MATTHEO&ALEXYS † I'll always be there for you.

Matthéo, c'était bien plus qu'un ami. Je le considérais comme un membre de ma famille et il comptait autant que Jeno ou encore Konrad. Je tenais vraiment à lui et je savais que notre relation pouvait survivre face à tout et n'importe quoi. Oui, parfois je me comportais mal avec lui. Oui, je l'entrainais toujours du côté obscur mais, il ne m'en voulait jamais bien longtemps. Je n'étais pas toujours une bonne amie, j'étais loin d'être parfaite mais, il m'acceptait comme j'étais et ça, ça faisait toujours du bien de le savoir. Il avait besoin de moi aujourd'hui. J'avais un peu de mal à le suivre. Il avait été vague mais en gros, il ne pouvait pas sortir de sa chambre et il était au plus bas. Bien évidemment, je ne cherchais pas midi à quatorze heures avant d'enfiler un truc vite fait et de rejoindre son bateau. Je mis quelque temps à trouver sa chambre, les gens avaient du mal à s'exprimer aujourd'hui ou c'est moi qui comprenais vraiment rien ? Bon en tout cas, au bout de quelques minutes, je finis par mettre la main dessus et je toquais à sa porte. Je toquais une fois, deux fois, en fait, j'aurais voulu qu'il réponde cash. J'aimais pas ce genre de texto, ça me faisait flipper et j'imaginais toujours le pire. Il devait vraiment répondre dans la seconde sinon, j'allais finir par défoncer la porte du moins, si elle était fermée vue que je n'avais même pas vérifier.

Malchanceux comme j'étais, le treize me portait toujours malheur et pourtant nous étions le dix huit, mais ma mère venait de m'appeler en pleurs, j'avais tout de suite compris et je n'avais pu me résoudre à y croire. Non pour moi ce n'était pas possible que ma soeur jumelle soit décédée, c'était pas possible, mon coeur saignait comme jamais, j'avais perdu ma vie. Tout le monde alentour me paraissait morose, pâle, rien d'important, je n'avais envoyé un sms qu'à Alexys, c'était la seule que je souhaitais voir à ce moment même, en espérant qu'elle ai aussi quelques produits pour me mettre mal et oublier cette douleur. Quelqu'un tambourinait à la porte, reprenant mon souffle, je criais. Entre... Ma voix était tremblotante, je tremblais de tout mon corps, cachant la boîte de cachet que j'avais commencé à prendre à des doses peu recommandé, je la voyais entrer.

J'arrivais devant la porte de la chambre de Matthéo. Je réfléchissais mais, je tambourinais surtout à la porte de sa cabine. C'était plus fort que moi, je devais savoir ce qu'il se passait. Et là, tout à coup...Mais quelle conne ! Bien entendu. Pour qu'il se mette dans cet état, sachant qu'il n'était pas en couple bien qu'il tournait autour de mon ex meilleure amie, en prenant en compte son interminable voyage à Londres... C'était sa soeur. Sa soeur jumelle qui plus est. Je ravalais ma salive, je sentais les larmes me montaient aux yeux mais, j'essayais de me contrôler. Il ne fallait pas que je pleure. Ca ne me ressemblait pas et ça n'allait en rien l'aider à aller mieux. Je pris une grande inspiration et entrais lorsqu'il me le demanda. Je refermais la porte derrière moi et me précipitais dans les bras de Matthéo. Je suis désolée Matt... Murmurais-je tandis que mon coeur battait à tout rompre. Ce genre de situation, je ne savais pas vraiment le gérer mais, Matt était beaucoup trop important pour moi pour que je le laisse tomber. Je ne savais vraiment pas quoi dire, ni par quoi commencer. Je me comptais de le serrer le plus fort possible, essayais de ne pas craquer à mon tour.

Je la vois rentrer, elle a le visage dur comme si elle se contrôle, je sais que ce n'est pas réellement le moment pour qu'elle saute de joie et me fasse rire comme toujours, et pourtant j'aimerais enlever cette vision de mon esprit simplement quelques secondes. Elle me prend dans ses bras, la serrant de toutes mes forces, je ne savais pas comment lui dire, je ne voulais pas non plus l'affoler totalement sur mon état. Merci d'être venu aussi .... vite ! dis je en parlant doucement pour ne pas fondre en larmes comme un gars faible et pourtant à ce moment là c'est bien ce que je suis un homme hors service.

J'étais vraiment mal pour Mattheo. Je ne connaissais pas sa soeur car oui, il était forcément question de sa jumelle autrement quoi ? Dans tous les cas ça me touchait. Ça me touchait parce que ça le touchait mais aussi parce que je m'imaginais moi même sans Jeno. Ce n'était pas mon jumeau mais c'était tout comme. Si je perdais mon frère je m'effondrais. Mattheo était au plus mal et je n'aimais pas ça. Je pouvais pas le laisser comme ça. En tant qu'amie je devais lui remonter le moral. Comment faire ? Je n'en savais rien. Il me remercie d'une petite voix que je ne connaissais pas encore, me serrant un peu plus fort contre lui. Tu sais que je serais toujours là pour toi... Je marquais une pause me reculant légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux. Je peux pas savoir ce que tu ressens. Je pourrais jamais la remplacer. Je peux pas te dire que ça ira mieux, que tu finiras par tout oublier parce que c'est pas vrai. Je peux pas faire tout ça mais je te promets de faire tout ce qu'il y a en mon pouvoir pour que t'ailles mieux Matt. Je vais t'aider et jamais et je t'abandonnerai... J'avais dit tout ça avec hésitation. J'avais cherché mes mots mais je pouvais pas avoir autant confiance en moi. Ce n'était pas une situation que je rencontrais tous les jours.

Le lien que j'avais avec Alexys était tout simplement sans définition je ne savais même pas comment dire ce qu'elle était pour moi, je savais juste qu'elle était plus qu'une amie, peut être encore plus qu'une meilleure amie, elle était de ma famille, une parmi de moi même. La voyant arriver si vite pour me redonner le moral, bon courage à elle, je ne savais même pas ce que je voulais faire, mis à part regarder le vide, et sentir la douleur en moi mais tout ceci était trop intense, ça me tuait. L'écoutant, je ne comprenais qu'un mot sur deux, comme si je ne pouvais pas réellement avoir une conversation construite, mon esprit divaguait. J'aurais tellement préféré être à sa place ... allongé pendant autant de mois sur ce lit, et quel con j'étais ici au Summer Camp, je ne lui ai même pas dit au revoir Alexys. Oui j'étais un jumeau ignoble, le pire de tous surement, je m'en voudrais toujours. Je sortais alors une cigarette, ce n'était pas assez fort mais je n'avais que cela sous la main, cela faisait longtemps que je n'avais pas fumé et pourtant le cendrier qui se trouvait sur la table en disait long. Tendant une à Alexys, j'allumais la sienne puis la mienne, sur laquelle je tirais à vive allure.

Je ne pouvais pas dire tout ce que je ressentais pour Matthéo. Il n'était pas qu'un ami parmi tant d'autres. C'était comme un frère pour moi, il comptait beaucoup trop pour que je le laisse tomber. Je n'avais pas toujours été super avec lui, je n'étais pas une amie parfaite et parfois, j'étais mauvaise pour lui, comme du poison mais malgré ça, il m'acceptait. Jamais il ne m'avait vraiment engueulé. Il avait toujours été droit et honnête avec moi. Il était parfait à mes yeux, un peu comme un modèle. Quand je ne me tournais pas vers Jeno, c'est clairement Matthéo que j'allais voir. Je ne pouvais pas décrire dans quel état j'étais actuellement. Je m'en voulais de ne pas avoir été assez présente pour lui. Je m'en voulais de ne pas trouver les mots exacts pour lui redonner le moral. Je me décalais légèrement pour lui parler et toujours sur ce petit ton, il m'avoua préféré être à la place de soeur. Je dois avoué que je ravalais ma salive tandis que mon coeur se mit à battre de plus bel. Je pouvais pas imaginer ma vie sans Matthéo. Je pense que je serais exactement dans le même état que lui si j'avais perdu Jeno ou encore lui. Crois moi Matt, les adieux sont encore pires. T'as fait beaucoup pour elle, elle le sait et elle t'aime. Sérieusement, j'ai jamais vu un frère aussi présent pour sa soeur. T'as pas à t'en vouloir... J'étais vraiment nulle pour ce genre de conversation. Il sortit son paquet de cigarette, m'en tendit une que je pris volontiers. Je lui laissais me l'allumer, il en fit de même avec la sienne et je tirais une première taffe dessus. Qu'est-ce que je pouvais bien dire ? Dans certains moments, le silence était la meilleure des réponses. Je te lâcherais pas. Et je t'aime ! Je lui souris faiblement, essayant de trouver les mots pour lui remonter le moral seulement, c'était pas mon truc ça !

Sa simple présence avait fini par me rassurer un peu et m'apaiser, lorsqu'elle se trouvait à côté de moi c'était comme nous pouvions tout affronter, les meilleurs alliés du monde, les warriors à temps plein contre vents et marées. Je l'écoutais toujours plus ou moins attentivement, je ne savais pas trop ce que j'attendais de cette soirée, non nous allions fumer encore et encore, peut être boire un peu après tout entre Mather digne de ce nom, on savait bien les bienfaits de ce genre de substance pour oublier. A croire que j'ai pas fais assez ... mais je vais pas te plomber le moral ma belle. Je prendrais bien l'air finalement ... Oui j'avais des sautes d'humeur, je changeais d'envie comme de string léopard mais peu importe. Je ressemblais à un zombie, mais je n'avais même pas le courage de faire semblant de me coiffer, j'avais envi de boire, sentir des frissons et jouer avec le danger, peut être un moyen de me rapprocher de la fin, et donc de ma soeur. Attention ... je vais pouvoir te faire chanter après avec tes déclarations ...

Mattheo c'était vraiment mon coup de coeur amocal et il était hors de queestion que je le regarde aller mal comme ça. Je devais faire quelque chose pour lui. Trouver les mots pour lui remonter le moral ou le faire sortir de cette prison pour qu'il respire l'air pur qu'il se rende compte que sa soeur sera toujours la pour lui qu'elle l'aime et que jamais elle ne voudrait le voir comme ca. Voila tout ce que j'avais en stock  il ne manquait plus qu'à réussir a les casser au bon endroit au bon moment. En attendant il voulait prendre l'air. Tant mieux c'était une bonne chose. Je tirais une fois sur la cigarette avant de lui sourire faiblement. [color=indianredTu ne me plombes jamais le moral tu me fais sourire au contraire. Je suis contente que ça soit toi qui propose. Viens on sort![/color] Je le tire par le bras vers l'extérieur riant suite a sa remarque sur le chantage. Ca marchera pas le chantage. Je m'en fous que tout le monde le sache j'assume totalement. C'est vrai jamais je ne le laisserais tomber et oui je l'aimais a la folie mon Mattheo d'amour j'avais juste trop de fierté pour le dire avant aujourd'hui.

Je me disais qu'heureusement lorsque qu'Alexys avait eu des histoires avec Jorden, heureusement qu'ils ne m'avaient pas demandé de choisir entre eux car autant dire que cela m'aurait totalement impossible. Et puis finalement, j'avais gardé ma Alexys près de moi malgré les tensions et s'était l'essentiel. Finissant par se motiver à sortir, je lui prenais le bras tout en prenant une bouffée d'air frais lorsque nous nous trouvions dehors. Et bien tant mieux alors ... D'ailleurs si tu m'aimes tant que ça, tu aurais pas des trucs forts pour moi, histoire que je plane un peu et oublie tout quelques minutes ? J'espérais vraiment qu'elle dirait oui, sans se faire prier, j'étais sur qu'elle en avait quelque part, cela faisait longtemps que j'étais pas retombé dedans, mais là mes démons refaisaient surface, je contrôlais plus rien.