※ BEHIND THESE HAZEL EYES JESSIE

Y a des filles, elles passaient leur temps à courir après le job de leur vie, l'homme de leur vie ... Les candidats de Masterchef, eux, réalisaient la choucroute de leur vie. Jessie, de son côté, ne rêvait que de la pelle de sa vie. Au moins, elle n'était pas chiante. À ce niveau-là parce que siiii, elle était très chiante en vrai. Bon allez, Cody se sentait une âme de Mère Thérésa, il avait l'impression de réaliser un acte humanitaire, au même niveau que sauver les bébés baleines du braconnage. Jessie promit enfin que tout resterait entre eux … S'il faisait ce qu'elle demandait. « Promis juré craché ? » Il avait encore besoin qu'elle le répète, jamais rassuré le bonhomme. Elle posa ses conditions, à savoir qu'elle voulait – en gros – la bonne galoche, pas le baiser chaste d'un gamin. Euh OK. Heureusement que dans le milieu, on le surnommait Cody le magnifique. « OK, t'as tes conditions alors je pose les miennes. Pas de coup tordu, genre m'arracher la langue pour me tuer, ni de tripotage en-dessous de la ceinture. Ni au-dessus d'ailleurs. PAS DE TRIPOTAGE. On en reste là, là, et uniquement là. » fit-il en dessinant un cadre invisible avec ses mains autour de son visage, pour qu'elle ait connaissance de ses frontières. « On est d'accord ? On est d'accord. » Il ne lui laissa pas vraiment l'occasion de réagir. Qu'elle dise oui, qu'elle dise non, qu'elle dise 'je proteste va te faire foutre', l'important était qu'elle tienne sa promesse et qu'il en finisse avec ses caprices de Duchesse de mes fesses. Il fallait qu'elle redescende sur terre ; elle n'avait pour sceptre qu'un manche à balai et pour couronne une charlotte en papier. Trêve de blabla, il l'embrassa. Au début, il se disait qu'il prenait le risque de se payer des nausées et une mononucléose de cheval rien qu'au contact de ses lèvres. Finalement, en jouant un peu le jeu, ça lui plut. Pas mal pour un dernier baiser. Il fourrageait sa tignasse brune d'une main, caressa sa joue de l'autre et, dans un mouvement digne de Nick Miller James Bond, reprit le dessus (comme ça aurait dû être depuis le début puisqu'il était le mâle et elle la femelle ) et plaqua Jessie contre le mur de l'infirmerie, se plaquant lui-même contre elle par la suite. Il ne donnait pas une seconde de répit aux lèvres de Lucifer qu'il emprisonna de nouveau pour un échange fougueux, langoureux, mais haineux tout plein. Comme quoi, parfois, la haine donnait de bonnes choses. Correction ; des choses agréables. Non, ce n'était pas bon, il culpabilisait à mort et encore plus aujourd'hui. L'autre fois, il avait l'excuse de l'alcool. Là, rien. Quand il jugea avoir atteint – voire dépassé – le temps réglementaire, il coupa cours aux embrassades sans préavis. Bon, ça va, ce ne fut pas trop une corvée au final, elle n'avait de sorcière que le caractère. Il ne dit rien, s'attendant étrangement à une plainte de la part de Jessie puisqu'elle était éternellement insatisfaite.

Spoiler:

Je rigolais à ses revendications, oui pas de tripotage, j'ai compris. Même si je suis certaine qu'au fond de lui, il aurait adoré que je le tripote, mais c'était à lui de faire le boulot, à lui de m'embrasser et à moi d'en profiter. D’ailleurs j'allais lui répondre quelque chose, mais je n'ai même pas eu le temps de dire 'booyaka' que Cody attrapa mes lèvres, touchant par la suite mes cheveux, ma joue, me plaquant contre le mur, bref autant dire que j'aimais ça, prolongeant moi aussi ce baiser. Il y mit ensuite un terme et j'étais légèrement essoufflé et contre toute attente .. Troublée. Merde, comment ça se fait ? Je ne disais rien, je reprenais discrètement mon souffle et mes esprits avant de le regarder face à moi, sans dire un mot. Tu vois .. tu peux faire de bonne chose quand t'y mets du tien. Lui disais-je avec un petit sourire en coin. Il s'attendait à quoi ? Que je lui vomisse dessus ? Non, j'ai bien aimé, même un peu trop à mon goût .. mais qu'importe. J'avais bien vite repris mes esprits, je passais finalement devant lui pour quitter l'infirmerie et lui rendre sa liberté, mais c'était le moment idéal pour lui avouer la supercherie, car depuis le début je le faisais tourner en rond. J'estime que maintenant tu peux savoir la vérité. Je suis une connasse, tout ce que tu veux, mais j'aime ma frangine. Et jamais je ne lui aurais parlé de notre aventure d'un soir. Mais j'avoue que te le faire croire, te voir faire n'importe quoi, c'était tellement bon que j'ai pas pu m'arrêter. Depuis le début tu aurais pu m'envoyer chier, car je n'aurais rien dit à Danae. Lui avouais-je avec un large sourire de satisfaction sur les lèvres. Mais rassure-toi, tu n'as pas fini d'entendre parler de moi, je trouverais toujours un moyen pour emmerder le grand Cody Bleeker. Car mine de rien, même si c'est un trou du cul et qu'il me déteste très certainement, il me faisait rire, ouais je crois que je l'aimais bien ce petit puceau aux lèvres aussi douces que les fesses d'un bébé.

HJ:

Cody devait prendre sur lui pour ne pas déglutir en pensant à ce qu'il venait tout juste d'accomplir. Oui, d'accomplir, comme s'il s'agissait d'un acte héroïque pour la survie de l'espèce. En tout cas, il le prenait comme un sacrifice, il avait l'impression d'avoir mis son honneur à rude épreuve pour que le secret de Jessie et lui reste … Secret. Cette dernière avoua qu'il pouvait faire de bonne chose parfois. Ouais. Sans doute. Pour le moment, il luttait avec lui-même, guettant le moment où elle aurait le dos tourné pour s'essuyer la bouche avec sa manche. Elle le précéda pour quitter l'infirmerie et avoua enfin le pot aux roses. Elle n'aurait JAMAIS craché le morceau sur leur liaison à sa sœur et là, ça donnait à Cody envie de vomir. Tout ce qu'il venait de faire pour elle, chanter en public, se transformer en poney et même sacrifier ses lèvres pour la bonne cause … En fait la cause n'avait jamais existé. « T'es vraiment une belle garce. » Bon, il le savait, mais là ça dépassait l'entendement. Elle aurait pu lui dire 't'inquiète pas, j'emporte ce secret dans ma tombe' mais au lieu de ça, elle avait opté pour le 'danse pour moi et je réfléchis si oui ou non je le dis à Danae'. « Et ça t'a apporté quoi de jouer à ce jeu-là en fait, hein ? T'avais besoin d'un pantin pour t'amuser ? C'est vrai que la vie de conchita ne doit pas être super passionnante. » Et elle lui garantissait qu'elle n'avait pas fini de l'emmerder. Très bien, à ce jeu-là ils étaient deux. « Je t'annonce que tu as trouvé un adversaire de taille. » avoua-t-il avec une once de mépris dans la voix.

Spoiler:

J'ai déjà fait assez de mal à ma sœur en restant loin d'elle pendant plus de dix longues années, même si le vrai coupable de notre séparation n'était autre que notre paternel, mais soit, je n'allais pas en rajouter une couche en m'agitant fièrement devant elle pour avoir couché bourrée avec l'un de ses amis. Surtout que franchement, même si Cody est loin d'être un laideron, c'est pas Charlie Hunnam, il est à mille années-lumière du blond aux cheveux longs, tatoué et vachement viril. En tout cas sa réaction vis-à-vis de ma révélation m'arracha un large sourire, une belle garce, moi ? Il vient seulement de s'en rendre compte ? Et toi t'es un sacré pigeon. Disais-je avec un large sourire sur les lèvres. Un sourire de satisfaction, c'était tellement drôle de le voir dans cet état pour si peu. Oh aurais-je blessé le grand Cody Bleeker dans son égo ? Et tes menaces à deux balles tu peux te les carrer où je pense. Tu sais aussi bien que moi que tu ne feras rien, que ce n'est que des paroles en l'air. Affirmais-je avec confiance. Que pouvait-il bien faire ? Pas grand-chose, c'est un peu comme tous les mecs, une grande gueule mais rien dans le caleçon, je ne croyais pas en ses menaces. Je me collais dos contre la porte de l'infirmerie, croisant mes bras autour de ma poitrine sans lâcher ce sourire satisfait de mes lèvres. Et arrête un peu de te mentir à toi-même, t'as adoré ce baiser. Quel homme n'apprécierait pas un baiser de ma part franchement ? Je suis certaine qu'en sentant mes lèvres contre les siennes, ma langue collée à la sienne, c'était Hiroshima dans son caleçon.

La règle d'or avec les hommes ; toujours se méfier d'un gaillard blessé dans son égo. Cody était gentil, il encaissait autant qu'une caisse enregistreuse dans un Monoprix. Cependant, il venait un moment où la caisse, il fallait la vider et Jessie l'avait tellement gonflé que sa vengeance, il la tiendrait. Inutile de lancer les paris ; maintenant c'était trop tard et il comptait bien lui faire payer la tartine de honte qu'il venait de subir par sa faute. Il ne savait pas quand, il ne savait pas comment mais il était certain que Jessie allait bouffer du surgelé made by Bleeker. « Le spécialiste des paroles en l'air dans cette pièce a une poitrine et une grande gueule. » Donc il ne parlait pas de lui, pour les personnes qui ne suivaient pas. « Je te tomberais dessus quand tu t'y attendras le moins. Cette fois ce sera sauvage. » glissa-t-il en serrant les dents, se rapprochant dangereusement de Jessie et pas pour lui conter fleurette pour le coup. Si on y réfléchissait bien, la première et la dernière fois qu'il lui était tombé dessus, c'était sauvage aussi. Mais il ne voulait plus y penser, rien qu'y penser lui donnait de vilain frisson le long de l'échine. Cette fois, il serait muni d'une rage pareille à celle de Tarzan face à Clayton dans la scène finale du Disney éponyme. Empli de mauvaise foi, il répliqua ; « Pfff. En embrassant le teckel de ma mère j'aurais ressenti la même chose. » Juste le goût de la croquette en plus.

La prochaine fois ce sera sauvage ? J'ai tendance à avoir l'esprit mal placé, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'un petit sourire pervers s'afficha sur mes lèvres lorsque Cody me menaça. Me faisant auparavant savoir que la seule personne qui ne tient pas ses menaces ici, possède une poitrine. J'hochais les épaules avant de m'avancer vers lui pour vérifier ses dires. Je passais rapidement mes mains sous son maillot pour les faire glisser petit à petit jusqu'à sa poitrine digne de Pamela Anderson. En effet, tu devrais faire un petit régime pour perdre ça, c'est pas très sexy un mec avec des nibards. Disais-je en riant d'un air moqueur avant de glisser doucement mes mains le long de son corps pour les défaire de son t-shirt. Je me reculais de nouveau vers la porte de sortie jusqu'à ce que ce cher Cody me sorte une nouvelle blague, genre il n'a eu aucun effet en m'embrassant. Je me tournais vers lui, jetant un coup d'oeil vers son entre-jambe sans défaire ce petit sourire agaçant de mes lèvres qu'il a tant aimé bouffer tout à l'heure, même si son égo lui interdit de l'avouer. Le teckel de ta mère réussi à te donner des érections ? T'es un mec bizarre Bleeker. Bon je n'étais sûr de rien concernant son érection, mais quelque chose d'encombrant semblait vouloir sortir de son jean et pour l'avoir nu, je sais qu'au repos son engin n'est pas si phénoménal que ça. Enfaîte j'ai toujours faim, tu me paies toujours un truc à manger n'est-ce pas ? Jessie ou l'art d'en rajouter une couche. Il allait m'envoyer chier j'en étais certaine, mais c'est pas grave, j'adore quand le petit Cody sort les griffes et s'énerve.

Pourquoi Jessie s'approchait de lui ? Pourquoi … Elle avait égaré quelque chose dans le t-shirt du brunet ? Le pire, c'est qu'il ne la repoussait pas. N'importe quel homme normalement constitué en aurait profité pour contracter ses muscles, se la péter genre j'ai plus de tablettes de chocolat que Leonidas et Jeff de Bruges réunis quoi. Mais pas Cody. En réalité, il était tétanisé, tiraillé entre la possible attirance envers Jessie (parce qu'il fallait vraiment ne pas aimer les femmes pour ne pas  la trouver à son goût, sérieusement) et la haine qu'il ressentait à son égard depuis cinq bonnes minutes. Ouais, au début c'était de l'agacement, rien de plus, mais maintenant de la haine, de la vraie, celle qui lui déchirait les entrailles et chauffait son cerveau. Tentant de rester inerte et de refouler les frissons qui se déclenchaient chaque fois qu'elle entrait en contact avec un pore de sa peau, il grinça, les dents serrées ; « Pas plus qu'une femme qui a des couilles, c'est vrai. » Au sens figuré, of course. Jessie avait des couilles, elle n'avait pas peur de se mouiller. De dire les choses. Elle n'y alla pas de main morte en lui demandant s'il bandait sur le teckel de sa mère. Gros blanc. Elle l'avait éberlué. Bon, OK, elle avait de la répartie. On ne pouvait pas lui enlever ça. Cody resta même sans voix pendant quelques secondes et il l'observa béatement. Encore plus quand son regard se dirigea un peu plus vers le Sud. Strasboug, Lyon, Cannes … Marseille. Pourquoi elle restait mater Marseille là ? Ouais ouais, vous avez très bien compris où se situe Marseille sur le corps de Cody. Non non, y avait rien, PRIVATE. Un faux pli dans son jean, rien de plus mais par réflexe, Cody recouvrit de ses mains sa braguette et s'écria ; « Mais … Mais … Non ! Arrête tes conneries ! » Wesh, il aurait aimé l'envoyer chier avec plus de classe sauf que chez les hommes, il existait une partie un peu sensible qui faisait non seulement mal physiquement quand on s'acharnait dessus mais qui blessait également l'égo. « J'crois que j'ai rien à gagner si je te paye une bouffe, si ? » demanda-t-il froidement. Elle cherchait quoi encore ? À part lui extorquer encore quelque chose.

En touchant le corps de Cody, j'avoue en avoir profité un peu. Ce mec est doux comme les fesses d'un bébé, c'est quand même étrange et agréable à la fois, bref qu'importe. Je retournais doucement vers la porte de sortie, lui faisant une réflexion sur le don qu'à son chien pour lui donner une érection et autant dire que je n'ai pu retenir mes rires quand il se mit à regarder pour vérifier mes dires. Suite à ça, je mourrais toujours de faim et je ne comptais absolument pas payer, alors autant que ce soit ce cher Cody qui paye pour moi, puis au moins je pourrais encore m'amuser à l'embêter quelques minutes. C'est normal que je m'attache à un mec qui peut pas me voir en peinture ? Je le regardais sans effacer mon sourire des lèvres à sa question. Rien à gagner ? T'as le choix, soit tu retournes chez ta mère pour rouler des pelles à son chien, soit tu viens manger un truc avec moi, c'est quoi le plus agréable ? Disais-je avant de rire rien qu'en imaginant Cody embrasser le teckel de sa mère. J'ouvrais finalement la porte, commençant à en sortir en marche arrière, toujours en regardant Cody avec un sourire non dissimulé sur les lèvres. Et je sais qu'en plus de ça, tu commences à m'adorer, ça te fera une bonne raison de rester à mes côtés encore un peu. Bon je m'avançais peut-être un peu trop sur mes propos, comme la plupart des gens Cody ne doit pas me supporter énormément, mais je m'en fiche .. Moi je l'aime bien, même si je ne l'avouerais jamais et que je m'amuse à l'emmerder.

Il existait tellement de choses bien plus amusantes que de payer un repas à Jessie, c'est fou. Cody s'en rendait compte maintenant qu'il énumérait dans sa tête ce qu'il aimerait faire dans les heures à venir. Tiens. Se rouler tout nu dans du magma en fusion semblait un bon programme, moins dangereux que bouffer quelque chose en compagnie de Lucifer, lui qui se tenait toujours prêt pour poignarder dans le dos les innocents comme le Lowell. « Si j'ai pas à te rouler de pelles, alors ouais, j'préfère être avec toi. » Merde, pourquoi il avait dit ça ? Il était censé l'envoyer bouler quoi. Il fallait croire qu'il manquait de synchronisation entre son cerveau et sa bouche, peut-être qu'ils faisaient grève. À croire que sa fonction vocale avait été construite à la SNCF quoi. Il suivit Jessie qui était en mode sortie d'infirmerie en moonwalk et ce, avec un grand sourire aux lèvres. Mielleusement, il rétorqua ; « La grand-mère Olsson se chercherait-elle des amis ? Parce que t'es là depuis toute à l'heure à prétendre que je t'adore, comme si t'aimerais que ce soit vrai. » Peut-être, après tout. Une chose de sûre ; elle se faisait complètement des idées. Il marcha vers la sortie, les mains dans les poches. En y réfléchissant, ça faisait du bien de plus avoir cette épée de Damoclès plantée sur le crâne.

Je souriais à sa remarque, je cherche des amis ? Non je cherche simplement à nourrir mon ventre qui hurle famine après une foutue journée de travail, mais j'avais bien envie de l'emmerder encore un peu. Je le rattrapais alors qu'il marchait main dans les poches pour le coller violemment contre le mur, mon visage était totalement sérieux et je posais doucement ma poitrine contre son torse pour plonger mes iris dans les siennes. Jessie actrice, acte un.T'as tout compris, la vérité c'est que .. Je suis folle amoureuse de toi. Je veux porter ton nom, que tu sois le père de mes enfants, je veux acheter une ferme au milieu de nulle part et qu'on soit la nouvelle famille Ingalls .. Cody .. Je t'aime. Disais-je le plus sérieusement du monde avant d'approcher mes lèvres des siennes, mais c'était bien trop difficile de garder mon sérieux et à peine mes lèves ayant effleurées les siennes, je me suis mise à exploser de rire. Je me reculais en rigolant. Non je plaisante Roméo déstresse. Moi tomber amoureuse ? C'est pas demain la veille. Je marchais donc jusqu'à la sortie avant de lui lancer sans me retourner. Bon tu viens, je vais crever de faim à force de t'attendre. Bon j'étais devant lui, j'imagine donc que ses yeux restaient bloqués sur mes fesses (a) mais je mourrais tout de même de faim.