« Tu as un talent que je n’ai pas alors ! » s’exclama-t-elle en soupirant avant d’essayer de subir le mieux possible le soin de Caleb. Peut-être la douleur était-elle moins pire que le rejet manifeste qu’il lui envoya dans les gencives face à son étreinte. Autant dire qu’elle s’écarta aussitôt, se reculant de quelques centimètres en levant les mains. « Je suis désolée je ne sais pas ce qui m’a pris. Ne t’embête pas pour le pansement je devrais y arriver. »
« Ne fais pas l’idiote » grondais-je en détournant le regard. « Ce n’est pas parce que je me suis crispé que je vais t’envoyer bouler… J’ai juste plus l’habitude qu’on me fasse ce genre de câlin… C’est pas contre toi alors ça sert à rien de ramper à mes pieds en t’excusant » soupirais-je avant de m’approcher d’elle et de déposer un baiser sur sa joue. « Tu vois. Je l’ai pas mal pris alors ce soir, je viendrai faire ton pansement que tu le veuilles ou non »lâchais-je toujours de ce ton bourru.
« Je n’ai pas rampé ! » s’exclama-t-elle, dans un élan de fierté irlandaise qu’elle ne compris pas et qui lui fit baisser immédiatement la tête. Cela n’empêcha pas Thaïs de rougir aussitôt lorsqu’il embrassa sa joue parce qu’elle ne savait pas du tout comment réagir avec lui. « Mais ce soir je risque de rentrer tard, je voulais sortir pour rencontrer du monde. Au pire tu me le feras demain matin si tu y tiens absolument, je n’ai pas envie que tu m’attendes surtout si tu veux dormir. »
« C’était une façon de parler »levais-je les yeux au ciel avant de lui ébouriffer les cheveux. « Je dors pas beaucoup la nuit, tu me trouveras sûrement dans la salle de danse et si je n’y suis pas, je serais dans ma chambre à bosser mes premiers cours » l’informais-je autant dire que c’était une invitation à me trouver pour que je puisse lui faire son nouveau pansement car hors de question que cela s’infecte, elle ne ferait que souffrir davantage. « Si tu viens pas… crois-moi, je te réveille à 6h du mat »
« Hey ! » râla-t-elle alors qu’il venait de lui ébouriffer les cheveux, avançant la main pour faire de même non sans se rétracter à la dernière seconde. Inutile qu’il la rejette encore une fois, Thaïs n’en n’aurait que plus mal au cœur. Elle le laissa partir peu de temps après sa « menace » afin de sortir en compagnie de Mina justement, qui la fit on ne peut plus sexy et fondamentalement la soirée fut bonne, surtout qu’elle se fit raccompagner par un charmant jeune homme mais sur le pas de la porte des Weyss, alors qu’il se penchait pour l’embrasser, la blondinette tourna son visage au dernier moment pour qu’il ne puisse lui offrir qu’un bisou sur la joue. « Bonne nuit Mike ! » s’exclama-t-elle avant de rentrer aussitôt, enlevant ses chaussures à talons pour mieux se rendre vers la chambre de Caleb, sans oser finalement frapper. Tant pis, il pouvait pester tout ce qu’il voulait, Thaïs se rendit dans sa propre chambre où elle commença à se déshabiller en soupirant.
Allez savoir pourquoi je passais une soirée exécrable malgré les sms de mes deux meilleurs amis. Je crois que le fait de voir Jennelynn partir aussi sexy et qui plus est revenir au bras de ce bellâtre à la con acheva de me convaincre d’une chose : cette fille ne me laissait guère indifférente. Malheureusement pour elle, j’étais bien trop cassé pour tenter ne serait-ce qu’un rapprochement vis-à-vis d’elle mais cela ne m’empêcha pas d’attendre presque impatiemment qu’elle vienne frapper à la porte de ma chambre mais rien ne vint et je fronçais les sourcils. « Foutue irlandaise de mes couilles »grognais-je avant de venir la rejoindre dans sa chambre sans frapper. « Pourquoi tu as fait demi-tour ?! » aboyais-je littéralement avant de me rendre compte qu’elle était à moitié nue. Je lui tournais le dos précipitamment en rougissant. « Désolé… Je te laisse dormir »
Thaïs fit un bond colossale en entendant la porte de sa chambre s’ouvrir à la volée, tandis qu’elle couvrit aussitôt son corps dénudé à l’aide de sa robe qu’elle venait juste d’ôter. « On ne t’a jamais appris à frapper ?! » grogna-t-elle sans grande violence avant de soupirer. « Je ne sais pas. Je ne sais pas comment me conduire avec toi et ça me frustre, voilà pourquoi, alors je me suis dis que ça pouvait attendre demain ! » lui expliqua-t-elle avant de lever les yeux au ciel. « Je ne dormais pas et puis je suis insomniaque donc de toute façon j’allais travailler mon piano. »
« Qu’est-ce que tu n’avais pas compris dans : viens me chercher que je te change ton pansement ? » lui demandais-je complétement sceptique quant à sa réponse. Il est vrai que je ne pouvais pas être plus clair et je ne m’étais pas montré désagréable pour autant avec elle. En quoi est-ce si compliqué d’interagir avec moi ? « Je te présente toutes mes excuses pour avoir pénétré dans ta chambre sans frapper. J’ai pas l’habitude d’avoir une fille sous mon toit, je suis en coloc avec deux gars »
Mais il était bouché ma parole ou quoi ? « Et qu’est-ce que tu ne comprends pas dans : je suis troublée quand tu me touches ? » déclara-t-elle, proprement ahurie avant d’enfiler rapidement une nuisette pour éviter d’être davantage gênée. Inutile de pousser encore plus le bouchon. « Tu veux vraiment me changer mon pansement ? Très bien ! » fit-elle en s’asseyant sur son lit, laissant glisser légèrement le haut de sa nuisette pour mieux hausser les épaules. « Ce n’est rien il n’y a pas mort d’homme. »
« Je te trouble dans le genre… non laisse tomber » soupirais-je en rougissant. Bon sang, je me faisais l’office d’un parfait puceau mais n’était-ce pas le cas ?! J’avais beau faire le fier, je n’avais pas pu passer à l’acte avec aucune fille et la seule expérience que j’avais, était homosexuelle avec un ami de la famille. Autant dire que j’étais toujours vierge. « Je veux pas que ça s’infecte… C’est pas compliqué de comprendre que je veuille prendre soin de toi » grommelais-je avant d’aller chercher de quoi la soigner. « Euh tu peux baisser un peu plus ? »
