Relax (Thais)

Le massage se terminait, les masseuses nous avait laissé de l'huile hydratante sur tout le dos et c'était vrai très bon. Je leur fis un signe pour dire merci, car on ne connaissait pas la langue d'ici, pour ensuite attraper ta main en nous levant, remettant nos peignoirs. « J’ai eu la possibilité de voir jusqu’à mes dix-huit ans, donc j’ai passé un an à Harvard en tant que voyante » c'était pire je trouve, d'avoir déjà vu, ça devait te.. manquer, je t'écoutais attentivement, attrapant ta main pour rentrer dans les vestiaires « Je pourrais revoir si je me faisais opérer, mais… c’est ultra risqué et super cher. Seulement quarante pour cent de réussite et encore, si je fais appel au meilleur neurochirurgien qui soit, et ça me coûterait cinq cent mille dollars au bas mot, vu que l’hospitalisation est longue. Tu imagines que je n’ai pas une telle somme sur mon compte en banque, mes moyens sont plutôt… modestes. » et un miracle? "Je suis désolée de t'avoir demandé ça.. Je.. Si jamais tu te fais opérer, je serais là. Et puis.. c'est impossible que tu revoies par miracle?" c'était bête, mais on sait jamais.

J'aurais eu l'argent, j'aurais dessuite payer ton opération, mais ça, je le gardais pour moi. Je voulais que tu retrouves la vue, j'aimerais que tu vois à quel point tu me fais sourire, et que tu profites de tous ces paysages.. « C’est normal que tu veuilles savoir ce genre de choses, pourquoi tu t’excuses ? Par contre non, pas de miracle pour moi. C’est l’opération ou rien, tous les médecins que j’ai pu voir ont toujours eu le même discours là-dessus. C’est la merde hein ? » je retirais mon peignoir, pour attraper mes vêtements et les remettre, en te tendant les tiens. "Oui.. Enfin, je crois aux miracles.. Dis, quand t'auras mis ton soutien gorge, j'pourrais toucher ton bidon?" j’eus un grand sourire, enfilant le mien.

« Tu sais, je me considère comme quelqu’un d’extraordinairement optimiste, mais je crois que tu l’es plus encore… surtout ne perd jamais ça, c’est une grande qualité ! » je me mettais à sourire et ricaner doucement, tu avais raison, j'étais optimiste, mais j'y croyais. Puis tu me fis un câlin et je te serrais contre moi, embrassant ta joue, avant que tu me dises « Vas-y touche, ils sont super agités ! » je posais mes yeux sur ton ventre, en souriant, posant mes deux mains en sentant un petit coup. "Oh, c'est un coup de pied?" j'étais toute émue, c'était si.. émouvant.

Les mains posées sur ton ventre, j'imaginais ces petits êtres qui grandissaient en toi, et j'étais plus qu'émue à ce moment là. « C’est bien un petit coup de pied ! Logiquement en plus il vient de Raphaël, ton filleul, puisqu’il est de ce côté » alors je parlais doucement, "Hé.. coucou mes amours, c'est tata Maë et marraine aussi.. Arrêtez de faire souffrir maman, c'est pas bien.." puis je souriais, encore plus attendrie. « C’est mignon tout plein hein ? » je relevais la tête pour te regarder, glissant mes doigts dans tes bouclettes blondes "J'suis fière de toi."

A mes mots, je sentais moins de bousculades, si je peux dire ça comme ça et tu le remarquais toute contente et étonnée, tout comme moi .. « Tu es trop mignonne ! Hey, tu sens qu’ils cognent moins fort ?? » je me mettais à sourire encore plus en venant doucement embrasser ton ventre, les yeux clos "Ils entendent les voix il paraît.. Faut simplement pas qu'ils retiennent mes conneries!" je me retenais de rire en redevant sérieuse « Fière de moi pourquoi ? J’ai pas fait grand-chose, tu sais ! » "Tu les a pas abandonnés, t'es quelqu'un de bien et tu pars pas en vrille toi.."