(+) Une vengeance à l'italienne. w/ Mallory

« Bébé, je suis insomniaque, je reste juste dans le lit pour que tu puisses te blottir contre moi mais sinon, je serais toujours en train de m’entrainer ou de courir pour me fatiguer… Alors oui, je t’entends te lever, j’entends tes gémissements également… J’attendais juste qu’un jour, tu me réveilles au lieu de te frotter à un bout de plastoche » marmonnais-je tout en sortant du bâtiment. Sérieusement, elle s’imaginait que le problème venait d’elle ?! Pour le coup, c’était peut-être le cas. « Est-ce que tu as tenté le coup ou tu renvoyais les hommes qui t’approchaient ? Parce que je peux te dire que si j’étais resté un jour de plus chez toi quand on était ado, la discussion serait toute autre aujourd’hui »rigolais-je.

« Bah j’espérais que tu trouves le sommeil auprès de moi, j’ai peut-être été un peu présomptueuse… et si je te promets de me frotter à toi à partir de maintenant, tu me pardonnes ? » demanda-t-elle précautionneusement d’une voix presque intimidée avant qu’un sourire gêné ne prenne le pas sur ses traits. « Tu veux la vérité ? On ne m’a jamais draguée. Donc je n’ai jamais eu personne à repousser et je suis désolée chérie, mais c’était pas évident que tu avais envie de moi quand on était ados ! »

« Oh mais je dors seulement, je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil pour me sentir alerte… Je profite simplement de ta présence et puis j’aime t’écouter parler lorsque tu dors… Sinon ta promesse me va parfaitement » lui dis-je en prenant son visage en coupe pour l’embrasser passionnément et lui faire comprendre qu’il n’y avait aucun malaise. « Personne… On t’a jamais dragué ?! Bon sang, ils sont aveugles les mecs ici ou quoi ? Remarque je ne vais pas m’en plaindre, je t’ai rien que pour moi… et si je t’assure… D’ailleurs, quand tu dormais, je dois t’avouer que je t’ai souvent maté surtout quand ta petite nuisette remontait le long de tes cuisses »

« Je parle quand je dors ? Mein gott et je dis quoi si je ne suis pas trop indiscrète ? Mais je te préviens, mes « montées » peuvent durer longtemps et revenir… très, très souvent » soupira-t-elle car Mallory avait l’impression de ne plus exercer le plus petit contrôle sur son corps. Une impression détestable à vrai dire. « Non, jamais. On ne m’a jamais offert de fleurs, emmenée au restaurant, fêté la Saint Valentin – en plus c’est le jour de mon anniversaire, tu imagines la loose ! Enfin bref, j’ai été une désertée sentimentale complète… n’empêche, t’avait un très joli corps parce que crois pas que tu aies été le seul à mater l’autre hein… pour une fois que j’avais un mec dans mon lit ! »

« Tu parles de tes attentes, tu me dis tes peurs également. D’ailleurs faut m’expliquer ce que la toison d’or à avoir avec nous… mais tu sais, cela me fait pas peur au contraire, j’aime te faire l’amour et puis si je suis trop fatigué, rien ne m’empêche de te soulager d’une autre façon. J’ai commandé quelques petits trucs » avouais-je avec un léger sourire coquin. J’étais tout de même désespéré qu’aucun autre homme n’ait eu l’idée de lui faire du gringue. « Et tu n’en as même pas profité ?! Mais pour en revenir au sujet, il y a bien ce type que tu as rencontré en faisant du jogging et ces mecs qui te draguent souvent ?! Je pense que tu t’es bien rattrapée depuis »plaisantais-je.

« Je suis si bavarde que ça ? Pourquoi tu ne me l’as jamais dit ? La toison d’or c’est un délire avec Mina… parce que j’ai peur que tu finisses par trouver mieux ailleurs et que tu arrêtes de me voir comme ton essentiel… j’en ai pas parlé dans mes séances nocturnes ? Comment ça tu as commandé quelques petits trucs ? » fit-elle, littéralement curieuse, toujours un grand sourire sur les lèvres alors qu’elle ne lâchait pas sa main d’une semelle, la portant même à ses lèvres. « J’avais peur que tu repousses la fille de bourge que j’étais, puis tu étais blessé… quant aux mecs qui me draguent aujourd’hui, je pense qu’ils sont surtout attirés par les femmes mariées mon ange ! »

« Aller ailleurs ?! Sérieux pour trouver quoi ?! T’es celle qu’il me faut bébé, je ne vois pas ce que j’irais à m’emmerder avec une autre nana quand j’ai celle que je considère comme mon âme sœur dans ma vie et dans mon lit… Tu peux être certain que cela n’arrivera jamais » lui dis-je en entourant ses épaules de mon bras pour la garder bien au chaud contre mon corps. C’était impensable que je puisse désirer une autre femme. « Oh trois fois rien, quelques crèmes, du gel et un petit sextoys commandable à distance… Je pourrais te faire vibrer de mon amphi si je le voulais »plaisantais-je alors que nous nous plongions dans le passé. « Justement, je te trouvais trop bien pour moi, je m’étais dit que tu voudrais pas d’un mec dans mon genre. Tu étais comme un déesse pour moi et tu l’es toujours »

Mallory soupira d’aise en se calant tout contre son corps, s’enivrant aussi bien de sa chaleur, de son odeur que des mots si apaisant qu’il lui offrait actuellement. « J’aurais dû t’en parler bien plus tôt, Mina avait raison. Je me suis empoisonné la vie depuis des semaines alors qu’il suffisait que je t’en parle pour que tu trouves les mots qui me rassurent mon musclor » fit-elle dans un sourire radieux, lui volant un baiser d’une rare tendresse au passage. « Tu peux déjà essayer de me faire vibrer alors que je suis derrière les fourneaux et toi en train de t’entraîner ? » lui proposa-t-elle, arquant un petit sourcil de défi. « Une déesse ? Oh chéri j’étais surtout une nénette paumée qui avait besoin d’amour, qu’on s’intéresse à elle… tu m’as offert plus en quelques heures que ma propre famille en toute ma vie ! »

« Quand tu as des doutes concernant notre relation, viens m’en parler…Cela sera bien plus rapide avec moi qu’avec l’italienne ou ma cousine et puis, j’aime bien te rassurer, j’ai l’impression d’être un surhomme dans ces moments-là » plaisantais-je en l’embrassant à mon tour avec la même tendresse. Je rigolais bien vite de cette petite lueur de défi que je voyais voguer dans son regard. « Tu es au courant qu’il faudra que tu l’es en permanence en toi pour que je te fasse vibrer ? » lui dis-je. Je serais même capable de la faire vibrer même en plein contrat pour être certain qu’elle pense à moi. « Pourtant, c’est bien pour une déesse que je te prenais à l’époque. Tu me donnerais presque envie de remonter le temps et de te faire l’amour malgré mes blessures »soufflais-je pour qu’elle ait au moins la sensation d’être aimée même l’espace d’une seule nuit.

« Mais tu es un surhomme pour moi ! Tu es mon Thor personnifié, mon musclor en chocolat ! Promis, la prochaine fois je viendrai te trouver pour être sûre que tu me rassures en un temps record… » murmura-t-elle contre ses lèvres, Mallory nageant dans un bonheur qu’elle n’aurait jamais cru possible auparavant. « Dès réception tu me le donneras comme ça je le porterai non stop » lui promit-elle d’un air on ne peut plus provocateur car la blondinette en était tout à fait capable… surtout si cela devenait un jeu entre eux. « Et maintenant, je suis quoi ? Tu sais chéri, je me suis sentie importante quand même parce que tu m’as donné la chance de pouvoir veiller sur toi… ça n'a pas de prix à mes yeux. »