athina & zoie - relax, i'm back

A vue de nez, elle était supposée comprendre sa réponse comme un je ne suis pas sure mais je le fais quand même. C'est qu'elle aimait vivre dangereusement la grande Quincy. Elle osa même repartir à la charge en l'embrassant encore et en baissant sa main un peu plus bas. Inutile de préciser que ça plaisait beaucoup à Zoie, pas vrai ? De toute façon, le lendemain rien n'y paraitrait et elles auraient passé une nuit d'enfer, voilà. Pas de question à se poser. Fallait foncer. "Si tu le prends comme ça ..." eut elle juste le temps de souffler avant de reprendre possession des lèvres de son amie. La mather glissa ses mains dans le dos d'Athina et se mit à l'embrasser fougueusement, dans le genre y a des hôtels pour ça. Zoie avait souvent une approche assez entreprenante pour ne pas dire presque en force. Elle essaya d'attirer Athi hors de la foule, pour commencer, sans pour autant lâcher ses lèvres. Inutile de dire que de nombreux visages se tournaient vers elles, soit intrigués, soit amusés, un peu voyeurs sur les bords. Pas d'homophobes en vue pour ce soir, la voix était libre. Tant mieux. Zoie avait fini par se faire au regard des gens, du moins elle essayait. Et elle ne doutait pas qu'Athina n'en aurait rien à faire. La Quincy virait un peu à la mather attitude, style je me moque de ce que vous pensez de moi. "T'embrasses plutôt bien, on dirait que t'as fait ça toute ta vie." Taquinerie à la Zoie.  

Pour ce soir, on s'en fout des conséquences, du regard des autres et on fonce, tout simplement. C'est comme ça que je fonctionne habituellement, même si en venant à Harvard, j'avais voulu essayer de changer, de devenir plus responsable... Voilà pourquoi j'avais choisi la Quincy House. Mais bon, quand j'ai des soucis, je redeviens la Athina d'origine, celle qui ne réfléchit pas avant d'agir. Alors, pour bien montrer à Zoie que je me vais pas regretter, que je suis sûre de moi, je l'embrasse. Je souris sous ses lèvres, quand je la sens répondre à mon baiser de manière fougueuse et passionnée. Je la suit dans cette étreinte, oubliant totalement la foule qui nous entoure et les quelques personnes qui sont choquées, amusées ou autre. Puis je sens que Zoie m'entraîne hors de la foule et mon coeur qui s'accélère, parce que la suite des événements, je la maîtrise pas du tout. Et e dois avouer que l'inconnu, ça me plait plus que ça ne me fait peur ! "Ben oui, je passe ma vie à embrasser des gens !" Je reprends notre baiser, emmêlant fougueusement mes doigts dans ses cheveux bruns et collant plus mon corps au sien, je deviens addict à la sensation que ça me procure....

"Ah ouais ? Le french miss doit être le nouveau loisir à la mode alors. Ca te réussit pas mal je dois dire." Zoie avait une drôle de manière de draguer les gens, on est d'accord, mais ça fonctionnait. C'était sa touche de personnalité. Quand même mieux que t'es bonne mamelle c'est quoi ton 06, non ?  C'est qu'elle devenait addict la belle rouquine, elle en redemandait la première. Ca va, c'est qu'embrasser Zoie ne devait pas être trop désagréable. Ce constat lui donnait une lueur espiègle dans le regard, presque provocatrice. Mais vu qu'Athina était collée à ses lèvres, elle aurait du mal à le voir. La mather entraîna son amie contre le mur d'entrée de la boite, avec puissance et souplesse en même temps, et se colla contre elle, glissant ses mains sur ses hanches, et même sous son haut. Elle était tactile Zoie, ça n'était pas nouveau. "Tu y prends goût on dirait ..." vint elle lui chuchoter sensuellement à l'oreille. Elle commençait déjà à réfléchir à la suite. Où allaient elle finir, à la mather house, ou bien chez Athina ? Zoie ne voyait aucun inconvénient à aller chez elle. Son lit n'était pas immense mais justement, ça rapprochait.

Je suis de nouveau collée à Zoie, l'écoutant me complimenter. De manière assez étrange et un peu rentre-dedans. Mais ça me plait. Il faut savoir être direct pour parvenir à ses fins... Je suis bien trop subjuguée par notre baiser fougueux, par notre délicieuse proximité pour remarquer que Zoie nous amenées près de la sortie -ou l'entrée- de la boîte. Je sens mon dos se coller contre un mur, ses mains qui passent sous mon t-shirt et je sens que je perds totalement le contrôle. Attendez, c'est une découverte pour moi ! Ses mains sont si douces, ses doigts si fins, c'est mieux qu'un homme. Quoique c'est pas tellement comparable en fait. Ou alors, c'est mon cerveau qui n'est plus trop en état de comparer quoi que ce soit.... Je la sens me chuchoter doucement quelques mots à l'oreille et je souris. "Il semblerait que toi aussi..." lui dis-je en retour avant de poser mes lèvres sur son cou puis de revenir l'embrasser caressant son corps, de ses hanches à sa taille. Je viens même effleurer sa poitrine subtilement et brièvement. Dans le feu de l'action quoi. "Tu veux pas qu'on se trouve un endroit plus...intime ?" Il me tarde d'aller plus loin avec Zoie. On est bien ici, c'est vrai. Et je sais pas trop ce que je vaudrais une fois dehors, sortie de cette ambiance brumeuse et éthérée.

Pour dire vrai, Zoie n'aurait jamais cru se retrouver dans cette position là. Mais elle devait reconnaitre que Athina était vraiment attirante. Et pas timide du tout pour quelqu'un qui se lançait dans l'inconnu. La mather souriait en coin, d'une façon inexplicable, contente de voir que Athi soit enthousiaste. C'était un peu l'objectif de la soirée quand même, même si elle n'avait pas du tout prévu d'être celle qu'Athi choisirait. En tout cas elle pouvait lui garantir une nuit mémorable. Si ça se trouve, elle allait peut être la convertir, qui sait. Bon, d'accord, on peut toujours rêver. Même si elle était gay, Zoie se disait souvent que rien ne pouvait remplacer le sentiment de sécurité et de protection que donnait un mec quand il vous prenait dans ses bras. Ce qui ne l'empêchait pas de préférer les filles, en ce qui la concernait. "Où tu voudras, chez toi ou chez moi ?" Vous croyez qu'elle allait la laisser réfléchir calmement à la question ? Non, elle commença à l'embrasser dans le cou, tout en caressant le creux de son dos. Puis de glisser sa main dans celle de la Quincy. Histoire de l'emmener là où elle le voudrait. 

Ce soir, c'est une découverte pour moi ! Une découverte qui ne me déplaît pas ! Je suis contente de voir que les baisers de Zoie ont le même effet que les baisers ont sur moi en général : ils me font. Associés aux quelques verres que j'ai bu, ça fait un petit mélange qui me permet d'oublier pour un instant mes tracas sentimentaux. En fait, j'ai plus vraiment la capacité de penser à quelque chose là... Mon cerveau me lâche complètement alors que mon envie de continuer avec Zoie croît. Oui, je veux qu'elle continue à me faire perdre la tête ! Elle me demande si je veux qu'on aille chez moi ou chez elle. Bonne question... A laquelle je ne peux pas trop réfléchir parce que ces lèvres dans mon cou m'en empêchent. C'est juste un de mes points vraiment sensibles... Je sens sa main dans la mienne et je souris. Je me décolle du mur et je l'emporte dehors, dans l'air frais. Contrairement à ce que je pouvais penser, être dehors n'a pas ce effet revigorant qui m'aurait fait un tant soit peu reprendre mes esprits. Sans réfléchir, je dis : "Viens, on va chez toi ! Mather House, c'est ça ?" Je veux pas rentrer chez moi, nan, trop de souvenirs dans mon lit, dans mon appart', trop de trucs que je veux éviter là tout de suite. Je reprends possession des lèvres de la Mather et j'attends qu'elle me montre le chemin.

En deux temps trois mouvements, Zoie se retrouva entrainée à l'extérieur de la boite par Athina. C'est qu'elle était pressée la rouquine. En manque ou bien juste très enthousiaste à l'idée de découvrir quelque chose de nouveau ? Ou les deux ? Qui sait. "Mather house ouais." Elle confirma avec un sourire en coin. La mather house, la maison où tout le monde ramenait ses conquêtes à moitié défoncé. Zoie préférait quand ça se passait chez elle. Elle se sentait libre de faire ce qu'elle voulait, alors qu'aller dans un appartement étranger la rendait mal à l'aise, même si elle l'avait déjà fait à plusieurs reprises. En plus Athina devait déjà connaitre le chemin, avec Kit ... Mais ça, elle se garderait bien de l'exprimer à haute voix, dans le genre je pourris le moment, ce serait top. Elle répondit au baiser de la quincy et l'entraina vers le campus, à deux minutes de là. "Tu crois que tu vas pouvoir patienter le temps du trajet ou tu vas me sauter dessus avant qu'on arrive ?" demanda-t-elle amusée. Quoi, elle aimait taquiner les gens. "Mon lit est un peu petit, mais je crois que ça tombe plutôt bien"

A bien y réfléchir, la Mather House était pas dénuée de souvenirs non plus. Quand je repense à l'état dans lequel j'avais laissé la chambre de Kit et de son coloc au petit matin, lendemain de nos retrouvailles "passionnées" ! C'était assez folklo : la flaque de vodka par terre, et nous deux avachis sur son espèce de canapé ou sur son lit, j'sais plus trop. Mais c'est pas des choses auxquelles je veux repenser... Là je suis avec Zoie. On s'embrasse et nous nous mettons en route pour la MH. Maison que j'étais prête à rejoindre à une époque, au Summer Camp. Ouais, j'avais beaucoup réfléchi à mes orientations possibles, réorientations plutôt. J'suis plus trop dans l'esprit Quincy, on va dire... "C'est toi qui pourra pas te retenir..." Mais c'est vrai que je suis pressée. Pourquoi donc ? J'en sais trop rien. Un mélange de peur de l'inconnu et d'excitation délicieux. "J'pense pas que ça posera un grand problème..." Son lit est petit pas de souci. Le mien est grand et vide. Je préfère un petit lit et une bonne compagnie, en toute logique. Finalement, nous arrivons devant la grande porte de la maison des verts et je me tourne vers Zoie, un peu moins sûre de moi. Ca se concrétise. Je suis à deux doigts de coucher avec une femme. Avec Zoie. J'ai le coeur qui tambourine dans ma poitrine et je reste figée devant cette porte. Je veux pas que Zoie voit mon hésitation, mais bon je pense que je suis un peu grillée pour le coup ! Je sens le rouge me monter aux joues -ce qui me va très bien, soit dit en passant. Bah oui, rouge et orange, coktail de feu !- tandis que je repose brièvement mes lèvres sur celles de Zoie, comme pour me convaincre de quelque chose, ou la convaincre elle. Je lui dis : "Tu me montres où est ton petit lit ?" Ouais, je veux le faire. J'appréhende juste un peu c'est tout. Mais aucun doute que dans le feu de l'action, je vais vite me prendre au jeu et perdre cette petite crainte.

Les deux filles arrivèrent rapidement à la mather house, un peu pressées sur les bords. Elles touchaient au but. Zoie s'avança et ouvrit la porte, puis se retourna et aperçut l'air un peu figé de son amie. Changement d'attitude un peu soudain, difficile de le manquer. En plus Athi commença à devenir rouge - et oui quand on a une peau de rousse, difficile de contrôler ça - mais avant que la mather puisse dire quelque chose, elle l'embrassa furtivement. Zoie haussa un sourcil, un peu dubitative. "T'es devenue timide ? Il me semblait que tu étais chaude comme la braise pourtant. Un peu comme ça" Elle plaqua Athina contre le mur d'entrée de la mather house sans prévenir et l'embrassa fougueusement. Genre très, très fougueusement. Elle se colla complètement contre elle et caressa sensuellement le corps de la Quincy avant de glisser ses mains sous son haut. C'était chaud, très, très chaud. La température venait de remonter tout à coup. Et même, finalement pas besoin d'aller jusqu'à la chambre de Zoie, elle avait envie de déshabiller Athina, là, maintenant, tout de suite. "On n'a pas forcément besoin d'un lit en fin de compte ..." lui chuchota-t-elle avant de venir l'embrasser passionnément dans le cou. L'hésitation d'Athina avait surmultiplié la détermination de la mather.

Je suis pas du genre à me poser des questions. J'vis un peu à la mather, et de plus en plus j'ai l'impression. Oui, mais n'empêche que j'ai un petit coup de doute, d'hésitation devant la porte. Nan, j'peux pas, ça me rappelle trop Kit, c'est la merde. Je reprends le dessus : faut vivre l'instant présent ! Mon hésitation furtive est vite remarquée par Zoie, je m'apprête à lui dire que ça va, que j'en ai toujours envie. Mais j'ai pas le temps de sortir un seul son de ma bouche parce mes lèvres se trouvent accaparées par les siennes et que mon dos heurte le mur froid de la MH. Un frisson parcourt mon corps alors que je passe mes mains autour de ses hanches, la serrant pour la sentir plus contre moi. Ca y est toute hésitation a disparu et je me laisse aller sous les caresses et les baisers de la belle Mather. J'en oublie tout, comme le fait que n'importe qui qui veut entrer dans cette maison ne pourrait pas nous louper. Bon on était chez les verts, ça allait pas choquer grand monde. Alors quand les lèvres de Zoie quittent les miennes pour rejoindre mon cou, je souffle : "C'est vrai, il fait plutôt chaud, on peut rester là..." On est incapable d'attendre de toute façon. Je glisse mes mains sur les jambes nues de la jeune femme, pour finalement venir rechercher ses lèvres que je mordille légèrement avant de l'embrasser fougueusement. C'est dingue l'effet qu'elle me fait...