So we meet again {Brynn + Alejandro}

Brynn retenait l'offre, mais ne l'acceptait pas vraiment non plus, mentionnant la distance qu'il y avait de son appartement de Harvard, contrairement au sien. Après, la balle était dans le camp de la belle blonde comme on dit et Alejandro n'avait aucunement l'intention de se mettre à genou.

-Il est à côté d'ici, mais c'est comme tu veux.

Puis, il y eut ce moment, le genre de moment où tout semble tourner au ralenti. Bien sûr qu'il aurait embrassé Brynn, c'était son intention, c'était la suite logique à son esprit, mais finalement, il ne put pas le faire. C'était peut-être une bonne chose, de ne pas avoir cédé, après tout, la princesse semblait avoir toujours autant de mal à faire un choix. Peut-être parce qu'il y a des données qu'elle ne lui dit pas, peut-être qu'elle a quelqu'un en vu.

Pas le temps de se poser de grandes questions qu'il est appelé à faire son devoir, comme il le dit. Il pose pour la photo, pour le chèque et pour représenter sa famille. En prime, il était l'organisateur de toute cette soirée, il fallait bien se faire un peu de "self-promotion". Une fois que c'est terminé, il descend de la petite scène où un peu plus tôt, les conférenciers parlaient et y retrouvait Brynn, qui semblait presque l'attendre. On a bien dit presque. Il eut un sourire amusé.

-J'ai pris des notes à force d'observer des mannequins faire. Tu n'aurais pas été mannequin dans une autre vie par hasard? Visage angélique, corps de déesse, étincelle dans le regard, tu as tout ce qui faut.

Blague ou compliments bien enchaînés? C'est au choix! Puis, après un petit moment de réflexion de quelques secondes, il lançait:

-Deux choix s'offrent à moi et j'aurais besoin de ton avis. Le premier, est de faire mon devoir d'organisateur, rester jusqu'à la fin, remercier les convives lorsque tout sera terminé, te raccompagner jusqu'à ta voiture et te dire au revoir. Deuxième choix, quitter subtilement cette soirée, accompagner de la princesse du Danemark, pour une balade en voiture vers les collines de la ville, profiter de la vue, puis, ramener cendrillon avant minuit et qu'elle ne se change en citrouille.

Ce n'est pas tout à fait ce qui arrive à Cendrillon à minuit, mais peu importe, on comprend son propos. Alejandro avait hâte de voir ce que Brynn l'encouragerait à choisir.

Dire que tu es là à l’attendre le sourire aux lèvres, alors qu’un peu plutôt dans la soirée tout ce que tu voulais c’était l’éviter. Surtout après le fait qu’il a osé étaler votre vie privée aux yeux de parfaits inconnus. Tu le boudais depuis deux semaines de manière intensive, et pourtant tu lui as très rapidement pardonné. L’effet Alejandro a sans aucun doute encore agit sur ta petite personne. Disons qu’il sait particulièrement bien parlé aux femmes. Ses dernières paroles en étaient la preuve même , te complimentant avec aisance sur ton physique ‘angélique.’  Ses louanges trouvaient une résonance mélodieuse dans tes oreilles. Tu ne sais pas s’il blague ou s’il est sérieux, mais tu décides de choisir la seconde option.  « Tu veux vraiment me voir rougir c’est ça ? Parce qu’à ce rythme là j’vais finir par ressembler à une tomate. » réponds-tu gentiment carrément gêné. Oui ta peau entière brûlait sous tes yeux timides. « Merci en tout cas. » ajoutes-tu avant de te mettre sur la pointe des pieds et de lui déposer à nouveau un petit baiser sur la joue.
Puis le jeune espagnol te demanda ton avis réfléchi sur un sujet. Tu tendis l’oreille, prête à l’éclairer. Tu souriais en entendant sa référence à Cendrillon. Alors comme ça il se retrouvait dans le personnage du prince charmant ? Tu ne soulignas pas ce détail , mais ça te rassura. Tes sourcils étaient froncés signe d’une intense réflexion de ta part. Tu pris quelques précieuses secondes avant de répondre. « Nous pouvons peut-être faire les deux ? On s’éclipse, mais on revient avant la fin de la soirée pour que l’organisateur que tu es puisse remercier tous les convives qui se sont déplacés, et comme ça je rentrerais avant de me changer en citrouille… » proposes-tu. Tu ne savais pas quelle heure il était mais tu supposais que vous aviez suffisamment de temps pour mettre en place ce plan.

Alejandro eut un léger rire. Brynn qui ressemblerait à une tomate? Il fallait tout de même qu'elle soit un peu plus ronde pour cela. N'empêche, si elle voulait qu'il arrête, c'est un peu ce qu'il fit en gardant le silence après, lui retournant un petit "de nada" quand elle le remerciait.

Puis, l'Espagnol énonça en quelque sorte deux choix. La princesse opta pour un mélange des deux, sorte de monde idéal. Le jeune homme jeta un coup d’œil à sa montre. Il restait peut-être une heure à la soirée, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Ce sera un bref aller-retour, mais c'était faisable, surtout s'il décide de rouler un peu plus vite que la vitesse permise, mais il n'avait pas envie de se faire donner une contravention non plus.

-Très bien, mais dans ce cas, il faut y aller tout de suite.

Une fois de plus, les deux jeunes riches quittaient le cœur de la soirée pour aller outre part. Si quelqu'un les observait, comme l'amie de Brynn par exemple, il pourrait facilement se faire des idées.

Alejandro n'avait pas emmené de manteau, mais avant de partir, il demandait à son ex' si elle en avait laissé un au vestiaire et si elle voulait le récupérer, toujours aussi prévenant. Puis, une fois dehors, il donnait son ticket au voiturier, qui allait chercher son Audi, la même voiture que l'autre jour. Alejandro jeta un coup d’œil à sa montre, puis expliqua, sourire en coin, histoire qu'elle ne pense pas qu'il s'impatiente ou quoique ce soit.

-Ce sera un peu la course tout à l'heure.

Une fois la voiture devant eux, clés en main, Alejandro courait presque pour monter à la place du conducteur et dès que Brynn semblait bien installée, il démarrait et faisait vrombir les moteurs pour se diriger vers les collines de la ville, comme vers le parc de Boston Common et Beacon Hill pour être plus précis.

-Je n'ai pas pris la décapotable, je trouve qu'il fait assez froid ces jours-ci.

Lançait-il sur la route. Faut dire qu'Alejandro ne supportait pas beaucoup le froid, pas sur une longue période en tout cas, il est clairement un être de chaleur. Cela ne l'empêche pas par contre d'aimer faire du ski de temps en temps. Pour un week-end ça va.

Alejandro hoche de la tête semblant apprécier ta proposition. Bien, ton avis a servi à quelque chose pour une fois. Puis tu te voyais mal rester ici jusqu’à la fin de la soirée, tu avais besoin d’air, de bouger. Tout comme lui, tu ne perds pas les précieuses secondes de votre temps. Tu ne sais pas combien de temps ça va vous prendre, ni combien de temps la soirée va encore durée. Il y a trop de variable inconnues à ton goût, mais tu n’as pas le choix tu dois faire avec. Tu récupères ton manteau, l’espagnol toujours aussi consciencieux semblait penser à tous les détails. Tu te précipites discrètement vers la sortie, toujours à ses côtés. Tu lances un regard paranoïaque à la salle, pratiquement certaine que personne ne vous a vu. Ton amie doit surement enrager de ne pas te revoir revenir, mais bon chacun sa vie, chacun ses problèmes. Tu dois bien admettre que ton comportement est assez égoïste, surtout envers elle, mais dans un sens tu fais plaisir à Alejandro…. Alors est ce que ça compte réellement ? Tu tentes de déculpabiliser comme tu peux, trouvant des excuses plutôt douteuses pour alléger ta conscience. Au moins tu as déjà fait ce qu’on attendait de toi, sourire bêtement et signer un chèque. Après, en ce qui concernait le reste de la soirée tu savais que tu n’allais rien loupé de très exceptionnel. Tu espérais simplement que votre absence allait passer inaperçue et que vous n’alliez pas attirer les commérages des autres convives.  Dans ce genre de soirée, beaucoup de langue se dénoue, et lâche leur venin. Enfaite tu en avais rien à faire des autres, il fallait vraiment que tu arrêtes de penser, et focaliser ton cerveau sur des détails insignifiants. Tu jettes un petit coup d’œil à ton ex petit ami qui semble beaucoup plus détendu que toi. Est-ce que lui aussi avait le cœur qui battait à la chamade ? Avait-il l’impression de mal agir ? Ressentait-il l’excitation parcourir ses veines ? Il regardait sa montre ce qui te fit sourire, ressentant apparemment le besoin de se justifier. Tu te contentes donc de hocher positivement la tête, les commissures de tes lèvres affichant un rictus amusé. Tu le reconnaissais bien là, monsieur qui prend les choses en main, qui sait ce qu’il veut, surement bien là votre différence. Puis te voilà dans la voiture, assise dans le siège passager. Cela te rappelait étrangement la dernière fois où tu étais monté dans cette voiture, cela te paraissait si lointain mais en même temps si près, c’était bizarre. « Je pense que tu as bien fait, puis vu l’heure tardive je ne pense pas que ça aurait été très pratique. J’aimerais pas me prendre des papillons de nuit dans la figure. » répondis-tu en rigolant pour détendre l’atmosphère.  « Tu sais où on va ? Tu veux que je mette le gps ? » demandes-tu, contente de savoir comment procéder si besoin. Pas que tu n’es pas une grande confiance en lui sur le sujet, mais mieux valait savoir assurer ses arrières dans la vie.

Une fois dans la voiture avec Brynn, étrangement, la soirée caritative semblait plus loin que jamais de ces pensées. Il se prit même à se dire qu'ici au moins, il n'y aurait pas d'invités pour gâcher un certain moment, si jamais il devait y en avoir un. On ne peut pas reprocher à Alejandro son assurance et sa ténacité.

Brynn était souriante, comme l'autre jour et s'amusait à faire quelques blagues sur sa bonne décision de ne pas avoir pris la décapotable, mentionnant entre autres les papillons de nuit. Il n'y a que elle pour penser à de tels détails; les papillons... Il rigola un brin.

-Ou pire, que tu en avales un. Voilà qui ne serait pas très "royal".

Mais oh que marrant! Une prochaine fois peut-être. Puis, à un feu rouge, elle parlait d'utiliser le GPS. Sourire en coin, il tournait la tête vers sa compagne.

-C'est vrai, j'avais oublié que j'ai ma copilote avec moi. Va dans la liste des waypoints, il devrait y avoir Beacon Hill.

Ce qui était la preuve formelle qu'il n'y allait pas pour la première fois. En route, ils traversaient le vieux Boston, berceau de la révolution américaine, pour ceux qui connaissent un temps soit peu l'histoire de ce pays.

-Tu as eu la chance de visiter Boston depuis que tu es arrivée?

Personnellement, il avait été agréablement surpris, c'était une ville pleine de surprise qui mêlait la modernité et l'ancien, c'était étonnant, détonnant aussi parfois. Oh, il a bien entendu parler de ces quartiers plus en périphérie qui sont difficiles et tout, mais Alejandro n'y traîne pas. Quel intérêt?

La voiture finit par se diriger vers une montée, pas étonnant, ils allaient vers une des collines les plus importantes de la ville et une des seules qui reste aussi. Ils passèrent au-delà d'une grille de parc ouverte et une petite enseigne encore illuminée où on pouvait lire "Beacon Hill". Ça y est, ils étaient presque arrivés. Il avait fait le trajet en quinze minutes et franchement, oui, il avait quand même bien roulé, n'hésitant pas à passer en seconde vitesse pour dépasser rapidement des voitures trop lentes à son goût. L'adrénaline qu'il avait l'amusait et pendant tout le trajet, même en discutant, il jetait des petits regards à Brynn. La jeune femme ne doit pas avoir oublié, malgré tout ce à quoi il se confond et même s'il fait ce qu'on attend de lui, cet ardent désir de liberté qu'il a.

C'était étrange comment tout semble tourner autour de cette voiture.  Du moins c'est l'impression que tu as, parce qu'au fond elle était là quand vous vous êtes disputer, et maintenant elle était là quand vous veniez de vous rabibocher. Tu te passes une main dans les cheveux, pensant que tu fais des connections dans ta tête un peu bizarres. D'ailleurs, si l'espagnol à trouver ta remarque sur les papillons étrange il ne le montre pas, rigolant même à tes propos. "C'est assurément pas royal, mais surtout dégoutant. Le goût doit être exécrable, sans compter le nombre de microbes que tu ingurgites sur le moment.Je crois que j'arriverais jamais à manger des insectes C'est dans ma tête ça me rebute, du coup je pense que j'ai pas beaucoup de chance de survivre si je participe à une émission de survie dans la jungle comme koh lanta." expliques-tu mi sérieuse, mi désinvolte. Oui parce qu'il fallait quand même t'imaginer toi en pleine nature, sans ton petit confort habituel. Autant dire la fin pour toi.
"Tu n'as pas qu'une simple copilote à coter de toi, la meilleure dans son domaine." réponds-tu avec un grand sourire. Enfin le domaine restait à spécifier, parce que dans le genre j'ai aucun sens de l'orientation et j'ai une forte tendance à me perdre même dans un centre commercial tu étais la meilleure. Tu pianotas sur ce haut jouet de technologie, suivant les instructions de monsieur. Effectivement tu retrouvas rapidement Beacon Hills dans les waypoints. Tu levas un sourcil interrogateur, te demandant bien ce que pouvait faire le jeune homme là-bas tout seul, ou justement accompagné. Une petite pointe de jalousie perça ton coeur, mais tu en fis abstraction. Il pouvait faire ce qu'il voulait tu étais pas sa mère, tu tentais de te rassurer comme tu pouvais. Puis ça devait surement être le genre d'homme qui aime bien y aller tout seul pour réfléchir sur les questions existentielles de la vie, méditer et renforcer sa sagesse. Oui ça devait être définitivement ça. Tu validas la destination, laissant au gps quelques secondes pour calculer l'itinéraire. "C'est fait monsieur le pilote." Oui oui tu étais fière de toi là. "Tu m'en voudrais si je te disais que non à part pour faire les magasins?" Tu papillonnes les yeux, arborant une petite moue. Ce n'est pas ta faute, tu es super occupé comme fille.

Brynn et Alejandro recommençaient à dire n'importe quoi et la moindre banalité menait à une certaine dégénérescence qui les amusait. Tandis qu'il conduisait toujours, évidemment, il eut droit à tout un monologue de la part de la belle blonde à ses côtés, qui passait d'explications sur pourquoi avaler un papillon n'a rien de bon à sa capacité à survivre en jungle, supposément nul. Alejandro la croyait et eut un léger rire à quelques reprises durant le monologue. C'était du grand Brynn!

-Dommage, je t'imagines bien en tenue d'amazone.

Laissait-il échapper. Après, quand elle prétendait être la meilleure copilote dans son domaine, lequel d'ailleurs? L'Espagnol se contenta de rire un brin, mais de vérifier en un coup d’œil si son GPS était bel et bien dirigé vers la bonne adresse. La confiance règne... Après, c'est un de ses travers, il l'admet.

Avait-elle visité Boston? Pas vraiment et de l'entendre dire qu'elle y avait seulement fait les magasins ne l'étonnaient guère. Étonnamment peut-être, pour un garçon, Alejandro aime bien faire du shopping. D'ailleurs, il a une garde-robe fournit et puis, voir ce que font les compétiteurs, c'est pas mauvais! Autrement dit, ce n'est pas lui qu'elle traînait de force dans les magasins.

-Non, mais je me dis qu'il faudra bien que tu visites un de ces jours. Ce serait comme aller à Oxford et ne pas visiter Londres.

Quand elle battait des cils, cela avait le don de le faire sourire et, dépendamment des situations, de l'attendrir aussi. Finalement, il arrive au parc et se gare. Malheureusement, les arbres cachaient la vue d'où ils étaient, il fallait marcher jusqu'à un muret non loin pour pouvoir profiter de la vue. C'est pour cela qu'après avoir éteint les moteurs, Alejandro sortait de la voiture sans trop s'expliquer. Il vient ensuite ouvrir la porte côté passager et tendait la main à Brynn.

-Viens, on a une petite minute de marche à faire. Il faut que tu vois la vue qu'on a ici. Ne t''inquiètes pas, si tu tombes, je te rattraperai.

Dit-il une fois qu'elle était à sa hauteur, comme s'il y avait plus de sens à ces quelques mots banals qu'il ne voulait bien le dire.

Tu parles de jungle, de nature et voilà que le cerveau du bel espagnol s’envole. Une amazone ? Why not, elles ont plutôt la classe avec leur coté badass. Tu aimes bien cette idée, c’est vrai qu’en plus t’es pas trop moche à regarder comme fille. Tu te retiens de faire une blague à l’humour douteuse sur le site amazon, pour enchainer avec « Je ne connais pas grand-chose à ce domaine, mais je crois que les amazones aiment pas vraiment les hommes. » Tu penches un peu la tête sur le coté, songeuse. Mais bon monsieur avait parler de porter une tenue d’amazone et non d’en être une so il ne devait pas trop y avoir de problème sur ce côté.
Maintenant qu’il te faisait là remarque, tu te sentais presque coupable de ton manque de curiosité à l’égard de cette ville. Ce n’étais pas ta faute si visiter des trucs n’étaient pas forcément ta tasse de thé, chacun ses passions dans la vie. Tu te contentas donc d’hocher subtilement la tête, ne sachant pas trop quoi répondre à ça. Quoi que. « Mais maintenant que tu vis là-bas, et quand tu auras fini de parcourir en long et en large la ville, tu pourras toujours m’emmener visiter un jour. » conclus-tu en haussant les épaules. Tant que la visite n’est pas trop ennuyeuse tu es toujours partante. Puis si ça doit servir comme excuse pour vous revoir un jour et rester en contact, tu étais prête à faire ce sacrifice.
Bref, vous voilà arriver à destination. Du moins c’est ce que tu en concluais lorsque Alejandro arrêta la voiture. Oui oui tu es une future Sherlock holmes. Tu regardes autour de toi, que des arbres, de partout. Enfin il fait sombre et tu ne vois pas grand-chose dans la noirceur de la nuit, mais vous étiez définitivement dans un parc.  Alejandro, toujours très galant arriva pour ouvrir ta porte. Attrapant avec douceur sa main, tu sortis de la voiture pas très rassuré par ses paroles. Tu allais surtout de casser la figure, tu te maudissais intérieurement de porter des talons aussi haut. T’espérais juste qu’il n’y avait rien à escalader, parce que là tu allais être foutue. Tu ne lui lâchas pas la main, telle une arapède sur son rocher. « Ne le prends pas mal, mais je ne suis quand même pas très rassuré hein. » avouas-tu avec un petit sourire.

Dans l'Audi, en route vers la fameuse Beacon Hill, Alejandro et Brynn discutaient de carrément n'importe quoi, comme ils avaient pris pour habitude de le faire. D'ailleurs, la blondinette, d'un air songeur que l'Espagnol ne vit que du coin de l’œil, concentré sur la route, lançait que d'après elle, les Amazones n'aiment pas beaucoup les hommes.

-Tout dépend en fait... Selon la légende, leur reine c'est uni à Alexandre le Grand, parce qu'il était le plus beau, le plus fort et le plus brave des hommes. Autrement dit, elles sont juste difficiles.

Cela vous fait penser à quelques filles? Alejandro aussi! Puisque l'Espagnol demandait ensuite à la Danoise si elle avait visité Boston, qu'elle répondit que non, elle enchaînait avec la suite logique, à savoir, qu'il pourrait lui faire visiter la ville un de ses jours. Alejandro ne dit pas non.

-Si, je pourrai.

Le premier soucis de la princesse, une fois arrivée à destination, était bien sûr de marcher en talon haut jusqu'au point de vu et cela, Sherlock Ortega le devina. Ils commencèrent à marcher, même si Brynn avouait ne pas être très rassurée par sa présence.

-Si tu étais ma petite amie, je te transporterais bien dans mes bras, mais il se trouve que tu ne l'es pas.

Être sa petite amie doit bien comporter quelques avantages après tout! Il est du genre à faire beaucoup de cadeaux aussi, en amour, il est généreux. Ils n'eurent pas à marcher entre les arbres, sur la pelouse, bien longtemps pour atteindre le fameux point de vue qu'il attendait et qui offrait une belle vue sur une bonne partie de la ville, même si certain gratte le ciel semblait être au moins aussi haut que Beacon Hill.

-Ça en valait le risque, non?

Un petit coup d’œil à sa montre et il juge qu'ils ont droit à un petit cinq minutes ici, avant de devoir retourner à la voiture, puis à la soirée pour arriver à temps.

Comme à son habitude Alejandro savait beaucoup plus de choses que toi. Tu avais l’habitude, vous aviez pas les mêmes centre d’intérets, mais tu devais bien avouer que c’était vexant. C’était peut-être idiot mais parfois tu avais l’impression d’être complètement stupide quand tu passais du temps à ses cotés. Être une vraie blonde dans toute sa splendeur quoi. « Elles sont difficiles, comme moi c’est ça ? » demandes-tu avec humour. Dans un sens il avait surement raison, tu devais avoir du sang d’amazone dans les veines, parce que niveau fille difficile tu devais certainement être dans le top trois mondiale. En tout cas tu étais heureuse qu’il accepte l’invitation implicite. Même si c’était pour visiter une ville, une activité des plus ennuyeuses, tu étais capable de le supporter pour lui. Au fond c’est que tu devais toujours l’aimer, du moins un peu non ? Tu balayas cette pensée de ton esprit, hors de question de s’attarder sur ce genre de chose.
Alors que vous étiez sur place, tu compris que tu devais marcher pour aller jusque sur la colline. Tu étais plutôt réticente à cette idée, il était sûr qu’on ne pouvait pas voir la vue de la voiture ? Au pire tu pouvais très bien fermer les yeux et t’imaginer la scène, pas besoin de marcher pendant vingt ans pour y accéder. Même si tes pensées étaient sombres, tu ne pipas mot, parce que ça semblait lui faire plaisir, que tu découvres quelque chose avec lui, ensemble. « C’est vrai, je pense que si j’avais été ta petite amie j’aurais surement apprécié le geste, même en étant ton amie tout court. » ajoutas-tu très occupé à regarder le sol et ses obstacles, ne relevant pas sa remarque implicite. Ce n’était pas de ta faute si tu étais incapable de savoir où tu en étais, incapable de décider d’un potentiel avenir entre vous deux. Puis tu ne voulais pas faire ta rabat-joie, mais il était sûr à cent pour cent de ses sentiments à ton égard ? Peut-être t’aimait-il simplement parce que tu étais une des rares filles qu’il connaissait par ici, genre un peu comme une obligation quoi. Tu soupiras. Contente d’arriver au bon endroit, et tentant de mettre en sourdine le chaos qu’était ton esprit. Tu admiras la vue, laissant tes pensées s’envoler. C’est vrai que c’était magnifique, à en couper le souffle. « Merci de m’avoir emmené ici. » dis-tu en serrant très fort sa main dans la tienne. Oui tu étais bizarrement émue. Tu plongeas ton regard dans le sien, conquise par cette vue là aussi.