiédeur de sa peau.

Alejandro n'a jamais été avare de compliments et encore, quand il a une petite amie, il a tendance à la couvrir de compliments, mais pas seulement, de cadeaux aussi, de sorties et etc. Il n'est pas avare en relation et une autre ex' lui a déjà dit que cela en était même intimidant, pas habitué à avoir droit à un traitement princier.

Comme Brynn disait bien l'aimer, le jeune homme sourit et prend cela comme un remerciement, en quelque sorte. Par la suite, son ex' prit sa main dans la sienne et la serrait quelque peu. L'Espagnol de son côté se rapprochait encore, ne serait-ce que pour sentir leur chaleur corporelle ne faire qu'un au moins. Autrement dit, il était assez proche.

-Pas de soucis.

Il y eut ensuite un petit moment de silence. Pas malaisant, parce qu'ils étaient capable de supporter le silence, ils l'avaient prouvé plus tôt. Le jeune homme hésitait tellement et cette hésitation n'était pas habituelle chez celui qui a pour habitude de faire preuve d'une assurance quasi-légendaire. Le beau brun eut un léger soupir, puis dit, comme une réflexion exprimée à voix haute:

-Tu te souviens, plutôt ce soir, on parlait d'arrêter de se poser des questions et de juste profiter? Je me rends compte que c'est plus facile à dire qu'à faire.

Parce qu'en ce moment, il se posait bien des questions et il doit avouer aussi qu'il se retenait de profiter.

C’est vrai que vous étiez bien là, tous les deux. Le silence s’installa, et pour une fois tu ne ressentis pas le besoin de le briser. Par fatigue, ou par manque d’envie. Tu tentais simplement d’apprécier le moment, plongé dans une nostalgie certaine. Pour une fois tu ne ressentais aucunes gênes d’être à ses côtés, tout cela semblait si familier à tes yeux que ça en était perturbant. Tu ne décollais pas ta main de la sienne, caressant avec douceur son pouce. « Oui cette conversation me revient vaguement. » dis-tu avec humour. Il était évident que tu n’avais pas oublié votre petite danse dans le salon privé. Tu avais du mal à comprendre ce qu’il en entendait par-là, peut-être tout simplement parce que tu ne souhaitais pas essayer. L’espagnol avait souvent des phrases à double sens, que lui seul comprenait. « On a jamais dit que ça allait être simple. » ajoutes-tu avec un pâle sourire. Oui il te semblait même vous entendre dire que vous n’alliez pas arriver, surtout toi. Tu reportas ton regard sur le plafond, pensive. « Je crois que j’ai peur de gâcher le moment tu vois ? » avouas-tu, ayant remarqué que maintenant qu’Alejandro était beaucoup plus près de toi qu’au début. Tu avais surement du le tirer sans le vouloir avec sa main.

Brynn se souvenait de cette conversation, vaguement disait-elle, ce qui le fit sourire, parce qu'elle était très récente quand même, mais cela l'amusait et puis, à voir le petit sourire de la blonde, il se doutait qu'elle s'en souvenait probablement plus clairement que ce qu'elle laissait entendre. La jeune femme avait raison. Aucun des deux n'avait dit, ni n'avait prétendu que cela allait être simple, de se laisser aller et de profiter. Pourtant, jusqu'ici, c'est ce qu'ils avaient fait non? Autrement, seraient-ils allés à Beacon Hill durant la soirée? Auraient-ils dansé dans ce lounge? L'aurait-il ramené chez lui? Sûrement pas. C'était quand même plusieurs étapes dans une soirée, si on peut dire.

-Tu as bien raison.

Puis, après le dernier commentaire de la blonde, il s'allongeait de nouveau sur le dos, les yeux aussi rivés sur le plafond, il laissait Brynn continuer à caresser sa main. Intérieurement, il prenait sur lui. Il fallait qu'il se fasse une raison, voilà tout.

-Si, je te comprends, j'ai le même sentiment.

Le beau brun lui jetait un petit regard, puis reportait son attention vers le plafond.

-Il y a un temps où en un coup d’œil, je pouvais presque deviner si tu étais heureuse, triste, si tu t'ennuyais ou si tu me désirais... Aujourd'hui, on doit réapprendre à s'apprivoiser. Trois années, c'est long et puis, je sais que c'est présomptueux de ma part de le dire, mais je vais le dire quand même... Si jamais on devait vivre une autre relation tous les deux, je ne voudrais pas qu'elle soit simplement une répétition de l'ancienne. Je pense être capable de mieux aujourd'hui. Je pense que nous en sommes capable.

Après ses mots, il jetait un nouveau coup d’œil à Brynn. Il y avait certaines admissions dans ce petit monologue, comme par exemple, qu'il espère qu'ils pourraient être à nouveau ensemble un jour, qu'elle lui plait encore, pour ne pas dire un autre mot, mais qu'en même temps, ils doivent se donner du temps et réapprendre à se connaître. Il pense aussi être un meilleur homme que dans le passé, plus à même de prendre au sérieux une relation qui lui tient à cœur, ce qui avait un peu fait défaut la dernière fois.

Voilà tu venais de lui avouer honteuse, que tu avais peur de dire ou faire quelque chose qui pouvait gâcher ce moment, ou le reste de la soirée. C’était un peu pour cette raison que tu avais parlé de choses un peu banales, évitant le sujet qui fâche. Ton sujet tabou. Tu étais même heureuse d’apprendre que lui aussi ressentait la même chose que toi. Comme toujours , vous étiez sur la même longueur d’onde, ou du moins vous essayez. Tu n’eus pas le temps de t’exprimer, que l’espagnol se lança dans un monologue dont lui seul avec le secret. Tu observais le plafond, souriant bêtement en entendant ce qu’il disait. Tu retrouvais un peu de toi dans ses paroles. Tu savais ce qu’il ressentait à ton égard, ou du moins tu avais cru le comprendre la dernière fois, pas seulement quand il t’avait embrassé. Il semblait prêt à réessayer, ou du moins en ressentait l’envie. Il tournait si joliment ses paroles, que ça sonnait tel un son mélodieux dans tes oreilles. Comme d’habitude tu ne savais pas très bien quoi répondre devant telles révélations. Tu avais peur de mal t’y prendre, de dire quelque chose qui pouvait le vexer. Alors pour le moment tu préférais ne rien dire, fixant un point au loin.  Ta main avait un peu lâché l’emprise sur la sienne. Ton cerveau quant à lui, analysait ses paroles, tentant de comprendre les sous-entendus que ça impliquait. « Tu sais, parfois je me demande vraiment où tu vas chercher de si belles paroles. » finis-tu par dire après quelque seconde de silence. Oui oui c’était un début au moins. « Tu sais, je pense que tu as raison. On se connait depuis longtemps maintenant, il n’empêche que trois ans c’est long, alors au final on reste un peu des étrangers. Je ne sais pas si j’ai vraiment changé, si je suis devenue moins frivole, ou plus raisonnable.  Dans un sens je ne me connais pas vraiment moi-même, alors ne me demande pas de te connaitre en plus. Si ça se trouve je suis encore capable de répéter les mêmes erreurs, alors il ne faut pas m’en vouloir.  Toi aussi d’ailleurs. Je crois qu’il nous faut définitivement du temps. Si jamais on se remet en couple, je ne veux pas que ça soit sur un coup de tête. » expliques-tu dans un souffle, tentant d’être honnête avec lui, comme avec toi-même. Tu n’excluais pas complètement l’idée de te remettre avec lui un jour, mais pour le moment tu n’étais pas prête.