(+ Caleb) Le jour se lève sur ma peine...

« Ne t’en fais pas tu ne me feras pas mal… » murmura-t-elle en sentant à la fois la folle tendresse qui semblait le posséder et l’hésitation dont il faisait parfois preuve, sans doute par peur de mal faire. Thaïs l’incitait à davantage en s’emparant de ses lèvres dans un tourbillon de passion dévorante, se laissant également guider par sa propre imagination tandis que ses doigts titillaient désormais sa virilité, lui offrant une caresse mélangeant tendresse et provocation en espérant lui faire du bien.

Ouah. Je ne m’attendais pas à ce genre de caresse et le gémissement de surprise qui s’échappa de mes lèvres en était la plus grande preuve mais il lui prouvait également que je n’étais pas insensible, loin de là. Il suffisait de voir avec quelle vigueur ma virilité répondait à ses attouchements pour comprendre que je les appréciais. Est-ce parce qu’elle avait osé cette caresse que mes doigts devinrent bien plus habiles, bien plus osés ? Peut-être. Je n’avais pas la réponse mais ce que je savais en revanche, c’est que je prenais de plus en plus plaisir à être à l’origine de ses gémissements tout comme elle était à celle des miens. Avec sensualité, je me mis à caresser sa fleur, taquinant son bourgeon en le frottant contre le bout de mes doigts, alternant entre légèreté et son contraire et cela sans quitter ses lèvres que je dévorais de baisers.

La réaction de Caleb à sa caresse fut des plus encourageantes. Thaïs n’aurait pas cru parvenir à la chose aussi facilement et forcément, cela l’encouragea à davantage, jouant avec les rythmes au gré de ses doigts sans cesser la chose une seule seconde. De son côté, l’allemand ne fut pas en reste de la surprendre ou de lui arracher des soupirs de plaisir, surtout lorsqu’il joua les virtuoses du bout de ses doigts. C’était grisant, nouveau, tellement agréable qu’elle s’en surprit à mordiller tout doucement la lèvre inférieure du jeune homme. « Caleb… je te veux… »

Je perdais de plus en plus pied tant Jen’ m’offrait un plaisir incommensurable. C’était si nouveau, si doux, loin de la brutalité dans laquelle j’aimais me fourvoyer et j’adorais cela. J’étais même prêt à vendre mon âme au diable pour ne serait-ce qu’avoir l’espoir même le plus hypothétique de pouvoir rester entre ses bras toute ma vie. « Moi aussi… Je te veux tellement » murmurais-je après l’avoir embrassé, me glissant etre ses cuisses en veillant à ne pas peser de tout mon poids sur elle. Puis, avec amour, je plongeais en elle sentant une faible résistance au passage qui me fit me crisper. « Tu… Tu es encore vierge ? »

Thaïs lui offrit un sourire des plus francs et radieux alors qu’il disait la vouloir, car c’était bien la toute première fois que l’on prononçait d’aussi délicieuses paroles à son encontre. Mais autant dire qu’elle rougit violemment une fois qu’il eut découvert ce qu’elle s’était donné tant de mal à cacher ! « Oui… » fit-elle en ayant follement envie de se cacher illico presto dans un trou de souris. « Personne ne m’a jamais voulue et je ne voulais pas que tu aies peur ! C’est à toi que je voulais donner ça… ne… ne t’arrête pas… »

Je ne savais pas quoi dire alors que nous étions presque unis tous les deux. Je plongeais alors mon regard dans le sien, cherchant un signe, le moindre indice quant à une peur, une hésitation mais je n’y trouvais rien de cela. « Je n’ai pas peur de t’aimer » murmurais-je avant de l’embrasser et de pousser davantage en elle jusqu’à faire céder cette résistance, la marquant comme mienne tout comme je lui avais offert ma première fois. Oui, j’aimais cette femme et pour la première fois, j’expérimentais l’acte d’amour tandis que j’allais et venais dans cette moite chaleur qui m’arrachait des gémissements.

Thaïs avait peur qu’il ne recule, change d’avis et qu’ils ne retrouvent plus jamais ce cocon qu’ils s’offraient actuellement. Mais cette crainte s’effondra bientôt face à sa phrase, qui ne manqua pas de l’émouvoir au-delà des mots et la poussa à s’abandonner totalement entre ses bras. Certes, les débuts furent légèrement douloureux mais face aux sentiments qu’elle ressentait pour Caleb, cela évolua bientôt en plaisir. Ils découvrirent ensemble l’acte d’amour, s’enivrant l’un l’autre jusqu’à découvrir un mont jusqu’ici inexploré pour mieux tomber entre les bras l’un de l’autre. « Moi non plus je n’ai pas peur de t’aimer Caleb… parce que je t’aime depuis que j’ai croisé ton regard. »

Essouflé mais comblé autant que je me sentais heureux, j’accueillais entre mes bras, cette femme a qui je venais de tout donner : mon cœur, mon corps mais également mon âme. C’était la seconde fois que je ressentais ce besoin si ce n’est cette nécessité de m’abandonner entre les bras d’une femme. La première fois, j’avais quatorze ans et l’histoire s’était terminée avant même de commencer. Aujourd’hui, Jen’ et moi étions à l’aube de notre histoire d’amour et je ne comptais pas que cela s’arrête. « Je n’ai pas pour habitude de prononcer ses mots… mais je suis tout autant tombé amoureux de toi et c’est définitif, je casserai la gueule a tous ceux qui voudront te séduire et t’arracher à moi » rigolais-je doucement avant de regagner mon sérieux. « Tu as aimé ? Parce que je t’avoue que j’ai vraiment adoré »

Thaïs se blottit doucement entre les bras de Caleb puisqu’il acceptait de l’y accueillir, ronronnant littéralement d’aise en caressant délicatement son torse du bout des doigts avant qu’elle n’éclate de rire. « Personne ne pourra m’arracher à toi, impossible, je suis plus collée que du velcro et même toi il te faudra un pied de biche pour me déloger ! Ce pauvre Mike va être encore plus désespéré ! » plaisanta-t-elle de bon cœur même si le fond de ses paroles cachait une belle vérité. Il n’était pas le seul à avoir tout donné aujourd’hui… « Moi aussi j’ai adoré… d’ailleurs je n’ai pas du tout appréhendé, c’est te dire si tu as réussi à m’enlever toutes mes craintes ! »

« Tu m’excuseras mais je n’ai pas envie de le plaindre. L’Allemagne gagne par KO contre les Etats-Unis » fanfaronnais-je avant de rigoler, plongeant ma main dans sa longue chevelure brune, adorant l’entendre ronronner. Je crois que j’allais avoir des tonnes de choses à raconter à mon mentor lors de notre prochaine entrevue. « Idem… Je ne m’étais jamais senti aussi bien que dans tes bras. J’ai conscience que ça fait très fleur bleu mais je ne pensais pas un jour être en parfaite symbiose avec quelqu’un… Par contre, comment est-ce qu’on va faire vis-à-vis de mes parents ? Tu préfères ne rien dire ou au contraire t’afficher avec moi ? »