What are you doing? ♡ TORRYATT

Je regrettais de devoir lui dire ça comme ça après un moment comme celui que nous venions de passer, mais je n’allais quand même pas lui dire que j’étais d’accord avant de simplement retourner voir Kovu. Je ne voulais pas une relation bâti sur des mensonges avec Wyatt, c’était hors de question. « Je sais. Oublie ce que j’ai dit. C’est le père de ta fille et c’est mieux pour le bien de Cadence. » J’avais l’impression d’étouffer. Je détestais cette situation. Kovu avait été jaloux de Brandon alors qu’il était mort et maintenant Wyatt était jaloux de Kovu alors que je l’avais cru mort. Ma vie n’était-elle qu’un cercle vicieux sans fin? Wyatt remonta son boxer et attacha sa ceinture. Pour d’autre, ces gestes auraient été banals. Pour moi, c’était un signe clair qu’il se refermait. Il s’approcha de moi et ne fit que prendre son t-shirt pour mieux l’enfiler. « On devrait revenir au stade. Les autres vont s’inquiéter. » Je déglutis, me redressant pour me rhabiller. J’enfilai lentement mes vêtements, les mains tremblantes. J’essayais tant bien que mal de lui cacher mon malaise, sans grand résultat. « Tu vois encore Elysa? » demandai-je dans un souffle à peine audible, ne le regardant même pas.

J’avais été idiot de lui dire ça et je me sentais ridicule. En même temps, je n’arrivais pas à réaliser, que j’allais peut-être devoir supporter qu’ils se rapprochent. Connaissant leur lien, cela me semblait inévitable. Bien qu’elle ne me trompe pas – du moins, je le pensais-, j’étais sûr qu’elle l’aimait toujours et cela, je ne le supportais pas. Lorsque je le pensais mort, cela ne me posait aucun problème, mais aujourd’hui, tout était différent. Sans un regard pour Torrey, j’entendis le bruissement de ses vêtements. Signe qu’elle se rhabillait. « Tu vois encore Elysa? » Un souffle et pourtant, j’avais perçu le prénom d’Elysa. Posant mon regard sur elle, je restais silencieux. Comme un pauvre idiot, je l’avais abandonnée avec des filles qu’elle ne connaissait pas vraiment. Quel con. Elle allait surement se demander ce qu’il se passait. « On regarde le film ensemble, donc oui. » Est-ce que j’avais voulu la blesser en disant cela de cette manière ? Peut-être bien.

Je n’osais plus relever la tête, honteuse de ma propre question. C’était stupide, et surtout, pas de mes affaires. Mais s’il me demandait de ne plus voir Kovu alors j’avais le droit de savoir pour Elysa non? Après tout, c’était à cause de cette fille que nous étions en pause… « On regarde le film ensemble, donc oui. » je relevai la tête vers lui dans une lenteur douloureuse. Douloureuse parce que ses paroles me blessaient profondément. Il était ici… avec elle? Et du coup, après avoir pris son pied, c’est vers elle qu’il retournerait. Je le fixai un long moment, ne sachant pas quoi dire. J’aurais voulu être n’importe où sauf ici. « Alors elle doit t’attendre… » finis-je par dire, regardant de nouveau au sol, incapable de le fixer d’avantage sans me mettre à pleurer.

« Alors elle doit t’attendre… » Je lui avais parlé comme un connard finit. Qui sait ce qu’elle pouvait penser de moi à ce moment-là. Son regard restait fixé sur le sol. « Elle n’est pas seule » On peut dire que Charlie et Despe, était sa compagnie. Seulement, cela ne suffirait pas à rassurer Torrey. Du moins, c’est ce que je me disais. Peut-être que je ne devrais pas la voir, mais c’était plus fort que moi. Elle était nouvelle ici et je ne pouvais pas l’ignorer, alors qu’elle ne le méritait pas. « Je te raccompagne d’abord » Hors de question qu’elle rejoigne le stade seule. Ça serait inconscient de la laisser seule pendant tout le chemin, alors qu’il y avait des jeunes alcoolisés dans le coin. Oui oui, vous m’avez bien entendu. Un petit groupe de mather n’avait pas échappé à mon laser de superman.  

« Elle n’est pas seule » Tout à fait rassurant, merci superman. Non parce que de savoir qu’il avait préféré passer la soirée avec je-ne-sais-qui et Elysa plutôt qu’avec moi, c’était assez blessant quoi. J’évitais toujours son regard, mal à l’aise d’avoir même évoqué son nom alors qu’en réalité, j’aurais dû poser tout un tas de question. Qu’est-ce qu’ils faisaient ensemble? S’étaient-ils revus depuis le bal? Qu’est-ce qui se passait entre eux? Pourtant, rien. « Je te raccompagne d’abord » Je croisai à nouveau son regard. C’était gentil de sa part, mais je ne voyais plus l’intérêt de rester dans le coin. « Je vais rentrer chez moi… te donne pas d’mal. Va la rejoindre… » dis-je d’un ton las, fatigué. Je savais que tout redeviendrait normal après cet instant magique. Mais je n’avais pas cru que ce serait aussi… merdique.

« Je vais rentrer chez moi… te donne pas d’mal. Va la rejoindre… » Fière, elle fuyait une fois de plus une conversation. Bordel, quand est-ce qu’elle allait comprendre, que je ne le lui laissais pas le choix. « Je te raccompagne » Borné, je lui avais répondu d’une voix dur et qui ne laissait aucune fuite. C’était sans appel. Je la raccompagnerais à sa voiture, un point c’est tout. Elle pouvait toujours rêver, si elle pensait qu’elle allait rejoindre sa voiture seule. Maintenant, elle portait mon enfant et après tous les sacrifices que j’avais faits, il était hors de question qu’elle le perde. En parlant de sacrifice, cela me faisait penser aux récents choix que j’avais fait, dont un qui m’avait permis de rentrer dans l’équipe professionnelle de Boston. Vu l’instant, ce n’était pas le moment d’en parler. Ouvrant la porte des toilettes, j’attendais qu’elle passe devant moi, avant de venir me placer à côté d’elle.  

« Je te raccompagne » Pourquoi est-ce qu’il insistait? Il ne voyait pas que c’était pire pour moi quand il agissait ainsi? Pourquoi vouloir me raccompagner? Pour mieux me regarder partir? C’était de tourner le fer dans la plaie et c’était très désagréable. Pourtant, je n’ajoutai pas un mot, sachant que c’était inutile de le contredire. Quand il avait une idée en tête, il ne l’avait pas dans les talons. Je pris la porte qu’il tenait pour moi et sortit sans demander mon reste, tenant mon foulard dans une main alors que je m’arrêtai juste avant d’entrer sur le terrain que nous devions traverser pour rejoindre le parking. Lui jetant un regard de biais, je ne pus m’empêcher de me demander s’il allait me prendre la main. Mais non idiote… il n’est même pas venu ici avec toi, qu’est-ce que tu crois? Je repris ma marche vers le parking avec la mine sombre, marchant d’un pas lent.

Marchant devant moi, je dû accélérer le pas pour la rattraper. Comme deux étrangers, nous traversions le terrain, avant d’arriver vers le parking. Torrey ne disait aucun mot et je n’osais pas prendre sa main. Après tout, nous étions en pause, non ? Et puis, comment pourrait-elle vouloir de moi, alors qu’elle me montrait clairement, que je venais de la mettre mal. En quelques minutes, nous étions arrivés devant sa voiture, mais avant qu’elle ne s’engouffre dans l’habitacle, je lui prenais son foulard des mains. « Je garde ça » disais-je en le fourrant dans ma poche. Pourquoi le gardais-je ? Surement pour un souvenir de ce que nous avions fait, mais dans ce cas-là, je passerais pour un pervers. Peut-être était-ce une façon, de me souvenir de son parfum ou d’elle tout simplement.  

Il ne me prit pas la main. Il ne m’adressa pas un mot non plus. Il trottinait derrière moi alors que je traversais le terrain à toute allure. Le plus tôt je serais chez moi, le mieux je me sentirais. Arrivant près de ma voiture –qui était ironiquement la vieille bagnole de Brandon dont je n’avais jamais eu le courage de me débarrasser- j’allais ouvrir la porte pour m’assoir quand Wyatt me prit mon foulard des mains. « Je garde ça » Je fis volte-face pour le regarder, curieuse et surprise à la fois. Pourquoi est-ce qu’il voulait mon foulard? Il comptait s’en servir avec Elysa plus tard? Un frisson me traversa de la tête aux pieds et je me rembruni. Pourquoi est-ce que j’avais des pensées pareilles? Wyatt était fidèle… n’est-ce pas? « Tu me manques… » dis-je d’une petite voix, incapable de lui faire la gueule quoi qu’il arrive.

Torrey fit volte-face, son visage de porcelaine emplis d’une émotion presque nostalgique. Ses lèvres rosées s’entrouvraient pour laisser échapper un seul son. Un son, uniforme et compact. « Tu me manques… » Est-ce que je m’y attendais ? A vrai dire, non. J’avais beau l’aimé, cela ne m’empêchait pas de faire perdurer le fossé entre nous. Malgré notre ébat, une pause continuait d’être instaurée par mon comportement. « Je suis désolé pour ce soir. ça ne se reproduira plus, pas avant que je règle certaines choses » Je n’avais pas fait une pause pour qu’au bout de quelques semaines, elle se finisse. Mes mots pouvaient être dur dits comme ça, mais en réalité, je voulais être respectueux et lui éviter une douleur supplémentaire. J’avais été trop loin en cédant aux impulsions de nos corps. Désormais, il fallait que je tienne parole pour notre propre bien.