TG ouvert à tous ✿ Cinéma en plein air

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Peu après les révélations de la jeune femme, je me rendais peu à peu compte que je ne savais plus du tout comment me comporter avec elle. De ce fait, ce n'était pas tous les jours qu'une belle jeune femme venait me dire qu'elle était limite jalouse que d'autres femmes m'approchent et de ce faite, qu'elle était aussi égoïste car elle ne supportait pas cette idée. Nous ne nous étions rien promis pourtant lorsque nous avions décidé de devenir plus que des amis normaux. Je restais sur le cul, tout simplement. «  Bein c'est ce que je suis Théo, égoïste. Alors je vais pas m'empêcher de gifler toute les filles qui poseront leurs mains sur toi, je vais pas mentir en te disant que tu peux aller t'envoyer en l'air et en faisant semblant que ça me va. Je vais pas m'excuser d'être moi. C'est à prendre ou à laisser. » La fixant alors dans les yeux tandis que j'avais les bras croisés sur ma poitrine, les mots s'échappèrent d'eux-mêmes de mes lèvres. « Je prends alors. » Une scène de jalousie de temps en temps ne me dérangeait pas. Au contraire, c'était même très flatteur. Moi non plus ça ne me plaisait pas quand elle allait voir ailleurs. « Mais laisses les gifles, ça ne sert à rien. » Lui disant cela avec un sourire, je me rapprochais d'elle et décroisant mes bras, je plaçais une main derrière sa nuque avant de déposer mes lèvres sur les siennes.

Elle semblait dévasté, encore une fois. Je venais compliquer les choses alors que je lui avais promis qu'n en parlerait plus de ce genre de trucs. Malheureusement, j'en avais été incapable, je devais savoir. Elle m'avoua penser ne pas me mériter. Je soupirai longuement, riant légèrement d'un petit timbre sarcastique. « Si tu savais comment au contraire on se mérite... On a vécu tellement de belles choses ensembles que, comme tu l'as dis, on ne pourra jamais nier que nous sommes que de simples amis... » Je souris pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à s'inquiéter, que j'étais fait fort et ça, même si toute cette situation était difficile. « Saches que je vais t'attendre Elysia... Peut-être qu'un jour tu vas te rendre compte que je suis meilleur que lui et je dis ça sans le juger, je ne le connais pas... » J'avais repris mes esprits, essayant de rester fort pour elle, car je ne voulais pas qu'elle soit triste pour moi, même si je savais que ce serait quasiment impossible. Je voulais tout de même mettre un terme à tout ça en lui avouant enfin mes sentiments, directement: « Mais je sais une chose par contre... C'est qu'il ne t'aimeras jamais comme moi je t'aime...»

Il y a environ un an, c'est Théo qui lui avait demander la monogamie lorsqu'ils étaient... peu importe ce qu'ils à cette époque. Elle le lui avait accorder sans jamais avoir eu envie de regarder en arrière parce qu'avec lui elle n'avait besoin de personne d'autre. Il était son meilleur ami, le parfait amant et le mec romantique qui vous fait chavirer le coeur. Ouais Théo était tout ce que recherchais Leyna. Et c'est pourquoi aujourd'hui les rôles étaient inversés, c'est elle qui avait envie de se montrer égoïste et de ne l'avoir que pour elle.Qu'importe s'il se tapait sa meilleure amie ou sa pire ennemis, la réaction de la demoiselle serait toujours la même et ça elle le fit bien comprendre. Soit il faisait avec et s'habituait à vivre dans les montagnes russes, soit ils allaient devoir trouver un moyen de rester loin l'un de l'autre même si la Dunster n'en avait pas envie. C'était étrange comme sensation mais elle n'arrivait pas à juste faire une croix sur lui.Heureusement pour elle, Théo accepta, tenant toutefois à clarifier que les gifles ne servaient à rien. Certes mais ça défoule un max ! Puis là... L'univers de Leyna Carlson s'écroula. Le monde autour avait disparu à la seconde où son ex petit-ami posa ses lèvres sur les siennes. Si dans un premier temps ses yeux devinrent rond comme des dollars, ce ne fut pas très long avant qu'ils se referment et qu'elle entoure la taille du garçon de ses bras en lui rendant son baiser. Est-ce qu'au fond lui aussi avaient des sentiments inavoués enfoui dans son coeur ?

Ces vrais, les souvenirs semblaient remonter en surface, tous ces instants magiques que nous avions passé. Je pouvais même me souvenir de notre première rencontre, comme si c'était hier. Ce petit jeu dans la piscine et dans le bois, ses bras réconfortants alors que nous regardions un film dans son canapé. Skylar et Snow avaient directement deviné qu'il allait se passer quelque chose entre nous. Mais nous n'avons pas eu le temps. J'ai été trop lâche. Si j'étais restée ce matin-là, je ne serais pas prise en plein tourments en ce moment. J'aurais sans doute été heureuse. Mais je n'aurais jamais connu Konrad, je n'aurais jamais pu retrouver cet amour que j'éprouvais pour Max. Peut-être même qu'en fin de compte, je ne l'aurais même pas regardé. Oui, j'en étais certaine. Je n'aurais jamais pu sacrifier la relation que j'avais avec Ioann pour un amour passé. Tout aurait pu changer si je m'étais réveillée après lui. Tout aurait pu changer si j'étais restée. Et en fin de compte, tout était de ma faute. Je ne pouvais pas laisser Ioann faire ça. Il allait se ruiner son futur. Mais il avait sans doute raison. Max ne m'aimera peut-être jamais comme il m'aime... parce qu'il fera toujours passer ses rêves devant moi. Je serais toujours en seconde position pour lui. Ioann... Il ferait tout pour moi, il me mettrait toujours en première position... sauf que je savais que je ne pourrais jamais l'aimer comme j'aime Maximilian. Et il méritait d'être le premier dans le coeur d'une fille. Je baissais les yeux et m'éloignais de lui. « Tu as sans doute raison... Mais j'peux pas te laisser faire ça. J'pourrais jamais le quitter... j'pourrais jamais t'aimer comme je l'aime lui. » Je savais que mes mots allaient lui briser le coeur mais que pouvais-je faire d'autre? À cet instant, j'avais décidé d'arrêter d'être égoïste, et que même si je tenais un peu trop à lui, j'pouvais pas le laisser à mes côtés. Parce qu'il continuerait d'espérer un avenir qui n'arrivera jamais.