TG: Housewarming party !

J'me sentais stupide quelque part de la suivre comme ça. Fallait bien avouer que c'était idiot et que ça faisait un peu pervers mais j'sais pas. J'avais besoin de lui parler et maintenant que je me retrouvais toute seule face à elle, ben j'avais plus aucune idée de quoi dire. Bravo Quinn, c'était beau ça. Du coup, j'devais sûrement avoir l'air plus stupide qu'autre chose mais j'pouvais rien y changer là. Et de toute manière, elle avait l'air aussi mal à l'aise que moi puisqu'elle agitait une bouteille de vodka devant mes yeux. Très bien. Deux idiotes ensembles et bien ça donnait ça. Tristesse. Ben.. Oui ? Gros blanc. Génial, de mieux en mieux. Si c'est pas le bon moment on peut remettre ça à plus tard hein ? Ou l'art de se dégonfler en moins de trentes secondes. De toute façon je savais pas par où commencer. J'avais des tonnes de choses à dire et pas grand chose en même temps. C'était bête hein ?

Tu avais l'air maline avec ta bouteille de vodka à la main, l'agitant de la sorte. Cinq minutes avant tu disais être devenue une adulte, une vraie et voilà le résultat : tu n'arrivais pas à rester sereine de présence de Quinn. Tu étais agacée de toi même, agacée de ne pas réussir à gérer cette situation. Y'avait rien de grave en soit, Quinn était juste une fille avec qui tu avais passé une excellente soirée/nuit que tu avais revu la semaine dernière lors du Housing Day et que tu avais invité à ta pendaison de crémaillère. Est-ce qu'elle rentrait dans la case "potes à la compote" ? Probablement pas. C'est pas ça.. dis-tu en t’asseyant sur une chaise autour de la table, en poussant une autre pour inviter Quinn à faire de même. Je sais pas comment t’aborder finalement, je sais pas ce que tu penses de tout c'qui a pu s'passer au Summer Camp. Est-ce que ça compte ? Est-ce que ça compte pas ? Tu sais pas toutes les idées qui m'passent par la tête quand j'te vois, c'est assez flippant ça aussi.. Tu avais attrapé deux verres pendant que tu parlais, les remplissant tour à tour de vodka.

Pire que bête même. C'était affreux. Pourquoi j'avais toujours un don pour me foutre dans des situations de malade comme ça ? Pourquoi est ce que tout semblait toujours aussi compliqué avec moi ? Comme si j'étais incapable de faire un truc simple pour une fois. Non. J'étais toujours obligée de faire le petit truc qui ferait que ça ne serait absolument pas simple. Gosh. J'en pouvais plus de moi. Là, j'avais la furieuse envie de faire demi tour et quitter l'appartement histoire de ne pas avoir à affronter tout ça. Parce que j'étais juste perdue et que je détestais ne pas comprendre quelque chose. Triste sort. Mais non. Elle prenait place sur une chaise en poussant une deuxième. Ok. Du coup, tu prenais place à ton tour attendant quelque chose. Un signe. J'sais pas. N'importe quoi. J'sais pas.. J'ai passée une soirée merveilleuse avec toi et pour rien au monde j'voudrais l'oublier. Puis bien sûr que ça compte, j'ai pas honte de ce qui c'est passée même si ça a été affichée dans CS. J'me fichais de tout ça. J'avais toujours affichée ma sexualitée sans aucun problème alors non, c'était pas un souci. Mais j'arrive pas à comprendre pourquoi j'ai toujours cette envie constante de t'embrasser quand t'es près de moi. Pourquoi est ce que j'ai l'impression que j'arrête pas de penser à toi. Je.. J'suis paumée.

Il aurait fallu attendre ta pendaison de crémaillère pour parler avec Quinn, comme si c'était quelque chose de compliqué. Toutes les deux dans la cuisine, tu lui avais expliqué le problèmes, ce qui te tracassait. Elle s'installa en face de toi et répondit. Elle avait passé une soirée merveilleuse, elle ne l'oublierait jamais maaais.. Évidemment, il y a toujours un mais dans ces conditions. Tu soupiras presque de soulagement lorsqu'elle t'annonça le mais. C'était pareil pour toi. Lorsqu'elle était là, tu ne voyais plus qu'elle, tu étais inévitablement attirée comme un aimant. Non mais sérieux, c'était déstabilisant. Est-ce que c'était parce qu'elle t'avait fait vivre quelque chose d'inédit ? Est-ce que c'était l'inconnu qui t'attirait comme ça ? Ou était-ce simplement la personne qu'elle est ? Je crois que l'euphorie du Summer Camp n'est pas complètement redescendue. Quand t'es là j'arrête pas de repenser à ce qu'il s'est passé tu vois et ça m'fait vite perdre mes moyens. Enfin, t'as du le remarquer. dis-tu en pouffant de rire, levant ton verre pour trinquer avec elle.

J'trouve que je résumais plutôt bien la situation en disant que j'étais paumée. Parce que c'était le cas de toute façon et que je pouvais pas vraiment dire autre chose tant que je n'aurais pas réussi à me sortir de cette situation. Dans l'hypothèse ou j'arrivais à en sortir bien sûr parce que ça, c'était pas gagnée d'avance en fait. Ouais, j'compte plus le nombre de fois ou t'as faillit me baver dessus tant j'te fais de l'effet. Ahem, c'était peut être pas la plaisanterie à sortir là maintenant. C'était peut être un peu trop tôt pour balancer des trucs comme ça mais j'y pouvais rien. J'avais pas de juste milieu. Bref. Du coup j'attrapais mon verre pour trinquer avec elle avant d'en prendre une gorgée. L'alcool, c'était parfois efficace. Encore plus dans ce genre de situation. Quoi que si on prenait en compte que l'évenement du summer camp était du au fait qu'on était complètement bourrée, j'étais pas sûre que ça soit la meilleure idée au monde que de réitérer l'expérience.

Au final, en plaisanter était peut-être la solution. Eh, c'était une bonne idée ça ! Sauf que t'avais aucune connerie à lui envoyer en guise de répartie alors tu te contenta de rire avant de boire une gorgée de vodka. Au fait Quinn, j'peux te poser une question ? Fallait pas qu'elle prenne peur hein. C'était rien de grave que t'allais lui demander là. Le bébé, tu ne l'as pas gardé hein ? C'était assez délicat de demander ça car si elle avait avorté ou perdu le bébé, ce n'était surement pas quelque chose de facile à dire. Mais t'étais bien placé pour comprendre : toi même tu avais perdu ton enfant et tu ne pourrais jamais plus en avoir.

Au fait Quinn, j'peux te poser une question ? Outch. Qu'est ce que j'avais fais ? J'aimais pas ce genre de phrase moi, ça laissais jamais rien présager de bon. J'crois qu'en fait, j'avais la phobie des gens qui voulaient me poser des questions. Parce que généralement, c'était des questions à double tranchant et j'avais toujours le don pour pas répondre la bonne chose. Madame la poisse, c'est bien moi. Le bébé, tu ne l'as pas gardé hein ? Soupir de soulagement. Le sujet restait délicat mais c'était quand même moins grave que ce que tu avais pensée sur le coup. Je.. Non. Qu'est ce que je pouvais dire de plus ? J'étais déjà en plein conflit avec moi même pour avoir osée avorter alors j'étais sûrement la plus mal placée pour trouver des excuses à mon geste. C'était la meilleure chose à faire.

Tu comprenais mieux pourquoi la vodka maintenant. Un maigre sourire compatissant s'installa sur tes lèvres lorsqu'elle annonça que c'était la meilleure chose à faire. Tu y avais pensé toi aussi, tu t'en étais même pris la tête avec Cody, mais jamais tu n'avais réussi à franchir le pas. Finalement, tu avais décidé de le garder, jusqu'à ce que ton accident vienne tout gâcher. Je comprends. soupires-tu tristement, tapotant le bout de tes ongles manucurés sur le bord de ton verre. On devrait rejoindre les autres au salon, j'ai tout plein de cadeaux à ouvrir. dis-tu en te levant et en tendant ta main à la jeune femme.

J'pense que là, je montrais bien que je n'avais absolument aucune envie d'en parler. En gros, je clôturais la conversation. C'était quelque de beaucoup trop douloureux pour que je puisse en discuter librement maintenant. C'était beaucoup trop frais surtout et j'étais pas sûre de pouvoir dire quelques mots de plus sans fondre littéralement en larme. Et là, j'aurais l'air maline à pleurer. Non, fallait pas que ça arrive. Et dieu merci, elle n'était pas du genre à insister. Quand j'disais que cette nana était parfaite. Lui attrapant la main pour me lever, je la suivais jusqu'au salon un petit sourire aux lèvres. Cette discussion ne nous avaient pas forcément avancé mais j'me sentais soulagée d'avoir pu en parler au moins un peu. Merci, murmurais je doucement avant de la laisser retrouver peu à peu son groupe d'ami.

La honte Lizie. Il y avait que toi, pour être à la bourre. Vive les embouteillages hein. T'avais quitté ta voiture dans la précipitation, oubliant presque de refermer derrière toi. Vraie tête en l'air quand tu voulais. T'avais pris le petit cadeau sous ton bras avant de te rendre dans la nouvelle demeure de Jackie qui t'avait invité à sa Housewarming party. Tu la connaissais vaguement via Cody, donc c'était tout à fait normal que tu te rendes chez elle. T'as le coeur battant en arrivant devant la porte, à force t'avoir couru. Tu sonnes attendant que quelqu'un t'ouvre et surtout que tu reprennes ta respiration.