(+ Mace) The truth.

Je soupirais légèrement. Il avait pas besoin de parler, j'savais très bien qu'avant il ne ressentait rien pour moi et j'suis pas même pas sûr que ça ait été mon cas non plus. Ce que j'allais lui dire n'allait sans doute pas lui plaire mais fallait que je sois sûr.   Je sais qu'avant, tu ne ressentais rien à mon égard, Mace. T'as beau ne pas me l'avouer par peur de me blesser, j'le voyais très bien. Même le plus abruti l'aurait vu. J'sais pas pourquoi, moi, j'ai fais comme si j'voyais rien. Par pur égocentrisme peut-être. Quoi qu'il en soit, si tu portes une nouvelle fois un masque, si tu fais une nouvelle fois semblant d'm'aimer, arrête-toi là, s'il te plait car en c'qui m'concerne mes sentiments sont bel et bien réels.     J'avais réussi à me foutre le doute toute seule avec ces conneries.

Je l'écoutais et j'essayais de garder mon calme, me demandant pourquoi elle souhaitait parler du passé. Je pris une petite inspiration avant de répondre : « Une nouvelle fois ? Une nouvelle fois ?! Mais attends Mélodie. Avant, je t'avais jamais dit que je t'aimais, avant je t'avais jamais montrer de signe d'affection. J'ai JAMAIS fait semblant donc là, si t'es pas capable de me croire, tu m'le dis. », avais -je dit. J'voulais pas m'énerver, mais je voulais réellement mettre les choses au clairs entre nous deux.

On était limite en train de se disputer et les passants nous regardaient d'un air intrigué. J'me sentais tellement conne après sa réponse mais tellement.. Pourtant, j'savais qu'il allait démarrer au quart de tour et j'ai pas pu m'empêcher de m'la ramener. Fallait vraiment que je pense à fermer ma gueule mais en même temps j'avais pas totalement tord de m'interroger.   Excuse moi.  Je baissais les yeux. J'savais pas quoi dire d'autre, il m'avait cloué le bec lamentablement. J'me posais trop d'questions et j'avais peu d'confiance en moi, c'était ça le soucis. Mais j'avais pas envie que ça mette notre couple en péril.

Ouais, je m'énervais assez vite comme mec, c'est pas faux mais j'aimais pas que l'on raconte des choses fausses à mon compte. Mélodie s'excusait, baisant les yeux alors. Je la pris dans mes bras, déposant après un baiser sur son front. « Fais moi confiance, et tu verras. Je ferais de toi la plus heureuse. », lui disais-je avec plein de sincérité dans ma voix. Le bonheur se trouvait dans les choses simples de la vie.

C'était mes précédents mecs, ça, avec leur débilité sans nom, ils m'avaient  fait souffrir et depuis j'avais une de ces trouille que ça recommence. Prenez Royce, par exemple, j'avais été en couple avec, il fut un temps et il s'était récemment excusé de m'avoir fait du mal  et m'avait invité à boire un verre. Je n'en avais pas parlé à Mace, de peur qu'il ne me pique une crise, sa jalousie prenant le dessus. Enfin, quoiqu'il en soit, je digérais mal les trahisons et celles-ci avait une incidence sur mon couple, sur mon histoire avec Mace. Ce qui était malgré moi. Fais moi confiance, et tu verras. Je ferais de toi la plus heureuse. Je me trouvais dans ses bras et lui décrochais un sourire, un léger. Je levais les yeux au ciel tout en entendant le tonnerre grondait.   On ferait mieux d'activer, là, j'crois. Putain, comment j'aimais pas les orages, truc de ouf.

La confiance, c'était la base d'un couple. Sans ça, y'avait pas de couple, pas d'amour possible : rien. Enfin, c'était comme ça que je voyais la chose et c'était ce que je disais à Mélodie, elle devait comprendre ça. Bref, l'orage se fit entendre et la pluie tomba d'un seul coup. Genre : déluge de fou. « T'as peur hein ? », lui disais-je alors que j'étais pas habillé pour être sous la pluie et que maintenant, nous étions quasiment trempés de la tête au pied. « On va courir hein... »,

Je fus dégoutée lorsque nous nous prîmes une averse dans la figure. Nous étions à présent trempés et autant dire que dans ces moments là, les vêtements te collaient à la peau.  T'as peur hein ? Il faisait de l'humour alors que c'était pas drôle, rrr, j'allais le tuer ce mec ! On va courir hein... Sauf que j'pouvais pas, vu que je portais des chaussures à talons. Moi qui pensais qu'il allait faire beau. Mais j'peux pas, j'porte des talons ! Eh ouais, j'étais le boulet de service mais la situation était assez comique à vrai dire.

« Tu pourras pas dire que je suis pas un gentleman alors ! », disais-je, alors que je la portais telle une princesse. La prochaine fois, j'allais pas me gêner de lui dire de pas mettre de talons. Genre, des boots, c'était pas mal ça, des boots. Je commençais à courir un peu vite, histoire de trouver au moins un abri. Mais, il n'y avait pas grand chose à proximité, comme par hasard. J'allais pas faire la route à pied sous ce temps là et avec Mélodie dans les bras : pas possible.

Je fus surprise qu'il me porte à bout de bras, j'm'attendais plus à un "Démerde-toi" en faite. En plus, d'avoir les vêtements qui me collaient à la peau, j'avais mon maquillage qui dégoulinait. Mais le must, je dis bien le must; j'avais froid. Comment ça me saoulait. Tant qu'tu l'es qu'avec moi et pas les autres filles, ça va ! Il se mit à courir tandis que je m'agrippais à lui afin de ne pas tomber. Même si j'étais aussi maigre qu'un cure dent et qu'il était musclé, la pluie allait sans doute te freinait. Courir avec ta meuf sous la pluie, c'était vraiment ... Pas tip top du tout ! Surtout que nous ne trouvions pas d'endroit pour nous mettre à l'abris. Au bout de cinq minutes de course, nous finîmes par arriver devant l'immeuble et s'est alors que je lâchais un soupir de soulagement.

Je fis un petit sourire à sa remarque tandis que je courais en direction de l'appartement de Mélodie. J'allais lâcher lorsque l'on arriva enfin à son immeuble, on était à l'abri. Je la posais délicatement sur le sol, soupirant aussi fort que je le pouvais. « Ca y est ; je suis cuit », déclarai-je alors que je m'appuyais contre le mur de l'immeuble. J'avais plus de force.