Always the sames { Madi'

MORNING

Je voyais que Madisson ne préférait rien ajouter, mais ça l’a faisait clairement chier de ne pas pouvoir passer Noël avec sa famille et moi en même temps. J’espérais tout de même qu’elle choisisse sa famille plutôt que moi. Je savais ô combien elle était proche de sa famille et moi elle pouvait me voir toute l’année, alors se serait stupide de faire un tel choix. Personnellement, je vivais bien sans ma mère à mes côtés. Nous ne nous étions jamais vraiment entendus à cause de mon caractère de merde. Peut-être que si mon père ne c’était jamais cassé comme un voleur cela aurait changé la donne, mais secrètement, j’aimais énormément ma maman. Je n’aimais juste pas le lui dire, le dire à qui que ce soit et encore moins le montrer, mais j’imagine que Madisson doit le savoir. Elle me connaît tellement par cœur que parfois ça m’agace.

J’éloignais ses pensées dans un côté de ma tête afin de m’imaginer Madisson en train de plaindre car elle a mal aux pieds. Je laissais la demoiselle se préparer et je remerciais le ciel pour m’avoir fait rencontrer une fille qui n’était pas longue pour se pouponner. Je me relevais enfin de son lit avant de m’approcher d’elle et de venir déposer mes lèvres sur les siennes dans un geste doux dont je ne me connaissais pas avant de lui prendre la main pour m’apprêter à sortir. Je m’arrêtais d’un coup avant de prendre un bonnet à la demoiselle qui traînait dans son armoire. « T’as les cheveux mouillés, j’ai pas très envie que tu tombes malade » Voilà qui était mieux. Ma chemise bien ajustée, j’enfilais mes pompes, reprenant la main de Madisson pour enfin sortir de chez elle. « Brr ! Putain il fait froid en fait ! » Ouais, quand je courrais je m’en apercevais pas spécialement. J’espérais que nous n’allions pas genre tombé malade avec les deux gogoles aux cheveux mouillés qui s’aventurent dans le froid.

Je regardais l’heure, il était déjà quatorze heure, le temps de parler, de rentrer, de se doucher, ça nous en avait pris du temps mine de rien. J’avais décidé de ne rien lui dire, car même si j’avais quelques idées en tête, j’aimais improviser. En premier temps, j’étais parti chercher ma Range Rover sur le parking d’Harvard, car je ne voulais pas spécialement marché dans le froid. « Allez, montre princesse » Je l’aimais tellement cette voiture et rien qu’en pensant de la façon dont je l’avais eu, j’en riais encore. Je montais côté conducteur et nous étions parti en à peine quelques secondes. Je ne crois pas l’avoir déjà fait monter à bord d’ailleurs, car la plupart du temps on se croisait alors que j’étais à pied, nous n’allions pas super loin et il y avait les vacances et j’en passe. [color=#5C74C9]« Ne t’en fais pas je n’ai pas braqué une banque pour l’avoir »[./color] La rassurais-je. Je galérais déjà assez pour me payer ma drogue et ma bouffe, alors le permis c’était déjà cool de l’avoir, mais une voiture, je ne m’imaginais pas à en avoir une avant d’avoir fini mes études.

J’esquivais un petit sourire en allant garer ma voiture. Ni une, ni deux, j’arrêtais le contact de cette dernière avant de rester quelques temps dans cette voiture chauffé. J’aurais dû prendre un manteau, une écharpe et des gants en passant par Harvard. Parfois, je m’énervais tout seul. Soit, je sortais de ma voiture avant d’aller ouvrir la porte de Madisson. « Mademoiselle » Disais-je en souriant. Oui, j’étais un gentleman caché en fait. Côté de moi qu’elle ne connaissait pas forcément, mais j’étais comme ça avec mes vrais petites amies. Elle était ma seconde vraie copine et faire foirer tout une seconde fois se serait vraiment con, je n’aurais plu qu’à vivre seul dans une maison de retraite en mode vieux aigri. Rien que cette pensée, ça me dégoûtait. Soit, je laissais le suspens quant à l’endroit où je l’avais emmené.