TG #2 ► le bar

Quelle torture de l’avoir à côté de moi ! Il me faisait des avances sans même les cacher dans un lieu rempli d’étudiants ! Et ça me faisait bizarre de penser ça mais… Bizarrement, j’aimais bien. Non, je ne pensais pas que le lieu dans lequel nous nous trouvions l’arrêterait, et oui, c’était terriblement excitant. Il avait l’air bien assuré d’ailleurs… Je le soupçonnais de s’en être donné à cœur joie avec l’une de ses ex ! Mais nous n’avions encore pas abordé ce chapitre, et il valait mieux qu’il dorme encore un peu.

Je lui demandai s’il préférait quitter le bar. Personnellement, je comptais me donner en spectacle encore un peu. Quand on avait un cavalier aussi charmant ! Mais lui non plus ne semblait pas décidé à partir.

-Je te laisse du répit mais ne t'en fais avant la fin de la soirée on aura baptisé tout ce qui se trouve dans ce bâtiment.

Il sourit. Je me voyais effectivement bien « baptiser tout ce qui se trouve dans ce bâtiment ». Je ne répondis pas, mais fis en sorte que mes yeux le fassent pour moi. Je n’allais pas faire long feu à ce rythme-là… Dans les moments comme ça, j’en venais presque à la détester ! Tant pis, quitte à faire monter la température, autant que je ne sois pas la seul. Je pris ses mains pour ouvrir ses bras et m’installai sur ses genoux. Ses paumes reposaient sur mes hanches. Je lui demandai si je dérangeais, et pour toute réponse, il rit. Ses doigts parcouraient la chaire de mon bras, j’en frissonnais. Son autre main s’aventurait de temps à autre vers ma cuisse.

- Non pas du tout, c'est toujours un plaisir de t'avoir sur moi ou sous moi.

Ses lèvres effleuraient mon épaule. Je me redressais, quittant son étreinte me retournais face à lui avant de reprendre ma place. Je l’embrassai sur le bout du nez, les mains dans ses cheveux.

-Tu regretteras d’avoir fait ses propositions, chéri ! le taquinai-je.

Une fois de plus je me relevais, finis mon verre mais cette fois je restais sur mes pieds et le fixais.

-Passons aux choses sérieuses, tu veux bien ? Sois romantique, épate-moi !

Etait-ce une invitation à danser ? Peut-être. Aller au buffet ? Sans doute. Il me voulait pour ce soir, mais il devrait d’abord me montrer jusqu’où il est capable d’aller pour mes beaux yeux. Je ne doutais pas qu’il serait créatif et ingénieux. La suite de la soirée ne dépendrai que de lui !

Ma cousine me répondit d'un grand sourire à ma compliment avant que Nick lui dise qu'il avait hâte qu'elle l'enlève. Bah dis donc il se cachait de rien celui là, fidèle à lui même. Pour la question suivant que me posa Nick je répondais que j'étais bel et bien accompagné ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention de ma cousine qui en entendant petite amie voulait tout de suite tout savoir alors que Nick concluait que c'était ressent. Riant face à sa réaction je répondais alors "Et ouais c'est tout frais! Je voulais t'en faire la surprise d'ailleurs mais voilà on y est. J'me suis remis avec Lullaby." je souriais super content d'enfin pouvoir lui annoncer que les choses s'arrangeaient enfin.

Certes, je n’étais pas dupe, et je savais que ma petite phrase concernant ses regrets à venir n’était pas fondée. Mais il y avait mille et une façons de faire en sorte qu’il se mît à mes genoux pour me supplier d’arrêter de le torturer ! Je m’y voyais déjà… Jeux dangereux.

-Tu es sûre de toi ? A ta place je n'en serais pas si sûre chérie.

Je souris mystérieusement.

-J’en suis certaine, je t’embêterai à n’en plus finir !

J’aimais jouer. Visiblement, lui aussi. Je ne le décevrai pas ! Je me levai et finis mon verre. Dante m’imita (comme quoi j’étais son modèle pour tout !). Je restai face à lui, les poings sur les hanches. Je lui demandais de passer aux choses sérieuses, de se montrer un peu romantique. Il se sourit et se cala contre le dossier. Sa réponse me laissa… sur le cul comme disaient familièrement les jeunes issus de catégories sociales inférieures. Si je voulais du romantisme il fallait miser sur quelqu’un d’autre ? Il se rendait compte de ce qu’il disait ? Personnellement, je ne le trouvais pas tellement en reste de ce côté-là. Je n’avais certes eu ni bouquet de fleur ni chocolats ni quoi que ce soit, mais de là à dire que je me trompais de personne… Et puis c’était quoi cette manière de m’appeler « femme » ? Je le vis se lever mais je ne calculais pas ses gestes, concentrée sur le fil de ma pensée. Il me claque les fesses. Je le regardais en haussant les sourcils de surprise, bouche bée. Machinalement, je le refermais de la main comme me faisait mon père quand j’étais petite. J’entendis à peine la question qu’il me posa. Je n’imprimais pas grand-chose à vrai dire. Lorsque je recouvris un tant soit peu mes esprits, je secouai la tête et déclarai :

-SI tu ne peux pas freiner tes ardeurs autant sortir tout de suite jeune loup ! Mais pas avant une danse !

Oui, j’étais certaine que j’allais l’embêter encore un certain temps ! Il était tellement mon égal sur ce plan-là. C’était à qui surpasserait l’autre. Et visiblement, mon cher et tendre petit diablotin se prenait au jeu, puisqu’il éclata littéralement de rire ! Je fus un peu surprise d’ailleurs en l’entendant rire de la sorte. Il semblait ne pas me croire et peut-être même me sous-estimer, ce macho ! Il me lança un : « C’est ce qu’on verra » qui confirma mes pensées. J’allais lui montrer de quel bois je me chauffais ! Je m’imaginais déjà une stratégie. Puis il me sortit LA plus grande phrase digne d’un macho qui me laissa coite. Je n’en avais plus de voix ! Son geste tendancieux en plein lieu public m’avait achevée. Voulait-il ma mort dès à présent ? Je lui avais alors déclaré que s’il ne pouvait pas se retenir, alors nous pouvions rentrer dès à présent pour… Mauvaise idée, j’avais passé tant de temps à me préparer que je voulais en profiter pour me pavaner encore un peu. Et quoi de mieux pour se pavaner qu’une danse avec un cavalier beau à tomber ? Absolument rien ! Il se pencha vers moi et me prit la main pour m’emmener sur la piste, accompagné d’un galant : « Si mademoiselle veut bien se donner la peine ! ». Je mourrais d’envie de lui répondre que non, je ne m’en donnerai pas la peine, juste pour plaisanter, mais sans nul doute je l’aurais déstabilisé par rapport à ma demande d’avant.

-Je vous suis mon cher.

OUT

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