(+ Mace) The truth.

J'en tremblais tellement j'tais en colère mais la vision du médecin furibond virant au rouge me donnait envie d'rire. Il semait sans doute la crainte dans le cœur de ses patients mais pas dans le mien. Il m'en fallait bien plus pour être intimidée ! Il s'apprêtait à répliquer mais Mace le coupa dans son élan, intervenant enfin. On partira, je la ferais manger. Et, on part tout de suite.   J'veux bien partir, mais je ne veux pas bouffer et même si j'le voulais ça passera pas. Bon, au moins, j'allais sortir de là, c'était déjà ça. On bouge. L'toubib a même pas eu l'temps d'répliquer qu'on sortait, Mace m'tirant légèrement par le bras pour aller plus vite. J'avais des vertiges mais j'faisais tout pour l'cacher. J'voulais  pas qu'il fasse demi tour, de toute manière j'avais une gosse à élever. Elle avait pas d'père, fallait pas zapper c'détail !

J'avais pris sa main, et l'avait amené en dehors de l'hopital. On pouvait sentir l'air frais sur nos visages, et je m'arrêtais, faisant face à ma petite amie. Je la regardais, et fis un petit sourire pour la rassurer avant de prendre un air plus sérieux. « OK. J'te forcerai pas à manger. Mais, maintenant, plus de mensonges. Et s'il t'arrive quelque chose à nouveau pour ta santé, j'te jure que je t'en voudrais toute ma vie et j'serais pas le seul », disais-je, en pensant alors à sa fille également. « J'suis ton ange gardien en plus d'être ton mec maintenant. », rajoutais-je, en riant.

Nous étions à présent dehors et l'air frais m'apaisait. Ma frustration et ma colère s'étaient évaporées. J'avais cru que je ne pourrais plus jamais sortir. C'est c'qui arrivait dans ces cas là, les personnes qui mangeaient plus, elle ne sortaient plus de l'hosto. Thanks god, j'étais à l'extérieur. OK. J'te forcerai pas à manger. Mais, maintenant, plus de mensonges. Et s'il t'arrive quelque chose à nouveau pour ta santé, j'te jure que je t'en voudrais toute ma vie et j'serais pas le seul Que veux-tu qu'il m'arrive Mace hein? A partir finir par me désagréger à cause de la faim, j'vois pas. Il m'arrivera rien. Ca personne pouvait le savoir. Bon c'est sûr que si j'mangeais pas, j'allais crever sur place mais j'contrôlais plus rien. Quant au fait que j'devais plus lui mentir. Beh, j'avais envie d'dire que c'était pas un mensonge, j'avais juste omit certains détails, erm. J'suis ton ange gardien en plus d'être ton mec maintenant. Toi un ange? Tout à fait. Mais j't'aime quand même mon amour, t'inquiète. Oui mais nan, t'es loin d'être un ange. Je souris, moqueuse. Mace était un bad boy, mais un vrai alors la situation était quelque peu ironique. Je déposais un rapide baiser sur ses lèvres. Je t'aime. Je lui offrais mon sourire le plus radieux, signe de ma sincérité.

Elle me disait qui lui arriverait rien, je la croyais. Je l'espérais, je voulais pas la perdre, sa fille ne voulait pas perdre sa mère et voila tout. Alors que je lui disais que j'étais son ange gardien, celle ci se moquait de moi. Je fis la moue, avant de rigoler. Son sourire me rendait heureux... « T'es tellement belle quand tu souris, tu sais ça ? », avais-je déclaré avant de me sortir une cigarette et de passer mon paquet à Mélodie. Elle était belle, même sans sourire. Ouais, c'est beau l'amour.

J'étais putain d'amoureuse, l'genre d'amour explosif m'voyez? Il me rendait dingue.. T'es tellement belle quand tu souris, tu sais ça ? Quand la personne que t'aime te complimente, ça te fait tellement d'bien; tu reprends confiance en toi petit à petit avec l'aide de ces mots gentils. Mais, à part rougir et sourire, j'savais pas quoi faire d'autre. Dire merci? Ouais sans doute. Mace me tendit son paquet de clopes et j'en pris une avant de le lui rendre. Ca faisait du bien de fumer, ça faisait du bien de sentir la fumée s'engouffrer dans ses poumons. Je m'adossais contre un arbre et tirais sur la cigarette que j'avais entre les doigts.

Elle prit une cigarette, me rendant le paquet par la suite. Elle se posa contre un arbre, et je passais mes mains autour de sa taille. Comment pouvais-je être malheureux maintenant alors que j'avais la plus belle femme à mes côtés ? C'était impossible, vraiment pas possible. Je la regardais dans les yeux : « On forme un beau couple quand même... », disais-je. Je l'aimais comme pas possible, et ça me faisait peur. J'avais jamais vraiment aimé, enfin j'avais jamais ressenti ce sentiment. Genre, tu la vois et t'as l'impression de mourir sur place tellement ton coeur t'arrache la poitrine. Je voulais pas gâcher nos moments, je voulais que tout soit beau et rose entre nous deux. « J'dors chez toi ce soir ? », lui demandais-je.

J'étais bien comme ça, j'pensais à rien. Les scarifications, la bouffe, l'altercation avec c'connard de toubib ne faisaient pour l'instant plus parties de mes préoccupations. Je posais mes grands yeux bleus sur Mace lorsqu'il entoura ma taille de ses bras et lui souris. On forme un beau couple quand même... Qui l'aurait cru? Moi une fille de bonne famille destinée à me marier avec un homme haut placé dans la société me retrouvais avec un homme, commettant infraction sur infraction et se fichant de tout. Mais  il était parfait à mes yeux et il me rendait heureuse et comme m'l'avait dit Despe, c'était tout ce qui comptait. Espérons qu'ce soit la bonne, cette fois. Référence à notre précédente union. Mais malgré quelques petites frictions, ça allait comme dans tous les couples de toute manière. On avait réussi à s'expliquer et franchement ça se passait mieux depuis.  J'dors chez toi ce soir ? J'aimais bien quand il était avec moi le soir, j'me sentais moins seule, bien qu'il y ait Adèle ce n'était pas la même chose. Nous connaissant, on va pas dormir. Je riais légèrement. Avec Mace, le soir, on faisait tout sauf dormir.

Elle me disait qu'elle espérait que c'était la bonne, et je pensais exactement la même chose. La drogue était quelque chose qui avait brisé notre couple auparavant, maintenant Mélodie semblait plus apte à me comprendre. Et puis, c'est pas comme si j'allais fumer et prendre ces merdes toute ma vie. Tôt ou tard, j'allais arrêter. Même si je préférais le plus tard possible. « Y'a pas de raisons de penser le contraire », lui disais-je alors, avec un petite sourire. Et, par la suite, je lui demander si je dormais chez elle, et sa remarque me fit rire. C'est vrai qu'il était rare que l'on dorme lorsque je passais la nuit chez elle. « C'est vrai... mais je suis fatigué », disais-je avec un sérieux profond. Puis, je riais à pleine dents avant de lui dire: « Non j'blague », T'es marrant, toi maintenant.

Y'a pas de raisons de penser le contraire. Nous avions fait des progrès tous les deux. J'avais l'impression que notre rupture datait d'hier, m'voyez? J'avais pas accepté le fait que Mace se drogue, j'pouvais juste pas lutter contre. Personne pouvait lutter contre. J'lui avais autrefois proposé des solutions pour qu'il arrête, il avait refusé, j'allais pas remettre ça aujourd'hui. Puis même, on était pas comme avant, notre couple était différent, avant y avait pas cette passion et cette fusion, y avait qu'une banale histoire entre un homme et une femme, celle que l'on rencontre tous les jours. Cette fois, j'avais l'intime conviction que ça allait marcher. Optimisme en action. C'est vrai. Je tirais à nouveau une taffe sur ma clope. Lorsque je lui dis que nous dormions peu, lorsque nous étions tous les deux, il m'informa qu'il était fatigué, ce qui me parut assez étrange mais je compris rapidement la supercherie lorsqu'il rajouta qu'il blaguait. Etonnant. Il voulait jouer, qu'à cela ne tienne. Ah nan mais trop tard, on fera rien à part dormir, quedal ! Fin si, moi j'pourrai fantasmer sur un gars d'mon cours de socio comme ça. Il est super mignon. Je le narguais et j'y prenais un malin plaisir. Que j'étais sadique. Je lui fis un sourire malicieux par la même occasion.

Jalousie, jalousie, jalousie. Je connaissais pas ce sentiment aussi, et là je me rendais compte que c'était fort quand même. Je n'arrivais pas à voir si elle était sérieuse ou pas, si elle plaisantait ou non. Même son sourire, je me posais mille question. La jalousie, c'était vraiment pas beau à voir. « Bha va le voir ton mec là », rétorquais-je, avant de rajouter : « J'peux toujours voir une amie avec qui je m'amusais bien ». Bon, j'avais mis au clair toute mes situations. Presque, mais je voulais pas me taire alors qu'elle me cherchait.