Si t'as mis mon soutiens-gorge ou j'pense, tu n'auras plus ces attributs.

Le lendemain du Housing Day avait été un petit peu difficile. J'avais eu un mal de tête assez fort : mais bien loin des journées où le moindre mouvement m'arrachait les tempes, alors je considérais m'en être pas trop mal sortie. Après tout, j'avais bu un peu trop, et surtout, de l'alcool que je ne connaissais même pas. Je culpabilisais un petit peu d'avoir laissé Jeno dans un état pire que le miens, mais j'avais vraiment eu besoin d'aller au calme pour aller mieux. Et visiblement, vu ses sms, il ne m'en voulait pas spécialement : je doute même qu'il se rappelle avoir voulu me voir lors du HD? vu la quantité d'alcool qu'il avait l'air d'avoir ingurgité. Si ça se trouve, il avait même oublié qu'il avait prétendu devoir me rendre quelques chose pour me revoir.. En tout cas, moi je n'avais pas oublié le soutiens-gorge en sa possession, et j'avais très envie de le voir revenir dans mon tiroir de sous-vêtements. Rien qu'en pensant au fait que je lui avais donné mon soutiens gorge, je me sentais mal : c'était une attitude totalement différente de mes habitues. Et je ne souhaitais pas lui envoyer une image de moi qui n'était pas le vrai moi.. Malgré tout, j'avais le souvenir d'avoir bien rigolé, en le voyant avec mon soutiens-gorge par dessus sont T-shirt et les bouts de fausse peau en sortant.
Je n'avais pas envoyé de sms, et lui non plus ces derniers jours: mais aujourd'hui, c'était son anniversaire, je l'avais apprit par une Cabot le matin même, et j'avais décidé que c'était le moment ou jamais de redonner un signe de vie. Et donc, forcément, je me retrouvais dans la Mather House, à chercher la chambre d'un mec dans laquelle je n'étais jamais venue, pas hyper à l'aise dans cet endroit. Parce que je n'appréciais vraiment pas du tout certain mathers, ou parce que les autres avaient déjà couché avec moi en me trouvant bourrée, donc j'avais hâte de trouver la bonne porte. J'avais demandé à une fille du couloir où était la chambre de Jeno, et après un coup d'oeil maussade, elle m'avait répondu par un mouvement de tête, m'indiquait celle au fond du couloir. Hésitant quelques secondes, je fini par m'approcher pour frapper, son boxer bien proprement rangé dans un sac plastique, au fond de mon sac à main. Dès que la porte s'ouvrit, je lançais avec un sourire chaleureux un grand : " Joyeux anniversaire ! "

Je n'étais pas certaine que la porte à laquelle j'avais fini par frapper était bien celle de Jeno : la fille aurpès de qui je m'étais renseignée n'avait pas l'air extrêmement au courant, et son coup de tête était assez imprécis, mais étant donné que je ne voulais pas trainer dans ce couloir, je n'avais pas trop eu le choix : je devais frapper à une porte pour essayer de le trouver toute façon. Juste si ça pouvait être bon du premier coup ça m'arrangerais beaucoup. Me décidant, je toquais à la porte, avant de lancer rapidement un "Joyeux anniversaire! " avec un grand sourire. Jeno -parce que oui, ô miracle c'était bien sa chambre- me sourit en retour, me remerciant avant de me laisser entrer. Et c'est lorsqu'il ouvrit la porte en plus grand pour me permettre de passer afin d'entrer dans sa chambre que je remarquais sa tenue pour le moins.. qu'à moitié faite. Je glissais on regard sur son torse une demi-seconde, avant de réaliser ce que je faisais, détournant ensuite les yeux pour rentrer. Je lui avais pourtant dit que je venais, il aurait put faire un effort, et enfiler un T-shirt... Quoique, la vue était sympathique, je devais bien l'avouer. Du peu que j'avais observé, du moins, et il était hors de question que j'y repose les yeux. Lui faisant la bise, avec un grand sourire, l'odeur de cigarette me chatouillant fortement le nez, je m'approchais de la fenêtre qu'il venait d'ouvrir lorsqu'il me dit de faire comme chez moi. Je suis ravie de l'apprendre ! dis-je en observant l'extérieur. J'étais un peu surprise d'être la première à lui souhaiter en face alors que je savais que sa soeur vivait aussi à la Mather house. Tout en évitant habillement de l'observer alors qu'il s’étirait comme un chat, je m'assis sur le rebord de la fenêtre, lui posant donc la question, qui me brûlait les lèvres : Alexys n'est pas venue avant moi? Je n'avais jamais vu l'autre Carpenter en face, mais j'en avais déjà entendu parler, et je croyais qu'ils étaient inséparables.

Comme Jeno m'invita à faire comme chez moi, je me posais à l'endroit où je sentais le moins la cigarette : au bord de la fenêtre, grâce à l'air frai en échange avec celui de la chambre. D'ailleurs, la chambre ne sentait pas que la cigarette : il y avait aussi une odeur de parfum d'homme, légèrement, et une chose que j'identifiais pas. Peut-être la lessive utilisée à la Mather House, pour les draps? Croisant les bras sous ma poitrine, je l'écoutais patiemment me parler de sa soeur. Je ne pensais pas toucher un sujet sensible en lui parlant de ça, et je m'en voulu un petit peu lorsqu'il m'annonça qu'ils étaient un peu brouillés. Le suivant des yeux lorsqu'il alla vers son placard, je fis la moue lorsqu'il en sorti un T-shir. C'était certes plus décent, mais.. adios la vue, donc je profitais depuis quelques secondes. Et je sais pas trop ce que je préférais, du coup je me contentais de lui répondre, alors qu'il enfila un T-shirt bordeaux. J'adorais cette couleur, c'était chaleureux mais distant, doux mais fort... à l'image du vin dont la couleur porte le nom. Enfin, de la région do'ù ils proviennent, que j'avais déjà visité avec mon père : j'espère sincèrement pour vous que ça ira mieux. C'est.. mauvais, d'être séparés de son frère ou sa soeur. Et je sais de quoi je parle, à ce niveau là : 7 ans sans voir mon frère, banni par ma famille, par mon propre père, sous prétexte qu'il ne correspond plus à son fils idéal, c'est dur. Mais je n'ai pas envie d'en parler. J'ai pas envie de donner une image faible de moi, et je n'ai pas non plus envie d'aborder mes problèmes avec Jeno. Je n'osais même pas lui demander la nature de leur dispute : après tout, ça ne me regardais pas.
Je réagis immédiatement lorsqu'il me demanda si j'étais pas venue pour mon soutiens-gorge plutôt, et je fronçais les sourcils en voyant son sourire machiavélique. Merde. Qu'est-ce qu'il a fait avec? Si il l'a prit en photo je le tue. Me levant immédiatement, je m'approchais de son placard. Navré Jeno de fouiller comme ça, mais j'suis obligée. " Je suis venue pour ça, et je vais le récupérer tout de suite. " J'ouvris l'une des portes du placard, pour ouvrir le premier tiroir devant moi, même si j'ai conscience que monsieur Carpenter va pas adorer mon intrusion dans sa vie privée. Ou alors il va s'en foutre royalement.

Je vais le tuer. Il aborde un putain de sourire moqueur, alors que j'ouvre ses tiroirs comme une folle à la recherche de mon soutiens-gorge. J'ai des raisons de vouloir le retrouver : je l'ai payé une fortune, et il me fait une poitrine du tonnerre, à en faire dévier les yeux de la Joconde. Et les soutiens-gorge capables de faire son assez rares pour que j'en prenne soin et pour que j'y tienne.. Fouillant dans les tiroirs avec rapidité, je fini par le trouver, et je le sortis, un grand sourire aux lèvres, prête à le lever au dessus de moi, le bras tendu, en signe de victoire. Sauf quand j'entends la voix de Jeno dans mon dos : à cet instant, je prends le premier boxer qui me passe sous la main, et je lui lance dessus en riant. Si il veut se foutre de la gueule de quelqu'un, il peut demander à une autre que moi. Et toi tu devrais prendre des cours, ta lingerie ce sont des somnifères, rien de bien attirant ! lançais-je en me dirigeant vers mon sac, pour prendre le sac plastique avec le boxer lavé du Mather. Je prit son boxer avant de m'approcher de lui, un  grand sourire aux lèvres, tenant toujours mon soutiens-gorge dans la main : Tiens, je crois pas que je puisse vraiment m'en servir. Je suis pas encore doté de choses dépassant de mon entre jambe, et je ne compte pas en avoir un jour, alors à part m'en servir en chiffon, pour quand je vais repeindre ma chambre avec ma coloc, je vois pas trop ce que je pourrais en faire. M'asseyant au bout de son lit, je lui lançais le sac, donnant une tape sur sa jambe, pour qu'il me fasse de la place. J'allais pas m'asseoir sur ses mollets, je fais déjà un grand sacrifice en mettant les pieds dans cette maisons, qu'il n'espère pas qu'en plus je pose mes fesses sur une surface dure et pas régulière.

J'aurais du me douter que je n'allais pas réussir à le vexer en disant que ses sous-vêtements n'avaient rien de bien dingue. Sa réponse me fit rire, et je continuais ma fouille pour récupérer mon soutiens-gorge : il avait raison, ce qu'il y a dedans c'est le plus important.. que ce soit chez les hommes ou les femmes. C'est pas avec un boxer qu'on fait les bébés quoi. Du moins pas un boxer tout seul. Après avoir trouvé ce que je cherchais, j'avais rendu le boxer à Jeno, m'asseyant sur le bout de son lit. Ouais, parce qu'il n'avait vraiment pas l'air très réveillé. C'est flatteur, je l'endors, super. La prochaine fois je viendrais en pleine nuit, ça sera pareil, c'est lui qui m'a demandé de ramener mes fesses rapidement, je l'avais fait -une heure et demie, c'est rapidement, je suis pas à ses ordres non plus- et maintenant il allait s'endormir le nez dans l'oreiller. M'asseyant en tailleur, confortablement installée contre le mur, je posais mes mains sur mes genoux, l'observant et l'écoutant avec un petit sourire aux lèvres. Je ris de bon coeur en l'entendant m'avouer que me faire ici lui semblant bizarre : je partageas son point de vue à 200% aujourd'hui. Je te raconte pas la tronche qu'ont tiré les mathers à l'entrée.. j'avais l'impression d'être une grosse délinquante pour oser rentrer ici, visiblement je suis plus proche de la maison Eliot physiquement que du look de tes frères verts, riais-je en bougeant pour finalement me retrouver assise à moitié sur ses jambes, avant de balayer du regard la pièce dans laquelle je me trouvais, avant de stopper mon regard sur le Mather ayant réussi l'exploit de l'année : me faire venir dans la maison des verts. Je t'avoue que si je commence à vraiment réfléchir à ce que je suis en train de faire, je me sauve en prenant mes jambes à mon cou. Imagine si quelqu'un me trouve dans la chambre de Jeno Carpenter.. c'en est fini de ma réputation. Je reprit mon souffle, enchainant d'une voix plus douce, presque un murmure : Mais je n'ai pas envie de réfléchir.