(+ Caleb) Le jour se lève sur ma peine...

« Je suis sûre que tu as des tas de qualités… regarde tu m’as bien soignée sans même savoir ce qui m’était arrivée non ? Moi je suis un petit poussin alors on va mettre un peu de douceur dans tout ça » fit-elle d’un air parfaitement décidé, avant de lui offrir un baiser des plus passionnés sans avoir rien contrôlé. « Non ce n’est pas un crime ! Ou alors je veux bien être criminelle… au contraire c’était délicieux » reprit-elle en approfondissant une nouvelle fois un baiser, ayant cruellement du mal à se détacher de Caleb. « Pfiooow j’ai des frissons tout partout… »

Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. C’était bien la première fois que je me sentais émoustillé de la sorte en deux ans. Oui, je me sentais fiévreux et pourtant, j’étais certain de ne rien couver comme maladie. Au contraire, mon cœur battait la chamade, je sentais mes mains devenir moites. Bref, j’avais tous les symptômes d’un émoi amoureux comme l’aurait souligné mon père. Pour moi, c’était clair et net : j’étais excité par ces baisers et surtout par la présence de corps délicieusement féminin contre moi. « Moi aussi… je ferais peut-être mieux de retourner dans ma chambre sinon je suis pas certain que je serais sage très longtemps » plaisantais-je avant de picorer son cou de baisers remontant vers ses lèvres au goût sucré. « Et au passage, c’est mignon un poussin mais tu me fais surtout penser à un chaton »

« Non ne retourne pas dans ta chambre… » répondit-elle aussitôt car pour le coup, Thaïs n’avait pas envie de le sentir s’éloigner. « Peut-être que je n’ai pas envie que tu sois sage… » poursuivit-elle en dévorant à son tour son cou de baisers, laissant ses doigts parcourir son torse comme si son cerveau ne voulait plus faire preuve du moindre degré de raison. « Je veux bien être ton chaton si t’es mon ourson ! »

Elle me demandait de rester et m’encourageait limite à laisser libre court à la passion qui m’habitait. Le seul problème là-dedans, c’était que je n’avais aucune expérience et ce n’était pas les deux trois porno que j’avais regardé qui allaient réellement m’aider dans l’opération. « Jen’… il faut que je t’avoue un truc… Je hum… J’ai aucune expérience » marmonnais-je en rougissant faiblement. Merde, j’allais passer pour un con mais tant pis, j’étais toujours franc avec les gens. Le plus marrant c’est que sous le stress de sa réponse, je commençais à jouer avec sa nuisette, caressant sa cuisse pour mieux me perdre sur l’arrondi d’une adorable fesse, un geste totalement inconscient.

Thaïs non plus n’avait aucune expérience mais plutôt que de le lui avouer aussi, elle eut le réflexe de faire preuve d’aplomb. « Je vais te guider… si tu veux… » murmura-t-elle avant de s’emparer de ses lèvres, l’incitant à mettre à son tour sa raison sur off surtout qu’il jouait déjà avec sa nuisette, caressant sa peau frissonnante alors que de son côté, ses doigts avaient déjà commencé à déboutonner sa chemise. « J’ai envie… de… toi… »

Je voulais bien me laisser guider mais le simple fait qu’elle me confie avoir envie de moi déclencha un véritable cataclysme dans mon boxer. C’était la première fois que je désirais une personne avec autant de force que cela en devenait douloureux d’être comprimé de la sorte. « Est-ce que tu aimes quand je fais ça ? »demandais-je en faisant glisser la bretelle de sa nuisette pour venir tracer une ligne imaginaire de son épaule au creux de son cou avant que ma main remontait le long de ses côtes pour venir s’échouer sur la rondeur d’un sein.

Thaïs ne contrôlait plus rien, à commencer par ses pensées. Diable, Caleb l’avait complètement ensorcelée et le pire dans tout ça, c’est qu’elle n’avait envie que d’une chose : lui dire encore. « J’adore… et est-ce que tu aimes quand je te fais ça ? » lui demanda-t-elle en embrassant une ligne imaginaire contre son cou, usant de sa langue également, pour mieux venir mordiller doucement son oreille, endroit qu’on lui avait présenté comme érogène, enfin Mina en tout cas…

« Oui » murmurais-je d’une voix rauque en pinçant la pointe durcie de son téton entre mes doigts pour mieux me reculer et lui enlever cette nuisette devenue bien trop encombrante. « Tu es si belle » la complimentais-je avant de déposer une multitude de baisers sur sa gorge pour mieux venir cueillir entre mes lèvres l’un de ses seins, suçotant, la taquinant du bout de la langue. Je ne savais pas trop ce que je faisais, me laissant simplement guider par mon instinct et ses soupires.

Thaïs ne manqua pas de rougir lorsqu’il lui ôta sa nuisette avec douceur, la complimentant au passage en lui arrachant un sourire ému. « Bien moins que toi, tu es magnifique » répliqua-t-elle aussitôt alors qu’il lui arrachait à la fois frissons, soupirs et gémissements pour la première fois de sa vie. L’irlandaise en oubliait même la douleur de son dos au point de continuer à l’effeuiller tout en lui laissant le contrôle, désirant qu’il la guide alors qu’elle le mettait à nu, autant qu’elle le guidait. « Tu me fais du bien… »

« Si je te fais mal, dis le moi… » soufflais-je car je ne voulais pas la heurter ni même lui faire regretter ce que nous étions en train de vivre. C’était tellement magique pour moi de m’approprier ce corps, de ressentir ses frissons, cette excitation. Je n’avais jamais connu cela même dans les bras de Nicolaï. Délicatement, je remontais une main le long de sa cuisse, la laissant s’égarer jusqu’à son aine pour mieux la déposer avec délicatesse sur sa féminité, la découvrant du bout des doigts sans trop oser m’imposer davantage. La peur de mal faire, de ne pas être à la hauteur de ce qu’elle avait connu me rendait d’autant plus fébrile et hésitant même si mes gestes restaient empreint de tendresse.