Wilhelmina & Wyatt - Will you honour me with a dance?

« Je vais voir si je peux me le permettre » disais-je avec un sourire. Il fallait que je voie les billets pour aller en Floride, mais ça risquait de me revenir trop cher. « Sinon, y a pas un parc à côté ? » C’était peut-être plus raisonnable de ne pas trop m’éloigner pour Torrey. « Pourquoi tu me fais les gros yeux ? Je veux dire, tu n’aimes pas les thérapies par hypnose ? » Ce n’est pas que j’aimais pas ça. En réalité, c’était très dangereux. Cela pouvait vous faire régresser loin et parfois, cela déverrouillait des portes que votre esprit avait fermées pour vous protéger. « C’est vraiment dangereux. Il ne faut pas prendre ça à la légère et pour une simple nuit de cuite, je trouve ça idiot. Je préfèrerais que tu ne le fasses pas. » Surement, qu’elle ne m’écouterait pas, mais je pouvais toujours tenter. « Bien sûr mais je sais que tu te donnes à fond comme président. D’ailleurs, tu vas te représenter en septembre ? » ça me faisait toujours chaud au cœur d’entendre un tel compliment, surtout de sa part. « Oui, je pense me représenter » Comment pourrais-je les abandonner ? Être président était une lourde responsabilité, mais j’aimais cela et j’aimais faire plaisir à mes frères de fraternité.

« Aucune idée ! Je ne suis pas très douée pour faire les recherches sur google ou sur le net en général. Cela te dérangerait de regarder ça de ton côté ? »lui demandais-je avec une petite moue adorable histoire de le faire craquer. J’étais une véritable virtuose avec un violon ou une aiguille à coudre entre les mains mais dès qu’on me mettait un clavier d’ordinateur, je me sentais dans la peau d’un membre de la famille Pierre à feu. Vous savez, les hommes des cavernes dans ce dessin animé des années quatre-vingt-dix.  Ma moue se transforma rapidement en grimace et je secouais la tête. « Tu sais que quand tu me regardes comme ça et que tu me parles avec ce ton mortellement sérieux, j’ai juste envie de dire « oui papa » ? » le charriais-je avant de déposer un baiser sur son joue. « D’accord, je jouerai pas avec l’hypnose »lui dis-je sans mentionner que je ne le ferais jamais. J’ai juste dit que je ne le ferais pas… Qui sait, dans quelques mois, je pourrais changer d’avis mais pour l’heure, j’allais me montrer raisonnable. « J’ai commencé à retrouver un peu la mémoire au fait… Doucement, mes souvenirs reviennent »lui avouais-je avant de partir sur un tout autre sujet qu’était la reconduite de sa présidence. « Tant mieux, les rouges ont besoin de toi ! » m’exclamais-je avec un grand sourire sincère.

« Aucune idée ! Je ne suis pas très douée pour faire les recherches sur google ou sur le net en général. Cela te dérangerait de regarder ça de ton côté ? » Comment est-ce que je pouvais lui résister ? « Je regarderais » Passer une journée avec elle, loin de tout ça, ne pouvait pas me faire de mal. Peu après cela, je lui expliquais mon désaccord par rapport à l’hypnose. Je n’aimais pas ce genre de pratique et je n’en voyais pas l’utilité. Ça pouvait bousiller un esprit ce genre de merde. Il fallait mieux garder certaines portes scellées. Il faut savoir, que l’on n’avait pas toujours conscience de ce que nous cachait notre cerveau. « Tu sais que quand tu me regardes comme ça et que tu me parles avec ce ton mortellement sérieux, j’ai juste envie de dire « oui papa » ? » Haha, elle pouvait se moquer, mais je ne plaisantais pas. « Je deconne pas » disais-je en m’exclamant. « D’accord, je jouerai pas avec l’hypnose » Cette réponse n’était pas vraiment convaincante, mais c’était mieux que rien et je m’en contenterais. « Moué C’était le mot de la fin. « J’ai commencé à retrouver un peu la mémoire au fait… Doucement, mes souvenirs reviennent » Tout comme mon meilleur ami Théo, elle avait été touchée par l’amnésie et tout comme Théo, elle s’était souvenu de moi. A croire que j’étais une sorte d’aimant. « C’est bien ça. Tu te souviens de quoi à peu près ? Enfin, ça va jusqu’où ? » J’étais curieux de savoir, quels étaient les signes avant-coureur. « Tant mieux, les rouges ont besoin de toi ! » disait-elle en réponse à notre discussion sur les Winthrop. J’accueillais son compliment avec un sourire. Ça me touchait qu’elle pense ça de moi.

« Je t’assure, je suis sérieuse. Je n’irais pas tenter ce genre de thérapie pour une histoire de fesses mais j’y ai déjà pensé pour tenter de réactiver ma mémoire »lui dis-je bien plus sérieusement et j’y songeais toujours plus ou moins mais avec Bambi, nous nous étions mis d’accord qu’il fallait trouver le bon thérapeute et ne pas tomber sur un charlatan. « Et puis, il me semble qu’il faut que le patient soit sensible à l’hypnose donc ça se trouve, je ne le serais pas. Tu sais que tu es quand même adorable à t’inquiéter de la sorte pour moi ? T’es un amour mon Wywy » terminais-je par lui dire avant la grande confession sur mes souvenirs. Je pris le temps de la réflexion car mes souvenirs étaient plus ou moins confus. « En fait, je serais incapable de te dire. Je n’ai pas retrouvé réellement toute ma mémoire, c’est plein de trous. Des fois, je me souviens de certains trucs de mon enfance et d’autres ou c’est bien plus récent. Tu vois ce que je veux dire ? Tout ce que je sais, c’est que ça commence à revenir quand je tombe sur le bon stimulus »lui expliquais-je. Oui, peu à peu, je tombais sur les bonnes clés faisant sauter certains verrous entourant mes souvenirs mais il me restait encore des pans entiers de mon existence à découvrir. « C’est un peu frustrant d’obtenir mon passé au compte-goutte mais c’est toujours ça de pris »avouais-je avec un léger sourire pour mieux me laisser porter par la danse. Je me sentais si bien dans les bras de mon meilleur ami.

Elle voulait réactiver sa mémoire. Ce qui n’était pas bête, mais je trouvais l’hypnose trop brutal. « T’as pas peur de braquer ton cerveau ? J’veux dire, c’est hyper violent comme méthode » Par la suite, elle disait que j’étais un amour, car je m’inquiétais pour elle. Mina n’avait pas idée à quel point elle était importante. « Je veux juste que tu sois prudente » C’était peu demandé. Wilhemina, me racontait de quelle façon, elle récupérait des fragments de sa mémoire. C’était plutôt encourageant. Un jour ou l’autre, elle finirait par tout récupérer ou presque. « Je suis vraiment content. Je sais que ça doit être fatiguant comme travail, mais tu vois, tes efforts payent »  

"Je ne sais pas... Je ne connais pas vraiment cette technique mais je sais que pour certains amnésiques, elle fonctionne. Je serais très prudente Wywy mais j'ai envie de récupérer ma vie... Ma relation avec Bambi devient réellement de plus en plus sérieuse, je sens que je suis avec la bonne personne et j'ai besoin de construire quelque chose sur des bases saines... Je suis fatiguée d'avoir une mémoire comme un gruyère plein de trous" lui expliquais-je pour qu'il comprenne que j'étais prête à tout pour retrouver ma mémoire. J'hochais cependant la tête à sa remarque suivante. Oui, c'était très fatiguant et bien souvent les flashs étaient suivis de migraines atroces mais je préférais de loin souffrir de ces inconvénients que de rester une page blanche. "Assez parlé de moi, passons plutôt à toi... J'ai fait la connaissance d'une de tes amies au fait. Elle vient de Roswell comme toi me semble-t-il" lui appris-je avec un sourire chaleureux. J'étais toujours heureuse de faire connaissance de ses amis je dois dire.

"Je ne sais pas... Je ne connais pas vraiment cette technique mais je sais que pour certains amnésiques, elle fonctionne. Je serais très prudente Wywy mais j'ai envie de récupérer ma vie... Ma relation avec Bambi devient réellement de plus en plus sérieuse, je sens que je suis avec la bonne personne et j'ai besoin de construire quelque chose sur des bases saines... Je suis fatiguée d'avoir une mémoire comme un gruyère plein de trous" Cela pouvait se comprendre et je ne pouvais pas lui en vouloir, mais j’avais le droit d’être inquiet. « D’accord… Si jamais tu as besoin, je peux venir avec toi » Si je ne peux pas l’empêcher d’aller là-bas, autant être avec elle. De cette façon, je pourrais aussi bien la protégée. « Donc c’est vraiment sérieux avec Bambi. » Je pensais sincèrement, que c’est ce qui lui fallait. Une relation stable, était toujours la bienvenue. "Assez parlé de moi, passons plutôt à toi... J'ai fait la connaissance d'une de tes amies au fait. Elle vient de Roswell comme toi me semble-t-il" Pardon ? Elle avait rencontré Elysa, mais comment ? D’un autre côté, cela ne m’étonnais pas, étant donné qu’elles faisaient parties de la même maison. « Ah, je vois. Comment tu la trouve ? Elle t’a dit quelque chose sur moi ? » J’étais bien curieux de savoir ce qu’elle savait exactement.  

« Merci ! Si jamais je franchis le pas, j’essaierai d’obtenir un rendez-vous dans un créneau où tu seras libre pour m’accompagner » lui assurais-je car mine de rien, je serais toujours bien plus rassurée si mon meilleur ami était à mes côtés. J’avais beau faire la fière à bras, de jouer les je m’en foutiste de base mais j’étais une femme très anxieuse de nature. Aussi, l’avoir à mes côtés me permettrait d’être bien plus détendue et d’appréhender un tel rendez-vous dans le bon sens. J’hochais la tête face à son commentaire sur ma relation avec Bambi. Oui, c’était du sérieux même si par moment, je me demandais bien si sur la longueur, notre couple pourrait tenir. Nous étions chacune la première expérience homosexuelle de l’autre alors je craignais que tôt ou tard, l’une de nous ne rende compte que ce n’était pas la vie qu’elle souhaitait. Charlie m’avait dit un jour que je ne devais pas me mettre dans une case et que me dire que j’étais homosexuelle, cela revenait au même. J’aimais Bambi point final et je devais me concentrer sur ça uniquement. En parlant de relation, j’en venais à parler d’Elysa. « C’est une Dunster. En fait, je ne sais pas comment elle a su que nous étions amis tous les deux mais oui, elle est venue me parler de toi. En fait, elle m’a posé plus que question qu’autre chose. C’est une amie à toi ou une ex-petite-amie ? » lui posais-je la question qui me brulait les ailes.

« Merci ! Si jamais je franchis le pas, j’essaierai d’obtenir un rendez-vous dans un créneau où tu seras libre pour m’accompagner » J’étais content qu’elle accepte que je vienne l’assister. Sans doute, que je serais plus rassuré de voir ce que l’hypnotiseur allait lui faire. Brusquement, Mina changeait de sujet en me disant qu’elle avait fait la connaissance d’Elysa. Alors, que mon visage se peignait de surprise, je lui demandais plus de détails. « C’est une Dunster. En fait, je ne sais pas comment elle a su que nous étions amis tous les deux mais oui, elle est venue me parler de toi. En fait, elle m’a posé plus que question qu’autre chose. C’est une amie à toi ou une ex-petite-amie ? » Pourquoi est-ce qu’il fallait, qu’elle soit aussi perspicace ? Je ne pouvais décidément, rien lui cacher ! « On était meilleur ami et au lycée, on est sortie ensemble. » Elysa était mon premier amour, la fille avec qui je pensais faire ma vie après Harvard, mais le destin avait le don de changer de direction.  

Je n’avais pas vraiment beaucoup parlé avec Elysa car j’avais été pas mal occupé mais oui, j’avais remarqué qu’elle avait souvent eu tendance à me poser des questions sur Wyatt. Dans un premier temps, cela m’avait amusé mais j’avais fini par me poser des questions et apparemment j’avais vu juste concernant leur lien. « Oh ! C’est moi où elle a été plus qu’une petite-amie ? Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression qu’elle représentait bien plus qu’une petite histoire d’adolescent »lui demandais-je d’une voix douce tandis que je le couvais littéralement du regard. Je me surpris à m’interroger sur la nature de leur lien actuel. Est-ce qu’il l’aimait toujours quelque part ou Torrey avait-elle littéralement emplit son cœur au point de lui faire oublier Elysa ? La romantique en moi se débattait comme un beau diable car dans le deux cas, l’histoire était belle : un ancien amour revenant du passé face à un amour actuel qui venait de se concrétiser avec un bébé. Mon pauvre Wywy le connaissant, il ne devait pas savoir où donner de la tête.