« Je ne t’avais presque pas reconnu en mode pingouin ! » énonça Bambi avant de tendre un verre de scotch à son Declan préféré qu’elle venait de croiser parfaitement au hasard au beau milieu de cette foule en délire et pleine d’hormones. Autant dire que de partager sa compagnie ne pouvait pas mieux tomber… « Alors tu ne m’as même pas raconté, ça s’est bien passé avec Quinny ? »
« Et moi, je t’avais pas reconnu habillée en fille ! » la charriais-je en retour tout en acceptant avec joie son verre de scotch. « Ta fille est un véritable ange sur pattes… Elle doit forcément tenir de son père »la taquinais-je avant de redevenir sérieux. « Ça s’est très bien passé, tu l’as bien élevé. Une véritable princesse ! Je crois qu’avec Mallory nous avons encore plus hâte de pouponer. Et toi, comment va ? La soirée se passe bien ? »
« T’es un p’tit con, tu le sais ça ? » lui tira-t-elle la langue avant de secouer négativement la tête. « C’est juste parce que tu me donnes pas envie d’être un ange, voilà tout… plus sérieusement ouais, c’est fou ce qu’elle lui ressemble » avoua-t-elle avec fierté car Quinn était sa fierté, qu’on se le dise. « Bah écoute je suis passée par la case « confidence » avec Mina et ça ne s’est pas trop mal passé je dois dire… c’est marrant, le fait que tu aies hâte de pouponner ne m’étonne pas du tout ! »
« Yep et fier de l’être ! Avoue qu’elle était bien retournée hein ?! »fanfaronnais-je avec toute ma splendide connerie. « Oh mais ne t’inquiète pas, lorsque j’ai essayé de la mettre en pyjama, j’ai fait remarquer à ma douce qu’elle était ton portrait craché » répondis-je par la suite avant que le sérieux ne reprenne le dessus un court instant. « Merde. J’avais parié avec Mallo’ qu’elle foutrait en l’air votre couple… Elle me casse les couilles ta naine »grognais-je mais dans mon regard, elle pouvait lire mon soulagement pour elle. « Je veux mes bébés ! Tin’ 9 mois c’est long »
« Franchement, y’a que toi pour fanfaronner sur un truc pareil ! » leva-t-elle les yeux au ciel, littéralement esbaudie qu’en prime Declan en soit fiérot. « C’est marrant je n’ai pas l’impression que c’était un compliment là tout de suite… et tu peux m’expliquer pourquoi t’avais parié ça avec Mallo ? Bien fait tiens ! » grogna-t-elle faussement car Bambi avait depuis le temps appris à lire dans le regard de l’irlandais et elle sentait son soulagement. « Mais Mallo elle en est déjà à trois non ? T’as jusqu’à septembre à tenir si je compte bien ? »
« Quoi ? Elle était bonne ma vanne ! Tsss si on peut plus vanner en paix, qu’est-ce que ça sera la prochaine fois ?! Je sais pas où va le monde alalah » soupirais-je sur un ton faussement dramatique. « C’était un compliment ! Je l’adore ma chieuse de meilleure amie faut pas croire »la charriais-je avant d’hausser les épaules. « Je sais pas, je m’étais dit que c’était sympa de parier et pour la première fois de ma vie, je suis presque content d’avoir perdu » terminais-je par lui dire. Je déposais un léger baiser sur sa joue histoire de lui montrer mon soutien autrement que par des mots que nous savions que je ne prononcerai pas. « Ouais mais j’ai hâte ! Ils ne peuvent pas être élevés aux OGM et avoir une période d’incubation de quinze jours ?! Je veux mes gosses ! »
« Disons que… humour de chiotte un jour, humour de chiotte toujours ! » s’exclama-t-elle avant d’éclater de rire et de lui faire à son tour un bisou sur la joue. « T’es un p’tit chou d’avoir été content de perdre. Sous cette tonne de muscles se cache un coeuuuur ! » le charria-t-elle en lui ébouriffant légèrement les cheveux. « T’es si impatient que tu compares tes gamins à naître comme… un champ de maïs ?? »
« Mon humour est très bien !! »protestais-je en marmonnant bien que son petit baiser sur ma joue m’arracha un sourire. « C’est ça fous toi de ma gueule mais tu aurais été tellement chieuse si elle t’avait viré et puis merde, j’adore trop ta gamine pour que tu te tires à l’autre bout de la planète à cause d’une naine » rétorquais-je non sans malice. « C’est bon le maïs ! » m’exclamais-je avant de la soulever dans mes bras pour la faire tourner. « Je vais être papa et tu vas être la marraine d’un des gosses ! Ce n’est pas merveilleux ?? »
« Donc en fait ça t’arrange que je reste car comme ça tu peux continuer à gagater sur Quinny ? » le charria-t-elle avec énormément de tendresse et de reconnaissance dans le regard, un petit sourire taquin étirant légèrement ses lèvres avant que Bambi ne se retrouve soulevée dans les airs par les bons soins de Declan. « Sans rire tu veux que je sois marraine ?? » demanda-t-elle, le regard pétillant comme jamais.
« Voilà, tu as tout compris ! Je veux juste que tu restes pour profiter de ta princesse ! Elle est tellement plus agréable que sa mère » lâchais-je avec ironie. Je n’en pensais pas un mot et je savais très bien que Bambi lirait entre les lignes. Nous n’étions pas des plus à l’aise face à ce genre de discussion sentimentale alors, parler à demi-mot était une façon comme une autre de réagir. Néanmoins, je laissais rapidement ma joie d’être père éclater au grand jour, la faisant tourner dans mes bras. « Bien sûr que je veux que tu sois la marraine ! Tu n’auras qu’à choisir entre mes deux fils ! » m’exclamais-je en la reposant au sol. « Cela te tente ? »